Invité
est en ligne
Invité
Il est vingt-deux heures lorsque je quitte la Mather House à laquelle je possède une chambre sans dire un mot à mes amis. Veste sur le dos, je me mets en route à travers les rues de Cambrige qui se ressemblent plus les unes que les autres. L'architecture des battements est assez pauvre dans ce sens, mais cela créé une certaine unité à la ville et lui donne même un certain charme. Après le premier tournant à droite, je me rends compte qu'à cette heure-ci, j'aurais mieux fait de mettre un pull et un manteau. Mon débardeur et ma veste légère ne m'aide pas à avoir chaud. J'ai presque envie de faire demi-tour quand mes mains commencent à me brûler, soit une dizaine de minutes plus tard, mais mes jambes n'ont pas semblé d'accord lorsque j'ai tourné les talons pour rentrer chez les verts. Ce soir, j'ai besoin de revoir Nic et ce qu'il fasse froid ou non. Je ne sais pas vraiment pour quelle raison, mais quelque chose en moi me hurle de le rejoindre. Je ne sais jamais vraiment où il se trouve, mais j'ai entendu dire qu'il y avait une course de voiture ce soir et connaissant le brun, il ne la manquera pas. En chemin, je finis par me décider à lui envoyer un message, lui demandant s'il serait bien à l'endroit que l'on m'avait indiqué durant la matinée. Je ne m'attends pas vraiment à une réponse en voyant l'heure ; vingt-deux heures trente. Si une course a lieu et qu'il y participe, il doit surement être dans sa voiture à passer ses vitesses de façon incroyablement rapide. Je n'aime pas réellement ce genre de jeu auquel il s'adonne. Autant, je peux comprendre ce que l'adrénaline lui procure, cette sensation de puissance et la dépendance qu'elle peut amener, autant je suis contre tout cela. Un accident de la route est vite arrivé, surtout à des vitesses pareils et l'idée qu'il puisse lui arriver malheur me retourne l'estomac et me soulève le coeur. Suite à un détour par le Starbuck Coffee, ouvert jusqu'à minuit en ce moment, pour m'acheter un chocolat chaud j'arrive enfin. Plusieurs voitures sont à l'arrêt et les gens semblent s'adonner à des commentaires sur le déroulement de la course qui est terminée. Je me faufile entre les gens, entendant quelques bribes de conversations dans lesquelles le prénom de Nic est revenue deux ou trois fois, il est donc bien là. A coup de coudes, j'arrive à me retrouver devant la foule et à repérer la voiture du brun vers laquelle je m'avance de façon nonchalante. Devine qui est là ! dis-je, lui tapant sur l'épaule alors qu'il m'apparaît de dos.
(Invité)