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La routine est ce qu'elle est: on se lève, on se prépare, et puis on vit jusqu'à ce que le facteur passe. Avant, c'était anodin de recevoir des lettres, des publicités ou quoi que ce soit d'autres qui puisse s'envoyer, mais depuis récemment, ça l'était moins. Quand je voyais le facteur s'en allait, je passais discrètement jusqu'à la boite aux lettres et la première chose que je regardais, c'était l'expéditeur. Et ce jour-là, l'une des lettres eut la chance d'être mise illico-presto dans mon sac; et dans la minute suivante, j'appelais un taxi. Je n'aimais pas spécialement cette sensation qui grandissait en moi alors que je savais ce qui ce trouvais dans mon sac. Mais ce que je détestais encore plus, c'était avoir un souvenir bien précis du pourquoi je recevais cette lettre. Ce n'était pas la première, sûrement pas la dernière, et cette personne semblait insister, sachant qu'elle n'avait jamais eu de réponse. Ce n'était pas comme si c'était tout nouveau, mais je ne m'y faisais pas vraiment, et malgré le léger instinct de panique qui s'éprenait de moi, je me devais d'avoir un self-control parfait. Ne jamais rien laisser paraître est la première clé du succès pour garder le contrôle sur la situation. Descendant du taxi une fois arrivée à destination, j'allais jusqu'à la porte de l'habitation de la seule personne qui était au courant de tout ça; pour l'avoir vécu aussi, avant d'appuyer sur la sonnerie. Et lorsque je vis paraître derrière la porte la crinière blonde de mon amie, je sortais la lettre avant de la saisir presque devant ses yeux. « Je pense pas qu'on soit tirées d'affaire. » soupirai-je en regardant encore une fois l'adresse de l'expéditeur.
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