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où est ma tatoueuse ? ϟ THOMAPO

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Où est ma tatoueuse ? ϟ Apolinarya

« MAIS IL Y A BIEN UNE SOLUTION ! » criait Thomas, courant dans tout son appartement. Il se contorsionnait devant le miroir dans le noir avec sa meilleure amie qui mourrait de rire derrière. Situation dont il aurait lui même rit s'il n'était pas aussi paniqué. Ce matin, il s'était réveillé et Alaska s'était effrayé en le voyant de dos : deux énormes et magnifiques ailes d'ange phosphorescentes étaient tatouées dans son dos. « C'est pas possible ! Une soirée pendant laquelle je bois trop et il m'arrive un truc pareil ! » Il paniquait comme une petite fille. Comment allait-il expliquer ça à ses parents ? Il ne pourrait même plus faire de bain de minuit sous peine de se payer la honte de sa vie. Il y avait forcément une solution. « MAIS OUI ! Je sais ! Celui qui m'a tatoué, il faut que je trouve celui qui m'a tatoué ! Il pourra forcément faire quelque chose, si je ne le tue pas avant. » Il contracta ses muscles inexistants pour paraître menaçant et finit par abandonner, désespéré. « Comment est-ce que je vais faire ? » Il y a certainement 10 000 tatoueurs ici. Puis il se rappela qu'il y avait un tatoueur près de chez lui, il se résigna : il fallait bien commencer quelque part. Il s'habilla et alla directement jusqu'au magasin : le tatoueur lui expliqua que ce n'était pas lui, et qu'il ne tatouait jamais les personnes bourrées. Un client qui attendait son tour, un étudiant certainement, lui dit alors « La seule autre personne que je connaisse qui fait des tatouages, c'est Apolinarya. » « Où est-ce que je peux la trouver ? » demanda-t-il, rempli d'un espoir nouveau. « Elle traîne souvent dans les bars. » Il remercia le jeune homme et se mit en route.

Il avait préféré attendre le soir pour y aller, il était peu probable qu'elle se pointe à huit heure du matin. Il avait demandé des renseignement sur la fameuse Apolinarya et avait obtenu sa photo, elle n'était pas difficile à reconnaître : cheveux blonds platine, bras totalement tatoués. Il s'assit au bar et demanda un coca, histoire de ne pas répéter l'histoire, on se savait jamais. Je crois bien qu'il allait même arrêter un peu l'alcool pendant un moment.
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Tu te réveillais dans ton lit, tu étais totalement dénudée, pourtant tu étais seule dans ton lit. Tu ne cherchais même pas à comprendre, tu avais mal à la tête. Tu avais la gorge sèche et les cheveux en bataille, tu remarquais le préservatif sur le côté, les vêtements d'un homme au sol. Tu t'étirais doucement, tu baillais et tu regardais ta petite boule de poils dormir à tes pieds comme chaque matin. Elle te faisait toujours décrocher ce fameux sourire que tu n'offrais qu'à elle. Tu tournais la tête pour regarder l'heure, l'après-midi était déjà bien entamée, voire même un peu trop. Il était déjà dix-sept heures et tu te réveillais seulement. Tu te levais, ramassais tes affaires et tu allais dans la salle de bain ou tu croisais l'homme en question. Tu le connaissais, c'était ton ami, tu le regardais les yeux grands ouverts et il rigolait : « ne t'inquiète pas, nous n'avons rien fait. Tu as juste terminé dans la piscine et tu as refusé de t'habiller. » Je soufflais un bon coup, non tu n'avais plus le droit de coucher avec n'importe qui. Surtout pas avec un ami, tu te glissais dans la douche, tu n'avais pas honte de ton corps et ce n'était pas la première fois qu'il me voyait comme ça. Tu passais un bon moment sous la douche, l'eau chaude te réveillait et te donnais encore envie de sortir et de boire. Tu n'avais rien à faire en ce moment, donc autant en profiter. D'ailleurs, en sortant tu proposais à ton ami de t'accompagner, il acceptait avec plaisir. Il allait finir son boulot et me rejoindrait dans le bar où tu allais toujours. Tu passais la fin de la journée sur le canapé à dessiner tes futurs tatouages, ta boule de poils était venu s'installer entre tes jambes. Tu avais fumé un coup et au final tu t'étais préparé pour sortir. Tu portais un simple débardeur noir descendant assez bas, montrant tous tes tatouages et un jean moulant et des escarpins. Tu prenais ta veste en cuir noire ainsi qu'une petite écharpe et tu partais. Sur la route tu te souvenais que tu avais fait plusieurs tatouages, mais à qui ? Tu ne savais plus et c'était déjà du passé pour toi. Tu arrivais peu de temps après ton départ à ton lieu de rendez-vous, tu poussais la porte, traversais la salle et tu allais directement vers ton barman préféré. Tu le connaissais bien, il était ton ami, tu lui déposais un baiser sur sa joue et tu retournais t'asseoir en face de lui et à côté d'un homme que tu ne connaissais pas. « Alors Apo, tu veux quoi ce soir ? » laissait-il sortir de sa bouche, avec un sourire aux lèvres et le verre à la main. Tu enlevais ta veste et ton écharpe que tu posais sous tes fesses et soufflais doucement « comme d'hab. » Tu replaçais quelques mèches dans ton dos, tu regardais la salle du coin de l'oeil.
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Où est ma tatoueuse ? ϟ Apolinarya

Cela faisait une petite demi-heure qu'il attendait la tatoueuse au bar. Et ça faisait le dixième coca qu'il buvait en espérant à chaque minute de la voir passer les portes de ce bar. Sa vessie finit par avoir raison de lui et il quitta son poste pour aller au toilettes. Lorsqu'il revint, il vit qu'une femme avait prit place sur son fauteuil, à côté d'un homme. Il ne la voyait que de dos, mais ces longs cheveux ressemblaient en tout point à ceux d'Apolinarya. Il fut certain que c'était elle quand elle enleva sa veste et qu'il vit ses bras nus recouverts de tatouages divers et variés. Il prit son courage à deux mains et le peu de colère qu'il arrivait à ressentir fit surface, il était trop gentil pour accuser les gens sans preuve mais en la voyant en vrai, il sut que c'était elle, sans en être totalement sûr car c'était l'instinct qui parlait, qui avait pris son dos pour un cahier de coloriage. Il s'assit sur la place d'à côté et la regarda, hésitant à engager la conversation. Finalement, il se décida et dit « Euh, salut, tu t'appelles Apolinarya c'est ça ? » Il ne savait pas trop par où commencer et décida que d'avoir confirmation sur son identité était une bonne première étape. Il se gratta la nuque, attendant une réponse.
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Ton verre se plaçait devant toi, tu l'attrapais de la main gauche et tu le faisais tourner doucement. Tu souriais au barman et tu te perdais toute seule dans tes pensées. Tu écoutais vaguement la musique et les discussions autour de toi. Tu buvais quelques gorgées et au final tu te mettais à parler de tout et n'importe quoi au barman en attendant que ton ami décide de te rejoindre. Il était toujours à la bourre celui-là, pire que toi, mais tu ne lui en voulais jamais. De toute façon, tu étais incapable de lui en vouloir, il était si cher à tes yeux. Tu buvais ton verre tranquillement, posant tes bras sur le comptoir, tu redemandais la même chose. Tu commençais fort la soirée, mais en même temps tu n'allais pas attendre trois heures ton ami. Tu fermais doucement les yeux pendant quelques minutes et tu respirais tranquillement. Mais tu sentais que quelqu'un posait son regard sur toi, ce qui te forçait à ouvrir les yeux et à tourner ta tête dans sa direction. Il était à côté de toi, sur la chaise juste à côté de la tienne. Tu ne disais rien, tu le fixais du regard et au final, il décida enfin à te parler. C'était bien la première fois qu'une personne n'avait pas du mal à prononcer ton prénom. Tu lançais un regard au barman, qui souriait et t'envoyais un autre verre. Tu sortais de ta poche un billet que tu déposais sur le comptoir. Tu reposais ton regard sur l'homme en question « Oui c'est moi. C'est pour quoi ? » laissais-tu sortir de ta bouche doucement. Ce soir, tu avais décidé d'être de bonne humeur, personne n'allait te gâcher la soirée.
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Où est ma tatoueuse ? ϟ Apolinarya

« Oui c'est moi. C'est pour quoi ? » Il était assez mal à l'aise et pour cause : elle n'avait pas l'air très bavarde et buvait l'alcool qu'on lui servait à une vitesse monstrueuse. Lui serait déjà en train de ramper par terre à sa place ou de crier à tout le monde que la vie est plus belle aux toilettes. Elle n'avait pas l'air très gentille non plus, ni même sociable. En fait, en apparence, elle était tout le contraire de Thomas et il n'avait pas l'habitude de ça. La plupart des personnes à qui il parlait étaient à peu près comme lui, voir totalement. Ça l'intriguait un peu aussi : comment serait sa vie s'il avait été un gars musclé et badass ? Il n'en savait rien. Certainement qu'il n'aurait pas développer le même amour pour l'art, qu'il ne serait plus puceau et qu'il n'aurait jamais connu Harvard. Il serait resté en France, chez les racailles dans une rue sombre le soir à se donner un genre alors qu'ils ont peur du rat qui va grimper sur leur pieds. « C'est pour... un renseignement. Est-ce que tu te rappelle m'avoir tatoué ? » Si elle n'avait rien fait, peut-être qu'elle pourrait lui donner l'adresse d'un autre tatoueur dans le coin.
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Tu aurais pu lui faire un petit sourire tout de même. Mais non tu restais de marbre, tu ne faisais apparaître aucune émotion sur ton visage. Tu étais froide, un peu trop froide, tu avais envie de lever les yeux jusqu'au ciel, mais tu étais bien plus polie que ça. Donc tu n'allais pas le faire, tu enchaînais juste les verres. Et d'un seul coup tu te stoppas, tu te souvenais avoir tatoué plusieurs personnes, mais un t'avait marqué plus que les autres. Tu te rappelles vaguement de ce que tu avais fait, des ailes d'ange non ? Bref, tu chassais cette pensée et tu continuais d'observer ce jeune homme qui te parlait, tu décontractais ton visage quand il se mettait à te parler de tatouage. Tu devenais légèrement plus sympathique, tu n'avais pas envie qu'il parte en courant en prenant ses jambes à son cou. Il n'avait pas l'air bien méchant, du moins il était mignon. Oui, tu ne pensais définitivement qu'à ça, tu attrapais un autre verre, mais cette fois-ci tu le gardais dans ta main et tu posais de nouveau ton regard interrogateur sur l'homme. « Tu sais, j'ai tatoué un grand nombre de personnes à cette soirée. Mais je me souviens d'un en particulier, des ailes d'ange. La personne m'a forcé à le faire. C'est toi ? » Tu le regardais, tu te doutais d'un truc dans ce genre.
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Où est ma tatoueuse ? ϟ Apolinarya

« Tu sais, j'ai tatoué un grand nombre de personnes à cette soirée. Mais je me souviens d'un en particulier, des ailes d'ange. La personne m'a forcé à le faire. C'est toi ? » Il faillit se lever en criant yeeees mais il se retint, c'était elle, la coupable ! C'était à elle qu'il devait ces ailes d'ange dans le dos. « Oui, il faut croire que c'était moi. » Il leva les yeux au ciel « Je savais que j'avais une gueule d'ange mais de là à me le tatouer sur le dos ? » plaisanta-t-il. C'est juste après ses paroles qu'il se rendit compte qu'Apolinarya avait dit « forcer ». Elle devait se tromper, ce n'était pas lui qui l'avait forcé mais certainement l'inverse. « Je crois que tu te trompe, je ne pense pas t'y avoir forcer, c'est impossible. » C'est vrai quoi, même en état d'ivresse absolu, il ne voudrait jamais de tatouage, ce n'était pas son genre... Il vit que le barman le regardait de travers : il restait là à discuter sans rien boire, ce n'était pas correct, alors il commanda une bière. Grande quantité, peu d'alcool, c'était parfait. Il allait pouvoir rester un moment assis à discuter si il buvait lentement.
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Tu examinais l'homme en face de toi, et tu ne pouvais pas sourire doucement. Oui tu commençais à devenir de plus en plus aimable, même si tu allais te faire accuser dans peu de temps. Après tout, tu avais l'habitude, les gens qui te demandaient de les tatouer pour au final regretter quelques heures après. Tu prenais ton verre en main et tu buvais quelques gorgées pour le reposer. Tu rigolais légèrement en entendant sa phrase et replaçais une mèche qui était descendu sur ton visage. « Je ne dis pas le contraire pour ta gueule d'ange, tu es pas mal. » un petit clin d'oeil, tu aimais bien taquiner les personnes même si tu ne les connaissais pas. Mais, là, tu ne mentais pas, tu le pensais vraiment, il était mignon et il pourrait même te faire craquer. Ton visage changeait d'expression au moment où il prononça sa dernière phrase. Ton sourire disparu soudainement et tu tournais la tête en direction du barman, il te replaçait un deuxième verre. Tu allais en avoir besoin. « Tu sais, je peux demander à mes deux amis qui étaient avec moi à ce moment-là. On verra bien ce qu'ils vont te dire ? » disais-tu d'une voix plus que glaciale. Tu détestais qu'une personne t'accuse sans preuve, sachant qu'il était totalement bourré et qu'il ne devait se souvenir de rien.
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Où est ma tatoueuse ? ϟ Apolinarya

« Je ne dis pas le contraire pour ta gueule d'ange, tu es pas mal. » Il en rougirait s'il n'était pas aussi inquiet, c'est vrai quoi, si ça se trouvait le tatouage s'infectera, peut-être qu'il est allergique ou autre... Bon ça peut paraître lâche mais il était comme ça. « Haha tu n'es pas mal non plus. » Pas son style c'est clair mais elle était belle à sa façon, avec cette aura de danger qui la rendait « exotique ». Non il n'était pas en train de parler d'un ananas, don't worry. Tout à coup son expression changea : il l'avait certainement vexé, il ne voulait pa la vexer, ce n'était pas son intention. « Désolé je voulais pas dire par là que tu mentais, c'est juste que j'avais ce petit espoir que tu te sois peut-être tromper, que je sois capable de me contrôler lorsque je bois trop... Faut croire que non. » Il rit gêné et espéra qu'elle voudrait bien continuer à lui parler. « Il me semble que tu as plus de souvenirs que moi de cette soirée, tu te rappelle comment on en est venu là ? »
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Tu souriais en repensant à ta phrase, tu n'avais pas de honte. Tu y allais comme ça, sans même t'en rendre compte. Mais, il fallait l'avouer qu'il était mignon, mais qu'il était bien trop jeune pour toi. Tu laissais ton visage se fermer doucement quand il commençait à dire le contraire de ce que tu disais. Oui, tu n'aimais pas quand quelqu'un osait te contredire surtout quand tu te souvenais de parfaitement tout. Un léger soupire, tu buvais encore et encore. Tu sentais que cette soirée allait au final être longue, bien plus longue que tu ne le pensais. Tu portais ce verre à tes lèvres et tu laissais le liquide couler dans ta gorge. Tu posais ton verre sur le bar et tu le poussais en direction du barman, tu lui donnais toujours de l'argent, il était heureux de te voir arriver, avec toi il pouvait se faire souvent des primes. «  Tu étais une épave. » laissais-tu sortir de ta bouche sans même mâcher tes mots, ce qui signifiait qu'il était ivre mort et qu'il ne se contrôlait pas. Tu posais de nouveau ton regard sur lui, sans même cligner des yeux « En effet, je me souviens un peu près de tout. Tu es venu me parler, et nous avons parlé de l'art. Et tu disais que les tatouages n'étaient pas de l'art... » soufflais-tu entre tes lèvres.
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