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J'essayais de reprendre une vie "normale" mais c'était vraiment compliqué. La prise d'otage datait maintenant d'une semaine, une semaine et deux jours si vous voulez de la précision. Mais pourtant, elle me bouffait toujours autant, la panique pouvait me gagner en l'espace de deux secondes sans prévenir. Alexander, mon meilleur ami et président de la mather house, était sorti du coma hier, après avoir recu une balle dans le thorax, dans la cavité pleurale, qui aurait pu lui coûté la vie. Je sais pas combien de temps il allait devoir encore rester à l'hôpital, mais c'était un stress en moins, ça c'tait clair et net. Mon état psychique s'était déjà un peu amélioré après être allé lui rendr visite et le voir vivant, souriant, me faire des blagues. Oui, ça m'avait mis du baume au coeur. Pourtant, j'avais l'impression que rien n'était fini, que le soulagement n'était que courte durée. Mon cousin, Jude, également mather, ancien président mather et dunster (susu, j'ai la classe ou bien d'avoir des contacts partout ?), m'avait appris que son cancer avait de fortes chances de revenir. Il était en rémission de sa leucémie depuis quelques temps déjà et j'avais peur qu'elle revienne nous dire bonjour sur un coup de tête. J'avais peur que les résultats confirment qu'il allait de nouveau avoir des chances de mourir bien plus élevées, oui, j'avais vraiment peur. Il allait falloir aussi que j'fasse un dépistage pour être sûre que j'étais en bonne santé. BREF. Tout ça pour dire que je vivais avec une épée de Damoclès au quotidien et que même si certaines choses s'arrangeaient, d'autres pouvaient se dégrader en 2s. J'essayais de reprendre un train de vie normal, comme bosser sur mes dossiers en sociologie. J'avais quelques questions encore à résoudre mais pour ça, je préférais avoir l'avis d'un expert qui s'y connaissait bien plus que moi dans les domaines. Ce monsieur, c'tait Gregory Cahan, ou bien Docteur Cahan, docteur en psychologie sociale. Ca fait rever hein ? Moi ça m'fait rêver. Il faisait un métier tellement beau. Il m'avait pris sous son aile quand j'étais arrivée y a maintenant trois ans sur Harvard, suite à des recommandations de mes profs de Yale. Depuis, on se suivait et c'tait pas un mal. Je l'aimais bien, vraiment. Je m'étais attachée à lui. J'allais donc vers les salles d'enseignement, attendant que son cours soit fini.
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