LYSON ► Don't touch ...

Je vous jure les embrouilles ça n'en finissait pas ces derniers temps, voilà que Lyson avait quitté l'appart d'Ezra, me laissant alors une place bien douillette même si ses affaires prenaient encore un peu trop de place. Bon d'accord à trois nous aurions logé aussi mais je préférais déguerpir tout ceci pour le quotient émotionnel de mon meilleur pote qui devait ruminer et déprimer à chaque fois qu'il tombait sur une affaire de la jeune femme. Finalement elle m'avait donné rendez vous dans sa chambre d'hôtel pour que je lui ramène le tout, peut être qu'elle voudrait en savoir plus sur Ezra ou alors qu'elle allait me sauter dessus direct - ou pas-, chasse gardée de Clifford, j'avais bien retenu la leçon, mais cela ne m'empêcherait pas de jouer. Toquant à la porte avec trois cartons dans les bras, pour le premier tour, une vraie femme avec des affaires partout, il en restait encore dans le coffre de la voiture. J'attendais qu'elle ouvre tout en sifflotant.

J'avais quitté l'appartement d'Ezra il y a quelque jours maintenant, et je détestais la manière dont nous nous étions quittés. Après tout, ça avait crié dans tous les sens et tout ce qui s'ensuivait. Enfin bref, autant dire que j'étais pas au plus haut de ma forme, parce que j'aurais pu lui dire ce que je voulais, il comptait tout de même pour moi et ne pas l'avouer, relèverait du mensonge. J'avais laissé le plus gros de mes affaires chez lui, je n'avais pas pris le temps d'y retourner, je ne m'en sentais tout simplement pas le courage. Au fond de moi, j'avais peut-être espérer qu'il me les ramène, mais je m'étais dis qu'au fond, c'était la pire des idées que j'avais eu depuis longtemps. Du coup, j'avais demandé à Jules de me les ramener, il était le meilleur ami d'Ezra et ils vivaient tous les deux en bons potes maintenant, peut-être que c'était pas plus mal ? Que je les laisse entre mâles et que je m'éloigne de tous ça ? Alors que j'entendis taper à ma chambre d'hôtel, je m'y dirigeais et souriait amusé en voyant les cartons sous les bras de Jules. Tiens, salut toi. Je lui attrapais alors un carton en souriant cette fois-ci un plus plus vaguement, puis je laissais la porte grande ouverte afin de le laisser entrer.

D'ailleurs avec Ezra on s'était dit que la solution pour nos embrouilles avec les femmes serait de se les échanger pendant une semaine pour voir si réellement elles avaient un caractère de merde ou alors c'était parce qu'elles voulaient jouer les dures alors qu'elles n'avaient qu'une envie bien cachée de flancher et se laisser aller. La porte avait fini par s'ouvrir, laissant se dérober derrière la sublime Lyson, je ne la connaissais pas réellement, en coup de vent, j'en avais entendu parlé par Ezra et voilà que je jouais les serviteurs pour elle, cela ne me ressemblait pas mais qu'est ce que je ne ferais pas pour mon pote. Rentrant dans la pièce, je posais les cartons sur une petite table qui se trouvait par là. Hey Lyson, y a aucuns doutes tu es bien une femme !

J'ignorais si les choses allaient pouvoir s'arranger avec Ezra, mais ce que je savais c'est j'aurais probablement du mal à le regarder dans les yeux dans l'avenir. Aussi je me disais qu'au fond je ne connaissais pas réellement Jules, et pourtant ils étaient meilleurs amis. Un sourire esquissé, je posais mon regard sur le jeune homme sur le pas de ma porte. Il m'apportait mes affaires et qu'est-ce que c'était gentil de sa part de le faire. Je souriais alors amusée lorsqu'il m'avoua que j'étais bien une fille, réplique de macho qui me fit néanmoins lever les yeux aux ciels. Que c'est cliché comme phrase. Je souriais amusée et posait le carton que je lui avais pris des mains à côté du lit de ma chambre d'hôtel. Enfin, en l'occurance c'était plutôt une suite, mais bon, c'est quasiment la même chose. Il y a d'autres cartons ? J'arquais un sourcils en tournant de nouveau mes prunelles émeraudes dans la direction de Jules.

Oui j'étais macho et je l'assumais totalement, après tout j'avais pas un caractère facile non plus après tout, sinon cela ferait bien longtemps que j'aurais une vie niaise à me faire chier dans mon canapé en train de regarder un bon film avec un béret sur la tête et un petit gilet tricoté par la mère de Ron Weasley. J'en ai encore dans le coffre oui ... alors la prochaine fois que tu voudras déménager, jette quelques trucs avant ... pour me faire plaisir. formulais je avec mes yeux de merlans frits, pourquoi j'avais un talent inestimable. Le petit appart était en réalité une suite, comme quoi elle allait pas être mal par ici, mais j'aurais préféré qu'elle reste à l'appart avec nous, ça pourrait être drôle. Tu comptes rester là longtemps ou alors c'est juste un break ?

Je n'avais pas souvent vu Jules, mais je devais avouer qu'il était assez mignon. Cependant il était l'ami d'Ezra, et je savais que rien ne serait tenté de son côté. Et pourquoi je te ferais plaisir ? Je souriais alors amusé, presque en coin. J'aimais chercher les garçons, il fallait juste croire qu'il n'échappait pas à la règle. Moi et mon caractère de merde, des fois je me demandais comment les gens pouvaient me supporter. Il me demanda ensuite si je comptais rester longtemps dans cette chambre d'hôtel. Et en réalité, je n'y avais pas pensé, pour le moment c'était la seule option qui se présentait à moi, je verrais bien par la suite, pas vrai ? Pour le moment j'y ai pas vraiment réfléchi. J'suppose que c'est juste en attendant de trouver quelque chose de mieux. J'haussais alors les épaules comme pour appuyer mes dires puis je tournais les talons et sortit de ma chambre. Il avait bien dit qu'il y avait d'autres cartons dans la voiture, non ?

C'est que la jeune femme était une joueuse, jamais bien cela il fallait l'avouer, au moins même si nous nous connaissions que très peu il n'y avait pas de malaise entre nous, même si Ezra m'avait vendu son caractère de merde à la perfection, je voulais prouver à mon meilleur pote qu'elle n'était pas si terrible que cela. Parce que je joue le gentleman qui fait ton déménageur et que la prochaine fois je garantis pas que tout arrive à destination. Après tout cela n'était pas humain d'avoir autant de fringues, de paires de chaussures, j'étais tombé aussi sur un doudou -trop chou-. A peine avais je posé les affaires que nous étions déjà partis pour chercher le reste. Tu as pas mal ici, enfin je veux pas mal la suite ... même si l'ambiance ne va pas être mortelle ! Bien sûr que cela ne pouvait pas être mieux qu'en notre compagnie mais Ezra était l'ennemi public numéro 1 pour le moment.

Il est vrai que je ne connaissais pas beaucoup Jules, mais je savais qu'il était assez proche d'Ezra, surprenant d'ailleurs qu'il soit tout gentil avec moi. J'pensais qu'il aurait pu m'en balancer plein la tête pour protéger son meilleur ami, mais pour le moment il n'y avait rien et c'était pas plus mal. Hum, je vois. J'me sens vraiment menacée là. Je posais mon regard sur lui et secouait le nez amusé, tout en esquissant un large sourire. Je m'étais donc dirigée vers l'extérieur histoire de voir les cartons qui restait. Aussi quand j'arrivais dans le hall de l'hôtel, j'appelais deux bagagistes. Les cartons dans... J'observais les voitures, me rendant compte que je ne connaissais pas celle de Jules. C'est laquelle ? Je riais alors amusé, oui il n'avait pas pensé aux bagagistes et pourtant ils se montraient très utile à l'occasion. C'est vrai que l'ambiance n'est pas à son comble, mais c'est peut-être mieux comme-ça. J'haussais les épaules et esquissait un fin sourire à son attention.

Menacée, comme si je pouvais faire peur ? Ou alors Ezra lui avait un peu parlé sur moi en me cassant du sucre sur le dos lors de ses moments de faiblesses où je lui avais rendu la vie impossible, en soit assez souvent. Tu as bien raison ... j'ai fais la doublure de Jack l'Eventreur dans mon école étant jeune ! C'était presque vrai même si en réalité j'avais eu ce déguisement pour un soir d'Halloween, étant jeune j'adorais cette soirée mais aujourd'hui je détestais tout ce qui pouvais nous faire penser aux zombies et autres trucs dégueulasses. Les bagagistes ? Comme si on ne pouvait pas se débrouiller tout seul, étonné un peu j'arcquais un sourcil. Une Porsche rouge en face de l'entrée ... Oui j'avais toujours été riche depuis que ma mère s'était entichée d'un homme d'affaire riche et boudinet, mais pour le coup peut être que Lyson était encore plus riche que moi et qu'elle aimait le fait de se faire servir.