Jackséonora # Une rencontre à la 101 Dalmatiens.

Une rencontre à la 101 Dalmatiens

Jackséonora

Cette histoire de fermeture de confréries m'énervait. C'était assez grave parce que nous ne voyons pas Harvard sans confréries. Harvard n'était pas Oxford, merde ! Harvard acceptait tout le monde, enfin..Presque. Tout ça parce qu'il y a des agressions et c'étaient les confréries, les plus touchées. Je le concevais, mais ce n'était pas une raison pour les fermer merde ! Il fallait que la police se dépêche pour trouver les agresseurs, sinon je ferai justice moi-même et ça ne va pas donner quelque chose de bon. Ce sera sûrement des mauvais résultats, mais j'en ai rien à faire. Ça urg. Merde !
Je pensais toujours à cette histoire. Il fallait mieux penser à ça que de penser à Chase...Bon, je n'aurai pas dû en parler. Maintenant, j'y pensai. Super. J'ai l'air d'une fille stupide qui était amoureuse de son meilleur ami alors que ce n'était sûrement pas réciproque. Je l'ai abandonnée à Paris après lui avoir dit en face que je l'aimai. Alors, c'était ça d'être une vraie nana ? Ressentir des émotions et de pleurer tous les soirs parce qu'on se cassait la tête pour trouver des solutions dans le but de sauver l'amitié qu'on a perdu ? Je trouvais ça, complètement débile ! C'était comme les pots de glaces, c'était débile !
C'était le début d'après-midi, j'avais envie de promener Grimm dans Cambridge Common. Ce parc m'a manqué depuis Thaïlande, Canada et Paris. Il était vrai que je n'étais pas revenue sur Cambridge pendant longtemps. Je fermai un petit instant les yeux pour respirer l'air frais de la nature. Mon dieu que ça faisait du bien ! Je voulais vraiment me retrouver avec d'autres pensées. Il fallait que j'oublie la fermeture des confréries, mon amour pour Chase, le retour de ma meilleure amie que je croyais morte depuis trois ans, et surtout l'inquiétude que je gardais depuis que j'ai sauvé ma sœur jumelle alors que je suis supposée la détestée.
Mais je n'ai pas eu le temps de penser à autre chose que je fus tirée par mon chien. Grimm, mon husky sibérien, noir et blanc courait après quelque chose. J'ai hurlé de surprise et je tentai de m'arrêter pour le tirer, mais il était trop fort et me tirai violemment. Mais fais chier ! Je tirai de toute mes forces au point que les jointures de mes mains en devenaient blanches et mes paumes brûlaient à cause de la laisse. Je passai sur un pont où se trouvait un autre chien et son maître. Grimm couru sauf qu'il détourna le maître pour lui tourner autour. Le problème c'est que j'ai foncé sur le jeune homme et nous nous sommes retrouvés collés et liés à cause de la laisse. Je sentis le rouge montaient aux joues et je jetai un regard noir à mon chien qui s'était assis avec sa langue toute pendante. Il m'observait de ses grands yeux bleus entouré de ses poils noirs. Il commençait à vieillir, il était magnifique, mais qu'est-ce qu'il pouvait être calculateur parfois ! Sacré chien !
- T'es sans doute mon meilleur ami, mais tu vas me le payer, grondai-je avant de me tourner vers le jeune homme emprisonné avec moi. Excusez-moi, je vais essayer de nous libérer de ce pétrin..
Je gigotais tant bien que mal pour partir. Putain ! Mais ça faisait mal sa laisse ! Je vais tuer mon chien et le mangeai pour le dîner de ce soir si ça continue ! Je râlai de temps en temps, mais je n'y arrivais pas. Je tentai de tourner sur moi-même, mais si je continuais, on allait tomber.
Oh quelle merde !

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Je me sentais déjà mal à l'aise contre le jeune homme. Nous étions attachés à l'un et l'autre. Je grommelai tandis qu'il riait légèrement. Mais son rire fut très vite achevé après mes excuses. J'essayai tant bien que mal de nous détacher de ce bordel. L'inconnu me dit d'attendre parce que l'on va tomber, j'ai même remarqué la panique dans sa voix. Tout s'est passé très vite. Je sentais que je partais en arrière, mais ce n'était pas bien grave. Le garçon m'attrapa soudainement et nous fit tourner pour faire en sorte que je tombe sur lui. Je fus surprise par sa façon d'agir et nous tombâmes tous les deux sur le sol remplit de neige. Cool ! On vient de faire deux remakes de dessins animés Walt Disney. Vous savez, la rencontre du couple dans les 101 dalmatiens et celle où Simba revoit Nala dans le premier Roi Lion ? Bah oui, la fameuse scène « sous les étoiles ». Mon dieu ! Excusez-moi, mais là, ce n'était pas vraiment le moment de faire des remakes de films connus. Nous étions dans la neige et j'étais sûre que le mec allait attraper un gros bleu. Tout ça à cause de Grimm. Merde ! Durant notre chute, j'avais perdu mon bonnet bleu qui trônait sur la neige près des chiens. Je vais tuer mon chien...Ma longue chevelure brune était détachée et emmêlée sur mon visage. J'eus un petit sourire désolé.
- Excusez-moi, grimaçai-je avant de sentir Grimm se lâchai de sa laisse et se libérer de nous tout comme le chien de l'inconnu.
Je poussai un soupire de soulagement avant de me lever avec douceur. Je reculais un peu et tandis la main vers le garçon.
- Vous allez attraper un bleu au derrière, faut appliquer un peu de glace, conseillai-je avant de regarder le sol. En tout cas, il ne faut pas dire que vous êtes en manque de glace ici...
Même quand j'allais mal, je trouvais des commentaires inutiles à faire.

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Cette situation pouvait être très gênante pour nous deux. J'étais allongée sur cet inconnu après une chute à cause de nos chiens. Nous n'avions pas prévu de nous rencontrer dans de telles circonstances. C'était amusant, mais tout à fait gênant. Je n'écoutais plus les mauvaises pensées qui me tourmentaient depuis plusieurs semaines. Merci Grimm, mais tu t'es mal pris. Le jeune inconnu allait sûrement attrapé un énorme gros bleus. Mon commentaire inutile l'avait fait rire et il répliqua qu'il allait se transformer en bonhomme de neige. Je souriais légèrement avant de me lever avec douceur et attraper ses mains pour l'aider à se lever. Je le tirais un peu plus.
- Je voudrais un bonhomme de neige, ou bien jouer avec moi, chantonnai-je la chanson d'Anna dans le dessin animé La reine des neiges.
Je lâchai un petit rire. Un rire qui se faisait assez rare ces derniers temps.
- J'ai trop regardé La reine des neiges avec une petite fille que j'ai gardé, il n'y a pas si longtemps ! Bon... Eh bien, voilà.
Je le regardais dans les yeux avec un petit sourire avant de reculer et de lâcher ses mains. Je ne voulais pas rester planter là. Je jetai un regard à mon chien avant de m'approcher de lui et d'attraper sa laisse.
- La prochaine fois, j'achèterai un harnais au lieu de garder les laisses qui font vraiment mal, soupirai-je.
Je levais la tête vers le garçon.
- Si vous avez quelque chose de cassé, je suis prête à payer les frais médicaux, lui assurai-je.

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Nous ne nous connaissions pas. Nos chiens nous ont « enchaînés » avec les cordes. Je suis tombée sur lui. C'était une rencontre bizarre et ça, crée par nos chiens qui jouaient ensemble. Je m'inquiétais pour ce jeune homme. Je pensais qu'il avait mal quelques part et il me disait qu'il ne souffrait pas. Bon, il semblait être sympathique puisqu'il riait à mon explication sur la chanson du dessin animé de Disney. Je lâchai un petit rire aussi avant de m'occuper de mon chien et de songer à acheter un harnais au lieu d'une laisse à rallonge.
Je jetai tout de même un regard interloqué au garçon.
- Merci ? Pourquoi me remerciez-vous?
C'est vrai, pourquoi me remerciait-il ? Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter un « merci » ? Je me posai la question. Je n'ai pas fait quelque chose de glorieux. C'était assez bizarre, mais tant pis. Je caressai mon chien et jetai un coup d'oeil sur sa laisse avant de lui retirer. Je sais, c'était interdit de se promener avec un chien sans laisse. Mais Grimm détestait les laisses, il était indépendant...Du moins, on pouvait dire ça comme ça vu qu'il avait sept ans et j'avais l'habitude de me promener avec lui. Le problème est que son comportement ne lui ressemblait pas. Cela faisait plus d'un an qu'il ne jouait avec aucun chien et là, comme par hasard, il a trouvé un camarade de jeu. Mon chien alla vers l'autre chien, mais je le retenais.
- Grimm arrêtes, ordonnai-je en amérindien.
Il n'y avait que dans cette langue qu'il pouvait m'obéir. Mon chien venait d'une famille amérindienne qui habitait à Toronto. Je l'aimais beaucoup ce chien au point de le considérer comme un meilleur ami. C'est dingue n'est-ce pas ? Mais parfois, on s'attache même aux animaux !
J'avais reporté mon attention sur le garçon et lui assurai que j'étais prête à payer les frais médicaux. Mais il tenta de me rassurer qu'il n'avait rien de casser. Je n'étais pas très convaincue et j'avais raison de ne pas l'être. Il commença à boiter et je secouai la tête avec un petit sourire en coin.
- Et après vous allez me dire que vous êtes catcheur professionnel et culturiste pendant votre temps libre ? Vous boitez et vous croyez que je vais vous laisser comme ça ?
Punaise ! Mon chien allait me le payer ! Je commençai à culpabiliser pour le jeune homme.

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Je m'inquiétais pour le jeune homme. On ne sait jamais s'il s'était blessé, surtout dans la neige, ça pouvait faire très mal. Je m'étais vite excusée et plusieurs fois. Ce n'était pas non plus dans mes habitudes de m'excuser plusieurs fois, mais disons que j'ai changé en plusieurs semaines. J'étais passée de la fille méchante à celle qui s'inquiétait pour tout le monde. Je faisais partie des membres de la Mather House, mais je n'étais pas une garce comme ma vice-présidente ou encore comme Grace St James qui était mon amie. Parfois, il ne fallait pas se limiter à une apparence physique ou parce que la personne est très en colère... Comme dit mon père : « Oh, Grand Esprit aides-moi à ne jamais juger un autre avant d'avoir chaussé ses mocassins pendant au moins trois lunes. ».. Mais le « merci » du jeune inconnu m'a quelque peu troublée. Je l'ai regardé avec un petit sourire avant de lâcher un petit rire gêné après qu'il m'ait répondu. Apparemment, j'ai un peu exagéré dans mes excuser.
- Habituellement, je ne suis pas comme ça. Mais vu que c'est mon chien qui a causé tout le bazar... Je voulais vraiment m'excuser.
Je lâchai un autre petit rire gêné avant de ressaisir mon chien. Il n'était pas très net sur le coup, mais il voulait jouer. Je souriais légèrement après avoir donné mon ordre en amérindien. Mais j'avais aussi demander au garçon si ça allait pour sa jambe. Il m'expliqua d'une manière timide qu'il avait subi un accident de moto quelques années avant. Ah tout s'explique. Je penchai la tête sur le côté et souriais légèrement.
- Je comprend mieux.
J'attachai de nouveau la laisse sur le collier de Grimm et caressai en dessous de sa tête. Je me levais avec douceur et remis correctement mon bonnet bleu sur ma tête. Et je me tournai vers le garçon toujours avec un petit sourire.
- Bon...Eh bien, si vous n'avez rien... Alors, je vous laisse.. Bonne journée...
Ce n'était pas vraiment la meilleure façon de dire « au revoir » ou de faire connaissance. Mais disons qu'en ce moment, ma vie prenait à un autre tournant. Je me sentais un peu mieux que ces derniers jours. Merci aux chiens, peut-être... J'avoue que la situation était très gênante, alors autant partir au lieu d'embêter ce garçon plus longtemps. Je commençai à marcher en sa direction pour passer le pont dans le but de repartir vers moi. Mon chien tirait un peu sur la laisse et je me tournai vers Grimm avant de lui donner une petite pichenette sur le museau. Grimm souffla avant de partir en direction de la maison. Je secouai la tête en regardant mon chien et je fis un petit sourire au garçon avant de hausser les épaules et lui tourner le dos.
C'était une étrange rencontre qui m'a redonné le sourire !