OSCAR - what the fuck ?

Je n'ai pas assez dormi de la nuit et j'ai la tête dans le cul, franchement je dois concrètement arrêter de croire que je peux boire toute la nuit, et enchainer avec les cours le reste de la journée. Je suis ce rythme depuis quelques semaines et ça commence à penser, la preuve j'ai une tête affreuse. Heureusement qu'anti cerne est devenu mon meilleur ami, heureusement que je suis capable de maquiller un minimum. J'ai suivi une matinée de cours comme les autres, une façon pour moi de récupérer mon sommeil, avant de marcher durant la pause pour rejoindre Jackie. Je dois absolument lui poser des monstres de questions et j'ai besoin d'un avis extérieur pour cela. Avant, je dois faire ma pause pipi, ni une, ni deux je me retrouve vers les toilettes. Je vais trouver mon bonheur, je le promets, je le jure mon capitaine. J'ouvre la porte des toilettes et je me dirige vers... PTAIN DE MERDE ! Pourquoi y'a des urinoirs dans les toilettes. MERDE ! Y'a un mec qui pisse. « BORDEL DE MERDE. » Hurlais-je presque me retournant pour prendre la porte. J'ai pas honte d'être là juste que les toilettes des mecs, à l'université comme ailleurs, c'est pas glamour pour un sou. Je prend la poignet dans la main et bon sang... NOOON elle me reste dans les mains. J'insulte cette pauvre porte. « C'est pas possible, sérieux ? » Je bougonne, j'ai pas envie de finir mes jours ici, jusqu'à la fin des temps.

Aujourd'hui, ta concentration était mise à rude épreuve. D'abord y'avait ce prof incompréhensible qui parlait comme un handicapé trisomique et ça paraissait à tout le monde être normal, et puis y'avait cette envie tenace de pisser. T'attendais patiemment la fin du cours en grognant, gribouillant sur ton carnet de notes et soupirant. De toute façon, que tu t'y intéresse ou pas à la fin de ce cours, tu n'y comprendrais rien. Tu te payerais dès ce soir un prof particulier dans cette matière, et puis c'est tout. Quand on est riche, la vie est de suite plus facile. C'est surtout que tu perdais ta patience ces derniers temps, et que tu pensais plus à ta mère qu'à toi même, ça se ressentait sur tes plans culs en manque se demandant ce que tu fouttais, et sur le temps que tu mettais le soir à préparer tes cours. M'enfin, la sonnette te délivra de ton supplice et tu filas aux chiottes, poussant un long soupir. Mais voilà que t'entendais quelqu'un entrer, et que tu clignais des yeux en apercevant une fille. Tu fronças les sourcils et grogna, refermant ta braguette en la fixant. « Qu'est-ce que tu fous là ? C'est chez les mecs ici. » Tu dis d'un ton glacial, mais déjà elle se retournait pour sortir et tu roulais les yeux. Sauf que... « Attend t'es sérieuse là ?! » Tu fonçais vers elle, lui arrachant la poignée des mains, réalisant alors ce qui venais de se passer. Tu écarquillais les yeux et fixais la porte.« PUTAIN MAIS C'EST PAS POSSIBLE D'ÊTRE AUSSI CONNE. » C'était pas ton jour, et ça risquait de ne pas être le sien non plus.

Panique pas, panique pas. Dans le monde, il y a des soucis bien plus gros que cette poignet dans ma main. Tout va bien se passer, suffit juste de se calmer. MAIS BON SANG le mec à côté il se prend pour qui ? Me prenant la poignet de la main, il commence à m'insulter. S'il y a bien une chose que je ne supporte pas c'est bien cela, les gens qui t'insultent alors qu'une chose pareille pourrait très bien leur arriver. Je n'y crois pas. J'inspire fortement pour ne pas le plaquer contre cette porte des toilettes et le menacer de mon mascara qui vaut une fortune. « C'est moi que tu traites de conne ? » volontairement, je tourne la tête de droite à gauche, il n'y a que nous deux, et je repose mon regard sur lui. « Passe tes nerfs sur la porte et pas sur moi, okay, tu me traites pas de conne, c'est comme si je te traitais de branleur sans rien savoir. OKAY ? » Je me concentre sur cette poignet, qu'il aille se faire foutre dans le cas contraire, navrée de mon vocabulaire vulgaire. BREF. Je sors mon téléphone de ma poche. « Y'a forcément quelqu'un qui va venir aux toilettes, puis on va appeler la maintenance de l'université, y'a solution à tout. » J'ouvre en grand les yeux, bordel de merde mais c'est pas possible. « P*TAIN j'ai pas de réseau dans ce fichu toilette. » J'ai pas envie de me taper pendant des heures, monsieur squelettique qui m'insulte de salope. Je lève les yeux au ciel et commence à tambouriner à la porte, quelqu'un va bien nous entendre.

Ouais, elle allait devoir s'habituer si vous deviez resté coincé, t'étais pas un mec facile, mais plutôt coléreux et constamment sur les nerfs. Ton sang ne faisait qu'un tour en apercevant la poignet dans sa main, comprenant que la porte était désormais coincée dans cette pièce sans aucune autre sortie. Putain c'était pas possible, t'avais vraiment besoin de ça, alors que t'étais déjà en retard pour ton prochain cours. T'avais déjà suffisamment d'emmerdes, t'avais vraiment pas besoin de te retrouver coincer dans ces chiottes puant la pisse. Bref, la meuf commençait à ts'énerver, et tu roulais les yeux. « Excuse moi, mais faut vraiment être conne pour tirer si fort sur une putain de poignée ! » Elle commençait à te saouler elle aussi, déjà qu'elle avait tiré comme un buffle, elle ferait mieux de faire profil bas. Tu poussas un grognement, tapant à la porte en espérant que quelqu'un passerait dans le couloir à ce moment là, ce fut sans résultat. Elle proposa finalement de sortir son portable, tu fis de même avec le tien. « Non mais je rêve, ils mettent des brouilleurs dans les chiottes maintenant ? » Tu serras les dents, plaquant ton poing violemment à la porte. « J'ai pas que ça à faire que de rester coincé ici, bordel ! » Tu tâchas de charger la porte plusieurs fois, mais ça n'eut pour effet que de t'éclater l'épaule. « Khh... Aie... »

Je ne savais pas encore qu'est ce qui pouvait être pire que de se retrouver coincer dans les toilettes des mecs, ah si... se retrouver coincer dans les toilettes des mecs, avec un seul mec. celui-là. Je roule à mon tour des yeux, persuadée de ne pas finir la fin de journée sans lui avoir foutu mon poing dans sa gueule. Pour qui il se prend ce petit merdeux à deux balles, pas capable de se contenir. Y'a quoi de l'autre côté de la porte ? Un méga cheeseburger ? Je le regarde... « T'es sérieux là ? » Je le foudroie du regard alors que je le laisse s'énerver, tourner en rond dans les toilettes. Ya pas de réseaux, ça fait chier sérieusement. Dire que j'aurai pu apprécier ce genre de situation avec n'importe quel mec, sauf lui. Je réfléchis sérieusement, à un moment donné ils auront besoin d'aller aux toilettes, forcément. Je le regarde taper cette pauvre porte et je manque presque d'éclater de rire. Je lui avoue juste. « Elle s'ouvre de l'intérieur, t'y arrivera jamais, même si t'avais le physique pour. » Je me tourne, pas de fenêtre en même temps j'aurai pas pu passer, c'est pas grave. « Les mecs pissent souvent non ? Ou au moins viennent ici pour se branler, j'en sais rien... quelqu'un va venir, y'a juste à attendre. » J'ai pas envie d'attendre, surtout quand je regarde l'état dans lequel se trouve les toilettes. Poaw. « Les toilettes sont dégueux. PFF. Je sais pas comment vous faites pour pisser ici. » Je fais une grimace alors que je continue de taper sur la porte, pour me faire attendre, histoire d'avoir la chance de voir la porte s'ouvrir. Je peux toujours rêver.

L'odeur de la pisse commençait vraiment à te monter à la tête, tout comme les propos de cette conne qui commençait sérieusement à te pomper l'air avec ses regards de haut, comme si c'était ta faute. Elle ferait mieux de la fermer vu ce qu'elle avait fait, mais elle avait pas l'air de comprendre. Alors dans un dernier espoir, t'essayais de défoncer la porte : mais tout ce que tu parvins à faire, c'était t’exposer le bras. « Attends, tu tiens vraiment à parler physique là ? » Non mais je rêve, elle cherchait en plus ? « Essaye de tirer toi, peut-être qu'avec ton poids ça défonceras le vérrou. » Tu lui adressas un regard noir. Quoi, elle avait cherché non ? Pour une fois que c'était même pas de la méchanceté gratuite, enfin presque. « Ils pissent pas plus que les filles, mais se branler, ouais, ils le font. » Tu dis très sérieusement, en y réfléchissant. Combien de fois t'étais entré dans ces chiottes pour y trouver un mec pas seulement en train de pisser ? Des milliers de fois. Même que parfois t'avais réussi à pécho... T'étais un peu crade parfois. « Arrête de taper, ça fait mal au crâne. » Tu grognais, soupirant doucement en te laissant glisser le long de sa parois, t'asseyant sur le sol à un endroit plutôt propre. T'allais devenir cinglé enfermé ici.