we are back pv AIDAN (a)

We are back
Jackie-Elie + Aidan
musique ♪
Mise en page par dark dreams. pour ILH

« C'est à croire que plusieurs années se sont écoulées, c'est difficile de se dire que ça ne fait que quelques mois » j'étais d'accord avec lui, beaucoup de choses avaient changé en si peu de temps. Cette réalité était effrayante. J'affichais un petit sourire avant hocher la tête. « Merci » je plissais légèrement des yeux avant de lui dire : « tu en doutais ? » dis-je curieusement. Ce doute pouvait être écarté et sa même après les dernières paroles que j'avais eues avec lui. J'affichais une grimace et finis par dire : « Oublis » avant de finalement resserrer mes bras contre moi. « Oh oui ça me plairait drôlement que tu m’appelles Monsieur le Professeur. » j'affichais un sourire avant de finalement me mettre à rire. La légèreté de notre relation m'avait manqué, rigoler sans se soucier du passé. « Comme vous le voudrez monsieur le professeur » dis-je en lui faisant un clin d’œil. Ma tête se pencha légèrement sur le côté lorsque Aidan m'expliqua ses projets pour ce semestre. « Oh... euh... tu repars ensuite ? » dis-je en le regard dans les yeux avant de finalement baisser les yeux et dire : « je suis contente pour toi Norrington, ce branleur de service risque de manquer par contre » dis-je en fronçant légèrement les sourcils avant de sourire à nouveau. En voilà, une qui n'allait pas manquer de me rappeler qu'elle avait raison. Admettre qu'Aidan semblait beaucoup plus épanoui depuis mon départ était difficile. Ma mère avait eu raison et s'était ça le pire. « Indiana, ça faisait longtemps » dis-je avant de finalement écouter la nouvelle remarque du jeune professeur. « J'imagine que tu pouvais pas passer un jour de plus sans de vraies toilettes. Il faut au moins un trône de porcelaine pour la Demoiselle Stevensen » mes sourcils se levèrent et ma bouche s'ouvrit. Je me mis à rire avec lui avant de le voir se reculer. C'était là qu'on voyait qu'il me connaissait. « Tu as peur Norrington ? » dis-je avec un petit sourire. Aucun geste brusque n'était à déplorer pour le moment. Maligne la fille, pourquoi taper au moment où il s'y attend le plus. Mon sourire s'effaça lorsqu'il fit : « Rassure-moi, j'espère que ta mère a fermé boutique pour parler poliment » une grimace se dessina sur mon visage avant que ma main ne se pose sur la bouche du professeur : « Chut norrington, tu vas me faire vomir. Et je t'assure que si je vomis sa sera sur toi » dis-je avec un sourire.

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Il n'avait jamais douté être important à ses yeux non. Leur relation avait été semée de troubles, de chaos, de joies aussi, mais jamais de doute quant à l'importance que revêtait l'autre. Se l'entendre dire, cela faisait tout de même du bien et il tenait à le souligner. Il allait d'ailleurs le formuler à voix haute lorsque Jackie lui dit d'oublier. Ses paupières se fermèrent imperceptiblement tandis que ses prunelles firent un écart de côté comme pour fuir l'épine qu'il avait dans le pied. Aidan avait une envie furieuse de la prendre dans ses bras, d'oublier tout ça, tout ce tord qui les séparait. Mais c'était impossible et il fallait avancer. Quoi qu'il en coûte. Il se mit à rire légèrement quand elle l'appela Professeur. Finalement, l'un comme l'autre étaient devenus maîtres en matière d'esquive, à trop prendre de coups, on apprenait à les parer. Jackie lui demanda ensuite si il comptait repartir ensuite. Difficile à dire. « Je ne sais pas encore, disons que rien ne m'oblige à rester quelque part, j'ai la chance de pouvoir emmener mon taff à peu près partout. On verra comment ça se passe ici. » Il se laissait en tout cas le semestre pour se poser, voir comment tout cela évoluerait, mais de toute les façons, il bougerait de nouveau, c'était certain. Norrington, c'était plus le genre à rester en place finalement. Maintenant qu'il avait les moyens de voyager, il n'allait pas se priver. Finalement, leurs retrouvailles se teintaient de maladresses mais n'allaient pas sans naturel, les surnoms reprenaient leur bon droit. C'était bon mais si douloureux en même temps. Peu importait. « J'ai appris à me méfier des spécimen de ton genre. » lui annonça-t-il taquin. Elle ne l'avait pas frapper, mais c'était plutôt un miracle, il fallait l'avouer. Forcément, parler d'une possible descendance commune de leurs parents, les conduisait dans des considérations très glamour. Aidan se recula et un grand sourire aux lèvres rétorqua : « Ok, LA, j'ai peur ! » Il porta une main sur sa nuque en la toisant. « Non moi aussi, je suis content de te revoir Stevensen, mais je te promets que t'as pas besoin de me vomir dessus. On va juste ignorer que la chose peut exister et tout se passera bien tu verras. » Oui concernant leurs parents, mieux ne valait pas trop creuser le sujet, il avait été assez dévastateur comme ça.

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Jackie-Elie + Aidan
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Les cachotteries avaient eu raison de moi, il y a quelques mois. Ma mère, ma relation avec Aidan m'avaient poussé à quitter le pays pour des terres plus tranquilles. L'Australie et l'Afrique m'avaient fait beaucoup de bien. J'avais su pour la première fois depuis plusieurs mois mettre mes soucis de côté. Revenir à la douce liberté que j'avais subitement abandonnée. Ce qui était le plus dur aujourd'hui, s'était de s’apercevoir que ma mère avait raison. Aidan avait excellé, grand peintre, futur professeur. Je cachais ma déception derrière de jolis sourires. Sa vie était bien mieux sans moi et la mienne l'était sans doute aussi. Une douce raison que j'essayais de me faire à présent. « Je ne sais pas encore, disons que rien ne m'oblige à rester quelque part, j'ai la chance de pouvoir emmener mon taff à peu près partout. On verra comment ça se passe ici » Et paf prends-toi sa Stevensen, j'entendais les futures paroles de ma mère. Qui avait raison ? Je fronçais légèrement des sourcils en pensant à cette situation. « Tu as raison Norrington ! La liberté n'attend pas. Je compte moi aussi retourner en Australie, quand j'en aurais finis avec tout ça. » dis-je en essayant de paraître un peu plus évasive. Mes yeux se plissèrent légèrement quand il fit : « J'ai appris à me méfier des spécimens de ton genre » je levais les yeux en l'air avant d'ajouter avec un petit air sournois : « je saurais toujours te surprendre Norrington, tu le sais bien » dis-je en bougeant de haut en bas les sourcils. J'aimais le surprendre, j'aimais me surprendre. Une qualité que nous avions toujours sue faire preuve. Je posais ensuite mon regard sur les personnes qui allaient et venaient dans le couloir avant de finalement montrer mon dégoût face à l'éventualité d'avoir un futur petit frère ou une future petite sœur Norrington. « Ok, LA, j'ai peur ! » je me mis à faire un grand sourire avant de prendre un petit air malin. « Non moi aussi, je suis content de te revoir Stevensen, mais je te promets que tu n'as pas besoin de me vomir dessus. On va juste ignorer que la chose peut exister et tout se passera bien tu verras. » le sens même du mot existé me donnait la nausée, j'avalais ma salive avant de faire une grimace. « Tu trouves pas sa charmant ? Après tout c'est assez surprenant, tu trouves pas ? » dis-je avant de finalement rigoler. Je posais mon regard sur le jeune professeur et finit par lui détourné le regard en lui tournant légèrement la tête avec ma main. « À cause de toi, je n'ai plus faim » dis-je en levant les yeux. « Un chocolat chaud spécial hôpital ? Ça te dit ? »

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Il avait parfois tendance à oublier que Jackie ne serait pas non plus éternelle à Harvard. Égoïstement, il aimait à le croire alors que serait libre de ses gestes et de ses voyages, considérer que elle resterait à Cambridge avait quelque chose de rassurant. Mais également d'irréaliste. « Je suis certain que tu vas avoir ton année ! » lui rétorqua-t-il en guise d'encouragement. Il devait se réjouir pour elle, après tout, il voulait son bonheur non ? Il se contenta d'acquiescer lorsqu'elle évoqua la surprise. Bien entendu que Jackie était pleine de surprises, c'était d'ailleurs une des principales raisons qui l'avait poussé à l'aimer. Aidan n'était pas homme de routine qu'il considérait d'un ennui mortel, et avec la petite Stevensen, il était servi en matière de piment. Bref, Maman Stevensen avec Papa Norrington c'était déjà inconcevable, mais qu'ils se reproduisent en plus de ça c'était tout bonnement inenvisageable. Il eut une grimace de dégoût. « Charmant, ce n'est pas le mot non, définitivement non. Je préfère rester dans le déni. » admit-il avec lucidité et le sourire. La Cabot proposa ensuite qu'ils aillent boire une boisson au distributeur de l'hôpital. Cela pouvait être étonnant de voir à quel point ils se parlaient désormais avec facilité avec tout ce qu'il s'était passé, mais Aidan s'était décidé à profiter de cette paix retrouvée avec la Demoiselle. « Laissons quelques minutes de répit à notre chère Maxym. » rétorqua-t-il en signe d'accord. L'Eliot aurait ainsi le loisir de se reposer entre leurs deux venues et surtout de ne pas faire le lien sur leur rencontre, et donc fatalement : poser des questions. Les deux complices retrouvés se dirigèrent vers le distributeur de boisson et Aidan appuya machinalement sur le chocolat chaud pour elle et le café allongé pour lui. Ils se mirent ensuite autour d'une table laissée à disposition des visiteurs et le Peintre continua la conversation tout naturellement. « Alors tu as fait quoi de beau en Australie ? C'est un pays que j'aimerais visiter mais je pense qu'il faut y rester un certain temps. » Parmi leurs points communs, ils partageaient le goût du voyage. Malgré la superficialité apparente qu'aimait donner la Cabot, il savait qu'elle aimait s'immerger au cœur des plus anciennes traditions, et donc ponctuer ses voyages d'une dose d'authenticité, ainsi il avait hâte qu'elle partage avec lui un peu de ses derniers mois.

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Je suis certain que tu vas avoir ton année ! » j'affichais un sourire en signe de remerciement. Étais-je vraiment prête à quitter Cambridge après mes études ? Je l'espérais même si au fond j'avais l'étrange sensation d'être rattaché à Cambridge. J'aimais à croire que je ne dépendais de rien ni de personne. Loin de me douter que nous partagions les mêmes craintes. J'affichais un petit sourire en sa direction avant de finalement voir apparaître une grimace. « Charmant ce n'est pas le mot non, définitivement non. Je préfère rester dans le déni. » j'étais d'accord, les parties de jambe en l'air de nos parents ne m'intéressaient pas du tout. J'avais d'ailleurs refoulé l'idée qu'ils puissent faire des choses ensemble. Je fermais les yeux essayant de bloquer cette effusion d'images qui me venaient en tête. J'apportais ma main à la tête et finis par dire en soupirant : « C'est dégoûtant » dis-je en rigolant avant de finalement proposer au jeune professeur de prendre un café. Oui, un peu de distraction n'allait pas faire de mal. J'étais devant lui avant d'entendre sa réponse : « laissons quelques minutes de répit à notre chère Maxym » j'affichais un sourire, légèrement perplexe. Allait-elle apprécier mon retour ? Avait-elle été mis au courant par ma mère de mon départ. J'en doutais fortement. Nous partions tranquillement vers un distributeur avant qu'Aidan ne se charge des boissons. Une fois installé sur une table, je le remerciais pour le chocolat chaud. « Alors tu as fait quoi de beau en Australie . C'est un pays que j'aimerais visiter mais je pense qu'il faut y rester un certain temps. » j'étais d'accord avec lui, ces deux mois n'avaient pas suffi à satisfaire toute ma curiosité. J'affichais un grand sourire et lui fis : « Je me suis cherché... » dis-je avec un petit sourire aux lèvres. L'Australie avait été la meilleure des expériences que j'avais eue. Pas d'argent, pas de famille, pas d'amie. Je m'étais débrouillée seul dans un endroit que je ne connaissais pas. « j'ai vu de superbe chose, je me suis douché à l'aide d'un saut au plein milieu de la nature. J'ai rencontré des gens exceptionnels, c'tait vraiment génial. Une jolie parenthèse. » dis-je en affichant un joli sourire. « J'ai dormi à la belle étoile, je te le recommande Norrington, vraiment. Il y a de magnifiques choses à voir là-bas » dis-je en hochant la tête. « Et toi alors ? Tu es de retour depuis longtemps ? Qu'est-ce que tu as faits ? » dis-je en approchant mon verre de chocolat chaud « une nouvelle petite amie ? » dis-je en regardant mon chocolat chaud avant de relever les yeux en essayant d'être le plus naturel possible.

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Les habitudes se réinstallaient, tenaces derrière les gestes maladroits. La scène offrait une étrange familiarité à l’œil d'un possible observateur, mais le trouble qui s'insinuait dans chaque veine d'Aidan était bien présent. Volontairement, il était allé sur le sujet du voyage pour ne pas poser la question qui lui brûlait les lèvres. Il l'écouta néanmoins avec attention lui raconter quelques anecdotes de son voyage avec un sourire paisible sur ses lèvres. « Je note, en tout cas, t'écouter donne envie d'y aller. » L'Australie semblait être une terre sauvage, authentique et puissante, emplie de grands espaces, tout ce qu'il aimait en fait, même si il aimait être curieux de tout. « Je viens juste de revenir. » lui rétorqua-t-il en mêlant son regard au sien. C'est comme si l'un appelait l'autre, et ça avait quelque chose de drôle et de tragique. « J'ai été surtout en Europe. C'est là bas que ça a commencé à bien marcher pour moi. Surtout en Angleterre. J'en ai profité pour voir Caleb et Thaïs et les jumeaux. » Son meilleur ami était retourné s'installer en Allemagne finalement et il était à présent heureux, c'est tout ce qui comptait. « C'est trop beau l'Europe et les gens sont dingues là bas, ça n'a rien à voir avec ici. Mais faudrait que j'y retourne des années pour tout voir. » La richesse de ce continent était impressionnante et n'avait pas fini de fasciner Norrington. Il avala une gorgée de son café. Dégueulasse comme tout café d'hosto qui se respecte. On aurait pu lier cette petite grimace au goût de sa boisson, mais c'était bien la question de Jackie qui avait arrachée cette mimique. La question qui lui brûlait les lèvres, elle l'avait osé. « Rien d'assez important pour être nommé. » lui rétorqua-t-il en l'observant sans ciller. Les conquêtes s'enchaînaient depuis quelques temps, comme si il recherchait quelque chose dans chacune des femmes qu'il mettait dans son lit mais qu'il ne trouvait pas. Son existence se résumait au goût du tabac, au maniement des pinceaux et aux gémissements féminins. « Et toi? » finit-il par demander en ignorant la pierre qui tambourinait entre ses côtes.

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Jackie-Elie + Aidan
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Mise en page par dark dreams. pour ILH

Reprendre les habitudes d'autrefois demandait un certain effort, une certaine résistance. Je refoulais mes besoins et mes envies en niant qu'elles existaient. La situation avait beau paraître normale et banale. Elle ne l'était pas. J'abordais de joli sourire pour masquer ma frustration. J'avais besoin de sentir que les choses avaient changé, que nous avions évolué et qu'il était aujourd'hui possible de retrouver cette amitié autrefois troquée par de l'amour. « Je note, en tout cas, t'écouter donne envie d'y aller » j'affichais un joli sourire avant d'apporter une nouvelle fois mon gobelet de chocolat chaud. L'Australie ne m'avait pas fait oublier Aidan, il m'avait juste permis de le mettre de côté pendant quelques mois. « Je viens juste de revenir » mes yeux se plissèrent légèrement, le destin semblait se jouer de nous. Je posais mon coude sur la table avant de poser ma tête sur ma main. « J'ai été surtout en Europe. C'est là-bas que ça a commencé à bien marcher pour moi. Surtout en Angleterre. J'en ai profité pour voir Caleb et Thaïs et les jumeaux » mon sourire s'étira lorsqu'il parla de Caleb et Thaïs, deux personnes que j'appréciais beaucoup. Étrangement, le meilleur ami du jeune professeur me manquait. Un brin casse pied et emmerdant mais de très bon conseil concernant ce jeune professeur que j'avais devant les yeux. Thaïs me manquait également. « Je n'aurais jamais cru dire sa mais Caleb me manque un peu » dis-je en souriant davantage et en montrant un petit écart entre mes doigts avant que l'ancien étudiant ne poursuive : « C'est trop beau l'Europe et les gens sont dingues là-bas, ça n'a rien à voir avec ici. Mais faudrait que j'y retourne des années pour tout voir » mon sourire s'allongea une nouvelle fois, l'Europe, la France. J'affichais une petite grimace, la France n'a jamais été un pays que je souhaitais découvrir et sa pour raison très particulière. Après plusieurs minutes de réflexion, j'avais finalement posé cette question. J'affichais un léger sourire avant d'avaler ma salive en essayant de contrôle le moindre de mes faits et gestes. J'apportais une certaine attention à mon chocolat chaud avant qu'il ne me réponde : « rien d'assez important pour être nommé » mon regard se porta sur le jeune professeur avant de finalement reporter mon attention sur mon chocolat chaud. Étais-je soulagé ? Du moins j'avais cette sensation de relâchement, vous savez la tension qui vous quittent quand vous venez de terminer une épreuve d'examen. « Et toi ? » mon regard se releva une nouvelle fois vers lui avant de le regarder quelques instants. « Rien de très sérieux » dis-je en me pinçant légèrement la lèvre avant de finalement regarder l'horloge. Les minutes avaient défilé à une rapidité. J'affichais un petit sourire : « Il faudrait peut-être que j'y aille, si je veux aller voir Max' » dis-je en grimaçant légèrement. Je me levais avant de m'arrêter devant lui. Je me baissais pour l'embrasser tendrement sur la joue. « Je suis contente de t'avoir vu Norrington. » dis-je avant de poser ma main sur son épaule. « Au revoir monsieur le professeur » dis-je en souriant et lui faisant un petit clin d'oeil.

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La retrouver ainsi à bavarder de tout et de rien lui faisait presque oublié la distance qui s'était installée. Presque. Maintenant revenu à Harvard, il avait parfois le sentiment d'appartenir à un autre temps, et elle était une des seules à savoir entièrement de quoi il parlait lorsqu'il évoquait un sujet ou bien un autre. Peu de personnes pouvaient se vanter de ce privilège. Aussi Aidan eut-il un sourire amusé lorsque Jackie avoua presque que Caleb lui manquait. Il savait que ça n'avait pas toujours été facile entre elle et son meilleur ami. Fallait dire que l'Allemand savait parfois se conduire comme le pire des ours mal léchés, et Jackie comme la plus grande des pestes, alors c'était loin d'être le mariage parfait. « Tu verrais, les jumeaux ont fait disparaître bien loin l'ours qu'il, il est plus proche de Winnie l'ourson désormais. » s'amusa-t-il en riant un peu. Parfois, ça lui pesait qu'il soit parti si loin, mais il le savait heureux avec Thaïs et c'est là bien tout ce qui comptait à ses yeux. Il était trop libre pour exiger des autres qu'ils vivent bien sagement avec des attaches. Ils avaient tous deux réussi à aborder le sujet des amours sans rien y laisser paraître et Norrington fût presque soulagé d'apprendre que Jackie n'avait pas plus d'histoire sérieuse que lui. Le simple fait qu'elle partage ses draps avec d'autres hommes lui arracha tout de même un raclement de gorge un peu rauque. Mais c'était la vie. Il fallait avancer. D'ailleurs, la Cabot ne tarda pas à les rappeler à l'ordre de la réalité pour les sortir de leur bulle intemporelle. Le Peintre releva l'azur de ses yeux sur sa silhouette, presque étonné, et puis avec un sentiment stupide de culpabilité de ne pas avoir vu le temps passer. « Naturellement. » rétorqua-t-il en se relevant et en lissant le tissu de son pantalon, mal à l'aise. « Moi aussi Jackie, vraiment. » admit-il cette fois-ci très sincère. Cela lui avait fait le plus grand bien de pouvoir avoir une conversation posée avec elle. Cela avait été si doux, mais si rude en même temps. Mieux que rien se répétait-il. Il passa distraitement sa main dans ses cheveux et lui fit un clin d’œil lorsqu'elle l'appela Monsieur le Professeur. « Si tu veux venir faire un tour à mon cours, tu seras la bienvenue. Vu qu'il est optionnel, il est ouvert à tous les étudiants curieux... » Il l'enlaça rapidement de façon amicale, puis la laisser s'éloigner en la regardant. Il lui fit un sourire et puis un petit signe de la main « A bientôt Stevensen ! » Peut-être ou peut-être pas, et il n'aurait pas du dire ce qui était le mieux.

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