I need you, your ears and your shoulders ₪ Rome

I need you, your ears

and your shoulders

C'était éreintant de se coucher avec  la peur au ventre et de se lever la peur au ventre. Ce n’était que le troisième jour de la semaine et tu avais fait deux cauchemars autrement dit, il n’y avait qu’une seule nuit qui avait été relativement  calme. Si ça continuait tu allais faire des nuits blanches, ainsi tu n’aurais plus de problème. C’était dans ces moment-là que tu te demandais à quoi servait un psychologue. A part à te faire remonter ce dont tu ne voulais pas te rappeler, il ne t’avais franchement pas servi à grand-chose. Tu n’arrivais plus à vivre correctement, déjà que ton passé n’était pas glorieux à croire que la vie aimait bien s’acharner sur toi. A présent, tu avais deux raisons de t’inquiéter, deux raisons qui t’empêchaient d’être libre. En ce moment, de l’intérieur, tu avais l’impression d’être morte, de ne plus existe, de ne plus être toi. Cette nuit encore, comme beaucoup d’autres, nuits tu t’étais réveillée en sursaut et en sueur. Le visage de ta défunte amie te hantait. A chaque fois, elle te suppliait de ne pas lui donner rendez-vous dans le parc mais à chaque fois tu ne l’écoutais pas et tu revivais toute la séance à la différence près qu’elle se réveillait pour te dire qu’elle était morte par ta faute et elle avait raison. La culpabilité te rongeait. Certes ce n’était pas toi qui avait placé les bombe ni qui les avait fait exploser mais c’était bien toi qui avait décidé de sécher les cours et qui avait décidé de la retrouver dans ce parc donc on final c’était de ta faute si elle était morte. Ce fut donc la lumière allumée que tu te rendormis, pas que tu croyais au fantôme ou aux esprits seulement parce qu’avec la lumière allumée tu te sentais un peu plus rassurée.

Tu avais dû dormir en tout et pour tout trois heures. Trois heures de sommeil quand le lendemain il y avait cours ce n’était franchement pas le pied. Tu avais une tête affreuse et des énormes cernes sous les yeux à telle point qu’aucun maquillage ne pourrait les masquer. Fallait absolument que tu trouves une solution pour pouvoir dormir parce qu’à ce rythme-là, tu n’allais pas tenir. C’était seulement le début du semestre et tu étais encore plus fatiguée que si ça avait été la fin. Ce fut donc en trainant les pieds que tu te rendis jusque dans la salle de bain et que tu attaquais ta préparation. Une heure plus tard quand tu sortis de la salle de bain, le résultat n’étais pas top mais c’était toujours mieux qu’à ton réveille. Tu avais honte de sortir ainsi mais tu n’avais pas vraiment le choix, il fallait que tu ailles en cours. Tu ne pris pas la peine de prendre de petit-déjeuné, tu n’avais pas faim et de toute façon tu  n’avais pas le temps. Rapidement tu te rendis à l’université.

Alors que tu t’apprêtais à me diriger vers ta salle de classe tu vis Rome. Ça faisait plusieurs jours que tu ne l’avais pas vu. Tu te souvins de la promesse que tu lui avais faite : lui dire lorsque tu n’allais pas bien et aujourd’hui c’était le cas. Tu te devais de le lui dire, c’était un pacte que tu avais conclu avec lui et tu ne voulais pas le briser. Non, tu allais le respecter à la règle même si ce n’était pas vraiment ton truc. Doucement tu t’approchas de lui. « Coucou Rome. » Autant tu aimais parler de tes qualités mais tu détestais devoir parler de tes sentiments, tu gardé ça pour toi mais avec Rome tu ne pouvais pas vraiment le faire. « Je crois que… » Tu baissas la tête et tu te mis à regarder le sol.  « Tu te souviens du pacte qu’on a fait ? Aujourd’hui je crois que c’est valable. » Dis-tu simplement pour ne pas avoir à lui dire clairement, avec les mots que tu n’allais pas bien.