J. ADELAÏDE FRANCESCOV ► Jessica De Gouw

Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle Lucy et j'ai 24 ans. Je suis française et j'ai connu le forum grâce à Bazzart.  Je suis amoureuse du forum depuis quelques années déjà... alors j'ai décidé de m'inscrire. J'utilise Jessica De Gouw comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par Hollow Bastion. Je fais environ 500 mots par RP et mon personnage est un scénario crée par Manu S. Francescov.

   Mot de la fin ? ▲ Je vous embrasse tous, même ceux qui ont de l'herpès  :hoyes:
   Je souhaite ▲ (ajoutez "checked" pour cocher une case)
    adhérer un flood d'intégration (?)

quinze novembre mille neuf cent quatre-vingt douze : clinique de moscou.
Je suis née en Russie, à Moscou; il y a vingt-deux ans déjà. Je ne supporte pas l'environnement qui m'entoure. Notre crédo : sois riche et consomme. Travailler n'entre pas dans la liste des nombreux talents de la famille Francescov. Les femmes se font entretenir, comme mère et grand-mère avant moi. Cela dit, depuis quelques décennies, la concurrence est rude sur le marché matrimonial du grand luxe. Les bons partis sont sollicités de toute part par une armada de mannequins, de secrétaires, et autres soubrettes ambitieuse dont les dents blanches rayent le parquet et qui ne reculent devant rien pour se tailler l'Homme divin. Je peux citer l'exemple de ma très chère mère; italienne, mannequine et désormais femme au foyer qui a succombé au bon partit de mon père, un policier russe et gradé. Nous sommes tous beaux, nous sommes tous riches. Riches, vous y croyez sans peine, vu le prix du mètre carré, si nous n'étions pas riche, nous n'habiterions pas là. Ma sœur Sharon et moi, nous sommes nées avec une petite cuillère en argent dans nos bouches, nous enfreignons gaiement toutes les règles car la loi du plus riche est toujours la meilleure. Sauf qu'une certaine part de rébellion souffle sur ma peau. Mais je ne dois rien faire transparaitre. Je ne trahirai pas mes proches en leur crachant à la figure toute cette animosité que je possède. Je canalise ma peine et douleur dans la photographie.

dix-sept juin deux mille deux : états-unis; cambridge.
J'ai onze ans et nous avons déménagé à Cambridge. Je suis l'ainée de la famille. Et je suis la fille parfaite par excellence. Je suis un brin naïve, espiègle et joueuse. Je suis une enfant épanouie. Je me cultive en lisant et dévorant des centaines de livres notamment français. Mon rêve a ce moment-là, partir à Paris et tomber amoureuse d'un français à la plume d'Arthur Rimbaud et aimant les films de Jean-Pierre Jeunet. D'ailleurs, certains ici m'appellent Amélie Poulain. La ressemblance psychique est identique. Livrée à elle-même, elle développe une imagination étonnamment riche. Justicière dans l'âme, elle combat le racisme et la guerre dans le monde et s'invente un univers paisible et harmonieux. Adélaïde mène une vie simple ; ayant abandonné toute relation sentimentale après des tentatives ratées, elle prend goût aux petits plaisirs. Essayant d'arranger les problèmes des autres, tel un ange gardien. Mais ses problèmes à elle, quelqu'un va-t-il s'en soucier ? Elle apprendra que sa sœur, Sharon a été adoptée et qu'elle s'appelle en réalité Manu. Elle avouera à Manu, qu'elle a été abusée sexuellement de son professeur de photographie lorsqu'elle avait treize ans.

cinq mai deux mille douze : faculté de harvard; cambridge.
Eliott Hopkins, un jeune étudiant en économie, sortait de son dernier cours de la journée. Quelques pas le ramenèrent à sa voiture sur le parking du campus. Il fronça les sourcils, intrigué par la présence d'une feuille pliée et déposée soigneusement sous le balai de son essuie glace. Il s'en empara, la déplia et découvrit une écriture fine et soignée. Une lettre. Au siècle des portables et d’internet, ce mode de communication était devenu quelque chose de rare. Etonné mais curieux, le garçon se plongea dans la lecture de cette note. L'auteur était une étudiante de la faculté, une jeune femme qui apparemment désirait le rencontrer. Elle lui laissait son numéro de téléphone. En bas de la feuille, le post-scriptum le fit rire. « S'il te plait, ne me prends pas pour une tarée ». Complètement charmé, le garçon attrapa son téléphone portable et composa le numéro de la mystérieuse expéditrice.

Et c’est ainsi que tout débuta…

vingt-cinq août deux mille quatorze : appartement d'eliott; north cambridge.
« Un an ça passe toujours vite pas vrai ? » Adélaïde Francescov ne cessait de repenser à cette question, innocente et simple. Un an. 365 jours. 8766 heures. 525 948 minutes. 31 556 926 secondes. Les paroles de Eliott résonnaient dans sa tête, tout comme la réponse qu'elle lui fit alors. «Oui. » A présent, il fallait se rendre à l'évidence. Ils s'étaient tous deux voilés la face. Une année c’est long. Très long. Surtout quand il s'agit de la passer loin de l’être aimé. « On ne verra pas le temps passé et on sera déjà ensemble. » Chaque phrase de cette conversation qu'ils avaient eu la veille de son départ la hantait. Ils étaient alors insouciants, inconscients de la galère qui les attendait. Il ne leur restait plus qu'une soirée ensemble et elle ne voulait pas la gâcher en parlant de ça. Pourtant elle ne pouvait s'empêcher d'y penser. Il avait eu l'opportunité d'aller à la faculté de Boston rejoindre son frère qui était souffrant et ainsi rester proche de lui jusqu'à la fin. « Tu me manques. » « Cette situation me tue un peu plus chaque jour Adélaïde. » Elle soupira à l'autre bout du téléphone. Elle n'en pouvait plus non plus. Se voir deux semaines en quatre mois ce n'était plus possible ou gérable. Et pourtant se séparer n'était pas à l'ordre du jour. Ils étaient fous amoureux l'un de l'autre et quand ils étaient ensemble ils s'amusaient si bien qu'ils n'auraient même pas imaginer vivre l'un sans l'autre. « Je ne sais plus quoi faire Eliott. Je suis perdue. Je veux te rejoindre. » Pas de réponses de l'autre côté du téléphone. Ni l'un ni l'autre ne savait quoi en penser. « Non. On va y arriver, on va tenir je te le promets. Fini au moins cette année. » Ils n'y étaient pas arrivés. Au départ ils avaient tenu à trouver des créneaux horaires qui correspondaient et puis avec le temps et leurs études respectives les appels se firent de plus en plus rare et ils décidèrent de faire une pause de quelques mois voir si ils se manquaient encore.

cinq septembre deux mille quinze : faculté de harvard; cambridge.
Un an plus tard, elle pensait qu'il voyait quelqu'un et il s'imaginait de son côté pareil. Pourtant il ne peut s'empêcher de penser à elle et de sentir son cœur battre à cent à l'heure quand il reçoit un sms de sa part. « Hey ! Tout va bien pour toi ? » Voilà à quoi ressemblait son dernier sms. Il s'était contenté de lui répondre : « Je dois passer à Cambridge pour récupérer mes livres d'économie. Tu penses que je pourrais venir te voir quelques jours ? » Vont-ils se retrouver aussi facilement que ça cette fois ? Leur entourage en est persuadé mais il a quelqu'un maintenant et elle également.