(LEYCE) Dans mon monde à moi il n'y a que des poneys.

Partir en road trip le temps d'un week-end en compagnie de mon petit chou adoré, voilà quelque chose que je n'avais pas fait depuis... Tellement longtemps que je ne savais plus combien de temps ça faisait. Il faut dire que nous avions tous les deux des vies assez hautes en couleur et qui laissait très peu de temps des choses aussi simple qu'un tel séjour. Seulement nous avions décidé de le prendre, ce temps. Quelques sms, des sacs en vitesse et nous avions roulé jusqu'à laville voisine où nous avions louer un motel et but de l'alcool. Le truc basique quoi. Ce qui l'était moins, c'est qu'en plein milieu de la nuit, nous avions eu cette "bonne idée" d'aller nous promener. Et dieu sait comment maintenant on se retrouve perdu en pleine forêt. Bordel je ne me souvenais même pas d'avoir eu envie d'aller dans la forêt ! « Faut suivre la grande ours ! » Un jour ma maman m'a dit cela alors que j'étais haute comme trois pommes et je trouve que ce conseil pourrait nous être très utile dans le cas présent. Ou du moins il pourrait l'être si nous n'étions pas bourrés. Parce que suivre des étoiles risquait de nous être un peu difficile.

Une idée soudaine m'était venue de prendre des nouvelles de Leyna, enfin pas vraiment, disons que je lui ai clairement dit que sa petite bouille me manquait. Cette fille c'était une crème, certes elle avait une réputation auprès des garçons, et peu de filles la portaient dans son coeur, mais moi, je l'aimais bien. Elle avait été beaucoup présente pour moi lorsque je sortais avec Apple, ou quand elle m'avait trompé, bref, épisode désastreux de ma vie. Il fut un temps où lorsqu'on ne se sentait pas bien, on se voyait et on oubliait nos problèmes en couchant ensemble. Je savais parfaitement que Leyna était la favorite de Marshall, on s'était déjà plusieurs fois tapé sur la gueule à cause d'elle, c'est pour ça que je préférais que notre petit week-end reste secret. C'était mieux pour tout le monde. Je le dirais à Leevy si elle me demande où je suis, entre nous, plus de secrets. Mais le reste, je m'en foutais. Nous avions pris la route jusqu'à un motel pour y passer la nuit, mais avant cela, Leyna voulait absolument qu'on aille se balader dans la forêt. Aha si, c'était elle qui m'avait supplié comme une enfant capricieuse, alors que tout le monde la regardait. C'était surement l'alcool qui la rendait si fragile haha. Je marchais donc à ses côtés et je m'immobilisais pour regarder le ciel. Leyna chérie, on est plus à l'époque préhistorique! J'suis sur que j'arrive à capter le gps avec mon téléphone. Laisse faire le boss, Leynatosaure. je visais mon téléphone vers le ciel mais rien ne s'affichait, j'avais plus de batterie. Désespéré, je posais mon cul à terre, sur l'herbe mouillée et je bus une gorgée de la bouteille d'alcool qui n'avait pas lâché ma main depuis le début. Soudain, je regardais la miss dans ses iris. Mais, on va où déjà? J'ai oublié. que j'étais con quand j'avais bu. Vraiment con.

Avec Royce c'est souvent comme ça, pendant un moment c'est le silence radio, on fait chacun nos petites vies de notre côté puis on finit par se retrouver. Ça n'enlève rien à la profondeur de notre amitié, je serai toujours là pour lui s'il en a besoin et je sais que c'est réciproque. Jamais il ne m'a jugé sur mes actions alors que beaucoup de personnes l'ont fait. J'ai pas le mode de vie de la plupart des filles, j'agis comme un mec en quelques sortes et lui-même avait été l'une de mes conquêtes, mais il a su voir en moi plus que ça. Parce que je suis humaine, pas juste un corps prêt à se livrer à n'importe qui, j'ai des sentiments. Présentement le sentiment principal que je ressentais c'était la peur. La peur d'avoir payer cette foutue chambre d'hôtel et de devoir passer la nuit dehors parce qu'on est perdus comme deux cons et que jamais on n'arrivera à retrouver le bon chemin ! « Si tu le dis, Brontoroyce. » À le voir galérer pour trouver du réseau, je réalisais que sa manière n'étais pas vraiment plus utile que la mienne. Et comment qu'il ose poser son cul sur le sol en attendant que je trouve la solution miracle. C'est ça les mecs, ça se fit toujours sur les pauvres filles saoules pour leur venir en aide. « Bah je sais pas moi je te suivais. » Je crois qu'on est bien mal mais c'était malgré tout très drôle alors sans préavis je me mis à rire comme une conne, me laissant tomber à côté du président Winthrop sur le gazon et décidai de rouler sur ce dernier. Mon cerveau est bien intoxiqué je vous dis.