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nobody can forget this night
paige et félix
Personne n’avait jamais défini les règles de notre cœur ou même de nos envies. Personne ne pouvait contrôler ses pulsions, et même ses envies. On tentait de se rendre maître de notre cœur, de notre corps mais c‘était généralement un échec cuisant ! Le jeune bizut Eliot n’était pas convaincu de cette hypothèse, il savait qu’il était capable de se retenir, de s’arrêter au moment voulu. Tout le monde en était capable, le contraire prouvait notre faiblesse. Cela avisait bien longtemps qu’on l’avait pensé faible, son insuffisance respiratoire et sa maladie n’avaient fait qu’aggraver le cas. Il était pour lui-même capable de prouver au monde entier qu’il pouvait être le meilleur dans son domaine. Il pouvait se contrôler, il en était sûr. C’était une affirmation. Il sera son écharpe pour l’attacher autour de son cou, mais la serra si fort autour de ses poignets qu’il sentit le tissu se tendre et craquer. Il avait failli à sa tâche, il le savait. En réalité, il était trop faible mais ne savait pas l’avouer. Ce signe de faiblesse était pour lui une abomination. Pourtant, il n’avait pas fauté légalement, il n’avait pas tué, ni même volé, rien de tout cela. Il avait failli dans sa relation avec son meilleur ami, rien de grave mais il s’en voulait tellement à présent qu’il prenait ses distances avec tout le monde. Cela lui semblait tout à fait normal de s’en vouloir, mais encore une foi, il fuyait le problème sans vraiment vouloir l’affronter. Il avait beau gonfler son torse devant cette glace, cela ne faisait pas de lui, un homme encore plus fort qu’il ne l’était. La raison de cette faute n’était autre qu’une femme. Il y a toujours une femme dans les embrouilles masculines. Non pas que ce dernier était au courant, bien sûr que non, le jeune homme avait tenté de garder cette relation secrète, cette impasse qui avait fait de lui un homme fuyard, incapable de dire quoi que ce soit, ni même de réagir. Cette femme était la charmante Paige, cette jeune femme au regard de braise qui était l’une des anciennes conquêtes de son meilleur ami. L’ombre noire au tableau, elle lui avait fait franchir toutes les limites que le jeune Anglais s’était lui-même fixé. Cette nuit-là, il avait bu, et il fallait reconnaître que les deux jeunes gens s’étaient très vite entendus. Elle était unique en son genre, on ne pouvait pas l’ignorer, ni même la rejeter, son charme était si puissant qu’on se devait d’y céder. La tentation était trop grande cette soirée-là, si puissante que le jeune homme n’avait pu se maîtriser ou même se contenir. Tout s’était passé si vite. Depuis, cette nuit-là, il l’évitait trop honteux d’avoir « trahi » son meilleur ami. Félix avait des valeurs, des valeurs que certains pouvaient trouver anciennes, mais il s’y était toujours tenu, sauf cette dernière fois. Il avala sa salive avant de prendre les clés de sa voiture pour se rendre au Lord Hobo, ce grand bar qu’il y avait dans cette grande ville. Il avait prévu de boire un petit verre avant de se joindre à des amis pour une soirée entre hommes. Rien ne pouvait lui faire un plus grand bien qu’un verre de whisky avant de commencer une petite soirée. En rentrant dans la grande salle déjà envahie par de jeunes fêtards venus boire jusqu’à finir au sol, le jeune homme remarqua une place au bar, autrement dit celle du pilier de bar. Il prit ses aises et finit par s’assoir sur cette grande chaise, avant de s’adresser au barman. « Un whisky sans glace, s’il vous plait » Cette boisson là, il avait souvent vu son père en boire une avant d’annoncer une mauvaise nouvelle, ou quand ce dernier se faisait du soucis pour son fils Cette sorte de tradition était dans les gênes du jeune comte qui ne s’était jamais permis de boire à grande mesure, il était toujours raisonnable. Mais à cette heure-ci, il se demandait si cela en valait bien la peine. Le jeune serveur lui apporta cet elyxir dont le jeune homme convoitait tant. A son approche, il le prit dans ses mains pour le faire tournoyer entre ses doigts comme s’il s’agissait d’un vin de grand cru. Il se rapprocha pour en sentir tous les arômes. A son goûter, tous ses sens se décuplèrent, l’alcool était si fort et si puissant qu’il vint lui brûler la gorge lui laissant un arrière-goût de fraicheur. C’était cette sensation qu’il aimait. Il reposa son verre avant d’attraper son cellulaire qu’il déposa à ses côtés pour contrôler l’heure, mais au même moment, il vit Paige faire son entrée dans le bar. Il serra ses poings et se mordilla la lèvre inférieure. Il y avait d’autres bars en ville, les probabilités de leur rencontre étaient fines ! A croire que le destin lui jouait un sort. Ses yeux croisèrent les siens, il ne pouvait plus faire machine arrière, s’il voulait partir, il devait la confronter, mais au lieu de fuir, il décida de rester à sa place. Détournant les yeux rapidement, il porta son regard sur son verre d’alcool tout en scrutant les moindres faits et gestes de la belle jeune femme non loin de lui. S’il était si désireux de l’éviter, c’était à cause de son acte, mais aussi à cause du fait qu’il était encore sûr d’avoir encore envie de goûter au fruit de ses lèvres.
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CODES © LITTLE WOLF.
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