Un cours de français.. (Thiago)

J'avais pris médecine parce que c'était une destinée, c'était ce que je voulais faire puis j'adorais ça, j'aimais manipuler, soigner, j'étais à l'écoute et autre.. Mais les cours de langues, j'aimais pas ça, surtout le français, c'était trop compliqué, trop de temps, puis ça allait pas beaucoup me servir. J'étais assise dans cet amphi depuis 5 minutes et déjà, je me faisais chier. Je tournais la tête vers certains étudiants à la bourre, et je t’apercevais, tu t'asseyais plus haut et je vins squatter à tes côtés, te souriant légèrement "Salut."

Faut que t'ailles à ton cours de français, ce n'est pas ta langue préférée, mais tu n'es pas le genre de personnes à séché les cours alors tu vas y aller bien entendue en tant que touriste. Tu arrives à l'amphithéâtre, et tu marches rapidement pour te poser dans les places du fond restantes. Comme ça, tu pourras dormir tranquillement. Le retour d'Alaska t'a vraiment donné un coup de fatigue, donc bon. Tu es dans ta pensée, quand tu vois qu'une fille te parle. Baissant tes yeux sur la voix, tu vois qu'il s'agit de Maelys. Tu ne sais pas trop quoi dire, surtout après ce qu'il s'est passé entre vous. Hey. Tu vas bien ?

J'arrive à tes côtés sur ce banc de fac, pour m'asseoir et poser mes affaires. "Hey. Tu vas bien ?" j'hochais positivement la tête, avec ce qu'il s'était passé oui ça allait mieux "Oui, j'vais bien. Et toi?" on c'était pas vu depuis.. le voyage au Canada il me semble. A cette soirée où on était morts ivres, et qu'on avait failli coucher ensemble, fallait qu'on en parle. Mais j'savais pas quoi dire, ni comment aborder la chose. Je sortais une feuille, un stylo, et je t'entend du mieux que je pouvais de pas m'endormir et d'essayer de comprendre quelque chose à ce fameux passé composé. Ah ces français, qu'ils étaient compliqués!

Tu la regardes, tu la trouves vraiment magnifique. Tu commences par lui demander si elle va bien, et tu repenses à ce moment que tu as passé avec elle au Canada. Tu as failli couché avec elle, et en y réfléchissant, tu aurais surement regretté par la suite. Tu la veux oui, mais pas que dans ton lit. Tu te vois avec elle sur le long terme au final. Ca va. Faudrait qu'on parle par rapport au Canada, t'sais à ce qui s'est passé. Tu sais pas trop comment placer ça, mais voilà au moins tu l'as placé.

Finalement, tu brisais le silence entre deux explications du prof tout en bas "Ca va. Faudrait qu'on parle par rapport au Canada, t'sais à ce qui s'est passé." oh oui je vois.. Je te regardais alors, continuant à griffonner avec mon stylo des phrases et explications. J'savais pas quoi répondre "Oui.. mais, au pire on oublie. On est amis et puis c'est bien comme ça." t'étais beau, attirant et t'avais certaines filles à tes pieds, mais j'voulais pas m'embarquer dans ce genre de relation, puis tu voulais que mon cul, j'en étais sûre. Je t'offrais un sourire doux et sincère "Puis, on était bien bourrés aussi.."

Amis ? Elle et toi ? Seulement des amis. Tu lâches un long soupir, tu as envie d’être tout pour elle sauf un ami. C'est trop la loose, ça. Maelys te propose d'oublier, disant que vous étiez bourrés. Tu secoues la tête, tu n'as pas envie d'oublier et l'alcool n'est pas du tout une excuse pour toi. Tu en avais envie, tu en as toujours envie. Pourtant, tu ne veux pas lui faire de mal, tu veux réellement quelque chose avec elle. Tout se retourne contre toi, malheureusement. Non, j'peux pas oublier. J'veux dire que je veux pas. J'en avais vraiment envie, Mae. T'as jamais été doué pour dévoiler tes sentiments, tu ne l'as que trop rarement fait. Je veux dire que... 'fin, voilà quoi. A l'heure qu'il est, tu t'en fiches totalement du cours que donne le professeur.

"Non, j'peux pas oublier. J'veux dire que je veux pas. J'en avais vraiment envie, Mae." j'étais censée répondre quoi là? Je m'attendais pas à ça, c'était le lieu, ni le moment, ni.. je sais pas. Tu me perturbais là. Je te regardais, sans rien dire pendant plusieurs longues secondes "Thiago je..." je savais pas. J'étais pas prête à m'attacher à quelqu'un, pas prête à me remettre en couple, puis. "Je veux dire que... 'fin, voilà quoi." j'avalais ma salive, j'écrivais une phrase du cours puis je te répondais, parlant doucement "tu veux dire que quoi..?"

Une relation sérieuse, toi ? N'importe quoi, ceux qui te connaissent savent que tu n'es pas capable de fidélité et d'amour. Pourtant, en la présence de Maelys, tu te sens pousser des ailes. Tu te sens capable de l'aimer, de la rendre heureuse mais aussi de te rendre heureux. Tu ne sais pas comment lui avouer ces choses toutes nouvelles pour toi, elle cherche à savoir ce que tu veux dire. Ta main se pose sur la sienne, et comme d'habitude dans tes moments de stress, ton accent est encore plus présent que d'habitude. Tu me vois vraiment que comme un ami ? Tu n'as pas envie de te prendre un râteau, tu n'es pas prêt encore. Tu veux te rassurer sur les sentiments à ton égard de la brune.

Notre conversation tournait un peu bizarrement, j'savais pas quoi dire, ni comment te répondre. Parce que depuis ma rupture avec Wade, j'avais tout simplement plus envie de m'attacher, j'étais assez perdue comme ça "Tu me vois vraiment que comme un ami ?" je savais pas comment faire pour ne pas te blesser. Je regardais le prof pour au final, te demander "Tu penses qu'on se connait? J'veux dire.. on a pas grand chose en commun. J'sais même pas ce qu'on est.. mais.." un blanc. JE te fixais ".. je veux pas d'attachement. J'veux plus ce genre de relation puis j'suis pas prête Thiago.." les mecs à femmes, c'était fini là. J'en avais assez.

Réponse qui tue, tu ne t'y es pas attendu. Tu ne sais pas quoi lui dire maintenant, tu veux réellement plus avec elle. Pourtant, la brune a raison : tu ne la connais pas vraiment, mais tu sais que c'est la bonne fille pour toi. Ouais... je dois t'avouer que j'ai vraiment envie d'avoir une vraie relation avec toi. Tu laisses planer un petit silence pour que Maelys comprenne ce que tu veux dire avant de rajouter. Fais moi confiance, je n'ai pas envie de te faire du mal, tu sais. A ce qui paraît, la sincérité, ça se paye. Tu t'approches, et tu déposes un baiser furtif et rapide sur ses lèvres.