(+Umberto) it's a big mess

Silvia & Berto

Un endroit pour être tranquille.. j'aurais pu me connecter de mon pc d'un amphi seulement voyez vous j'étais si peu distraite ces derniers temps que j'en avais oublié mon chargeur et un portable ça marche difficilement sans charge. Montant donc durant la pause du midi vers la salle informatique afin d'écouter de la musique et de surfer un peu sur internet pour me changer les idées, je m'installais tout au fond histoire d'être tranquille avant de sortir mes écouteurs, les branchant à la tour avant de me plonger dans ma détente. J'avais trop de chose en tête... les retrouvailles avec Stefan, mon épaule qui guérissait douloureusement, Davina qui ne me donnait plus signe de vie. J'crois que me mettre dans ma bulle était encore la meilleure chose que j'pouvais faire dans l'état actuel des choses. Mes yeux parcourant des articles sur Harvard, mes pensées commençaient doucement à dériver sur Berto. Putain non ! j'm'étais promis de ne plus penser. Il avait pris de mes nouvelles, vaguement, après qu'on se soient croisés à l'hopital et depuis plus rien. Ça faisait déjà plus d'un an que j'avais le sentiment d'être devenue une étrangère à ses yeux... j'crois que certaines choses m'échappaient, je ne comprenais pas. Soupirant, le menton appuyé contre la paume de ma main, ce fut un bruit qui attira mon attention, celui-ci venant de la porte.

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Comme si la journée n'était pas déjà assez nulle, Berto venait d'apprendre qu'il avait une scène à apprendre pour ce soir. Evidemment, il n'avait pas pu se procurer le script par quelqu'un alors il était obligé de se rendre à la salle informatique pour la chopper sur Internet et l'imprimer. C'était probablement la première fois que le jeune homme allait mettre les pieds dans cette salle, et la dernière il espérait. Franchement, l'ordinateur, très peu pour lui. Ça abîmait ses jolies yeux alors qu'il pouvait les posées sur des choses bien plus intéressante. Ça servait à quoi Internet, à part pour mater du porno ? Chose que Berto n'avait vraiment pas besoin de faire. En arrivant devant la salle, on le bouscula. Franchement ? C'était quoi la suite ? Il poussa assez violemment la porte de la salle, la faisant claquer contre le mur. On s'approcha de lui pour le réprimander. "Oui oui je sais, pas de bruit ici. Mais je suis autant content d'être dans cette salle que vous de me voir dedans !" Il soupira avant de rouler des yeux puis d'avancer vers le fond de la salle pour trouver une place. Son regard se posa alors sur Silvia. C'est une blague ? Le sort s'acharnait définitivement sur lui. Puis c'était pas vraiment le genre d'endroit qu'elle fréquentait elle aussi. Il fronce légèrement les sourcils et décide de ne pas aller plus loin, se glissant sur la chaise à côté de lui et démarrant l'ordinateur situé en face.

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Observant la scène de ma place, je lâchais un soupire. Il avait bien changé avec le temps, il y avait des moments ou je me surprenais à ne pas le reconnaitre.. on était bien loin de notre amourache de jeunesse durant le collège en Italie. Même si en se retrouvant le courant était très vite très bien passé, depuis cette histoire avec Stefan... j'l'avais perdu. J'comprenais pas trop ce que j'avais pu dire ou faire de si mal pour qu'il me considère limite comme un parasite. J'savais avoir une part de responsabilité car après tout je m'étais un peu éloignée de lui à cette période mais ça avait été aussi pour me protéger. Faignant de taper des trucs super important sur mon clavier, je le vis finalement se résigner à venir dans le fond en me voyant avant d'attraper la chaise la plus proche pour se placer face à un pc. Plissant les yeux, j'ouvrais la bouche tout en regardant son dos qui me faisait désormais face. WTF ? sérieusement ? Soupirant, je serrais les dents quelques secondes avant de me lever soudainement pour partir vers lui, posant mes fesses sur le bureau avant de baisser les yeux vers lui. J'me foutais bien des quelques regards présents qui me regardaient comme si j'étais un alien. « Tu compte vraiment continuer à m'ignorer longtemps ? » c'pas tant ça qui me rendait folle à vrai dire, il me manquait, nos délires me manquait. « Prendre de mes nouvelles à demi mot après la prise d'otage et.. juste recommencer à faire comme si je n'existais pas ? » il pouvait voir l'incompréhension sur mon visage, j'avoue que j'étais perdue et ça me rendait folle. Ca faisait un an putain... j'avais besoin de comprendre.

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Berto n'avait pas envie de la voir. Il n'avait plus envie. Pas après le coup qu'elle lui a fait. Il commençait à s'attacher, fait rare chez lui. Et elle, elle a décidé de s'éloigner au profit d'un autre, et de tomber enceinte de ce dernier en plus. Il l'avait toujours en travers de la gorge, et ça même s'il avait prit de ses nouvelles il y a quelques semaines. Oui parce que Silvia s'était tout de même fait tiré dessus, et s'il lui en voulait, il n'e restait pas moins attaché à elle. Le brunet avait été absent pour elle cette année et avait eu des échos de son comportement. L'italienne faisait n'importe quoi, apparemment. Bien, au moins ils se ressemblaient encore plus maintenant. Il se posa sur une chaise, évitant d'aller vers le fond pour croiser son regard. Mais s'il ne venait pas à elle, il devait se douter que c'est elle qui allait venir à lui. La jeune femme se posa sur son bureau et Berto leva les yeux vers elle. Bon sang, ce qu'elle pouvait être belle. "Tu compte vraiment continuer à m'ignorer longtemps ? Prendre de mes nouvelles à demi mot après la prise d'otage et.. juste recommencer à faire comme si je n'existais pas ?" Il haussa les épaules, l'air désinvolte. "J'avoue que c'était dans mes projets, ouai". Il faisait mine de regarder son ordinateur et de continuer ses recherches, mais avec sa présence il en avait même oublié ce qu'il était venu foutre ici. Finalement, il releva le regard vers elle. "Qu'est ce que tu veux ?" Qu'ils redeviennent copains comme cochons ? Impossible. Il ne se contentait plus de cette relation avec elle.

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Il ne voulait pas me voir c'était un fait et je n'étais pas idiote je l'avais très bien compris. Cependant comme on dit 'si Berto ne vient pas à toi, alors va à lui'. Oui j'venais de l'inventer mais autant dire que ça correspondait plutôt bien à la situation non ? Et puis on ne pourrait pas me dire que je n'y mettais pas du mien... cette prise de parole qu'il avait eu envers moi à la sortie de l’hôpital m'ayant prouvée que malgré tout j'existais encore un peu à ses yeux. Même un tout petit peu, c'était mieux que rien du tout dans le fond. Soupirant, mon regard ne le quittait pas alors qu'il s'amusait à se la jouer monsieur indifférent sur son pc. Puis d'abord qu'est-ce qu'il foutait là, je l'avais jamais vu mettre les pieds dans une salle d'informatique. Est-ce que c'était un genre qu'il se donnait ou il était sérieux quand il disait que c'était clairement dans ses projets ? Serrant les dents un instant, je baissais les yeux presque prise de court. J'aurais du m'attendre à cette réponse pourtant, mais une part de moi en aurait aimé une autre, une moins... froide. « Ok je vois.. ben en fait t'étais plus mature quand t'étais gamin quoi je crois.. » oui je l'avais en travers de la gorge pour le coup et ma phrase allait bien avec mon ressentit. Quand il daigna enfin lever le nez vers moi, j'arquais les sourcils tout en le fixant. Enfin, c'est pas trop tôt. Mais encore une fois sa langue me donne envie de l'étrangler. « Qu'est-ce que je veux ? ça ne te parais pas évident ? » laissant quelques secondes passer, je l'observe avant de lâcher un long soupire, tentant de me calmer par la même occasion. « Tu me manques Berto, j'arrive pas à savoir ce qui a merdé entre nous... on se connait depuis toujours et quand j'ai eu besoin de toi... tu n'étais pas là, comme si je n'existais plus.. éclaire ma lanterne ou envoie moi chier mais je ne supporte plus tout ça » croisant les bras en fronçant les sourcils, je secouais légèrement la tête. J'venais vraiment de croiser les bras ? bien, faisons comme si mon épaule ne me donnait pas l'effet de se faire poignarder par intermittence de quelques secondes à chaque fois.

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Sa relation avec Silvia s'était nettement dégradée avec le temps. Eux qui avaient été si proches à l'époque, et même à leurs retrouvailles à Harvard. Leur complicité s'était envolé on ne sait où. Ca lui faisait plaisir de la voir, il ne pouvait se mentir à lui même. Mais ça lui faisait aussi beaucoup de mal. Et Berto se refusait d'avoir mal pour une femme, même Silvia. "Ok je vois.. ben en fait t'étais plus mature quand t'étais gamin quoi je crois.." Il ne pu s'empêcher de rire un peu, levant finalement les yeux vers elle. "Et oui.. Les gens changent, et pas toujours en bien". Il hocha la tête. "T'es bien placée pour le savoir". Il faisait allusion au fait qu'elle se soit éloignée de lui, évidemment. Au profit d'un autre mec, bien moins intéressant et beau que lui en plus. Juste un corps musclé, avec rien dans le ciboulot. "Qu'est-ce que je veux ? ça ne te parais pas évident ?" Il ne répond pas, se doutant bien qu'elle n'avait pas terminé. "Tu me manques Berto, j'arrive pas à savoir ce qui a merdé entre nous... on se connait depuis toujours et quand j'ai eu besoin de toi... tu n'étais pas là, comme si je n'existais plus.. éclaire ma lanterne ou envoie moi chier mais je ne supporte plus tout ça". Le brunet sourit légèrement en attendant ses premiers mots, mais il cacha bien vite ce sourire. Il arqua par la suite un sourcil. "Tu ne sais pas ce qui a merdé entre nous ? Tu te fou de ma gueule ?" Ouai, c'était une blague non. Genre depuis un an elle en savait rien, et c'est maintenant qu'elle lui demandait des explications. "Le fait que tu me lâches pour passer ton temps avec un abruti de Mather, voilà ce qui a merdé entre nous". Il soupira. "Et j'ai pas l'impression que je compte beaucoup pour toi non plus. Si t'as attendu tant de temps pour venir me demander des explications". Il posa son regard sur l'épaule de la brune avant de se reconcentrer sur ses yeux. "Franchement, casse toi. j'veux plus te voir".

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Honnêtement si on m'avait dit que je vivrais un jour ce genre de scène avec lui je n'y aurais jamais cru. Non, depuis qu'on était gosse c'était un peu always and forever entre nous, toujours fourrés ensemble, à s'adorer, à jouer aux amoureux.. bref, autant dire qu'il avait été une part importante de ma vie et que mon départ loin de lui avait été difficile. Seulement voilà, depuis nos retrouvailles, cette nouvelle distance entre lui et moi faite de manière tout à fait volontaire était très dur à digérer. A son rire je croisais son regard alors qu'il me disait que les gens changeaient et que j'étais bien placée pour le savoir. Ma gorge se nouant, je détournais les yeux quelques secondes. « Tu sais si j'ai si mal changé que ça tu aurais du rester loin de moi ça ne t'aurais pas changé grand chose » mes prunelles brunes s'étant reposées sur lui avec amertume, je serrais les dents. D'accord je n'avais pas géré mais je m'en voulais assez comme ça. J'avais vu ses traits s'étirer faiblement quand je lui avais annoncé qu'il me manquait mais il avait su rapidement le cacher, si bien que je n'étais pas certaine de ce que j'avais vu et à ses propos je restais sans voix. Ouvrant la bouche à plusieurs reprises j'étais prise de court, mes idées se chamboulaient dans ma tête et j'avais la sensation que cette conversation ne faisait qu'envenimer davantage la situation. « Ecoute je suis vraiment désolée si tu as eu le sentiment que je te délaissais au profit de Stefan, je n'ai pas géré... je n'ai jamais su gérer toute ces conneries avec l'amour... au point que je finis par avoir la capacité émotionnelle d'une petite cuillère.. » essayant de soutenir son regard, j'dois avouer que c'était plus dur que je l'avais pensé. « Je ne suis pas venue avant parce que je plongeais, j'ai passé la plupart de mon année à faire la fête, à me défoncer comme pas permis et.. ce n'est pas une excuse mais... tu aurais pu venir m'engueuler si vraiment tu avais tenu à notre amitié, j'sais pas, j'suis peut-être un monstre mais tu as ta part aussi dans l'histoire ! » mon coeur battait à un rythme violent et alors qu'il me balançait qu'il voulait que je me casse et ne plus me revoir, je le fixais sans savoir quoi dire, une vague de tristesse montant en moi mêlée à de la colère. « En fait c'est ça, t'es devenu un petit con, je pensais que tu valais le coup de prendre sur moi et de tenter quelque chose mais t'es comme les autres ».

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Berto avait toujours vu Silvia différemment. Il la respectait, bien plus que la plupart des personnes de son entourage. Ils avaient vécu tellement de choses ensemble. Il avait toujours eu un lien particulier avec elle. Un lien qui mélangeait amitié et sentiments. Oui parce que Berto était un être incapable d'aimer. Le genre de mec qui faisait foirer toutes ces relations. Dès que quelque chose devenait trop sérieux, il trouvait toujours quelque chose pour briser ce lien. Avec Silvia, ils n'avaient jamais été véritablement ensemble, pourtant elle n'avait jamais véritablement quitté son cœur. La voir avec un autre mec le mettait dans tous ces états, parce qu'il sentait qu'on l'arrachait à lui. C'était probablement de la jalousie ou de l'égoïsme. Parce que Berto ne voulait pas se mettre avec elle, sachant pertinemment qu'il allait tout faire foirer. Par contre, il ne voulait pas non plus que quelqu'un d'autre y touche. "Parce que tu es amoureuse de lui en plus ?" Il eut un léger rire. Mais un rire nerveux, parce qu'il n'était pas du tout content. C'était même encore pire que ce qu'il pensait, si elle s'avérait avoir de telles sentiments pour ce Stefan. "Venir t'engueuler ? Mais ma belle, ça c'est le boulot de Stefan. Moi je te dois rien". C'était pas vraiment juste, mais Berto n'avait pas la réputation d'être quelqu'un de sincère de toute façon. "Si t'as décidé de faire de la merde, c'est ton problème, pas le mien. J'allais pas venir t'aider après que tu m'ait mis sur le côté, tu m'as pris pour un clébard ?" Il souriait légèrement. L'italien arqua finalement un sourcil à ses dernières paroles. "Je t'interdis de dire que je suis comme les autres. On a vécu bien trop de choses ensemble pour que tu me mêles à la masse". Il soupira.

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Je détestais la tournure que prenait les choses et plus ça allait plus je me sentais mal. Je n'avais qu'une envie : faire en sorte que ça s'arrange, mais j'avais vraiment le sentiment que lui s'en fichait complètement. Pire, que ça ne l'intéressait pas. A sa question mon regard se posa sur lui dans un léger bug. J'avais du mal à cerner les émotions qui se dégageaient de sa voix et d'autant plus quand son rire m'arriva aux oreilles. « Ecoute.. je n'en sais rien, je l'ai pensé je.. » déstabilisée, j'essayais de me reprendre mais j'étais paumée et alors qu'un soupire quittait ma bouche, je reportais mon attention sur lui. Le boulot de Stefan ? à quoi il jouait là ? Plissant les yeux, je ne tardais pas à serrer les dents avant de me pencher vers lui. « Tu veux bien arrêter deux minutes ? j'essaye de reconnaitre mes tords et de sauver ce qu'il peut encore être sauvé entre nous et toi tu joue au con ? Pourquoi Stefan serait-il venu m'engueuler, je te parle de nous là ! » sèche dans ma voix, je me passais une main dans les cheveux quand il poursuivit rapidement qu'il n'était pas mon clébard. Haussant les épaules, je penchais la tête en le fixant un instant. « Je ne t'ai pas mis de côté volontairement.. moi aussi ça m'arrive d'être conne.. » pourtant lorsque j'ajoutais que visiblement il était comme tous les autres, la remarque ne sembla pas lui plaire et un sourire orna mon visage. Moi aussi je pouvais me montrer blessante ce n'était pas un problème, surtout si ça le faisait réagir. Le scrutant alors silencieusement, je me levais du bureau sur lequel je m'étais assise avant d'écarter les bras. « On a vécu trop de choses pour que je te mêle à la masse ? visiblement ça ne semble plus réellement compter pour toi ce qu'on a "vécu" » lâchais-je ainsi en ponctuant de guillemets mon mot de mes doigts.

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