ALEXANDER ✮ because you're my warrior brother.

Toute suite après le message de mon frère, je me suis habillé en attrapant rapidement mon sac pour me rendre à l'hôpital. Il venait de sortir de son coma et il m'avait textoté pour me le faire savoir. Je savais que mon frère était un warrior et qu'il n'allait certainement pas nous quitter aussi rapidement. En tout cas, il n'avait pas intérêt. Normalement, je devais être en voyage avec Les Eliots qui sont parties hier pour Jersey, mais moi j'attendais que mon frère se réveille d'abord et ensuite, je pourrais aller rejoindre les bleus et tenter de rebooster notre maison, mais surtout d'essayer d'oublier tout ce qui s'était passé dernièrement à l'université. Je crois que cette prise d'otage restera à jamais gravé dans notre mémoire. Surtout après que les preneurs d'otages soient morts. Mon frère a été une victime, mais dieu soit loué, il était de retour. Arrivée à l'hôpital, je me dirigeais rapidement vers la chambre d'Alexander parce que je n'avais pas besoin de demander à une infirmière puisque je venais régulièrement le voir. Je tapotte doucement à la porte sait-on jamais s'il avait déjà de la visite, car je ne voulais surtout pas déranger. J'entrais sourire aux lèvres après avoir entendu un "entrez" de la part d'Alex. M'approchant de lui, je l'examinais du regard quelques instants avant de me glisser dans ses bras pour réclamer un câlin et lui en donner un par la même occasion. « T'inquiète, je n'ai pas apporté mon fouet. » Dis-je en reculant et en riant. Un peu d'humour pour l'accueillir. « Re-welcome frèro !. Comment tu t'sens ? Ça va mieux ?. » Demandais-je en attrapant une chaise afin de m'asseoir près de lui.

Fallait s'en douter, depuis que Walter était reparti à New York, Diamantika avait fusionné l'amour de deux frères en un, et c'était moi qui récoltait tout. Bon, non pas que ça m'gênait ou quoi, mais elle était quand même du genre over protectrice et ça me faisait rire ses réactions des fois. Je sais pas si un jour, j'arriverais à me faire à son côté extraverti. Bon, je pouvais l'être aussi, enfin je le suis en général en fait, mais pas de la même façon. C'était une de nos nombreuses différences que nous n'avions pas les mêmes parents en fait, biologiquement parlant je veux dire. Enfin, la connaissant, elle faisait tout pour être ici le plus vite possible alors j'en avais profité pour laisser à Billie le choix d'aller chercher des affaires pour revenir ce soir ou rester à la MH - elle avait rouvert visiblement - et venir me revoir demain. A présent seul, j'étais fin prêt à voir la tornade Reynolds-Kovalevski débarquer. Chose qui ne tardait pas à arriver. Elle était là, face à moi, à me scruter comme si j'avais un truc entre les dents. Et finalement elle venait se ruer dans mes bras, ce qui me fit grimacer puisqu'elle appuyait sur ma blessure présente sur mon thorax. « T'inquiète, je n'ai pas apporté mon fouet. » Je me mis à sourire en la voyant se reculer de moi, clairement soulagée de me voir bien en vie. « Re-welcome frèro !. Comment tu t'sens ? Ça va mieux ? » Installée sur un siège, elle se mettait confortable dans la pièce et moi, je me calais mieux dans mon lit. « Mieux c'est relatif mais.. ouais, ouais, ça peut aller. T'sais que je suis un gruyère maintenant ? J'ai un trou dans le corps » disais-je en ouvrant un peu ma chemise d'hôpital en montrant mon bandage sur ma poitrine. « Imagine j'aurais eu ça gamin.. J'me serai trop pris pour Iron Man en vrai » rigolais-je doucement avant de reprendre mon sérieux. « T'as pu contacter Walter ? Les parents ? »

OKEY j'avoue, j'avoue que je suis une soeur hyper, hyper protectrice et possessive surtout ouaich, mais ce n'était pas de ma faute, car il ne fallait pas oublier que j'étais la seule girl parmi mes deux frères et donc, j'ai été très, voir même trop chouchouté par eux. Du coup, durant mon enfance jusqu'à ce que je vole de mes propres ails, j'ai été H24 collée à leurs culs. Donc ouai, je ne pouvais pas attendre une minute de plus sans passer voir mon frère. Et là oui, j'étais soulagé, reposé, libéré, délivré, ma vie pouvait enfin reprendre son cour. Quoi qu'il en soit, aussitôt arrivé dans sa chambre, je l'avais d'abord détaillé pour me rassurer de son état et ensuite, câliné. Le petit bruit qu'il venait de faire avec sa voix et son nez, me rappela à l'ordre. Je l'avais beaucoup trop serré je pense. Mais j'étais heureuse qu'il soit enfin de retour parmi nous. Assise sur la chaise, je lui demandais s'il allait mieux même si je savais que ça ne devait pas tellement être le cas. « Mieux c'est relatif mais.. ouais, ouais, ça peut aller. T'sais que je suis un gruyère maintenant ? J'ai un trou dans le corps » Un trou dans le corps ?. J'arquais un sourcil prise d'une inquiétude soudaine tandis que mon frère me montra sa poitrine là où il y avait un bandage et surement le trou dont il parlait. Le trou de la balle. Piting les salauds de preneurs d'otages ! J'espère qu'ils sont en train de pourrir en enfer ceux-là. « Bon alors ? C'est quand que j'pourrais te manger petite gruyère ?. » Dis-je en éclatant de rire. « Imagine j'aurais eu ça gamin.. J'me serai trop pris pour Iron Man en vrai » Je ris de nouveau. Okey, c'est moi qui suis sensé lui faire rire et pourtant, c'était le contraire qui se produisait. « Une chose est certaine, il en faut plus à Alexander pour perdre son humour !. C'est ce que j'admire chez toi frèro, malgré la douleur, tu n'perds jamais ton sourire et ta bonne humeur. » Et c'est d'ailleurs de lui que j'en prends exemple. « T'as pu contacter Walter ? Les parents ? » Me demanda-t-il en reprenant son sérieux. Secouant positivement de la tête, je finis par lui répondre. « Oui t'inquiète, ils seront là d'ici demain, maman a piqué une crise d'angoisse. Tu la connais, tant qu'elle ne t'aura pas vu sain et sauf, elle ne dormira pas. » Un sourire s'empara de mes lèvres tandis que je repris sérieusement en lui attrapant la main. « Tu nous as fait trop peur Alex !. Si je n'étais pas confiante que t'étais un warrior et que t'pouvais pas nous quitter comme ça, j'aurais fait pire qu'une crise d'angoisse sérieux !. Je me serais fait virer de l'hôpital j'crois !. » Mais bon, le plus difficile était passé maintenant, alors n'y pensons plus. « Ils te garderont ici combien de temps ?. » Demandais-je à mon tour.

Se prendre une balle dans le corps, c'est pas forcément la meilleure chose qui puisse m'arriver en vrai. Mais bon, je préférais relativiser dans le sens où bien.. j'étais en vie, ma fille et sa mère allaient bien, c'était tout ce qui comptait. « Bon alors ? C'est quand que j'pourrais te manger petite gruyère ? » Je secouais la tête avant de lui répondre naturellement, sans vraiment réfléchir « Je suis pas comestible tu sais, t'as déjà essayé quand t'avais 10 ans » Une bagarre de rien du tout à l'époque, comme toutes les chamailleries d'enfants. Mais bon, elle devrait quand même s'en souvenir, moi ça m'avait marqué. Faut dire, j'étais le mordu, mais bon. « Une chose est certaine, il en faut plus à Alexander pour perdre son humour !. C'est ce que j'admire chez toi frèro, malgré la douleur, tu n'perds jamais ton sourire et ta bonne humeur. » Ouais, à Mardi Gras, je me déguise en Iron Man, c'est décidé ! Je me mis à lui sourire en réponse parce que même si c'était pas forcément vrai, j'appréciais le compliment. Quoi, je prends ce qu'on me donne c'est tout. « Oui t'inquiète, ils seront là d'ici demain, maman a piqué une crise d'angoisse. Tu la connais, tant qu'elle ne t'aura pas vu sain et sauf, elle ne dormira pas. » Je hochais la tête. « Ils sont pas venus cette semaine..? Enfin, j'comprends, voir son fils comme ça allongé inconscient, ça doit pas être facile.. » Mais bon, j'aurais quand même cru qu'ils allaient être là. Tant pis. Sa main attrapait la mienne et je me mis à la regarder, sentant le sérieux dans ses paroles. « Tu nous as fait trop peur Alex !. Si je n'étais pas confiante que t'étais un warrior et que t'pouvais pas nous quitter comme ça, j'aurais fait pire qu'une crise d'angoisse sérieux !. Je me serais fait virer de l'hôpital j'crois ! » Je me mis à rire légèrement avant de reprendre aussi mon sérieux, parce que c'était loin d'être drôle en vrai, ça devait sûrement être nerveux. « Ils te garderont ici combien de temps ? » Je hochais les épaules, ne sachant pas trop quoi lui répondre. « Au moins une semaine.. histoire de me remettre sur pieds et que ma blessure cicatrise bien. Apparemment j'ai eu de la chance que le coeur ne soit pas touché mais on est sûr de rien. Les poumons ont été pas mal endommagé donc faut que je limite les efforts » Je regardais les fleurs qui se trouvaient dans ma chambre, ce qui me fit sourire avant de reposer mon regard sur ma soeur. « J'devais protéger Robyn avant tout.. j'voulais pas qu'il lui tire dessus, c'était pas une option. J'le referai s'il le faut » confiais-je à la jeune femme, comme pour me justifier de mes actes. Enfin, c'était clairement ça.