(charlie²) ☆ tell me all of your story.

Tell me all of your story

feat. Charlie A. Harrington & S. Charlie Freeman

Voilà deux semaines que le calme était revenu. Si on peut appeler ça le calme, en fait. C'est encore la panique dans le cœur de plusieurs. Les derniers mois ne s'effaceront pas et il faudra apprendre à vivre avec. C'est sans doute ça le plus difficile. C'est l'après-agression, c'est d'apprendre à vivre avec les blessures, les atrocités que plusieurs ont vécut. C'est bouleversant. Depuis deux semaines, ce sentiment d'impuissance t'envahit à chaque fois que tu repenses aux évènements. Et à chaque fois, tu prends une grande inspiration et tasse ces pensées dans le coin de ton cerveau. Tu n'avais pas besoin de penser à ça. Tu voulais t'en sortir, guérir au plus tôt pour pouvoir terminer ta thèse comme il se doit. Cela dit, aujourd'hui tu n'avais pas la tête à ça. Tu avais mal à la jambe et il t'était impossible de ne pas y penser. De ne pas penser aux évènements. Tu pris donc ton téléphone et appela Charlie. Tu voulais savoir comment elle allait, si elle s'en sortait. Ça te faisait penser que tu ne l'avais pas appelé depuis des lunes... Et s'il lui était arrivé quelque chose de grave ? Lorsque sa voix répondit au bout du fil, tu fus soulagé, mais sa voix te montra qu'elle n'allait clairement pas bien. Tu l'invitas à passer à la Dunster House et elle accepta tout naturellement. Tu descendis donc au salon, t'installa sur un fauteuil et l'attendit patiemment en jouant sur ton portable. ~

J'étais pas au top de ma forme. Il faut dire qu'il ne suffisait pas de deux semaines pour se remettre de ce genre de chose. Prise d'otage, suicide et double identité de mon petit copain.... ça faisait beaucoup de trauma pour une seule personne. Je reprenais doucement le cours de ma vie grâce à quelques amis et je faisais de mon mieux pour garder la tête haute... bien que mes nuits étaient encore courtes et cauchemardesques. Alors que j'avais le nez plongé dans mes révisions pour ne penser à rien d'autre, mon téléphone sonna. C'était Charlie qui m'invitait à la Dunster pour passer du temps avec lui. Ça faisait bien longtemps que je ne l'avais pas eu au téléphone. Quand à la dernière fois que je l'avais vu .. il c'était fait tiré une balle dans la jambe juste sous mes yeux en voulant aider Maxym. J'acceptais de passer, évidemment, il ne pouvait pas se déplacer et puis ça ne me ferais pas de mal de sortir un peu. J'attrapais mon manteau avant de partir en direction de la Dunster House, faisant un crocher par le Starbucks pour ne pas venir les mains vides.
Une fois sur les lieux je toquais à la porte avant d'entrée. Ça pouvait sembler mal élever mais j'avais deux bonne raison pour le faire : Premièrement je venais souvent voir Beezus à la Dunster House, donc j'imagine que les gens avait l'habitude de me voir dans le coin. Et puis deuxièmement : je ne voulais surtout pas que Charlie se déplace pour m'ouvrir alors que je pouvais le faire seul.  En entrant je le vis dans le salon, installer dans un fauteuil, les yeux rivé sur son portable. Je déposais le sac stabucks sur la table basse avant de poser une main sur son épaule. « Hey, ça va ?»  Demandais-je dans un sourire. « J'ai amené quelques cupcakes.»  Ajoutais-je en indiquant le sac en carton.

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feat. Charlie A. Harrington & S. Charlie Freeman

Tu étais tellement concentré dans ce que tu faisais que ce n'est qu'une fois que Charlie posa sa main sur ton épaule que tu te rendis compte qu'elle était arrivée. Tu rangeas donc ton téléphone et la salua d'un grand sourire. « Hey, ça va ?» Tu souris de nouveau. « On essaie d'aller bien, hein ! » dis-tu en lui faisant signe de venir s'asseoir près de toi. Après les derniers évènements, tu te doutais bien que ça ne devait pas être facile pour tout le monde, du coup, tu essayais d'être le plus compatissant possible. « J'ai amené quelques cupcakes.» Tes yeux s'agrandirent instantanément lorsqu'elle mentionna le mot cupcakes. Miam ! Tu t'étiras le bras pour prendre le sac et la laisser choisir en premier. « C'est gentil ! » dis-tu alors que tu fis ton choix. Tu pris une bouchée avant de te caler plus confortablement dans le fauteuil. « Alors, dit moi... Comment tu vas ? » demandas-tu le plus sérieusement du monde. Ta question était sincère, réelle. Tu voulais vraiment savoir comment elle allait et ça t'importait beaucoup. Tu n'es pas de ceux qui demande « Ça va » en s'en fichant réellement ou tout simplement pour être poli. Non, toi tu es quelqu'un de sincère. Et encore plus avec les personnes qui sont chères à tes yeux. ~

Charlie m'offrit un cupcake avant de se servir, m'avouant qu'il essayait d'aller bien. Je regardais sa jambe un moment, Avalon ne l'avait pas raté, le pauvre. Je redressais la tête lorsqu'il me demanda comment j'allais. J'allais mal évidemment. Je ne dormais plus la nuit, je faisais des cauchemars dès que je fermais les yeux, je pleurais trop, je me noyais dans le travail pour ne plus penser à Augustus, je ne sortais plus, je ne voyais quasiment plus personne... bref, c'était la dépression la vrai. J'avais même penser au suicide les premiers jours, je ne m'étais jamais sentis aussi mal. Mais ça se comprenait après tout ce qui c'était passé sur le campus... je ne devais pas être la seule a déprimer, loin de là. Heureusement dernièrement j'allais un peu mieux, bien que je n'étais pas encore remise de tout ça... j'avais réussi à chasser la majorité des idées noir qui m'embrumaient l'esprit. « Je te mentirais en disant que je vais bien....»  Dis-je avant de mordre dans mon cupcake. Charlie savait bien que ça n'allait pas fort, il me connaissait, il savait qu'Augustus était mon petit copain, il devait donc se douter que j'étais au plus bas. « Après j'ai pas à me plaindre... on ne m'a pas tiré dessus.» Ajoutais-je en indiquant sa jambe. Ma douleur était purement psychologique contrairement au pauvre Charlie qui lui devait vraiment souffrir au moindre de ses gestes.

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feat. Charlie A. Harrington & S. Charlie Freeman

« Je te mentirais en disant que je vais bien....» Tu soupiras longuement en la regardant droit dans les yeux, un petit sourire navré dessiné au coin de tes lèvres. Ça te faisait vraiment mal pour elle. La pauvre, elle ne méritait pas d'être en plein coeur d'une telle situation. Tu mordis dans ton cupcake et avala ta bouchée rapidement. « C'est normal d'aller mal. Personne ne peut te le reprocher. » dis-tu doucement. « Après j'ai pas à me plaindre... on ne m'a pas tiré dessus.» rajouta-t-elle, en regardant ta jambe. « La douleur psychologique fait beaucoup plus de dommage qu'une vraie blessure. » dis-tu simplement, histoire de lui montrer que même si on t'avait tiré dessus, tu allais t'en sortir plus rapidement qu'elle. Elle allait devoir vivre avec ce poids, ce fardeau sur les épaules pendant Dieu seul sait combien de temps. Mais elle allait pouvoir compter sur toi. « Si tu veux parler... Je suis là. Tu le sais ? » ajoutas-tu, doucement, toujours en la fixant. Tu pris une nouvelle bouchée de ton dessert. Peut-être valait mieux changer de sujet, maintenant ? « Tu iras au Spring Break en Nouvelle Zélande, toi ? » demandas-tu pour détourner le sujet, une bonne fois pour toute. ~

La douleur psychologique fait plus de dommage qu'une vraie blessure ? Il n'avait peut-être pas tord.... Et j'avais beau le plaindre de s'être fait tiré dessus, j'avoue que si j'avais à choisir j'aurais préféré me prendre une balle. La douleur aurait put être maîtriser à coup de cachet et j'aurais eu une bonne excuse pour rester à la maison.... Il se proposa gentiment de m'écouter si j'avais besoin de parler, je lui souris avant de l'en remercier. C'était très généreux de sa part. « Je suis là aussi, si t'as besoin de parler. » Lui dis-je. Puis, dieu merci, il changea de sujet, c'est justement ce qu'il me fallait. Je mordis une nouvelle fois dans mon cupcake avant de lui répondre : « Oui j'irais, ça va être trop cool ! Tu iras aussi ? On pourrait ce voir là bas. »  Dis-je. C'était le seul truc qui me réjouissais : l'idée de partir à l'autre bout de la planète pour passer le spring break.

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feat. Charlie A. Harrington & S. Charlie Freeman

Ça faisait du bien de se retrouver là, l'un près de l'autre, tout bonnement. Oui, tu aimes bien pouvoir profiter de la vie en te tenant occuper, en faisant une multitude de choses, en voyant plusieurs personnes dans une seule et même journée, mais là les circonstances étaient plutôt défavorable à ce mode de vie. Tu préférais donc rester tranquille, à la maison, et voir ta charmante amie Charlie. Tu te sentais légèrement coupable de ne pas l'avoir plus vue durant les dernières semaines, mais voilà... Au moins, tu pouvais te rattraper en lui proposant ton oreille si besoin est. « Je suis là aussi, si t'as besoin de parler. » te proposa-t-elle à son tour. Tu souris face à sa générosité. Tu hochas la tête avant de mordre dans ton petit gâteau. Tu pris ensuite l'initiative de changer de sujet, puisque vous n'aviez pas besoin de parler de cette prise d'otages plus longtemps. C'était inutile et ça faisait mal pour rien... Tu lui demandas donc si elle comptait aller en Nouvelle-Zélande. « Oui j'irais, ça va être trop cool ! Tu iras aussi ? On pourrait ce voir là bas. » Tu souris et hocha une nouvelle fois la tête. « Bien sûr que j'irai ! Mon dernier Spring Break en tant qu'étudiant, je ne peux pas manquer ça ! » dis-tu en souriant bêtement. Eh oui, le dernier en tant qu'étudiant... Dieu que la vie passe vite ! Surtout quand on est bien accompagné... ~