Les médicaments que mon médecin m’avait prescrit avant de passer d’autres examens, marchaient plutôt bien. Ma fièvre était tombé, et je commençais à me sentir beaucoup moins fatigué. Cependant, cela ne voulait rien dire, et je n’allais pas échapper à la tonnes d’examens médicaux qui allaient m’attendre. Mais en attendant, je voulais profiter un peu de pouvoir gambader, car si mon cancer était réellement revenu, j’allais devoir me faire soigner, et j’allais devoir rester enfermer pendant longtemps. A force de parler avec Samara, j’ai fini par me rendre compte qu’elle n’avait pas encore rencontré Roxanna, et qu’il faudrait peut-être remédier à ça. Je savais que ça n’était pas forcément facile pour ma petite amie, de savoir que j’allais avoir un enfant avec un autre, mais il me semblait quand même normal qu’elles fassent connaissance et, même si j’avais l’impression que je pouvais toujours rêver, peut-être qu’elles pourraient devenir amies ? Les choses seraient tellement plus faciles si c’était le cas… J’ai donc fini par proposer aux deux jeunes femmes une rencontre. Enfin, proposé…je dirais plutôt imposé, mais elles n’avaient pas l’air de contester, du moins, pas devant moi. C’est donc un Dimanche que je donnais rendez-vous aux deux jeunes femmes, au Luna Caffe. Avec mon état de santé qui se dégradait, un bon café ne pourrait que me faire du bien, car j’avais besoin de rattraper le retard que j’avais pris ses derniers jours dans mes révisions : les partiels approchaient, et je ne me sentais absolument pas prêt. Je m’habillais assez chaudement, me pressant de partir de chez les Mather pour rejoindre le centre-ville à pieds. Avec les médicaments que je prenais en ce moment, conduire n’était pas une très bonne idée, sauf si je voulais un bel accident. Je regardais ma montre en arrivant au café, j’étais un peu en avance, tant pis. Je m’asseyais à une table prêt de la porte d’entrée pour que les miss me voient en arrivant, commençant à me sentir légèrement nerveux à l’idée de cette rencontre. Car ça pouvait très bien se passer comme…très mal.
(Jude Montgomery)