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alexander & faith ♕Je n'étais pas au courant de l'état d'Alexander quelques jours auparavant, jusqu'à ce qu'un de mes amis Mather me dit que leur président avait été dans le coma une semaine, s'étant prit une balle dans le torse suite aux prises d'otages. Ca m'avait fait bizarre, de me dire qu'il avait à son tour connu ce que j'avais connu. J'étais obligée d'aller le voir, lui qui avait été à mon chevet lorsque j'étais à l'hôpital encore un an plus tôt. Et puis ce n'est pas comme si ça ne me faisait pas plaisir d'aller remonter le moral d'Alexander. Ce mec, on s'était parlé peu de fois. Les rares fois où on s'était vus, on s'était pourtant découvert des points communs, et j'éprouvais beaucoup de sympathie pour lui. On était pareil dans tellement de sens que quelque chose, une amitié, se formait. Une belle amitié, je pense.
Panier à la main, viennoiseries françaises achetées chez le boulangé le plus côté de Cambridge, et hop, direction l'hôpital. Et non, mon manteau rouge sang, mon panier, mes petits pains et moi n'étions pas là pour aller voir mère-grand mais bien pour aller voir Alex. Je marchais dans les couloirs de l'hôpital. Je marchais. Certes, je n'étais pas encore en état de remettre les talons à plateformes que je portais auparavant, mais je marchais dans des baskets en toile. Je pourais sentir le sol sous mes pieds. La dernière fois qu'on s'était croisés avec Alexander, j'étais encore en fauteuil roulant. Pour dire que ça faisait un bail, au moins deux ou trois mois. Car j'ai eus un entre deux, un moment où je marchais avec des béquilles. Mais maintenant, je pouvais faire autant de pas que je voulais -ou presque- sans besoin de béquilles ou -et heureusement- de déambulateur. Enfin, j'arrivais devant la porte fermée de la chambre du président mather, je soupirais du mieux que je pouvais. Je ne devais pas lui montrer mes peurs et mes craintes, mon inquiétude sur son état. Je voulais être amusante pour le voir sourire. Je ne savais pas si psychologiquement ça allait, d'où cette volonté de cacher ce que je ressentais. Je collais un sourire sur mon visage et toquais à la porte, avant d'entrer après trente secondes d'attente. Je lui souris. Je m'étais faite deux nattes, alors avec mon manteau rouge et mon panier j'avais l'air du chaperon rouge. C'était voulu, réfléchi. Saluuuut mère graaand !© toxic heart.
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