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Je crois que j'ai légèrement trop bu, en tout cas peut-être un peu trop pour avoir la pleine possession de mes moyens. Fort heureusement pour moi, j'arrive encore à tenir debout, et pire : j'ai envie de me défouler, de faire la fête, de m'amuser... pour une -nouvelle- fois. J'ai laissé Kari, comme ces nombreux soirs où j'aime me défouler seul. Quoi ? Après tout, on se doit rien et si cela se trouve il est en train de se faire du bien avec un homme sur un canapé, mais vous savez quoi ? Je n'en ai rien à faire. Pour tout dire, je me demande bien pourquoi je me sens si attaché à lui, pourquoi on joue comme si nous étions un couple alors que nous étions rien de tout cela ? Moi, me gênant jamais pour mettre n'importe qui ou n'importe quoi dans mon lit. J'aime trouver des nouvelles proies, des nouveaux esclaves. Ce soir, c'est direction le bar du coin, il paraît qu'il y a une soirée « danse latine », c'est-à-dire collés-serrés à gogo, corps en sueur, bref, vous l'aurez compris, muy caliente.
Je quitte la chaise du bar dans lequel je suis assis avec mes copains de l'équipe de basket Harvadiens. La moitié rentre chez eux, l'autre reste avec moi pour prolonger la soirée. On sort un instant pour dégriser et pour d'autre se vider les entrailles sur le trottoir. Moi, j'explose de rire. Ah ! Ces mecs ils tiennent même plus l'alcool ! Quand l'air frais pénètre mes poumons, je me sens revivre, je sens que l'effet de l'alcool s'adoucit pour laisser place à un état de bien-être et de confiance en moi. Je laisse le reste de mes amis fumer quelques taffes de produit illicite et je reviens tout frais au sein du bars enfumé, pousse la porte, entre et balaie la grande salle des yeux. Des corps enchaînés dans une cadence déchaînée se trémoussent sur l'espace dansant, je ne peux m'empêcher de vouloir y aller, mon corps me dit de les rejoindre, de m'amuser avec eux. Puis je le vois, Noah, accoudé au bar. Quel beau mec ! Pour avoir pu profiter de sa plastique dans les vestiaires pour un match inter-confrérie. Je pouvais dire qu'il n'y avait rien à jeter chez l'étudiant en criminologie. Séduisant, comme à son habitude. Ni d'une, ni de deux, je m'approche de lui et le rejoins au bar, posant une main sur sa hanche pour me frayer un passage jusqu'au bar. Comme j'ai un peu bu, j'ai un peu plus confiance en moi, mais mes intentions sont toujours des plus honorables. Bon, d'accord, j'avoue Noah a de quoi séduire n'importe qui, d'ailleurs je suis persuadé qu'il peut avoir n'importe qui si il en émet le souhait. J'approche mon visage de son oreille pour qu'il m'entende malgré la musique.
« C'est marrant, dans le fond je me doutais que tu serais là... »
J'ai aucune idée de ses préférences sexuelles. Je vais soit découvrir des choses ce soir, soit me prendre un poing dans la figure. Mais, c'est toujours comme cela avec moi, j'aime les chalenges et j'aime chasser. J'exerce une légère pression sur sa hanche avant de laisser ma main glisser et revenir le long de mon corps. Je m'accoude moi-même au bar, commande deux Bloody Mary et en pousse un devant Noah sans rien dire au cas où il aurait soif aussi, puis je me retourne pour admirer les danseurs. Des tas de jeunes filles habillées très léger et surtout très court se déhanchent, quelques-unes d'entre elles sont accompagnées de mecs qui, visiblement, prennent bien soin d'elle et accordent leurs mouvements avec les ondulations des ventres à l'air et des jolies gambettes brillantes. Ce soir, c'était avec Noah que j'avais envie de danser et mon regard ne le quittait plus. Un regard doux et séduisant.
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