#Derek - and i'm feeling good

Réveil à New-York, le jour de mon anniversaire. Oh mais oui, c’était mon anniversaire. J’avais reçu plein de sms. Ceux qui me touchaient le plus venaient de mes parents, de ma sœur et d’Andrew. Oui, j’avais bien dit mes parents, les deux. Ça me faisait plaisir de voir que, malgré son emploi du temps plus que chargé, mon père se rappelait au moins de m’envoyer un message d’anniversaire. Je veux dire, il n’est jamais présent. Par exemple, le jour où j’étais allée à Londres pour présenter Andrew à mes parents, il n’y avait que ma mère de présente et pourtant, il savait que l’on devait leur rendre visite, mais il ne s’était même pas donné la peine de rester ne serait-ce que quelques minutes, rien que pour dire bonjour. Rien que pour me voir avec le ventre rebondi que j’avais à ce moment-là. Je me demandais s’il réussirait même à se libérer pour voir ses petits-enfants un jour. Ça m’attristait profondément en y repensant, mais ce n’était pas le moment de déprimer alors, n’y pensons plus. Je préférai penser à mon réveil. J’avais passé la soirée avec Derek. Il voulait apparemment m’offrir mon cadeau d’anniversaire avant le jour J. Faire les boutiques de New York, déjeuner dans un beau restaurant, aller en boîte de nuit et finir la soirée dans ses bras, chez lui. Je ne regrettais rien. J’aurai pu, mais ce n’était pas le cas. J’avais passé une journée inoubliable et une nuit que je n’oublierai pas non plus mais je comptais garder pour moi. Je ne voulais m’en vanter ou blesser certaines personnes si ça venait à se savoir. Je me réveillais lentement, observant cet homme tout simplement… Je n’avais pas de mots pour le décrire. Je me levais du lit, enfilant mes sous-vêtements et une chemise, la sienne, je me rendais à la salle de bains afin de me brosser les dents, de me laver le visage, de me débarbouiller un peu quoi. Je revins ensuite me poser sur le lit, mon téléphone en main, je discutais avec ma sœur, qui me demandait d’ailleurs de passer chez elle dans la soirée.

Je ne m’attendais pas à ce qu’il se réveil aussi rapidement. C’était sûrement à cause de moi, étant donné que j’avais bougé. Le lit en mouvement avait dû le sortir de son doux rêve. Je vis sa main se poser sur mon téléphone, puis cet objet que j’aimais disparaître pour atterrir sur sa table de chevet. Je le regardais tout en souriant, m’apprêtant même à faire une remarque, mais je ne pouvais pas. Sa main se posa sur ma nuque, il me rapprocha ainsi de son visage pour me voler un baiser. Je ne connaissais pas le Derek romantique. Je ne connaissais que celui qui couchait sans s’attacher. Mais je connaissais en quelque sorte ce genre de mec. Certains agissaient ainsi par pur plaisir, parce que coucher sans rien, sans sentiments leur plaisait, tandis que d’autres le faisaient par peur de souffrir à nouveau. Je savais que sa dernière vraie histoire ne s’était pas forcément bien terminée. Alors je comprenais. Mais de toute façon, avec moi, il se comportait très bien. La preuve avec la journée qu’il m’avait offerte hier. Bonjour ! Pour le peu que j’ai dormi oui ! Je riais légèrement en terminant ma phrase, la ponctuant même avec un baiser, mais cette fois plus… langoureux. Je me rapprochai d’avantages de lui physiquement, déposant des baisers dans son cou, sur son torse. Je voulais aller plus loin mais une longue journée m’attendait. Même si finalement, j’avais dit que je n’irai pas souvent, voire pas du tout, rendre visite aux jumeaux à la maternité, j’avais besoin de le faire, ce besoin d’y aller, alors, je le lâchais et me levais du lit. Je vais me doucher, je reviens ! Je retournais donc à la salle de bains. Je pense que depuis que j’avais mis les pieds dans son appartement, j’avais dû plus de temps dans cette pièce. Si on ne compte pas les quelques heures de profond dodo dans la chambre évidemment. Je fermais la porte, mais pas à clef, après tout, vu la nuit que l’on venait de passer, je n’avais pas à avoir peur et me cacher. Je retirais ensuite tous mes vêtements pour terminer sous la douche, sous une pluie d’eau chaude. Vu le temps qu’il faisait dehors, j’en avais bien besoin…

J’étais surprise en voyant qu’il m’avait rejoint sous la douche. Je ne m’y attendais absolument pas mais ça ne me déplaisait pas non plus. J’eus des frissons au contact de ses lèvres sur ma peau. Je me retournais lentement pour lui faire face. Rapprochant mon visage du sien, je lui murmurai quelques mots. Profites-en autant que tu veux ! Je passais mes bras autour de son cou, l’embrassant fougueusement. Plus je passais de temps en sa compagnie et moins je voulais rentrer. Mais je n’avais pas le choix alors comme je venais de lui dire, qu’il en profite, j’allai en faire de même. Je savais parfaitement qu’en revenant à Cambridge, on ne pourra pas être aussi proche, surtout en public. C’était notre moment secret, notre moment à nous. Et hormis ma sœur et mes meilleures amies, je ne comptais en parler à personne. Quoique, dans le cas présent, je me disais que je devrais sans doute en parler qu’à ma sœur. Je ne sais pas. J’y réfléchirai plus tard. J’avais le temps. Profitons. Nous devions en profiter avant de retourner dans le jet direction Cambridge, Harvard, l’hôpital… Les jumeaux. A chaque fois que je pensais à Cambridge, l’image de l’hôpital et de la couveuse des jumeaux me revenait. Je n’aimais pas ça. Comme si ma tête tentait de me faire culpabiliser, cette garce ! Il fallait que je pense à autre chose, que je trouve un moyen de me distraire pour ne pas penser à ça, à eux. J'approchais donc mon corps de Derek, reculant ensuite jusqu'au mur de la douche, levant une jambe au niveau de sa hanche tout en l'embrassant.