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We need to talk | Jade

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Jade et Jacey ne se comprenaient plus. Exit la relation idyllique, fusionnelle. Tout ça n’existait plus le soir des révélations. Tout ça avait été réduit à néant par la vérité même. Ils croyaient pourtant être faits l’un pour l’autre. Les agissements de Jacey avaient tout gâché. D’ailleurs, le fils adoptif des Brooks s’enfermait dans sa paranoïa chronique, développée depuis la Thaïlande. Tout ce que Jade faisait, c’était pour le faire souffrir. Pourtant, la jeune femme tentait de rester digne, de discuter avec lui malgré son chagrin et tout ce qui lui tombait dessus. Mais Jacey était aveuglé par sa jalousie, par les remords et le mal qu’il avait causé et qui lui revenait tel un boomerang en plein visage. Il ne pouvait pas comprendre qu’elle avorte pour d’autres raisons que pour le blesser parce qu’il venait de lui dire qu’il voulait cet enfant, qu’il voulait l’élever avec elle. Mais il lui avait pourtant avoué la tromper, et ça ne lui venait même pas à l’idée que ce n’était plus le moment de parler du bébé. « Pourquoi t’avorterais alors ? T’étais contente de m’annoncer que t’étais enceinte, et tu veux avorter maintenant parce que je t'ai trompée. Donc oui c’est pour me faire du mal. Pour me faire comprendre que t’as surtout pas envie d’avoir un enfant de moi ! » Il ne voyait que son chagrin à lui, celui de la perdre pour de bon. Il se victimisait alors qu’il était le seul responsable de leur déchéance. Jade lui reprochait pourtant de ne pas la connaitre. Après deux ans de relation, ça serait un comble. Mais Jacey n’était plus lui-même, il ne pouvait pas faire la part des choses et par conséquent des remontrances et des pensées parasites venaient s’inviter à la fête, achevant de séparer le couple pour de bon. Jacey avait lui aussi son lot de reproches à formuler, et il crut bon de se lancer dans des déclarations stupides qui n’arrangeraient rien. « Et non je te connais pas. La Jade que je connais elle ne se serait pas droguée. La Jade que je connais elle m’aurait dit ce qui n’allait pas. » Pourtant, il savait qu’elle n’était pas du genre à se confier, et pas même à lui. Que pour avouer les choses, il fallait lui tirer les vers du nez, et c’était pour cela qu’il avait instauré cette discussion à la base. Sauf qu’il savait que ce qu’il avait à dire conduirait à la rupture et qu’il aurait dû lui faire part de ses inquiétudes aussi bien que ce qu’elle aurait dû lui dire ce qui n’allait pas avant d’en venir à la tromperie, avant d’en venir à se droguer. Ils étaient tous les deux à cran, les nerfs à vif, et plutôt que d’essayer d’arranger les choses, ils s’échangeaient une bombe, se rendant coup pour coup, c’était à qui ferait le plus de mal à l’autre. Autant dire que cette soirée laisserait des traces indélébiles chez l’un comme chez l’autre. Ils étaient loin d’en avoir fini parce que Jacey ne tolérait pas qu’elle puisse s’adonner à des jeux potentiellement sexuels avec son soi-disant meilleur ami. La pilule ne passait pas. « Donc pour toi, un meilleur ami c’est quelqu’un avec qui tu fricotes jusqu’à fourrer ta langue dans sa gorge et presque baiser avec lui ? Tu ressens suffisamment de choses pour regretter de pas t’être envoyée en l’air avec lui. Et en plus tu me dis que c’est pas la même chose, c’est bien que tu ressens quelque chose. » Il avait volontairement occulté la fin de sa phrase. Elle s’était corrigée et avait transformé ses sentiments au passé. Il ne voulait pas voir l’évidence. Et une évidence, il y en avait une autre. Il condamnait l’acte de sa petite-amie, alors qu’il avait fait bien pire. Avant d’être l’amant de Silvia, Jacey avait été l’ami de Silvia. Ils s’entendaient bien, ils avaient beaucoup discuté, il l’appréciait véritablement. C’était une amie comme tout ce qu’il y avait de plus normal. Pourquoi avaient-ils dérapé ? Qu’est-ce qui avait fait qu’il avait fini par succomber aux charmes généreux de Silvia ? Il n’en avait aucune idée. Au fond, il ne voyait en elle qu’une amie, et ça ne l’avait pas empêché de coucher avec. Sauf qu’à entretenir cette pseudo relation en parallèle de celle qu’il avait avec Jade pendant quelques semaines, il avait mis leur amitié entre parenthèses. Ils n’étaient pas des sex friends. Il ne savait même pas ce qu’il avait trouvé dans cette relation avec Silvia. C’était peut-être l’interdit qui l’avait tenté. Le fait de se dire que le manque de sérieux retirait l’importance de la responsabilité dans une relation sérieuse. En fait, à y réfléchir il avait trouvé son compte dans le néant. D’autant plus qu’il n’était pas frustré avec Jade, elle le comblait à tous les niveaux. C’était juste cette peur d’être l’homme de toute une vie, celui qui est irréprochable, celui qui vous accordera le bonheur, celui avec qui vous vous installez et fondez une famille. Et il avait eu peur, il avait craint de grandir trop vite tel Peter Pan. Il avait tout gâché, tout ça pour ça. Quel imbécile. Jade le quittait. Elle s’en allait. Quand elle redescendit le voir, il se tenait fermement la main, ses phalanges douloureuses atténuaient légèrement sa peine. Elles étaient probablement déplacées, voire disloquées, mais ça ne supprimait pas son désarroi, sa douleur. Elle se demandait ce qui avait bien pu faire tant de bruit, et il battit en retraite, il n’y avait pas besoin de s’inquiéter pour ses doigts, il avait l’habitude avec la boxe. « C’est rien. » Jade se tourna vers lui, et comme un ultime adieu, elle lui posa une dernière question. Est-ce qu’il éprouvait quelque chose pour Silvia ? Il aurait voulu lui ricaner au visage, lui dire que c’était là l’aberration de son geste, que l’amitié qu’il avait pour Silvia n’avait jamais développé le moindre sentiment de plus. Son acte n’avait donc aucune portée pour lui, si ce n’est qu’il avait tout foutu en l’air. Il n’avait donc aucune justification autre que le dédouanement de toute relation sérieuse et de sa peur. Honnête, il soupira, la regardant bien dans les yeux. « La seule chose que j’ai pu ressentir en couchant avec elle c’est que c’était pas sérieux. Que j’avais pas à m’engager. Que je pouvais profiter sans me dire que je lui devais quoi que ce soit. Mais ça ne m’a rien apporté au final. Je suis désolé. » Si ce n’est une déchéance à venir par la perte de l’être cher. A trop vouloir discréditer ses propres sentiments, à trop craindre la portée de son amour, Jacey s’était condamné à souffrir, sans oublier la peine tyrannique qu’il infligeait à Jade qui ne comprendrait décidément pas pourquoi il était allé voir ailleurs.
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w/ Jacey :heaart:

Il avait fini par comprendre le fond du problème. Je ne voulais en effet pas avoir d’enfant de lui, mais je ne souhaitais en aucun cas lui faire du mal. Je veux dire, comment élever un enfant que l’on regardera la plupart du temps avec haine, mépris tout simplement parce qu’on ne supporte pas son père ? Tout simplement parce qu’on a souffert à cause de lui ? Je ne sais pas. Mais sincèrement, en aucun cas je ne voulais faire ça pour qu’il souffre. Je pense qu’il souffrait déjà assez du fait que je veuille le quitter et que je sois justement sur le point de le faire. Mais bon, je devais quand même mettre les points sur les i, qu’il comprenne un peu le pourquoi du comment je voulais avorter et qu’il arrête un peu de tout ramener à lui. Enfin, au fait que j’essaie de le faire souffrir. « Parce que je veux plus de toi et je ne veux pas me dire que cet enfant est de toi. De celui qui m’a fait souffrir. Qui a osé me regarder droit dans les yeux et me dire qu’il m’aimait plus que tout, que j’étais la femme de sa vie ! Je ne veux pas d’un enfant qui vient d’une relation pleine de mensonges, d’un enfant qui vienne de toi quoi ! Et non pas parce que je veux te faire du mal, tu dis vraiment n’importe quoi ! ». J’avais été si directe, franche que j’avais moi-même du mal à le croire. Je savais que je l’avais blessé en disant ça et ça me faisait mal de le faire souffrir. Je l’aimais et je ne voulais pas qu’il ait mal malgré ce qu’il m’avait fait. Enfin, tout était confus dans ma tête. Il y avait un bordel sans nom là-haut. Et là, je ne pus m’empêcher de rire en entendant ce qu’il me disait. Bien sûr que la Jade qu’il connaissait ce serait droguée au lieu de parler et de dire ce qui n’allait pas. La Jade qu’il connaissait ne disait jamais ce qui n’allait pas, exactement comme la Jade actuelle. Quoique non, actuellement, je disais tout ce que je pensais mais ça c’était parce qu’il m’avait mise hors de moi, rien à voir. « Ça n’allait pas et ça va encore moins maintenant et je n’ai jamais rien dit quand ça n’allai pas, ça a toujours été comme ça mais t’en fais pas, à présent je dirai tout, absolument tout, que tu puisses lire en moins comme dans un livre ouvert et crois-moi, ça va faire mal ! ». Et je restais sur le cul en l’entendant parler à nouveau. Je soupirai, ne sachant pas quoi lui répondre. Je le trouvais si irrespectueux et écœurant dans ses propos. J’avais envie de le gifler, d’hurler ou de le pousser du haut des escaliers et de voir son fauteuil dévaler les marches des escaliers, une à une. J’en avais la nausée mais je ne disais et ne montrais rien. Je ne pouvais pas me montrer faible ou alors me mettre à un aussi bas niveau que lui. « Je ne veux plus rien entendre de ta bouche ou te concernant Jacey ! ». Je parlais à voix tellement basse. J’avais l’impression que quelque chose était coincé dans ma gorgé, une boule, un nœud et j’avais envie de pleurer. De me foutre à genoux et de pleurer toute les larmes de mon corps. J’étais au bord du craquage, sincèrement et je n’en pouvais plus. J’avais envie de retrouver Nolwenn et de m’effondrer dans ses bras. J’étais mal, au plus bas mais la conversation n’était pas finie. Je lui avais même posé LA question importante à mes yeux. Tu ressentais quelque chose pour elle ? Dans le fond je me demandais si j’étais vraiment prête à entendre sa réponse et puis, est-ce que je croirai vraiment à sa réponse ? Car, après tout, après son comportement, j’avais beaucoup de mal à croire en ces mots, en ses paroles. Intérieurement, je riais, nerveusement. Et je pleurais aussi, puis je hurlais. Trop d’émotions à la fois. J’allai finir par virer barge. « Je me demande encore pourquoi t’as fait ça alors… C’est répugnant… ». Je me retournais vers la porte d’entrée, quoique, de sortie dans mon cas et je lui parlais, sans le regarder. J’avais une dernière petite chose à lui dire avant de m’en aller. « J’espère que tu trouveras quelqu’un avec qui tu ne merderas pas… ». Je ne voyais pas ce que je pouvais lui dire de plus, sincèrement.
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C’était un dialogue de sourds. L’un comme l’autre perdait tout ce soir. Il n’y avait pas de gagnant, ils tentaient pourtant de s’expliquer dans un débat stérile. Ca ne les mènerait à rien. Jade ne voyait que sa peine, et Jacey même rongé par la culpabilité souhaitait rétablir la vérité, mais la vérité n’était pas bonne à entendre. Elle ne l’avait peut-être pas trompé parce qu’elle n’avait pas eu de relations sexuelles comme il avait pu le faire dans son dos mais ils étaient responsables tous les deux de leur échec. Parce qu’ils avaient manqué de communication. Ils s’étaient tus quand ils auraient dû se lever et prendre la parole en tapant du poing sur la table. Jade, elle lâche ses mots avec vigueur, comme si un seul regard posé sur Jacey lui suffisait pour en avoir la nausée et que sa salve de mots sortait en réaction à une bactérie nocive. Pour autant, l’orphelin Brooks encaissait, certes difficilement, mais il encaissait. Ce n’était pas comme à un procès, où même si on l’attaquait directement, il ne payait pas attention à l’insulte, parce qu’elle ne l’impliquait pas émotionnellement. Là, c’était différent. Il avait du mal à se contrôler, à prendre sur lui. Il déglutissait amèrement parce que cet enfant, il était pourtant né du fruit d’un amour sincère. Cet enfant, il avait été conçu le jour où Jade avait osé lui dire qu’elle l’aimait. Il baisse la tête, fixant ses jambes abimées, tentant de se reprendre en inspirant et expirant plus lentement. « C’est la vérité Jade… Je t’aime plus que tout. Je t’aurais pas avoué ma faute sinon. Je culpabilisais. Je voulais repartir sur de bonnes bases, justement parce que je veux prendre mes responsabilités. Je…Je crois qu’on aurait jamais dû avoir ce genre de relation entachée par les ruptures fréquentes. Parce qu’au final, j’ai fait n’importe quoi. C’était pas fait pour te faire du mal… D’ailleurs la première fois c’était pendant une de nos ruptures… Mais je… je sais même pas pourquoi j’ai continué à la voir… J’aurais voulu ne jamais avoir gâché ce qu’on avait. » Il s’était rendu compte de tout ça par la réaction qu’elle avait pu avoir quand elle avait cru qu’il l’avait trompée avec Grace. Si seulement il avait réfléchi avant d’agir. Jade lui avouait que si elle se mettait à tout lui balancer elle le blesserait, mais elle n’avait même pas besoin de le faire. Abattu, Jacey remua le couteau dans sa plaie béante : « Ca fait déjà mal. J’ai pas été capable de te rendre heureuse pour que t’en viennes à te droguer. J’ai pas été capable de voir que tu avais une relation ambigüe avec ton meilleur ami et encore moins de te donner envie d’y mettre un terme. J’ai pas été capable de me comporter comme le gendre idéal, parce que j’avais peur. Je suis désolé… Je pouvais plus te le cacher, pas après l’annonce de ta grossesse. » Il n’avait été qu’un échec ambulant. Il avait tout fait capoter. Il avait tout perdu : sa copine et son amour, ses passions, son avenir radieux. Et puis, alors qu’il attendait une réponse, des explications, sur le pourquoi du comment elle avait persisté à entretenir cette relation plus que louche avec l’Eliot, elle ne lui en donna pas, formulant un ordre qu’il n’honorerait pas. « C’est tellement facile de nier la chose. Je l’ai fait jusqu’à aujourd’hui. Se confronter aux vérités, Jade, ça fait mal. Mais je ne suis pas le seul qui ait des choses à me reprocher. Sauf que moi, je suis allé plus loin, et je n’aurais pas dû. Mais ne me dis pas que c’était la première fois que tu te retrouvais dans cette situation avec lui. Parce que tu m’aurais pas dit de la fermer sinon. C’était déjà assez difficile de me confronter à mes agissements, mais c’est encore plus dur de faire face aux tiens. Parce que tu remets en question mon amour parce que je t’ai trompé, et c’est légitime. Mais j’estime que ce que tu fais avec l’autre n’est pas mieux. J’aurais dû laisser Nathan me viser entre les deux yeux. » Parce qu’il avait vu ce jour-là qu’il se passait quelque chose derrière son dos, et il l’avait mal vécu. Mais il avait été capable d’envisager son sacrifice pour sauver la vie de celle qu’il aimait malgré tout. Peut-être que ça aurait été beaucoup plus simple pour Jade au final. Elle ne comprenait pas pourquoi il l’avait trompée, et lui non plus au final, il avait juste été idiot. « J’ai fait ça parce que j’ai été lâche. Plutôt que de te dire honnêtement que ça allait trop vite pour moi et que je ne voulais pas laisser les sentiments prendre le dessus sur la raison, j’ai fait le con à côté pour oublier l’engagement et les responsabilités. Mais j’ai même pas mesuré le possible impact de mes actes. J’ai pas réfléchi. Et puis après c’était trop tard. Je pouvais plus effacer ma connerie. Mais j’arrivais plus à vivre avec à force…» Il s’exprimait presque dans un murmure tant il était abattu. Jade ne lui faisait plus face, elle était derrière lui, prête à partir. Le jeune homme se tourna en direction de la porte, pour la regarder s’en aller, et alors qu’elle lui souhaitait de trouver quelqu’un d’autre avec qui bien se comporter, il se mordit la lèvre marquant un instant une pause, contrarié au possible. Les larmes traitresses se bousculaient dans ses yeux vitreux et il finit par lui dire sincèrement : « Je te mentirais si je te souhaitais d’être heureuse avec un autre que moi. C’est au-dessus de mes forces. J’ai pas envie que notre histoire se termine. » Il ne voulait pas qu’elle lui dise adieu. Il l’aimait, véritablement.
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w/ Jacey :heaart:

Je perdais pieds. J’avais la sensation de me noyer. De ne pas réussir à me sortir la tête de l’eau malgré toutes mes tentatives. Ça ne me menait à rien. On allait droit dans le mur. J’osais poser un regard sur lui en l’écoutant tenter de me dire la vérité sur ses sentiments, sur ses erreurs, sur notre enfant. Cet enfant avait été conçu le jour où j’avais réussi à lui avouer mes sentiments de vive voix. Sauf qu’à présent, je regrettais de l’avoir dit. Car, j’avais enfin ouvert mon cœur à un homme, à celui que j’aimais pour qu’au final, il me le chiffonne, comme si ce n’était absolument rien d’autre qu’un muscle banal, sans intérêt. J’essayais de ne pas fuir son regard, son air de chien battu. Et puis, plus il parlait et plus je me rendais compte que c’était grâce à cet enfant qu’il était enfin honnête envers moi. Sans ça, on en serait encore au stade du secret, du mensonge. Sans ça, je n’aurai jamais rien su pour Silvia. Il serait peut-être encore entre ses cuisses à l’heure qu’il est. Il aurait peut-être encore peur de notre avenir. Sauf qu’à présent, à cause de lui, il n’y avait plus d’avenir. Je ne savais plus quoi penser. Je ne savais pas si je devais lui répondre ou l’ignorer, lui tourner le dos et m’en aller. Je l’aimais mais je n’en pouvais plus de tout ça. Il venait de me tuer, littéralement. C’était comme si je venais de perdre une partie de moi. Une partie importante. « Tu me tues Jacey… ». Il fallait donc je tombe enceinte et qu’il soit au courant de cette grossesse pour enfin sortir de l’ombre. Pour enfin sortir de son mensonge et tout m’avouer. Je pensais qu’il m’aimait assez pour me respecter et tout me dire. Je pensais que je comptais un tant soit peu pour lui. Selon lui, oui. Je représentais tout pour lui. Mais selon ses actes, selon son passé, je ne représentais rien d’autre qu’une sous-merde et cette sensation ne me plaisait pas du tout. Et puis le voilà en train d’essayer de m’analyser encore une fois. Comme s’il ne me connaissait pas. « Sans cette putain de grossesse, tu ne m’aurais donc jamais rien dit. Je n’aurai jamais rien su. Tu aurais continué de me dire que tu m’aimais en te faisant Silvia. Je me drogue depuis longtemps. Pas depuis toi, bien avant toi. Il n’y avait pas que Jacey Brooks dans ma vie. Il y avait mes parents, ma sœur, mes études aussi. Je me droguais à cause de tout ça. Pour aller mieux. Et tu me rendais heureuse. Tellement heureuse. J’étais amoureuse de toi et nos ruptures incessantes m’ont détruite, complètement. Puis, je vois pas pourquoi je te dis tout ça. Le mal est fait ! ». Je ne voulais pas aller plus loin. Je parlais à cœur ouvert. Sans aucune protection et c’était une chose que je ne devais pas faire. Pourquoi lui dire tout ça ? Ça ne servait à rien.  Il n’allait pas revenir à cause de ces mots. Je ne voulais pas qu’il revienne par pitié pour moi. Non ! Je ne voulais pas qu’il revienne, tout simplement. Je ne voulais plus de lui dans ma vie. Je ne voulais plus de Brooks autour de moi. Finit la grossesse, finit lui et moi également. Je retenais mes larmes pour ne pas paraître faible. C’était la dernière chose que je voulais. J’aurais dû laisser Nathan me viser entre les deux yeux. Je restais bouche bée. Je ne m’attendais pas à ça. Je ne retenais plus mes larmes. Rien à foutre de paraître faible. Il venait quand même de m’avouer qu’il aurait préféré mourir plutôt que d’affronter tout ça, plutôt que de vivre cette scène, plutôt que m’entendre lui dire tout ça. Il aurait préféré mettre fin à ses jours… Je n’en revenais pas. Je pleurais. Je suffoquais. « T’as pas le droit de me dire ça Jacey. T’es qu’une sombre petite merde ! Tu… ». Je n’arrivais pas à finir ma phrase. J’étais au plus mal. Je le regardais droit dans les yeux. Les miens étaient pleins de larmes. Je ne savais pas quoi dire d’autre. Je n’avais plus envie de lui parler. J’avais juste envie de me barrer de chez lui. D’être loin de lui et d’être proche en même temps en lui foutant mon poing dans la figure pour avoir osé me dire de telles choses. Je le regardais quelques instants avant de lui tourner le dos et de m’en aller. Telle une furie.
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Jacey ne pensait pas que cette soirée serait aussi douloureuse. Il ne pensait pas que les mots pouvaient s’immiscer dans vos veines tel un poison qui s’infiltre et vous détruit à petit feu jusqu’à ce que vous soyez drainé de toute énergie, de toute vie. Si Jade lui confiait qu’il la tuait, il s’était déjà tué lui-même et il aurait voulu être mort. Il n’envisageait pas la perdre, et avant de lui confier tout ce qu’il avait à lui dire, il avait mesuré le pour et le contre, car il savait qu’il ne pourrait faire machine arrière et que Jade allait lui échapper et continuer sa vie sans lui. A quoi bon rester ici ? Que ferait-il sans elle ? Qu’elle tombe enceinte n’était donc pas un coup de pouce du destin, mais une malédiction. Comment pouvaient-ils s’aimer à ce point et se déchirer tout autant ? Jade pensait que ce n’était que la pitié et le fait qu’elle tombe enceinte qui l’avait poussé à lui révéler la vérité. Mais elle se trompait totalement. La grossesse n’avait fait qu’accélérer sa culpabilité. Il ne se voyait pas vivre le parfait amour avec elle, élever son enfant en continuant de porter ce secret toute sa vie. Il ne se voyait pas l’emporter dans sa tombe. Aussi, complètement abattu, par les hypothèses qu’elle avait confectionnées, il secouait vivement la tête, répétant qu’elle se trompait. « Non, tu fais fausse route. » La culpabilité lui avait fait du mal, il s’était acharné sur elle alors qu’il avait été fautif, et il n’avait juste pas trouvé le bon moment pour lui dire. Après la grossesse, les choses étaient trop sérieuses pour reculer, il s’était dit qu’il ne pouvait plus repousser le moment où il lui dirait. Ce qui le contrariait, c’était qu’elle était heureuse avec lui, et qu’il avait assez stupide pour craindre le sérieux de cette relation. Parce qu’au fond, Monsieur Brooks était lui-même heureux, il n’avait rien à envier aux autres couples et encore moins à la vie de célibataire. Aussi, il crut bon de tout lui raconter pour essayer de lui justifier ses dires : « Je vais tout t’expliquer. J’ai déconné au début de notre relation, Jade. Tu sais j’étais bien avec toi, mais je sais pas, je sentais que c’était pas comme avec les autres filles, que c’était sérieux, et j’ai paniqué. Et puis avec Silvia on s’est rapprochés. Par hasard. Je sais pas ce qu’il s’est passé dans ma tête, mais le fait de l’avoir à côté, ça rendait les choses moins sérieuses avec toi. Tout ça parce que j’avais peur… Et puis Silvia ne savait pas que toi et moi c’était du sérieux. Au bout de quelques mois à se voir de temps en temps, elle l’a su et elle m’a dit qu’elle arrêtait tout. Que c’était pas bien ce qu’on faisait. Elle m’en a fait prendre conscience. Je l’ai plus revue avant le Lake Louise. Après ma blessure. On a discuté, elle m’a avoué tenir beaucoup à moi, qu’elle avait souffert de m’avoir mis de côté, mais qu’elle voyait bien que la seule personne qui m’intéressait, c’était toi. Et je lui ai dit que pour rien au monde je ne me séparerais de toi. » Il n’arrivait pas à la regarder dans les yeux, ses larmes glissait le long de ses joues rugueuses. Et il poursuivit en s’essuyant les yeux pour lui faire face, et la regardant tristement. « J’ai longuement tu tout ça, parce que je ne voulais pas te faire de la peine, encore moins te perdre. Mine de rien, je la voulais ma relation avec toi. Mais j’avais peur que ça se passe mal, que je finisse par souffrir. Finalement c’est en ayant peur que j’ai tout gâché. Je suis désolé, vraiment. Ce n’est pas le bébé qui a fait que j’ai fini par te le dire, c’est que j’ai compris que j’allais te perdre pour de bon si tu l’apprenais de quelqu’un d’autre, y a qu’à voir ce que la rumeur sur Grace t’avait fait. Et puis, j’ai aussi pris conscience que tu pouvais me quitter pour l’autre le jour de la prise d’otages. Tu m’as avoué être enceinte, et là, je pouvais plus repousser l’échéance. Ca faisait trop. Peut-être que tu l’aurais jamais su, mais moi j’aurais pas pu tenir encore longtemps à porter ce péché sur mes épaules. » C’était devenu insupportable pour lui tout simplement. Comme le fait de la voir pleurer, de la voir se détruire devant lui après qu’il ait dit ne plus vouloir vivre. Jacey explosa, se laissant accabler par cette soirée insupportable et les révélations qui en avaient fait partie. « J’ai pas le droit ?! Tu préfères que je me détruise à me dire que ‘’ton ange’’, comme tu l’appelles, il te donne plus envie que moi ? Tu aurais aimé que l’enfant que tu portes soit le sien peut-être ? Tu t’imagines une seule seconde de comment je me sens ? Je culpabilise de t’avoir fait du mal, et tu me balances que tu te droguais, que tu as failli te taper ton meilleur ami et que t’as kiffé ça et que tu regrettes de ne pas être allée plus loin. Est-ce que tu crois que j’ai envie de vivre à l’heure actuelle ? » Croyait-elle qu’il allait reprendre sa vie comme si de rien était alors qu’il avait bel et bien compris que Jade était la femme de sa vie et qu’aucune autre ne le ferait sentir vivant à ce point ? Il n’avait plus envie de voir personne, il voulait s’exiler. « T’as raison, je suis sans doute une sombre petite merde pour avoir cru que te dire la vérité était la meilleure chose à faire. Mais il faut croire qu’on a tous les deux une drôle de façon de s’aimer… » Dit-il avec frustration alors qu’il la regardait s’en aller complètement dévastée. Lui, il ne s’avait plus quoi faire. Il aurait voulu lui dire qu’il l’aimait véritablement, qu’il ferait tout pour se racheter de ses fautes, qu’il ne lui laisserait pas le temps de trouver quelqu’un d’autre, mais à quoi cela aurait servi ? Elle ne l’aurait pas cru. Là dans son fauteuil, anéanti par la soirée, Jacey se prit la tête entre ses mains. Et il se mit à pleurer, se laissant tomber au sol sans vouloir se relever.
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