Retrouvailles et révélations | Aaron & Clea

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feat. Aaron Cooper & Clea Cooper

De retour à la Cabot House, après avoir été hospitalisée pendant un mois, suite à la prise d'otage qui avait eu lieu à la cafétéria de l'université, je n'avais envie que d'une chose profiter de cette liberté enfin retrouvée. On ne peut pas dire que les choses avaient si facile à vivre pendant mon hospitalisation. Non seulement j'avais dû faire face à l'idée que je devrai passer les années à venir avec une balle dans mon genou gauche, ensuite j'avais dû mettre un terme à mon histoire avec Tyméo, hors de question pour moi de rester en couple avec lui et d'entretenir une relation secrète avec Jake, alors que je ne ressentais plus rien pour Tyméo. Certes ça avait été difficile, mais ce n'était rien comparé à ce qui m'était tombé dessus la veille de ma sortie de l'hôpital. Alors même que je venais une fois de plus de demander aux médecins quand ceux-ci se décideraient à me laisser sortir, voilà que j'avais eu la visite d'un revenant. Clay, mon frère aîné, que j'avais cru avoir définitivement perdu lors de l'attentat à la bombe qui avait eu lieu à Harvard en janvier 2013, était revenu dans ma vie du jour au lendemain, sans crier gare. Bien entendu, dans un premier temps j'avais cru voir un fantôme et puis après la surprise à céder place à la colère, avant finalement que le bonheur de retrouver mon frère bien vivant ne fasse à son tour son apparition. Aujourd'hui, j'avais rendez-vous avec lui d'ailleurs, je devais le retrouver en ville, dans l'après-midi, afin de rattraper un peu du temps perdu, avec lui, avant d'aller dans la soirée, retrouver mon petit ami. Mais bon vous savez, les choses ne se déroulent jamais comme on les a prévu en général et alors même que je m'apprêtais à sortir de ma chambre pour aller rejoindre les filles de ma confrérie, quelqu'un avait frappé à la porte de ma chambre. Qui cela pouvait-il bien être ? Ma colocataire avait subitement déménager en cours d'année, alors cela ne pouvait pas être pour elle. Enfilant vite fait la tenue que j'avais prévu de mettre pour la journée, en sortant de ma douche, c'est les cheveux encore mouillés que j'avais été ouvrir la porte, avant de tomber nez à nez avec...

- Papa ! Mais qu'est-ce que... ? Ça fait longtemps que tu es arrivé à Cambridge ?

Lui faisant ensuite signe d'entrer ma chambre, après avoir scruté les environs du regard, j'avais rapidement reprit la parole :

- Je ne m'attendais pas à te voir ici, maman n'est pas venu avec toi ?

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Clea & Aaron

La journée s’annonçait plutôt chargée, aujourd’hui. Je sortais du bureau du directeur de l’université d’Harvard, afin de régler quelques petites choses administratives avant ma prise de poste de lundi. Je me devais également de trouver un appartement en ville, et ce, assez vite afin d’éviter de jeter bêtement mon argent par la fenêtre d’une chambre d’hôtel. Je n’avais pas encore tenue au courant ma fille de ce nouveau poste, imaginant que cette nouvelle serait une bonne surprise pour elle. En effet, nous serons ainsi amenés à nous voir quotidiennement. Il faut dire que si depuis la mort de Clay, je suis devenu quelqu’un de désagréable, Clea est la seule à avoir la chance de me voir comme j’ai toujours été, dans mes bons jours, aimant, protecteur et affectueux. Je me dirigeais donc de ce pas dans la dite Cabot House, sa confrérie. Si je n’étais pas spécialement convaincu du bien fondé de ce genre de clans, je respectais le choix de ma fille. Ainsi, j’entrais dans les locaux, vêtu d’une chemise blanche et d’un costume gris, avec la cravate assortie. Mon regard azur jongla sur les différentes étudiantes qui me dévisageaient étrangement. D’accord, je suis le seul homme dans ces lieux. En temps normal, ce n’est pas quelque chose qui me dérangerait mais là, elles sont vraiment nombreuses. Un vague sourire se dessine sur mes lèvres car deux d’entre elles sortent en serviettes de leur chambre, sans aucune pudeur. Un sourire que je perds bien vite en imaginant qu’il pourrait s’agir de ma fille. Là, mes sourcils se froncent. Et si un homme la voyait en serviette de bain ? Et si c’était déjà le cas ? Il faut que je lui crève les yeux, que je lui refasse son portrait.

- Salut mon ange.

Clea venait d’ouvrir la porte de la chambre, surprise de me voir ici. Elle m’invita à entrer et j’en profitais pour scruter les environs, à la recherche d’une trace expliquant la présence d’un homme. Rien. C’est donc rassuré que je me tournais vers elle avec un sourire. A croire qu’il n’y a plus que face à elle que je suis capable d’étirer les lèvres. Je déposais un baiser dans ses cheveux encore mouillés et l’étreignais doucement.

- Je suis arrivé tôt ce matin.

Je caressais sa joue du bout des doigts, avant de continuer.

- J’ai accepté un poste de professeur ici, à Harvard. Et concernant ta mère, disons que c’est une des raisons qui m’ammènent.

Le sujet difficile allait débuter.

- Au fait, ça va mieux ta jambe ? Tu as encore mal ? Tu ne devrais pas rester debout. Allez, assieds-toi.

Et voilà que le papa poule reprenait du service.

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Ok, la situation ne pouvait pas être plus bizarre qu'elle ne l'était au moment même ou je vous parle. Habituellement quand on venait frapper à ma porte, c'était soi l'une des filles de ma confrérie, soit mes amis ou alors même parfois, Jake, mais non aujourd'hui, la personne qui était venue frapper à ma porte de chambre, ce n'était aucun d'eux, c'était juste mon père, qui venait voir comment j'allais. Étrange. Normalement quand il voulait de mes nouvelles il me téléphonait, il ne rappliquait pas à l'improviste à Cambridge et encore moins dans ma chambre, comme il venait de le faire. Lui demandant alors ce qu'il venait faire ici et depuis combien il était arrivé, ce dernier m'avait alors répondu qu'il était arrivé le matin même et que s'il était là, c'est parce qu'il avait obtenu un poste de professeur dans l'université même où j'étudiais depuis plusieurs années déjà. A l'entente de ces mots j'étais partagée entre le bonheur d'avoir mon père près de moi, mais j'avais aussi de l'appréhension concernant la réaction de mes amis. Allant reprendre la parole, mon père m'avait ensuite dit que ma mère était aussi une des raisons qui l'avait amené à venir vivre ici. Qu'est-ce que ça signifiait ? Si elle l'avait poussé à venir vivre à Cambridge, pourquoi n'était-elle pas avec lui, en ce moment-même ? Inquiète, j'avais alors pris la parole de nouveau :

- Elle est où ? Qu'est-ce qui se passe papa ? Tu m'inquiètes là. Il ne lui est rien arrivé quand même, si ?

Non, non il ne pouvait rien lui être arrivé sinon je ne le supporterai pas, j'avais déjà mis deux ans pour me remettre de la mort de mon frère, pour rien en fait, puisque monsieur était bel et bien vivant, mais bon ça c'est une autre histoire et c'était à Clay de révéler la vérité à notre père, pas à moi, alors je ne savais pas vraiment comment je pourrai arriver à encaisser la nouvelle, si quelque chose était arrivé à ma mère. Passant ensuite une main dans mes cheveux, je n'avais pu m'empêcher de sourire en entendant mon père me dire de m'asseoir à cause de ma jambe. Incroyable, il était à peine arrivé qu'il commençait déjà à agir avec moi comme un père protecteur. M'asseyant alors auprès de lui, sur mon lit, j'avais ensuite répondu :

- Ouais on peut dire que ça va un peu mieux, même si j'ai toujours cette balle coincée dans mon genou, depuis la prise d'otage. Mais bon heureusement je suis bien suivi à l'hôpital et puis Jake m'aide aussi à tenir le coup, quand ça ne va pas.

Oups, la gaffe. Pourquoi j'avais parlé de Jake devant mon père. Je suis sûre que maintenant il allait m'assommer de questions le concernant, pour savoir si celui-ci est digne de sa fille ou pas du tout.

(Invité)

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Clea & Aaron

- Non, il ne lui ait rien arrivé, ne t'inquiète pas.

Mais avant même de continuer cette conversation, je lui demandais comment son état allait. En effet, cela me paraissait bien plus important. D'un point de vue de père protecteur, bien évidemment car elle, elle n'aurait sans doute pas le même discours. Je me sentais rassuré à l'idée qu'elle soit bien suivie à l'hôpital. Mais mon visage se métamorphosa bien vite lorsqu'elle me parla d'un certain Jake.

- Jake ? C'est qui lui ?

Mes sourcils se froncèrent au point de former une ride du lion au-dessus de l'arête de mon nez. Mes lèvres s'entrouvrirent pour manifester mon mécontentement mais je me ravisais bien vite. Du calme Aaron. Ta fille est majeure et vaccinée et bien évidemment, elle finira un jour par trouver un homme. Un homme avec qui ça marchera et là, je devrais me faire à l'idée que je ne suis plus l'homme de sa vie. Je décidais donc de laisser de côté ce sujet de conversation afin de reprendre celui concernant sa mère et moi.

- Oublie ça. Ecoute mon coeur...

Je me tournais vers elle, sans lâcher sa main. Je pris une grande inspiration car ce que j'allais lui dire allait certainement être difficile à digérer.

- Depuis le décès de ton frère, tu sais que j'ai changé. Je ne suis plus le même. Ta mère m'a supporté assez longtemps avec mon sale caractère et puis... disons que ce drame a changé nos sentiments l'un envers l'autre. Ca fait... un moment déjà que nous n'avons plus rien d'un couple. Nous avons donc décidé de... nous séparer pour de bon.

Je tentais un bref sourire car dans le fond, il n'y avait pas mort d'homme.

-Mais si ça peut te rassurer, nous restons en bon terme. Je pense que tu peux comprendre que parfois, il vaut mieux se séparer à temps, que s'obliger à rester ensemble et ne plus pouvoir se voir en peinture.

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