(flashback) Des retrouvailles, ça se fête !

PRYAM & SOLWEIG

J'avais aperçu deux semaines auparavant, le visage de Pryam sur le campus. Eh oui ! Adam Pryam Eastwood était bel et bien à Harvard ! Je l'avais rencontré lors d'un voyage à Londres, alors que j'avais tout juste 16 ans. Il en avait 22. Nous nous sommes rencontrés dans un musée, il habitait la ville à l'époque. Il était beau, moi j'étais jeune et j'ai eu le coup de foudre. J'ai eu une histoire avec lui pendant tout mon séjour. Je l'ai connu dans toute sa splendeur, dans son respect des bonnes manières et de la politesse, dans son amour pour la femme... mais également dans son diabolisme, sa perversité, son intelligence. Et quelque part, j'aimais ça. Je l'admirais beaucoup. Je n'étais qu'une enfant mais avec lui, j'avais l'impression d’être une femme. Seulement jamais en nous quittant j'aurais pensé le revoir un jour, encore moins dans ma faculté... Le hasard fait bien les choses.
En tout cas, j'avais décidé de le recontacter, me disant que ça serait sympa de lui reparler après tout. J'avais donc demandé à un gentil Winthrop de me passer son numéro, afin de lui envoyer un message. Je n'étais pas sûre qu'il y réponde, connaissant sa mesquinerie; j'eu tort, puisqu'il me répondit, et plus tard nous nous organisions pour nous retrouver autour d'un café chez moi à 20h.
J'en avais entendues de belles sur la réputation du leader des Winthrops. Un garçon odieux et machiavelique. Et moi, au lieu de me méfier de ce personnage, je me réjouissais qu'il n'ait pas changé.
19:36 à ma montre, je me décidais enfin de me lever de mon canapé, direction le dressing pour me préparer un minimum. Je regardais mon reflet dans le miroir tout en détachant ma chevelure qui tomba en cascade le long de mes épaules. Je jeta un coup d'oeil furtif sur mes vêtements avant de finalement prendre ceux qui me passaient par la main. Je mis mon mini short taille haute, puis enfila un petit pull à l'intérieur avant de le lacer des tennis à mes pieds. Je passa à la salle de bain et mis un petit peu de blush sur mes joues. 19:52, il ne devait plus tarder à arriver que je sorti une bouteille de champagne avec deux coupes. Et oui ! Des retrouvailles ça se fête !

Pryam avait eu une vie totalement différente à Londres. Depuis tout petit, il avait côtoyer les même gens, l'aristocratie était si petite et il se l'interdisait formellement : jamais il n'adresserait la parole à d'autres personnes que celles qui faisait partie de son aristocratie si chère à ses yeux. Bien sur, depuis tout cela avait bien changé, il parlait à tout le monde sur le campus, riche ou pauvre bien qu'il ne s'entende réellement qu'avec le clan Eliott. Néanmoins, il avait fait une impasse une fois, une seule misérable fois et même s'il ne veut pas se l'avouer, ce fut surement la meilleure chose qu'il est faite. En effet, friand de musée, il avait passé un après midi dans l'un de ceux qui décorait la capital. Il rencontra Solweig, une danseuse qui avait fait ses premier pas à Paris, bien qu'elle venait d'une famille très aisé, elle ne faisait pas partie de son clan de joueur de criquet du dimanche, elle était tout simplement différente. Sa beauté ne le fit pas réfléchir, il se mis instantanément à lui parler et de ses paroles avait découlé une petite aventure rien de bien méchant. Il ne pensait alors plus jamais la revoir jusqu'au jour où il reçu des nouvelles d'elles par texto, elle étudiait maintenant dans la même université que lui. Ça pourrait d'ailleurs paraître étrange qu'il se souvienne d'elle et même s'il ne veut pas le montrer, cette rencontre, il ne l'avait jamais oubliée. Ainsi, il répondit positivement à son invitation. Le lendemain, il était au rendez-vous, sous l'un de ses costard gris foncé si légendaire, chemise blanche déboutonné, pas de cravate ni de noeud pour cette fois-ci, Solweig, il la connaissait, il se sentait bien avec elle, la cravate aurait été de trop...

Il sonna alors trois fois à la porte trois était son chiffre porte bonheur et attendit alors un énorme bouquet de rose blanche à la main. Il avait coutume d'amener des fleurs à ses rancards, les roses étaient ses préférés et la couleur de celles-ci se choisissait en fonction de la personne avec qui il passait la soirée.

PRYAM & SOLWEIG

J'entendis sonner à la porte, ce devait forcément être Pryam, toujours ponctuel. J'alla ouvrir, et je vis en face de moi, cet homme si élégant dans son costard gris, tenant dans sa main gauche un magnifique bouquet de roses blanches. Prise secrètement d'émotions, j'embrassa Pryam avec un grand sourire. Il faut dire qu'après toutes ces années, je me sentais toute drôle de le retrouver.

"Pryam ! Oh je suis si heureuse de te revoir ! Entre, je t'en prie... et fais comme chez toi."

Je voulais le mettre le plus à l'aise possible, ainsi, avant de m'installer à ses coté sur mon canapé à essayer de rattraper avec lui le temps perdu, j'alla chercher dans la cuisine la bouteille de champagne ainsi que deux coupes. Je revins dans le salon, posa les deux flûtes sur la table basse, et y fit couler le contenu de la bouteille. Je tendit à Pryam une coupe et pris l'autre avant de trinquer.

"Trinquons à nos retrouvailles, et... et à notre avenir" dis-je, brandissant ma coupe, hilare.

Je bu une bonne gorgée, puis demanda à Pryam :

"Tu as faim ? Si tu veux je peux commander quelque chose...".

PRYAM & SOLWEIG

- J'avais faim, puis je t'ai commander toi...ça me suffit !

Je riais. Il était si sur de lui, son assurance et son charisme m'avaient tellement manqué. Cependant je ne comptais certainement pas le laisser s'en sortir comme ça. Je répondit avec mon regard enjôleur :

"Et t'as pas peur de crever de faim ?"

Je bu une bonne gorgée de champagne. J'avais besoin de me sentir à l'aise, cela faisait vraiment longtemps que je ne l'avais pas vu et j'étais un peu stressée devant son regard troublant. Il me déstabilisait. J'avais l'impression de perdre tous mes moyens devant lui. Mais je ne voulait pas le lui montrer, ne pas perdre face.
Je me demandais ce qu'il s'était passé dans sa vie depuis que je suis partie de Londres... un peu à contre-coeur. Je savais bien qu'une telle histoire ne pouvais pas durer, je n'allais pas rester là-bas au bout de deux semaines. Et puis il faut dire que malgré malgré mes origines plus qu'aisées, je ne faisais clairement pas partie de son monde à lui.

"Bon alors Eastwood, je t'ai manquée ?"

Peur de crever de faim ? Pryam n'avait jamais peur de quoique se soit. Il but une gorgé de sa coupelle de champagne et fit un sourire en coin.

- Quoi de mieux que de mourir de passion, la faim en étant une.

Est-ce qu'elle lui avait manquée ? la vérité...Oui ! Cependant, il ne s'en était pas vraiment rendu compte. Lorsqu'elle avait quitter Londres, il était en vacances là bas, il était rentrée alors tranquillement à Harvard sans vraiment pensée à elle. Il se disait seulement qu'il l'aimait bien rien de plus. Mais, lorsqu'elle reprit contact avec le jeune homme, il eut une sensation qui indiquait clairement qu'elle lui avait manqué mais cette sensation, il ne la connaissait pas.

- Disons que j'aurais bien aimé finir mes vacances londonienne en ta compagnie.

PRYAM & SOLWEIG

- Quoi de mieux que de mourir de passion, la faim en étant une.

Je le regarda dans les yeux avec sérieux. Le mot passion m'avait coupé le souffle. Il me comparait donc à une passion, c'était ce que j'étais pour lui ? Parce qu'avec Pryam, je n'étais jamais tout à fait sure. Il avait sa réputation, et même si j'avais l'impression de me jeter dans la gueule du loup comme une pauvre brebis vulnérable, je restais quand même sur mes gardes.

- Disons que j'aurais bien aimé finir mes vacances londonienne en ta compagnie.

Les semaines qui avaient suivi mes vacances avec Pryam, je les avais passées à me questionner au sujet de ce dernier, et à notre relation. Je crois que tout ce temps je m'étais cachée la vérité, avais refoulé un amour certain pour ce personnage. Deux semaines. Deux, malheureuses, semaines. Ce sera tout ce dont il m'a fallu pour en tomber amoureuse, et je n'arrivais pas à l'accepter. Tout simplement parce que je me disais que de toute façon, ça ne servait à rien, jamais une relation pareille n'aurait aboutie, mais aussi parce que je savais pertinemment que jamais un homme comme Pryam, ne pourrais aimer une personne aussi banale que moi. Je m'étais sentie tellement vulnérable par rapport à lui... c'est pourquoi lorsqu'il me sorti ces mots de sa bouche je resta une fois de plus bouche bée.

"Pryam..." j'avais envie de lui demander toute la vérité me concernant. Je savais bien que ça s'étais passé il y avait maintenant plus de deux ans, mais j'avais besoin de le savoir, qu'il le dise. N'étais-je qu'une friandise occupant ses vacances, ou bien je représentais réellement quelque chose pour lui. Hélas, ces mots ne pouvaient pas franchir le seuil de mes lèvres, trop lourds. Je venais tout juste de me rendre compte que j'avais été vraiment amoureuse de cet homme, et je me retrouvais en face de lui, j'avais limite les larmes aux yeux. Sans trop réfléchir, je m'avança vers Pryam et l’enlaça, serrant fort son torse contre moi. Il pouvait très bien trouver ça déplacé, je pouvais très bien avoir l'air con, j'avais besoin de faire ça.

Elle paraissait choquée, presque frustrée. En fait, tout d'un coup, c'est comme si elle bascula dans d'autre pensée. Elle avait été si accueillante, si à l'aise et si heureuse que ce changement soudain de pensée se voyait d'extérieure se manifestement par un changement d'humeur. Bien sur, elle n'était ni désagréable, ni peureuse, ni triste mais elle était différente. Pourtant, Pryam n'avait pas eu l'aire d'avoir dit quoi que se soit de mal ou tout du moins quoi que se soit qui puisse avoir un impact de la sorte. Cela dit, Pryam ne mesurait pas la forces de ces mots dans certaines situations bien qu'il avait souvent le total contrôle de ses paroles et il utilisait ce contrôle avec soin en fonction de la personne avec qui il discutait.

Alors, lorsqu'elle l'enlaça, Pryam fut quelque peu surpris mais surpris de plaisir. Ainsi, il regarda la jeune femme, mis sa gauche sur la joue droite de celle-ci et demanda :

"qu'as-tu Solweig, tu es comme perdu.."

PRYAM & SOLWEIG

Le pauvre, j'étais son hôte et je le mettais déjà dans des situation embarrassante. Alors que je l'avais pris dans mes bras, il me regarda. Je sentais sa main contre ma joue et il me demanda :

"qu'as-tu Solweig, tu es comme perdu.."

J'étais si bien là, près de luiJe me rendis alors compte de la situation et essaya de me défaire de mon accolade avec Pryam. Je posa ma main contre la sienne qui était sur ma joue et lui dit :

"excuse moi... euh rien, rien... je vais bien." lui dis-je avant de me remettre en place sur mon canapé. "Je suis juste heureuse de te revoir" affirmais-je t'en souriant.
J'étais vraiment naïve de penser que peut-être un jour Pryam pourrait avoir la même considération que j'avais pour lui. J'étais devenue pitoyable devant lui, j'avais honte. Je bu encore un peu de mon verre de champagne, et partie mettre un peu de musique histoire de me mettre à l'aise, et lui au passage. Mon verre en main, j'essayais de regagner un peu confiance en moi. Je le regarda assis sur mon canapé, tendant la main pour qu'il vienne me rejoindre au milieu de mon salon.

"Viens Pryam, allez" disais avec le sourire.