CALVIN △ entertain me.

Assise recroquevillée sur le sofa démantibulé de l'appart d'un type qui était dans je ne sais quel cours avec moi, j'écoutais les jambes ramener à ma poitrine la conversation qui s'animait autours de la table de salon. Maisons, clôture, rébellion était le mot d'ordre et je sourit pâlement lorsque les visage se tournèrent vers moi. Je n'avait aucun foutu avis sur la question et je ne savais même pas si tout ça m’intéressait vraiment. Je déglutit une seconde face à l’embarras qu'imposa mon silence puis quelqu'un pris la parole et je me penchais simplement pour attraper le pilon qui traînait sur la table. Un mec que j'avais vu quelque fois passa son bras autours de mes épaules dénudés alors que j'allumais le mégot suspendu à mes lèvres maquillés et se pencha à mon oreille. « T'es mignonne tu sais... » dit-il me pestant son halène de whisky au visage, un sourcil arqué. Je pris un longue bouffé et me tournait vers lui. « Je sais. » Je me dégageais alors de son étreinte et me levait du canapé remettant ma jupe en place pour faire quelque pas dans l'entrée où j'attrapais mes affaires. Je n'avais pas envie d'être ici. Je me coinçait le mégot entre les lèvres et mit ma veste. Je croisais le regard interloqué du type qui venait tout juste de me parlé en dégageant mes cheveux de l'encolure du blouson en passant la porte sans un mot. Il était deux heures et du couloir je pouvais déjà sentir le froid qui régnait dehors. Je pressais le pas et marchait jusqu'à la 8ème. J'entrais dans la première battisse et gravit les marche avant d'arriver devant la porte de chez Calvin. Je frappais trois fois.  

Comme souvent ces derniers temps, tu n'étais pas rentré tôt. Tu t'es glissé sous la douche instantanément comme chaque soir, et comme chaque matin. Une douche tiède, après laquelle tu te laissais à grignoter rapidement pour calmer une faim naissante suite à quoi tu t'es glissé dans ton lit face à ta télévision. Il te fallait souvent calmer le silence au beau milieu de ton chez toi. Tu n'attendais personne mais vraiment personne. Fronçant légèrement les sourcils en entendant frapper à la porte au moment même où tu tentais de te convaincre que trouver enfin le sommeil ne serait une mauvaise idée, tu vins à relever. Ta meilleure amie était censée être en déplacement. Elle était véritablement la seule qui débarquait au milieu de la nuit. Tu t'es glissé rapidement dans un jean, sans prendre pour autant le temps d'enfiler un haut et yu vins à ouvrir la porte. Clarke, tu aurais pu y penser. « Je n't'attendais pas ce soir.. » Avais-tu dis. C'était peut-être ça qui était positif dans le fond. Tu ne t'en plaignais pas du tout. Tu t'es contenté d'ouvrir grand la porte pour la laisser entrer. Tu passais du bon temps avec elle, et peut-être que ce soir tu n'étais pas contre du tout.

La porte s'ouvrit sur Calvin à demi nu, le visage fatigué. Je me passais la main dans les cheveux balayant son torse puissant des yeux et rencontrait son regard surpris. « Je n't'attendais pas ce soir.. » J'haussais les épaules légèrement. On s’attendait rarement, on avait juste besoin parfois de l'un et de l'autre. Ce parfois, c'était ce soir pour moi. J'hésitais quelques secondes puis m'engouffrait à l’intérieur frôlant Calvin sur mon passage. Je ne savais pas bien pourquoi j'avais atterri là. Souvent je venais ici lorsque je me sentais seul ce soir je pense que c'était simplement parce que Calvin ne faisait pas semblant de s’intéresser à moi pour avoir ce qu'il voulait. On savait parfaitement ce que l'on voulait l'un et l'autre. Les phrases types et beauf des mecs bourré en fin de soirée était donc bannit ici. Je m'avançait dans la pièce le bruit de mes talons résonant sur le planché et m'appuyais contre le dossier du canapé face à lui. « J'étais à cette soirée et … J'avais juste envie de te voir. » Je me pinçait la lèvre et balayait la pièce du regard. « Est-ce t'es... occupé ? » Dis-je doucement mais l'appartement semblait silencieux. Je me redressais alors quelque peu et remontait légèrement ma jupe de mes doigts fin sur mes cuisses. J'avais envie de lui, je n'étais pas venu pour regarder les redif' tardive de Jimmy Fallon. Je me glissais alors sous ma jupe en soutenant son regard et laissais glissé doucement ma petite culotte sur mes jambes encore frissonnante. J'étais à lui pour la nuit. 

Qu'on se le dise quand elle disait j'avais envie de te voir, tu l'entendais et tu comprendrais j'avais envie de toi. Ça pouvait pas être autrement. Vous fonctionniez ainsi et pourtant tu étais loin de la considérer comme une catin. C'était spécial. Tu ne savais pas si elle partageait ce genre de relations avec d'autres, et au fond ça te regardait pas mais c'est bien comme ça que votre lien fonctionnait, et bizarrement elle te surprenait à chaque fois, peu importe le nombre de fois. Il lui avait suffit de s'apposer près ton canapé, et d'enlever sa culotte sous sa jupe pour te faire envie. Tu t'en es approché et ta main se glissa à son cou. « Y'a des fois où je finis par croire que t'es pas humaine.. » Avais-tu murmuré alors tu venais à mordiller sa lèvre inférieure entre tes dents. Bien évidemment ta remarque n'avait rien de péjoratif bien au contraire. Elle avait un côté sirène auquel on ne résistait pas, un côté tigresse, animal et elle te faisait instantanément envie. Tes mains vinrent instantanément à la séparer de sa veste puis de son haut. Tu n'avais rien de prévu de tout ça ce soir et c'était justement ça qui était bon.

Je remontais mes jambes l'une après l'autre lentement pour faire glisser le bout de tissu alors qu'il s'approchait de moi son regard envieux vissé dans le mien. Je souris faiblement et balayait le sous-vêtement sur le côté de mon escarpin. Notre relation n'allait pas plus loin. Elle était purement et simplement physique et pourtant elle me semblait si importante. Une de ses main vint se niché dans mon cou et je cambrais ma nuque sous l'effet de sa peau contre la mienne « Y'a des fois où je finis par croire que t'es pas humaine... » Je frissonnais à ses paroles alors qu'il emprisonnais ma lèvre entre ses dents fiévreuses. Humaine ? Je ne savais plus si je l'étais vraiment mais je tentais de balayer cette penser pour ne pas sombrer dans mes sombre tourments. Son corps robuste et brûlant vint se coller au miens, glaciale et j'enlaçais alors son cou en quête de chaleur. Assise là, sur le dossier de ce canapé, j'écartais les jambes ma jupe remontant à la limite du recevable pour le sentir plus pressant, plus proche encore de moi. Il me déroba de ma veste en un instant et fit glissé mon top au-dessus de ma tête pour ne plus être dérangé. Je passais alors une de mes mains dans sa tignasse en désordre et vissait mes yeux charbonneux aux siens. J'avais tellement envie de lui que s'en était douloureux. Un léger sourire s'esquissa sur mes lèvre « Et toi alors ? Est-ce que tu as envie de me voir ? » chuchotais-je contre ses lèvres alors que ma poitrine encore emprisonné se pressait contre lui.