Milan T. Desjades-Sminov ► Ryan Taylor

Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle Vets et j'ai 18 ans. Je suis français et j'ai connu le forum grâce à top-site.  Tout me paraît super, bien fignolé, avec de l'ambiance et une bonne entente alors j'ai décidé de m'inscrire. J'utilise Ryan Taylor comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par Vets. Je fais environ 500 mots par RP et mon personnage est un personnage inventé.

Mot de la fin ? ▲ Essayer mon petit Bulgare, c'est l'adopter, promis
Je souhaite ▲ (ajoutez "checked" pour cocher une case)
adhérer un flood d'intégration (?)

Il ralentit lentement le pas à mesure qu'il s'approche de l'université. L'imposant bâtiment lui fait face alors qu'il s'arrête, émerveillé. L'Angleterre, c'était pas si mal ; Oxford, c'était quelque chose. Mais là-bas, c'est trop d'obligations, trop de réprobations de la part de son père. Ici, c'est comme un nouveau départ, le début de son ascension. Son paternel ne va certainement pas lui manquer – il lève les yeux au ciel en y pensant. Sa mère est toujours en France en train de diriger une multinationale qui vaut des millions et sa sœur parcourt le monde à la conquête des titres de tennis les plus prestigieux. Non, vraiment, il ne regrette pas son choix.

La première chose qu'il fera en tant qu'étudiant à Harvard, ce sera visiter les complexes sportifs. Après tout, c'est plus ou moins la pratique du tennis qui a facilité son entrée. Ça et ses résultats scolaires, son nom de famille accompagné d'un gros chèque, tout ça. Qu'importe. Il chasse cette idée de son esprit et revêt de nouveau son sourire presque béat. « Il a vu un fantôme ou quoi ? ». Deux gars passent à côté de lui en le scrutant, intrigués. Il retourne leur regard insistant et ne se prive pas de les détailler de la tête aux pieds. Pas mal. Peut mieux faire. Peut-être que ce sont des Eliot, peut-être des Winthrop. Dans un cas comme dans l'autre, ils pourraient être ses futurs 'camarades'. Il ne sait pas encore, il hésite, mais il est clair que ces deux maisons lui font de l’œil.

Et pas que. Le petit brun là-bas, adossé au mur, semble avoir le regard braqué sur Milan. Le Bulgare esquisse un sourire mais ses yeux se posent ailleurs. Dès son arrivée, flirter ? Un peu de sérieux. C'est bien un domaine où il a tout à apprendre. Quelques gloussements féminins l'interpellent. Il sait bien que ça n'a rien à voir spécialement avec lui ; c'est sans doute pareil avec tous les nouveaux visages un tant soit peu harmonieux qu'elles croisent. Il n'empêche que c'est plaisant.

Finalement, quand il voit tous ces étudiants brillants et surdoués, il se demande si chacun n'a pas une 'quantité de succès' définie à la naissance. Et s'il avait utilisé toute la sienne ? C'était un joueur de tennis junior très prometteur, il obtient d'excellents résultats scolaires et a d'ailleurs remporté plusieurs compétitions de mathématiques quand il était plus jeune, poussé par son père lui-même mathématicien. Il a aussi tourné dans quelques séries bulgares, est l'égérie des laboratoires Desjades et reste un espoir intellectuel dans le domaine de l'immunologie. Tout compte fait, ces succès individuels ont toujours été suivis de désillusions et échecs cuisants : sa double déchirure des tendons à l'épaule qui l'empêche de devenir professionnel, ce père qui mine tellement bien son moral que ses notes ont chuté pendant qu'il était à Oxford, cette exclusion des olympiades internationales de mathématiques parce qu'il avait été pris en train de tricher – complète incompréhension de la situation selon lui... Alors l'un de l'autre, il est possible que chaque bonne chose qui arrive en amène une mauvaise, bonnement et simplement. Une sorte de cercle vicieux auquel on ne peut échapper. Parano ? Jamais.

La bonne nouvelle, c'est qu'au vu de sa misère artistique et sentimentale, il n'y a que du bien qui puisse lui arriver.