ULYSSE HASBROEK ► Xavier Samuel

Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle zadiglike et j'ai 18 ans. Je suis française et j'ai connu le forum grâce à je ne sais plus trop.  J'aime tellement ce forum alors j'ai décidé de m'inscrire de nouveau, en effet je suis déjà présente sur le forum sous les traits de Calypso Thomspers-Leroy (+ Dunster House). J'utilise Xavier Samuel comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par Nightshade et N-Dia. Je fais environ un nombre aléatoire de mots par RP et mon personnage est un personnage inventé.

Mot de la fin ? ▲  :meditation:
Je souhaite ▲ (ajoutez "checked" pour cocher une case)
adhérer un flood d'intégration (?)

Le roi et ses pairs, ont enfermé la reine, à bord d’un bateau de plomb, nous naviguerons et par ses pouvoirs moi et mes frères voguerons. D'aussi loin que je me souvienne, j'avais toujours vécu dans un bateau. Lorsque j'avais deux ans, il suffisait que j'ai le malheur de poser un pied-à-terre et je vomissais mes tripes pendant toute une journée. Le mal de terre m'était familier, quant au mal de mer, cela restait une notion vague dont j'entendais beaucoup parler mais que je n'expérimentais pas. Ma peau était plus habituée à l'air marin qu'à celui des montages ou des villes, je mangeais plus de produits de la mer que quiconque et... je n'allais pas à l'école, jamais. Je vivais avec mes parents, mon grand frère et ma petite soeur. Hermès-Poséidon, mon frère ne portait pas son prénom par hasard : le dieu du voyage et celui de la mer. Quant à moi, je devais me contenter d'un héros... qui avait certes, voyagé sur la mer, mais qui avait un réel désaccord avec Poséidon. Est-ce que cela avait joué un rôle majeur dans ma relation avec mon frère ? Peut-être, toujours est-il que nous n'étions pas les meilleurs amis du monde, fort heureusement il n'avait pas de pouvoirs pour m'empêcher de retourner à la maison. Mon deuxième prénom était tout simplement... une farce. J'hésitais encore sur l'état mental de mes parents lors de ma naissance mais qu'importe, je ne l'utilisais que très peu. Il semblerait que la lumière associée à mon prénom soit toujours très sombre. Ma soeur, cette chipie, avait plus de chance. Hestia-Artémis, je vous rassure, elle n'était plus vierge depuis un moment malgré ses deux prénoms associés à des vierges. Ah mes chers parents, naïfs et rêveurs. J'oubliais, je suis maldivien. Enfin, cela reste ma nationalité, là où j'avais passé les trois premières années de ma vie, même si je vivais sur le bateau familial, là où j'étais né. À défaut de suivre la modernisation et le développement des moeurs, mes parents semblaient déterminés à préserver l'accouchement à domicile... si on pouvait dire ça. Ma soeur était indonésienne et mon frère mauricien. Néanmoins, nous avions tous des origines américaines, et la nationalité également. Mais avouez que cela faisait vachement plus classe de dire qu'on était maldivien qu'américain. À bord de notre navire de fortune, on naviguait partout dans le monde, se partageant un espace plus que réduit. L'intimité était disons... limitée. Impossible de passer à côté des premières règles de votre soeur du passage au petit coin de votre frère et des nuits torrides de vos parents. Et oui. Mais la vie était quand même agréable. Yo ho ! Sur l’heure, hissons nos couleurs, hisse et ho ! L’âme des pirates jamais ne mourra. Malheureusement, la vie n'est pas toujours agréable n'est-ce pas ? Il y a toujours un « mais » dans une histoire. Lorsqu'on habite sur un bateau, si ce n'est les risques de la mer, les autres semblent moindres. Peu de risques de se faire agresser, tuer, voler. Seulement le « peu » n'est jamais suffisant. Jamais. Nous étions en plein océan Indien, le soleil était au zénith, j'étais allongé sur le devant du voilier, écouteurs dans les oreilles qui passaient Go All the Way des Raspberries. Je fermais les yeux derrière mes lunettes, faisant danser mes mains contre le bois du bateau, fredonnant l'air qui passait dans mes oreilles. Le soleil continuait de cramer ma peau, comme il avait l'habitude de le faire, la mer était calme, tout était parfait. Mais malgré le volume élevé de mes écouteurs, j'entendais des cris. Je me relevais, sans enlever mes écouteurs, et je voyais... un autre bateau, trop près. Des hommes, armés, ils prenaient ma famille. Des pirates. Ce n'était pas le genre de situation à laquelle on s'attendait lorsqu'on était seuls au milieu de l'océan. La piraterie maritime, bien qu'en baisse ces dernières années restait une réalité et nous étions en train de la connaître. Ma mère pleurait, et mon père essayait de parler, mais je voyais dans son regard, il avait peur, nous avions tous peur. Mais ce n'était pas la peur de mourir qui nous envahissait, c'était celle de ne pas pouvoir payer. Si ce n'est nous, on n'avait personne, les seules amitiés que l'on développait étaient éphémères faute de temps, nos grands-parents étaient tous morts, marins eux aussi, emportés par la mer. Il paraissait donc difficile de répondre à n'importe quelle rançon. On restait presque deux mois sur le bateau des pirates, ma soeur du haut de ses quinze ans était traumatisée, mon frère essayait de jouer un certain rôle protecteur, en vain. Quant à mes parents... ils essayaient de nous protéger, répondant à toutes les exigences des pirates, parfois inappropriées. L'amour fait faire des folies et tout particulièrement l'amour maternel. Il était difficile de ne pas réaliser que bien souvent, elle se retrouvait dans l'une des cabines des pirates, et qu'elle revenait au bout d'une ou deux heures. La tristesse et le dégoût envahissait le visage de mon père, il avait voulu lutter, mais l'amour était plus fort ainsi que l'instinct de survie. Cela ne faisait que deux mois, mais cela paraissait une éternité, la mer était devenue mon ennemie. J'osais à peine poser mes yeux sur elle, je ressentais pour la première fois l'envie de vomir. Le bruit des vagues ne me rassurait plus et je ne me sentais plus en sécurité. Finalement, une opération américaine venait nous délivrer, ainsi qu'une dizaine d'autres otages, également américains. Ma famille était à présent différente, notre cohésion, le fil qui nous reliait les uns aux autres était... abimé, voir inexistant. C'était comme si tout notre bonheur avait disparu. Il y a les morts il y a les vivants, on ne peut fuir le temps. Grâce aux clés de la cage il faut payer le diable et piller le levant les morts ne peuvent pas faire voile vers les mystères du funeste océan. Après cet épisode de notre vie, il fallait se reconstruire, mes parents avaient décidé de retourner vivre aux Maldives, laissant leur vie de marins derrière eux pour l'instant. Notre bateau était perdu et ils n'avaient de toute manière pas les moyens d'en racheter un. Mon père décrochait un travail de pêcheur relativement bien payé pour un hôtel de luxe, en qui concernait ma mère elle s'occupait d'une poissonnerie dans un super-marché. Pas de quoi faire des folies, mais je savais que tous les mois, une certaine somme était mise de côté afin de racheter un bateau dans les années à venir. Malgré le traumatisme, je voyais bien qu'il manquait quelque chose... Comment vivre sur la terre ferme lorsque vous n'avez jamais connu ça ? J'allais à l'école pour la première fois de ma vie, je me faisais des amis. J'avais ma première petite amie et je connaissais la jalousie. Tant de sentiments inconnus, tant de préoccupations que je n'avais jamais eu. Seulement, je sautais vite une classe ainsi que ma soeur, l'apprentissage à domicile semblait plus payant que celui à l'école et mes parents semblaient assez fiers de leur éducation. Finalement, au bout de quelques années, ils décidaient de racheter un bateau. Mon frère avait pris la décision de partir vivre en Indonésie, notre nouvelle aventure commençait donc sans lui. Jusqu'à mes vingt-ans, je restais sur ce bateau, redécouvrant la mer, essayant de renouer avec mon ancienne amie. On s'éloignait rarement des côtes et nos voyages étaient moins audacieux, mais cela m'importait peu, j'avais toujours eu un côté vagabond et insouciant, or cette vie correspondait à mes attentes. Une partie de moi-même savait que cela ne pouvait durer, qu'un jour ou l'autre, il allait falloir que je fasse des études puisque mes parents ne roulaient pas sur l'or et ils ne pouvaient m'entretenir toute ma vie. Un jour, alors que j'écoutais la fréquence des urgences, par simple habitude, un mot venait me faire quitter la barre : Pirates. La peur si vite oubliée revenait m'envahir, j'appelais mes parents qui dormaient. Cela était égoïste mais la décision était vite prise : il fallait partir et ne pas répondre à cet appel d'urgence, mon père décidait néanmoins de le relayer puis il enclenchait le moteur pendant que je mettais la voile en place. Après cet incident, la peur était revenue, elle était bien plus puissante que mon amour pour la mer, et l'évidence que j'ignorais depuis des années se présentait à moi : je devais laisser la mer. Lui dire au revoir, l'abandonner comme elle l'avait fait des années auparavant. Elle ne méritait plus mon amour inconditionnel. Mes parents acceptaient ma décision, je déposais ma candidature dans plusieurs universités, et, à ma grande surprise, c'était Harvard qui m'acceptait avec une bourse en prime. Une nouvelle aventure commençait, même si je n'étais pas du genre à me prendre la tête et plus à profiter des soirées étudiantes ainsi qu'à les organiser. Je rachetais une vieille péniche sur le canal qui passait dans Cambridge afin d'en faire ma maison.