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why did you come back ?
Pour Thomas, c'était une soirée ordinaire. Seul dans son appart, il regardait son bordel calmement. Le ranger ou pas ? Telle était la question. Des feuilles étaient éparpillées sur le sol et il regarda d'un œil vide le mur vierge dans le salon. Il avait prévu de le décorer, et peindre quelque chose d'énorme dessus, un vrai accomplissement, mais il ne savait pas encore quoi. Il ne voulait pas s'en lasser et voulait que ça ait un sens pour lui, comme un tatouage quoi. Bien sûr il pourrait toujours le recouvrir, mais quel artiste digne de ce nom effacerait volontairement une de ses œuvres ? Les nombreux chevalets encombrait un coin de la pièce et de la porte entre-ouverte, il vit que la seule vaisselle qu'il possédait était ses pinceaux, de toutes les tailles et formes possibles. Il s'assit en face d'une toile qu'il avait commencer la veille. Les grandes lignes allaient représentés sa meilleure amie Alaska, il voulait lui faire un cadeau, pour son anniversaire le 16 mai. Ça paraît loin, mais un tableau réussi prend bien plus longtemps que deux jours. Surtout lorsqu'il faut le peindre de mémoire, le plus fidèlement possible. Il ne bougeait pas d'un pouce, et, conscient que l'inspiration n'était pas de rendez-vous ce soir, il rangea le tableau dans un coin, avec les autres. Il y en avait un qui représentait sa petite sœur, un autre le paysage de son enfance. Déprimé, il alla prendre une douche et mit simplement une serviette autour de sa taille. Les cheveux trempés, il déambula dans son appartement désespérément vide. Il regarda dans son étagère, parmi ses DVD, lequel serait apte à lui faire passé une bonne soirée. Peut-être qu'il sortira encore plus tard, il lui semblait que Mira travaillait ce soir. Titanic semblait faire l'affaire. Il le mit dans son lecteur et alluma son téléviseur avant d'aller chercher de quoi grignoter.
Soudain, quelqu'un fit retentir cette sonnette insupportable qu'il s'était promis de changer. Ce bruit le faisait penser à un chat égorgé. Il allait ouvrir mais se retint, se rendant compte qu'il avait juste une serviette autour de sa taille. Alors il regarda dans l'œillet de sa porte et ce qu'il vit lui coupa le souffle. C'était Marley. Il ne pensait plus lui reparler après ce qu'il s'était passé. Il avait tord.
(Invité)
C'était terminé. Je n'étais plus avec Arès. Je devais faire une croix sur presque trois mois de relations. C'était ma deuxième séparation avec lui et autant dire que c'était la plus douloureuse car cette fois, je tombais doucement amoureuse. Je le détestais pour le moment. Il m'avait trompé, juste car on s'était disputé, juste car je ne m'étais pas excusé à temps. Comme si je devais être parfaite, comme si je devais savoir ce que je devais faire et dire à la seconde près. Je n'étais pas parfaite, j'avais fait des erreurs dans ma vie, certaines plus grosses que d'autre, j'avais un caractère de merde, une trop grande gueule. Mais il fallait m'aimer comme j'étais. Il fallait m'accepter comme j'étais, car je ne changerais pas et pour personne. J'errais dans les rues de Cambridge, les yeux rouges à force d'avoir trop pleuré mais aussi parce que je m'étais fumé un joint dès que j'étais sortie de chez Arès. C'était ma façon de me calmer les nerfs. Puis je n'avais ensuite pensé qu'à une seule et unique personne : Thomas. Ce garçon si gentil, si drôle, si parfait, que j'avais en quelques sortes laisser tomber car je pensais que cette fois, ce serait la bonne avec Arès. Quelle conne j'avais été putain. Je devais aller le voir, je devais m'excuser. Je détestais m'excuser, il le savait, tout le monde le savait, mais on allait dire qu'aujourd'hui, c'était le moment des excuses. Il fallait que j'assume mes erreurs, mes torts et demain, tout repartirait de zéro. J'arrivais devant chez lui, séchant mes larmes et je sonnais. La porte s'ouvrait et je vis Thomas. Je le regardais de la tête aux pieds alors qu'il n'avait qu'une serviette autour de la taille. « Hey. Je sais que tu ne veux plus me parler, que tu ne veux pas avoir à faire à moi et je comprends, j'ai agi comme une conne. Je m'en veux et je m'excuse si je t'ai fait du mal car ce n'était pas mon intention et je déteste ça. Mais tout le monde fait des erreurs, je m'excuse de ça, je m'excuse de pas être parfaite, je m'excuse d'être moi. Voilà, passes une bonne soirée. » m'exclamais-je avant de récupérer mon souffle, plongeant mon regard dans ses magnifiques yeux bleus, les yeux remplies de larmes que j'empêchais de tomber. J'étais pathétique.