We're in the place + Warlett

Une nouvelle journée commençait, avec toujours cette même monotonie. Sauf quand tu étais Wolf, là, ce n'était pas la même chose. Chaque jour était une nouvelle chance d'augmenter le palmarès de connerie, et ouais ! Je m'étais levé avec ma bonne humeur habituelle, quoique plutôt grognon envers mon réveil. Mon programme était cool aujourd'hui, deux heures d'art puis l'après-midi entière à pouvoir allé faire du sport partout où j'en ai envie ! Bon sous-entendu à faire chier mon monde aussi. Le soir d'avant j'avais été à une grosse fête, le genre qui te met la tête à l'envers avec un mal de crâne pas possible le lendemain, mais bordel, je m'étais éclaté ! J'étais parti à la bourre comme d'habitude, pourtant j'avais tenté de pour une fois arriver à l'heure ... Mais bon, demain j'y arriverai ! J'arrivai sur le parking de l'université en faisant rugir le moteur de ma jolie Rolls Royce Phantom noire, histoire de bien montrer que j'étais là. Les lunettes de soleil sur le nez, parfaitement bien habillé comme le badboy que je me devais d'être; tee shirt gris chiné, blouson en cuir noir et slim de la même couleur, le tout terminé par des des bottines de la même couleur. Et oui, la classe c'est inné. Alors que je descendais de ma voiture, une tâche rousse fit son apparition, tel le messie. Immédiatement je l'interpellais « BARBITCH ! » Puis j'accourais vers elle en lui présentant mon bras tel un gentleman. « Un peu de mauvaise compagnie ? »

© charney

De mauvaise humeur. Comme d'hab. En même temps, Scarlett n'a toujours pas trouvé d'appart, donc elle se tape la Cabot House dès le réveil, les prunelles même pas encore habituées à la lumière du jour qu'elles doivent se faire au défilé de faux cils. Grimace. Et ça va dans la salle de bain, heureusement que la confrérie est bien équipée. On enfile son costume. Robe rouge, décolleté trop imposant pour la saison. Trop imposant tout court, même en été. Court, c'est le mot aussi. Ondule sa masse rousse, couvre ses traits de maquillage, joli clown. Talons vertigineux aux pieds, la demoiselle sort de son poulailler pour s’asseoir derrière le mec qui l'emmène en cours. Genre, elle elle va conduire. Même pas sûr que ça soit physiquement possible avec ses faux ongles. Une fois devant la fac, la miss presse le pas, ses pas rythmés par le bruit de ses bijoux. Arrêtée en plein défilé par le bruit d'une voix qu'elle connaît. « BARBITCH ! » Un sourire malicieux prend place sur ses lèvres, et elle fait volte-face, se tournant vers son perturbateur. « Un peu de mauvaise compagnie ? » Sacré phénomène que voilà. Il la rejoint, présente son bras qu'elle prend avec plaisir.  « Toujours partante quand c'est la tienne. » Ses billes marrons glissent sur la silhouette masculine. « On t'as déjà dit que t'étais un cliché ambulant ? » Qu'elle se moque un peu, de sa bouche railleuse. « Mais t'as oublié l'écharpe avec des têtes de mort. » Elle ironise sur lui, sur elle, sur eux. Sur ce monde qu'ils emmerdent.

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J'laimais bien moi cette Scarlett, elle avait tout de ... Faux ouais, des pieds à la tête, c'était du pur délire quand on la voyait. Mais moi ça me plaisait, elle était extravagante, et c'est une qualité primordiale. Bon dans le cas de la demoiselle Strudwick c'était plus considérer comme un défaut puisque tout le monde se méprenait à son sujet ... Sauf moi, quel homme parfait ! Les regards que les autres étudiants pouvaient nous lancer ne faisait qu'accroitre mon sourire déjà béant. J'imagine qu'une bimbo préparée comme si elle allait sur le trottoir accompagnée d'un mec tout droit sorti des films de gang, ça fait jacqueter. En même temps c'était ça le but, avec Scarlett nous avions trouvé ce petit équilibre en nous affichant de la manière la plus grotesque possible pour briller aux yeux du monde, mais aussi pour faire chier les autres. On parle fort, on chahute, on pousse le jeu jusqu'à mourir de rire. Je suis ravi de voir qu'elle accepte mon bras tandis que nous rentrons dans l'enceinte de l'université. Elle me fait la remarque à propos du fait que j'étais un pur stéréotype du genre, quoiqu'elle note l'oubli de la touche too much; l'écharpe à têtes de morts. « Chaque jour depuis ma naissance ... J'suis une icône, j'y peux rien ! » Je la regarde en redressant mes lunettes de soleil sur ma tête, soulevant mon tee shirt de l'autre main. « Les têtes de mort sont carrément collées à mon corps, pas besoin d'écharpe » Franchement j'aurai pu venir torse nu avec ma veste juste, j'en étais capable, mais l'idée ne m'était pas venu ce matin, c'est juste lorsque Scarlett me fait la réflexion que j'y pense. Idée à noter pour une prochaine fois. Je détaille mon amie à mon tour pour lui relancer la balle sur les clichés. « Attends ... T'as pas de chihuahua ou de merde de ce genre à trimballer dans ton sac à main ? Mais Darling, c'est the base ! » Amusons nous donc ! J'aime ce côté provocateur que nous arrivons à faire ressortir une fois réuni.

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Ouais, ça faisait un peu le mec sortit de son gang avec sa pute. Ne pensez pas que Scarlett n'entend pas ce qui se murmure sur eux, à chacun de leur pas. Elle entend tout, et se réjouit de tout ce cirque. De ces regards, de ces rires mêmes parfois. De leur jalousie qui suinte à travers leurs messes basses. Les filles rêvent de tenir le bras de ce bellatre tatoué, fantasmant sûrement sur le fait qu'il soit marqué à l'encre.. partout, ou non ? Oh allez, on s'pose tous la question. Les hommes veulent savoir quoi ? Si ce sont des vrais. J'vous aide : ce sont des faux. Tu peux pas les toucher, non. De toute façon, t'oses pas t'approcher vu qu'il y a Wolf dans les parages. Il la rassure. Elle peut s'amuser, exagérer, s'extravertir au maximum, protégée par l'apparence impressionnante de sa compagnie. « Chaque jour depuis ma naissance ... J'suis une icône, j'y peux rien ! » Elle glousse derrière sa bouche glossée. « Ouais ouais, même les sage-femme sont tombées amoureuses de toi. » Et il relève son haut, les billes féminines glissant délicatement sur sa peau. « Les têtes de mort sont carrément collées à mon corps, pas besoin d'écharpe » J'crois que ça la rend moins mal à l'aise de voir un corps ainsi couvert. « T'as pas une fille qui t'a déjà fais le coup de vouloir les compter ? » Genre, juste pour le désaper. Les filles, ça sort des trucs cons quand ça veut atteindre son objectif. T'façon c'est con une fille. « Attends ... T'as pas de chihuahua ou de merde de ce genre à trimballer dans ton sac à main ? Mais Darling, c'est the base ! »  Scar le regarde, grimace de façon dégoûtée. « Tu m'as prise pour Paris Hilton version rousse ? Déjà, j'ai plus de sein qu'elle. Puis les chiens ça pue, désolée. Entre mon lisseur et un cleps moche, j'ai fais mon choix. » Raconte n'importe quoi, ça la fait rire. Les seuls chiens qu'elle aime, c'est les trucs énormes. Genre les machins mordants qui iraient plus avec le look de son acolyte. « Sinon un chat. Un chat dans mon sac, ça irait tu crois ? Tu me l'offrirais ? » Grand sourire colgate.

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La première fois que j'avais croisé la rousse dans les couloirs d'Harvard j'avais vraiment pensé qu'elle était en plein bizutage, mais les autres m'avaient dit que non, c'était juste Scarlett Strudwick, qui fallait pas s'inquiéter. J'crois que personne a vraiment compris pourquoi j'lui avais limite sauté dessus en apprenant qu'elle était "conne", je sais jouer au con, alors forcément que j'reconnais facilement une collègue bordel ! En fait pour moi ça sautait aux yeux, Scar elle est loin d'être conne, bien au contraire, c'est elle qui se fou de la gueule de ceux la pensant perchée. Actuellement c'est ce qu'il se passait. Comment t'veux passer inaperçu dans un couloir blindé de monde avec une fille made in China au bras ? Impossible dude ! Et moi, c'est ça que j'aime. Au moins avec elle on bouge, on fou tout en l'air quand on passe, les gens s'en remettent pas, j'en ai même vu faire tomber leur sac, c'pour dire. Bah tiens, d'après ma chère dame de compagnie, même celles qui ont accouché ma mère ont eu le coup de foudre pour ma belle gueule. « Et c'est un fardeau que je dois porter chaque jour de ma vie ... Triste existence que de devoir satisfaire chaque femme de la planète, n'est-ce pas ? » C'était un peu vrai, y a quand même pas mal de filles qui me collent aux baskets, les hormones sûrement, et ce putain de délire elle le comprend tellement bien la rouquine. « Tu tapes dans le mille, à chaque fois elles trouvent une excuse pour que j'me débarrasse de ces foutus vêtements » Après la plupart du temps j'suis pas souvent habillé en mode combinaison de ski, et j'ai la descente du pantalon facile. Elle me fait mourir de rire, j'peux pas m'empêcher d'lui choper la mâchoire en l'embrassant sur la joue quand elle me fait son speech. « T'es mieux que Paris, t'es Scarlett quoi, tu l'éclipses l'autre blondass » Bah ouais, pour moi mes potes c'est les plus beaux au monde, tu peux me foutre n'importe qui à côté j'men fou, la famille avant tout hein ! « Un chat genre avec tout plein de poils ? Tu sais bien que j'irai t'acheter tous les chats du monde si tu me le demandais ! » Le pire c'est que j'étais sérieux, enfin pas pour l'armée de chats, mais elle savait que j'oserai me ramener avec un chaton dans mon pour lui offrir si elle le voulait.

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