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I LOVE HARVARD
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    Lien du postMar 31 Jan - 14:40
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    Quelle bande d'incompétents, sans rire. Plus je passais du temps à Harvard, plus je me demandais comment cette école avait fait pour obtenir le titre d'école la plus prestigieuse. J'avais de plus en plus de mal à comprendre comment c'était possible qu'une école puisse avoir une si bonne réputation en ne regroupant pas que l'élite. Il y avait un paquet d'élèves que je pensais indignes d'Harvard au sein même de l'université. Au moins, le point positif dans toute cette histoire, c'était que les professeurs étaient, eux, de vrais génies. J'étais ravis de suivre les cours ici, j'en apprenais tous les jours et j'avais toujours davantage soif de connaissance.


    C'était ce qui expliquait ma présence dans la librairie. J'y passais énormément de mon temps ; tout le temps que les dépravés passaient à faire la fête, moi je le passais ici, en solitaire, ayant pour seule compagnie ma passion. Et c'était de loin la meilleure compagnie que je pouvais avoir. J'étais assis à une table, trois bouquins empilés à côté de moi et un quatrième dans les mains, que j'avais déjà lu à moitié. Cela faisait déjà deux heures que j'étais ici, dévorant littéralement mon livre nommé Cosmos de Giles Sparrow. Splendide et fort, un ouvrage qui resterait ancré dans ma mémoire.
    Arrivé à la fin du livre, je le refermai et relevai les yeux. J'allais faire une petite pause avant de commencer mon prochain livre, ça ne pourrait pas me faire de mal. Mon regard fut irrémédiablement attiré par une silhouette que je connaissais ; Sally. Une jeune femme que je ne portais plus particulièrement dans mon coeur mais avec qui je gardais des liens, ne serait-ce que pour faire plaisir à mon père, qui appréciait la jeune Coleman. "Elle me rappelle son père, me disait-il, un homme d'honneur." Mouais. Je pinçai les lèvres et me levai pour reposer Cosmos sur son étagère et, embarquant mes trois autres livres avec moi, je rejoignis la brunette à sa table.


    « Je dérange pas ? »


    Ouais, c'est un bon début pour avoir l'air poli. Il fallait que je joue le jeu, même si Sally appartenait à une classe inférieure. Elle n'était pourtant pas idiote, si je l'ignorais ou que je l'évitais, elle le réaliserait bien vite. Alors autant ne pas essayer. Elle était étudiante en langues ; sans doute était-ce ce qu'elle révisait. Ah, peut-être qu'après réflexion, elle était effectivement bête - pour étudier les langues, de toute façon... Je me mordis la langue pour ravaler le commentaire peu amical qui me brûlait la gorge : les langues, ça sert à rien. Restons exemplaire. Sans être le bon pote, je ne devais pas non plus devenir son ennemi, même si à mes yeux, nous avions toutes les raisons du monde de ne pas nous aimer. Je balayai la bibliothèque du regard, constatant qu'elle était étrangement vide, avant de reporter mon attention sur l'étudiante.


    « Tu révises ? »
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    Lien du postMar 31 Jan - 17:11
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    La soirée de la veille avait vraiment été monstrueuse, et j'ai même eu du mal à me lever, mais travail oblige, j'avais décidé déjà la veille de m'exiler toute la journée dans la bibliothèque. Comme la plupart des Dunster. Un groupe de filles de la Cabot House venait se dandiner devant l’entrée de la bibliothèque et Dieu sait que je ne les supporte pas. Mis à part Apple – à vrai dire, le fait que l’on se soit connue avant Harvard a certainement joué. Finalement, ça me surprend toujours ce genre de filles, à croire qu’elles ont l’impression de se trouver dans un épisode de Gossip Girl ou 90210. Je peux jamais m’empêcher de leur jeter un regard noir ; je sais pourtant qu’elles ne sont pas méchantes, mais j’ai vraiment du mal avec ce genre de personnes. Arrivée à la porte de la bibliothèque, j’ai jeté mon mégot de cigarette au sol et l’ai écrasé avec le bout de ma chaussure. Un de plus, un de moins … Dès que j’eu poussé la porte, le silence envahie mes oreilles. Y a pas à faire, le calme de la bibliothèque est toujours bénéfique aux lendemains de soirées.

    Je me suis rendue dans l’allée K afin de prendre quelques livres sur le Brésil, pour le devoir de la semaine prochaine. Puis un autre sur l’évolution du modèle architectural espagnol entre le 14ième et 17ième siècle. Rien que de voir l’épaisseur des livres me donnait envie de les reposer aussitôt. En ressortant de l’allée, je vis que personne d’autre n’était entré – les Dunster devaient certainement travailler dans leur chambre, les Mather doivent décuver et les autres devaient également vaquer à leur occupations. Arrivée à une table près d’une fenêtre, je posais mon sac et regardais vers l’extérieur. Malgré le froid, la journée était plutôt belle. Un rayon de soleil venait éclairer la table et cela m’incita à relever mes cheveux en chignons : au boulot !

    Une demi-heure plus tard, j’avais déjà trouvé quelques informations sur la culture brésilienne et j’allais passer à l’évolution de la langue lorsque j’entendis quelqu’un s’approcher et deux mains se poser sur la table en face de la mienne.

    « Je dérange pas ? »

    La tête une fois relevée, je réalisais que cette voix ne m’était pas totalement inconnue. Une voix grave avec un petit accent birtish bien particulier qui n’appartient qu’à une seule personne. Andy Mcdougall. Quelle surprise ; sérieusement, y a pas assez d’élèves à Harvard ? Il n’a pas changé, toujours ce petit air arrogant, ce regard toujours hautain. Sérieusement, je vois pas pourquoi il se force à venir me voir. Depuis la mort de papa, je n’ai plus rien à lui apporter et ça me va très bien. J’ai remonté mes lunettes de lecture sur ma tête afin de le regarder droit dans les yeux, avec un petit sourire forcé.

    « Tu révises ? »

    Il donnait presque envie de rire. Finalement, je ne sais pas quel est ce petit truc qui le rend si détestable. Peut-être le regarde qu’il a jeté dans toute la bibliothèque afin de vérifier si personne ne le voyait. Andy est le genre de personne qui affiche clairement sa supériorité, mais malheureusement pour lui je ne suis pas du genre de personne à me taire et à être intimidée par son petit jeu. Les personnes intéressées n’ont jamais fait partie de mon entourage proche. Ce qui était vraiment intriguant, c’était la raison de sa venue. C’est vrai quoi, on s’est déjà croisés dans l’université mais on ne s’est jamais adressé la parole – même pas un signe de tête pour se saluer. En fait, il commençait à m’intriguer. Serais-je en train de me trouver dans une position de supériorité ?

    « Non, là je me prépare un cocktail en fait », répondis-je en souriant.

    Comme escompté, il prit mal la remarque, mais je fis un geste de la main pour lui faire comprendre de laisser tomber. Finalement, cette taquinerie devait être naturelle chez nous. Une mauvaise habitude prise depuis longtemps.

    « Tu peux t’asseoir si tu veux »

    Je lui désignais la chaise, il hésita quelques instants avant de s’y poser. Andy croisa les mains d’un air sérieux, et haussa les sourcils. La conversation était mal partie. Je suis persuadée que j’aurais eu plus de chose à dire à quelqu’un que je ne connais pas. Après avoir attendu quelques instants qu’il veuille bien me dire quelque chose, je fermais mes livres, fis une pile et les pris sous mon bras. Au moment où je me levais pour partir, il se décida enfin à parler.
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    Lien du postMar 31 Jan - 18:00
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    Toutes ces histoires de famille, c'était vraiment pour me compliquer la vie. Si ça ne tenait qu'à moi, Sally serait au même niveau que tous les autres, c'est à dire au ras des pâquerettes ; pâquerettes sur lesquelles je marchais parfois. Et puis quoi ? Je me forçais à être, disons... pas agréable, mais... poli avec Sally, uniquement parce que mon père l'aimait encore bien, et que je me retrouvais gêné lorsqu'il me demandait de ses nouvelles et que je n'en avais aucune à fournir. J'étais mal à l'aise à l'idée de devoir lui répondre que non, je ne lui parlais plus, que je n'essayais même pas d'aller la voir parce que je n'en avais rien à faire. Sally était la seule attache qu'il lui restait de son défunt collègue, et j'étais en quelques sortes le lien qui lui permettait d'avoir de ses nouvelles. Et puis quoi ? Si un jour je rapportais une mauvaise nouvelle, qu'allait-il faire ? S'il apprenait qu'elle vivait sous un pont ? Je n'aimais pas cette situation, mais je ne voyais pas encore comment aborder le sujet avec mon paternel, alors je m'y pliais, jusqu'à ce que je trouve une solution.


    Malgré le commentaire désobligeant de la jeune femme, je ne bronchai pas. Et autant le dire, c'était un effort surhumain que je faisais pour ne pas récupérer mes livres et partir à nouveau. Je n'avais déjà pas envie d'être avec elle, elle ne me facilitait pas la tâche. Mon regard était planté dans le sien, reflétant sans aucun doute mon incroyable envie de l'envoyer bouler pour ce qu'elle venait de me dire. Evidemment qu'elle ne faisait pas un cocktail, mais tous les élèves ne venaient pas à la bibliothèque pour réviser. Je me mordis la langue. Zen, il fallait que je garde mon self-contrôle, je n'étais pas venu la voir pour me prendre le bec avec elle. Ah, elle n'imaginait sans doute pas un centième de seconde les efforts incessants que je fournissais en cet instant précis. Et elle ne comprenait sans doute pas non plus pour quelle raison je les faisais ; d'un côté, tant mieux, je savais que je n'avais aucune chance de me rapprocher d'elle si je lui disais clairement que je n'en avais pas la moindre envie. A ses paroles, je m'assis, bien qu'après avoir hésité quelques secondes. Est-ce que j'allais m'attarder ? J'étais venu mais je ne savais pas trop quoi lui dire. Je n'avais pas pour habitude de discuter avec des gens comme elle, je ne savais pas du tout quoi lui dire, mais il fallait que j'essaie. Les secondes défilaient avec une lenteur déconcertante et Sally finit par en avoir marre elle aussi, elle se leva, les livres sous le coude et s'apprêta à partir.


    « Attend. »


    Quel con. C'était pas ça qui allait la retenir longtemps, il fallait que je trouve autre chose. Mon regard retrouva le sien et je me passai une main dans les cheveux, soupirant.


    « J'essaie de faire des efforts pour avoir de tes nouvelles, au cas où tu ne l'aurais pas compris. »


    Oui, je finissais par bien me poser la question. La preuve, elle ne m'avait même pas dit qu'elle allait bien, ne serait-ce que pour se débarrasser de moi. Je relevai la tête vers elle, essayant de ne plus penser au fait que ces mots m'écorchaient littéralement la gorge. D'un léger signe de tête accompagné d'un regard, je demandai à la jeune femme de revenir s'asseoir à la table. Non pas que je voulais avoir une discussion avec elle qui durerait jusqu'au soir, mais lui parler quand elle était debout, ça ne me plaisait pas non plus. Je croisai les bras sur la table en la fixant.


    « Ce n'est pas facile de te parler après tout ce qu'il s'est passé ces dernières années. »


    Ce n'était pas comme si j'avais fait beaucoup d'efforts, mais passons. Il était vrai qu'un écart s'était creusé entre elle et moi. Je la méprisais, mais elle me regardait aussi différemment. Sans doute me détestait-elle ; elle ne serait de toute manière pas la première.
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