EFFIE JAMESON-HUNPREY ► Bonnie Wright

Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle ywolf(c) et j'ai vingt-ans. Je suis une gaufre au chocolat et j'ai connu le forum grâce à un top-site.  Vos impressions sur le forum..je suis déjà présent sur le forum sous les traits de Salomée M-Gluksbourg (+ dunster house). J'utilise Bonnie Wright comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par milkovich. Je fais environ beaucoup de mots par RP et mon personnage est un personnage inventé.

Mot de la fin ? ▲  
Je souhaite ▲ (ajoutez "checked" pour cocher une case)
adhérer un flood d'intégration (?)

Glasgow. Un jour de juin.
Les jolies histoires ne sont que des jolies histoires. Ce sont les rêves stupides et hypocrites d'un alcoolique sous anti-dépresseur qu'on raconte aux enfants, pour les aider à dormir la nuit. La vérité est qu'il n'y a pas de jolie histoire. ici. du moins. Seulement une jeune fille couchée sur un lit, lasse.. les larmes qui coulent et des cheveux étalés tout autour d'elle. Une jeune fille détruite. Défoncée surtout.  Le cœur complètement dévasté et qui a fait semblant d'être heureuse tout ce temps.

"Il est passé où son frère ?" Cela fait quelques mois qu'on se demande où il est passé. Que ce soit en cours comme à la maison...Mohsen a disparu. C'est pas fort dire, c'est pas quelque chose qui devrait me faire mal. Il n'était pas beau de toute façon. Il foutait la merde. Tout le monde le préférait et j'étais un peu la deuxième partie du puzzle, l'avant-dernier Dalton ou peut-être même le 100ème dalmatien, celui dont on n'oublie le nom avant la fin. J'étais cela, le vilain petit canard de mon jumeau. " ...Mohsen est là, c'est Effie qui a disparue...pas lui " J'ai souvent entendu ça dans ma vie. Mon avis n'était pas plus important que celui de mon jumeau. Toute ma vie, nous avions joués une compétition. Tiens, rien que le jour de notre naissance, parait-il que j'avais essayé de plonger la tête la première, mais son cou s'était retrouvé coincé par le cordon ombilical. Résultat. On le sorti le premier. Bébé, il était toujours le premier à pleurer parait-il qu'il attirait beaucoup l'attention, comme toujours en soi. Non, non..je ne suis pas jalouse ! Juste véridique. Au bac à sable, il était la racaille qui s'affirmait en crachant sur les autres, moi celle qui matait les petits papillons s'envoler dans le ciel. A l'école, il était le beau gosse populaire avec son regard bleu océan et ses petites blagues qui avaient toujours, toujours le don de vous faire rire, même un peu. Au secondaire...la même chose, il avait d'excellentes notes. J'étais celle qui me tapait la moitié et qui soupirait apaisée par un si grand effort. A l'université, il était celui qui n'avait pas besoin de trop réfléchir...il ferait Harvard. Ouai. H. avait ses portes ouvertes pour un type comme lui - il voyagerait, il s'en irait faire le test d'admission-. Tandis que moi..je me chercherais une petite université locale, la moins chère en soi. Mes parents vivaient une sorte de fanatisme constant envers lui. "Mohsen, tu as faim ? ...Effie va chercher quelque chose à manger pour Mohsen, ton frère étudie...Fais au moins quelque chose de tes journées !... Si c'est pas trop te demander, tu pourrais arrêter de faire du bruit ? Mohsen a du mal à se concentrer" Et mon jumeau, ce sadique.. n'était qu'un garçon égoïste et hypocrite. Nous n'étions pas du tout proche, les gens qui croient que les jumeaux ont un certain lien de je-ne-sais-quoi arrêtez ! Ce n'est pas le cas de tout le monde, on était déjà des jumeaux dizygotes, mais en plus de vivre dans le même environnement, nous étions différents. Il se prenait de haut et moi, de bas.
"Et donc, il est passé où ton frère dans tout ça ?" Attendez que j'y arrive. En gros, la seule force que j'avais moi était de retenir les choses facilement ..celles que j'aimais bien. Mohsen, il devait étudier à fond tandis que moi, tout rentrait vite. "Tu sais que si tu n'étais pas aussi conne, tu utiliserais ta mémoire et tu serais bien plus meilleure que moi..., mais reste dans ton mutisme intellectuel avant de comprendre que cette vie est un combat".

Le dernier jour du mois de juin.
Un mois auparavant, Mohsen avait quitté l'Ecosse pour passer son test d'admission. Mes parents sautillèrent de joie quand ils reçurent les résultats. Il était très difficile pour un étranger du continent d'accéder à Harvard s'il n'avait pas l'argent ni même l'intelligence pour y faire ses études. Mohsen n'était pas forcément un génie, mais plutôt un travailleur qui savait toujours comment se sortir d'une situation difficile. Je me souviendrais toujours lorsqu'il est revenu, son sourire était plus haut que ses yeux. Ouai. Il souriait souvent, toujours. toujours trop. "Harvard, Effie! Tu t'imagines ?"...Et comme d'habitude, j'étais toujours son bouquet mystère, celle à qui il réservait les derniers potins de sa vie.

"S'il te plait écoute.." un murmure qui s'est éteint, je m'en souviens comme-ci c'était hier. Mes doigts tremblaient. Il était tard, c'était un vendredi soir...un jour où tout le monde sortait, surtout lui. Une petite habitude, problème c'est qu'il était saoule. L'iphone dans sa poche gauche, il composa mon numéro. "Ef, c'est fini..."il pleurait et je tentais de le calmer, je ne comprenais rien. Je lui demandais l'endroit où il se trouvait.."Je t'aime et je suis désolée de ne pas te l'avoir dit souvent, ...je ne suis pas heureux, ce n'est pas la vie que je voulais..." je soupirais, les yeux embués comme-ci je sentais réellement ce qui se passait en lui...comme-ci je me voyais au bord de ce canal, le corps tendu comme un piquet, tentant de trouver son dernier souffle avant de s'élancer dans l'eau..." Mohsen arrête, ils ont besoin de toi...j'ai besoin de toi." Parce qu'une vie sans ennemi, une vie sans frère...à quoi bon ? J'avais beau le haïr, il resterait toujours mon grand frère. Toujours l'idiot qui prenait la place dans tout ce que je faisais et le laisser mourir ferait de lui...une légende, une chose qu'on oublie pas, jamais et qui nous hante. "Sois heureuse Ef, profite de la vie, sors un peu et surtout surtout marie-toi...sois heureuse Effie, ne sois pas quelqu'un comme moi'. J'ai dis un mot, je m'en souviens et le téléphone a fait la tonalité qui n'annonce pas quelque chose de bon. La tonalité qui dit que l'appel est fini...

driing, driiing, driiing...

J'ai gardé ça en moi. Mais, je savais ce qu'il avait fait et j'en pleurais.
Mes parents ont d'abord cru à une fugue avant d'en voir les fruits. La police retrouva le corps d'un jeune homme âgé de dix-huit dans le canal 'Forth and Clyde' à Glasgow. A cette époque, je suis morte moi-même, emmenée dans son tourbillon. Je l'ai hais, je l'ai pleuré. Mes parents ont du accepter cette triste réalité, mais voilà...qu'Harvard fermait ses portes. Le seul espoir de la famille évaporé pour laisser place à moi...la bâtarde. Personne ne me parlait, il était mon jumeau et nous nous ressemblions. "MEURS !" avait-un jour crié mon père, il m'attrapa les cheveux et me traîna de toutes ses forces, je me sentais si faible...j'avais déjà acceptée de mourir...Je pleurais et il cria..."Mohsen est mort, c'est de ta faute...Ce n'était pas de la mienne, nous le savions tous les deux. Je n'avais jamais remarqué qu'il puisse être aussi malheureux...je le pensais heureux, moi..."réalise le rêve de ton frère.." Son rêve à l’occurrence.

Ses yeux bruns me toisèrent quelques instants, ma mère s'essuya les mains sur son tablier de cuisine, ses yeux pleuraient...j'ai compris que ce n'était même pas pour mon frère que je devais le faire, mais pour mes parents que je devais prendre la place de 'Mohsen'. J'ai alors cessé d'être l'ancienne Effie, pleine de vigueur et c'est comme-cela que mon histoire est devenue importante, ma place aussi. Je leur donnais l'illusion que tout allait bien, que je ferai les études de Mohsen et que je me comporterai comme l'enfant la plus intelligente au monde. Celle capable de changer leur destin.

Ils m'ont suivis jusqu'aux Etats-Unis pour que je veille sur ma promesse. Ils étaient un poids et le sont toujours, surveillant le moindre de mes gestes. Ils tiennent à ce que je rends ce qui leur a été volé, un fils intelligent qui aurait pu les sortir de la merde. Mon père était au bord de quitter son travail et c'est aux Etats-Unis qu'il a pu se réintégrer dans quelque chose de bien plus sécurisant que vigile de supermarché. Ma mère quant à elle continua de donner cours à des petits de maternelle.

Et moi, Effie Jameson-Hunprey, j'ai commencé à me battre pour quelque chose que je savais en vain. J'y ai pris goût et me voilà, gravissant les échelons petits à petits, trouvant des choses que j'aime bien dans le Droit, cette possibilité d'aider mon prochain, de le comprendre...Je me bats contre tout et envers tous pour arriver au bout de ses quelques années et enfin être libre...de mes parents, de Mohsen et de mon passé.

FIN