(flashback) CHARLVIN + drunk girl attacks

La musique à fond, des étudiants bourrés qui se déhanchent sur une piste de danse improvisée, un bar plein à craqué... Bref un jeudi soir normal dans un bar de Cambridge. Comme souvent j'étais sortie seule puisque Beezus n'avait pas envie de me regarder boire jusqu'au petit matin... ce que je comprenais. J'étais du coup arrivée vers vingt-deux heure, après m'être gavée de pizza avec mes colocs, et je m'étais directement faufiler jusqu'au bar pour commander mon premier verre de la soirée. Enfin premier verre, si l'on oubliait la bière que j'avais bu avec ma pizza. Après une petite demi heure passée au bar, je m'étais déjà fait un nouvel ami, dont j'ignorais le nom, mais qui eu la bonté de me payer un second verre (du coup ça faisait de lui un ami). J’enchaînais donc les verres payé par ce beau brun qui devait certainement regretté d'avoir jeter le grappin un trou comme moi. Enfin il allait rapidement se rendre compte que je ne tenais pas si bien l'alcool que ça. Après quatre verres je commençais à rire à tout ce qu'il me disait, à cinq verres je l'embrassais et après le sixième verres : je le laissais en plan pour tituber jusqu'au toilettes. Seulement voilà, à mi-chemin je bousculais un beau brun...

Jeudi soir animé. Tu ne te laissais pas allé à cela toutes les semaines mais il t'arrivait encore d'en profiter, un peu comme ce soir. Tu avais pris un verre tranquillement avec une jolie brunette, certainement pas le genre volage, mais très joueuse. Elle t'avait fait du rentre dedans, et maladroitement, elle se montrait dans l'attente de compliqués. Elle voulait séduire et être séduite. Tu avais du mal là-dessus ces derniers temps, tu avais besoin d'autre chose, d'une spontanéité, et puis vous vous étiez séparé pas moins de quelques minutes plutôt. Tu avais bu, oui. Certainement pas au point de ne plus tenir debout. Tu voyais encore bien clair. En aucun tu ne t'étais pointé ici avec dans l'idée de te saouler jusqu'à un point de non-retour. Alors que tu venais de gagner un numéro de téléphone d'une charmante demoiselle que tu n'allais potentiellement pas rappelé du tout, tu te dirigeais vers le bar quand une demoiselle vint à te bousculer. Le moins qu'on puisse dire c'est que tu ne l'avais pas vu venir. Alors que tu tentais de glisser le fameux mouchoir dans ta poche, ce dernier tomba au sol. « Oula doucement barbie.. » Avais-tu dis amusé. A l'évidence elle n'était plus très nette. Tu avais tenté de la rattraper comme tu pouvais.

Je ne me sentais pas super bien. En faite … j'allais certainement vomir ma pizza dans les minutes à venir. J'avais une fois de plus dépassée ma limite. Limite que je ne connaissais, visiblement, toujours pas. Je m'arrêtais net après avoir bousculé un charmant inconnu. J'étais sur le point de m'excuser gentiment et de courir vers les wc, avant qu'il ne m'appelle Barbie. « Désolée, Ken. » répondis-je presque immédiatement, prenant une voix faussement sensuelle, avant de pouffer de rire comme une idiote.  « Je suis pas Barbie, je suis Charlie. » Ajoutais-je, après avoir remarqué que ça sonnait de la même façon. Il m'avait tout de même évité la chute alors j'ajoutais à mi-voix un petit « Merci. » avant de me pencher pour ramasser un mouchoir, ou une serviette en papier je ne saurais pas vraiment dire ce que c'était, qu'il avait fait tomber. En lui tendant le tissu je remarquais un numéro de téléphone dessus. « Ken drague dure à ce que je vois !» Avais-je lâcher, presque sur un ton de reproche. Une part de moi se demandait pourquoi j'avais dis ça, mais l'alcool me rendait étrangement impolie, voir intrusive. Je glissais le mouchoir dans sa poche, sans aucune gêne avant de lui faire un petite sourire. Il allait me prendre pour une sorte de folle bipolaire, c'était une super première impression !

Dire qu'il y a à peine quelques minutes tu prenais conscience du fait que la subtilité d'une demoiselle avenante était plaisante ! Tu allais être servi. Agréablement surpris par la répartie de la demoiselle un peu trop pompette selon toi, tu vins à légèrement rire. Ken, ce n'était certainement pas un compliment, ce n'était pas une insulte non plus. Disons que c'était simplement bienvenue face à ce début de conversations. « Ben voyons.. » Oui tu ne l'avais pas prise au sérieux sur le 'je suis Charlie'. L'actualité prenante certainement, c'était d'ailleurs tout frais, tout récent. Récupérant le morceau de serviette qu'elle te tentait, tu vins à lui dire. « C'est ce qui arrive quand Barbie ne suffit plus. » Avais-tu dis, en sentant bien ce côté reproche que tu ne prenais pas personnellement bien évidemment. D'ailleurs ta remarque se voulait être descriptive d'une réalité bien ancrée. Bien évidemment on aurait presque décelé un peu jeu de séduction, jouant sur les mots tout deux. Disons que l'ambiance de ce jeudi soir le voulait tout simplement.

Je n'y voyais plus très clair, la pièce tournait un peu. Je me tenais à son bras par moment, de peur de tomber de mes talons. Je ne le quittais pas des yeux. Il me répondit que Barbie ne suffisait plus. C'était comme s'il me prenait pour un plan cul insatisfaisant et à ce stade de la soirée, je trouvais presque ça flatteur. (J'étais pas tout là, en effet.) Ça me donnait envie de rire mais je me sentais bien trop mal pour ça.  « J'allais au wc avant de te rentrer dedans...»  Dis-je plus sérieusement. Là ce n'était pas de la drague pour le coup, je le prévenais simplement de l'inévitable qui était sur le point d'arriver. Je pense qu'il le devinait à mon teint pale. Je baissais un peu la tête, portant une main près de ma bouche, l'autre sur son épaule pour ne pas tomber en avant. Puis ce qui devait arriver arriva : je vomis ma pizza sur ses chaussures et sur le bas de son pantalons. Les gens autour de nous s'arrêtaient pour nous regarder. Ça aurait pu être pire, j'aurais pu lui vomir sur la tronche... Je toussotais avant de me redresser, tirant au passage le mouchoir de sa poche. « J'espère que tu ne comptais pas la rappeler ….» lâchais-je avant de m'essuyer la bouche avec le bout de tissue. J'aurais du m'excuser avant de dire des conneries, mais je doutais que des excuses allaient changer quelques choses... après tout : il avait du vomi sur ses jolies baskets, il allait en falloir plus pour qu'il me pardonne.

Tu aurais du sentir le tout venir mais que voulez-vous ! Ce genre de choses ne prévenaient pas. Si tu avais été suffisamment attractif pour qu'elle repousse l'échéance vers les toilettes, tu n'en étais pas moins l'endroit idéal pour qu'elle décuve. « Put*in ! » Avais-tu lâché les dents serrés comme rarement. Ta mâchoire s'était férocement contracté. Ta main droite ornée de ta chevalière à un doigts vint à passer sur ton visage comme si tu tentais de te convaincre de garder ton calme mais non il ne fallait pas compter là-dessus. « C'est pas possible d'être aussi gauche, merde ! » Il y en avait partout. Bon sang ! Ton pantalon, et pire tes baskets ! Celle que tu ne mettais que quand tu étais de sortie, parce qu'elles étaient suffisamment belles pour. Elle, qui avait gentiment reposé le mouchoir dans ta poche, vint rapidement à le reprendre pour s'essuyer la bouche. Elle venait un poil de se ridiculiser, et de te ridiculiser aussi.

Évidemment, le fait que je lui vomisse sur les pieds ne lui avait pas vraiment plu. Si ce n'était pas un tue l'amour, qu'est ce qui pouvait bien l'être ? Je pense que si j'avais été sobre (ou du moins, moins bourrée qu'à l'heure actuelle) et qu'un beau brun me vomissait sur les pieds, je l'aurais vraiment, VRAIMENT, mal pris. Donc je comprenais sa réaction. Et encore, j'étais surprise qu'il ne s'énerve pas d'avantage. J'avais envie de plaisanter en lui lâchant un : ''Et c'est pas fini !'', mais j'étais vraiment trop mal, si j'ouvrais ma bouche pour dire un truc, j'allais encore lui vomir dessus. Je lui prenait la main avant de l'entraîner dans les toilettes des filles. Je l'abandonnais près des lavabos, pour aller vomir une seconde fois, en profitant pour jeter son mouchoir, sur lequel le numéro était de toute façon illisible, avant de le rejoindre près des lavabos.  « Faut juste rincer.»  Dis-je en ouvrant le robinet. Je pris de l'eau dans le creux de mes mains, pour la verser sur ses chaussures. J'étais vraiment, vraiment bourrée. Il allait me prendre pour une folle, une fille crasseuse... une malade. Pourtant j'étais rien de toute ça ! C'est juste que là, je paniquais. J'étais bourrée, il était mignon, je ne savais pas quoi faire pour me racheter...Je versais une nouvelle fois de l'eau sur ses chaussures.  « J'avais mangé de la pizza... »  Dis-je tout en observant ses baskets. Tout au fond de moi j'avais envie de m'enfermer dans les toilettes et ne plus jamais en ressortir tellement j'avais honte. Comment je pouvais lui dire ça sérieusement ? Qui était cette fille qui avait prit possession de mon corps ?! L'alcool ne me réussissait vraiment pas.

Relâchement sèchement la main de la demoiselle, tu n'osais même pas regardé tes chaussures. Arf, tu étais tellement énervé qu'elle finissait par te paraître niaise. Fini la surprise face à sa folle répartie. Elle t'avait fait bonne impression mais il n'avait pas fallu plus longtemps pour que tu changes d'avis : du coq à l'âne. « Arrête, bordel ! Mais t'as quel âge, quatorze ans ?! » C'était surréaliste. Tu avais pris du recul et d'emblée du t'efforçais de retirer tes baskets sans les toucher. Dégouté c'est le moins qu'on puisse. « Mais je m'en contre fiche de ce que t'as bien pu mangé.! » Tu te débarassais de ses pompes sans regrets. Peu importe le prix, tu ne te voyais pas les faire laver et les remettre. Oh non certainement pas ! Tu avais enfin réussi à te débarrasser de tes chaussures mais du coup tes chaussettes étaient trempées. « On joue pas les aguicheuses quand on est à deux doigts de dégueuler ! » Tu venais à balancer les chaussettes au pieds de la demoiselle avant de t'occuper du bas de ton pantalon très peu atteint mais tout de même.

Je le regardais, la mine boudeuse. Je comprenais sa réaction, mais étrangement je n'avais pas l'air très compatissante. Il s'énerva un peu plus en me voyant lui jeter de l'eau sur les pieds. « J'ai 22 ans...» dis-je d'une petite voix, en réponse à se question qui était évidemment, rhétorique. (quoi que, vu mon comportement, on pouvait certainement se la poser). Il me remballait une nouvelle fois, affirmant qu'il se foutait pas mal de ce que j'avais pu manger. Je l'observais, un air innocent sur le visage, presque comme un enfant qui avait fait une connerie, alors qu'il retirait ses chaussures, l'air dégoûté. « Si tu ne m'avais pas bloqué le passage, je ne t'aurais pas vomi dessus !» Répliquais-je. Une vraie gamine. Il n'avait pas tord, mais je refusais de l'admettre... bon ses beaux yeux bruns y étaient pour quelques choses aussi, mais j'aurais dû me contenter de m'excuser et partir au wc avant de lui parler. Je sortais un paquet de mouchoir de mon sac avant de lui donner. « Fais gaffe de ne pas marcher sur un bout de verre en rentrant chez toi. » Dis-je avant de me diriger vers la sortie en titubant. J'allais certainement regretter cette soirée pour le restant de mes jours.