anniversaire & saint valou
C'est ma fête, genre ma grosse fête. Val me balance ses reproches, mon coeur saigne, me fait atrocement mal, comme s'il venait ... de me trahir. Je rougis, je m'énerve, je lui rentre dedans, avec maladresse, ma voix tremble, je lui reproche la même chose qu'il le fait avec moi, faisant clairement sous entendre que dans une relation on est deux. Ici, on est deux à être en tord et tout foutre sur ma gueule. Non. En plus à mon anniversaire ? Doublement non. Je me lève et part. Ethan me demande ce qu'il se passe, je ne réponds pas, je suis trop énervée. J'ai envie de le baffer, lui ce crétin de Valentin. Abruti ! Mes poings se serrent et soudain, on me chope par le bras, je tente de m'arracher à cette emprise, pour la première fois, je me suis rebellée, pour la première fois, j'ai dit enfin haut et fort ce que je pensais. M'enfermer dans mes études, mon obstination m'ont servit à grandir et à devenir forte, à être moins clémente. On m'empêche de fuir, je ne vois pas qui sait puis, on m'enlace. Je devine à l'odeur du parfum que c'est Val. Je ferme les yeux, je sens mon corps se raidir, j'ai mal dans mon petit coeur, je ne pensais pas que j'allais en baver avec lui comme ça, je suis déjà assez stressée comme ça, je me fou une pression pour être dans mon coin et ne pas balancer mes nerfs sur quelqu'un. Je tape les épaules de Val et grogne
« Abruti ! Crétin ! » lui dis je d'une vois tremblante avant de le prendre contre moi
« Je te hais »lui dis je dans un sanglot étouffé
« J'ai 23 ans et tu m'offres des reproches en cadeau » je suis à deux doigts de tomber, je pleure. Mes nerfs lâchent. Je pleure contre lui, noyer son épaule de mes larmes. JE tremble dans ses bras. Je me bouffe à la fac. Trop. C'est trop important pour moi. Trop important pour que j'échoue.
« Bien sûr que je t'accepte espèce d'abruti ! » je suis énervée et agacée, je le force à m'enlever, le poussant en arrière, je le regarde, fronçant les sourcils, les nerfs à chaud
« Tu crois .... que .... j'ai que ça a foutre que de me prendre la tête avec toi pour ce genre de connerie ? Douter de ma fiabilité, douter de mon amitié bordel VAL !!! Tu tfou d'moi ? » je le regarde, criant, hurlant, mon coeur s'affole, je sens que je suis même en train de faire une crise d'angoisse
« T'es important pour moi, t'es pas un acquis, t'es comme un frère. Il arrive que ... parfois, les relations ... s'espacent pour mieux se retrouver. Merde ... » j'avais essayer d'être calme, mais j'ai eu du mal à respirer alors, je m'avance tremblante vers un mur pour me tenir à lui. Je ferme les yeux et doucement, je reprend une respiration plus régulière, tout en séchant mes larmes. Finalement, mon corps se calme, je me mouche et jette le mouchoir à la poubelle avant de soupirer et de fermer les yeux
« J'suis désolée de t'avoir crié dessus, mais ça m'a tellement énervé. J'suis à vif Val. Les profs nous demandent énormément de boulot. On ne fait pas que bouger notre popotin et faire les gagas ... j'ai des dossiers, des projets à réaliser, une troupe à gérer, un théâtre à monter ... je sais même pas si j'arriverais à finir alors oui, oui oui oui oui j'assume pleinement de mettre tous mes potes de côtés même ceux que j'aime le plus. OUI. 100% Et j'hésiterais pas à le refaire, parce que c'est MA carrière et c'est MOI seule qui peut la gérer. Alors OUI ... je plaide coupable de te mettre de côté, de pas te donner de nouvelles. Oui ça prends deux secondes, mais ces deux secondes, ces deux minuscules secondes je les passe à réfléchir H24 sur mes dossiers sur ce que je dois faire. Je t'aime Val. Je t'aime et t'aimerais toujours. Tu m'as aussi manqué, vous m'avez tous manqué. Toi, Priape, Nat', June ... et j'en passe. Et on peut pas se dire "allez hop on va recommencer youpey" non ... parce que je mettrais toujours mes études avant toi, j'ai plus que deux ans à tenir » je sens mon estomac me faire mal. Je pense à ce soir où j'ai atterrit dans l'infirmerie de la fac avec Natalina. Une crise d'ulcère précédée d'une crise de nerfs. J'avais foutue la chambre en vrac tout foutu par terre après que Gabriel m'ait largué. Je me tiens le ventre, il me fait mal. J'ai peur de cette douleur, peur de me retrouver au sol, peur de perdre du temps à l'hôpital. Peur de foutre ma vie en l'air, même si c'est que je suis en train de faire .... bon sang, je suis stressée et sur les nerfs. Et je réalise que je suis TROP dans les études. Je regarde alors Val et le prend dans mes bras le serre contre moi
« Je veux pas te promettre la lune, je veux pas te faire de promesses que je ne suis pas sûre de tenir mais ... je veux bien qu'on s'organise une soirée par semaine. Dans un café ou un endroit tranquille. Qu'on discute et qu'on se retrouve. Je suis terriblement désolée tu sais, c'est trop important pour moi. J'envoie même boulet mes pères quand ils veulent une soirée en famille, il m'arrive de ne pas les voir pendant un mois, alors Bill débarque à la fac pour me sortir et me gueuler dessus, mais il a raison. J'ai peur d'échouer tu sais, peur de me retrouver à pouvoir rien faire, c'est pas contre toi, ni contre les autres. Je suis aussi allée trop loin. Aaaah ... mon ventre » je tremble, mes nerfs tapent dans mon estomac, ça m'arrive souvent quand je commence à stresser de trop, jeme plie presque en deux, me tenant à Val pour pas qu'il me lâche en espérant qu'il ne me lâchera pas
good vibes.