CANU ಇ dans la profondeur de tes yeux.

I'm glad you came
Casey + Manu
musique ♪
Mise en page par dark dreams. pour ILH

L'hiver était bien présent, le sol était recouvert d'un léger manteau blanc. Il faisait froid et pourtant, c'était parfait pour une petite promenade en ville. J'arpentais les rues sans aucun but précis, étant légèrement vêtue, une robe rose et un collant avec une simple capeline, rien de très chaud. J'avais froid, mais ne me plaignais pas, disons simplement que je n'avais pas toute ma tête. J'étais... perdue et mes pas me guidèrent sur un banc où je m'assieds en observant les gens passer, couples, enfants, personnes âgées il y avait de tout. Soudainement, je ne bougeais plus et certains passants devaient être en train de se demander ce qu'il m'arrivait ou bien ce que j'attendais et pourtant, moi-même ne le savait pas. Il se faisait de plus en plus tard, le soleil se couchant tôt, commençant à disparaître peu à peu en laissant place à la lune. Qui suis-je ?. D'où j'viens ? Qui sont mes vrais parents et pourquoi m'ont-ils abandonnés ?. Tant de questions et malheureusement, je ne pourrais jamais avoir de réponses, car même mes parents adoptifs ne le savaient pas. Je vous explique !. Il y a quelques jours, mes parents m'ont avoué une terrible nouvelle, une nouvelle qui m'avait laissé sans voix coupant sur le coup mes cordes vocales alors que je n'avais pu en décrocher un mot. Je ne suis pas une vraie Francescov, j'ai été adopté par eux, car mes vrais parents m'ont déposé devant leur porte alors que je n'étais qu'un bébé. Tout ce que je possède d'eux, c'est cette fameuse chaine que ma mère adoptive m'a donné après l'avoir caché tout ce temps. Sur cette chaine était gravée mon vrai prénom, Manu. Sharon ou Manu, qui suis-je vraiment ?. Depuis cette annonce, je n'avais pu fermer l’œil parce que je ne cessais d'y penser. Pourquoi suis-je si poisseuse dites moi ?. J'avais besoin de parler, j'avais besoin de vider mon sac et j'avais surtout besoin de voir mon meilleur ami, car lui seul pouvait m'épauler. Alors sans perdre de temps, je lève mon popotin du banc et me rends à l'université, plus précisément à la winthrop house. Une fois devant la porte de Royce, je donne des coups assez rapides. « Royce ouvre-moi vite ! Royce ! Ouvre !. » Répétant plusieurs fois, je n'eusse aucune réponse malheureusement, alors je commence à faire les quatre cents pas devant sa porte ne voulant pas partir avant de l'avoir parlé. Finalement, c'est avec un petit grain d'espoir que je m'assoie contre le mur face à la porte de mon meilleur ami en plein couloir. Pas question que je bouge d'ici, il faut que je lui parle d'abord. Pliant mes genoux contre ma poitrine, j'y dépose mon menton en ayant l'air complètement paumé, mais aussi ailleurs, très très loin d'ici. Je cherche encore et toujours des réponses. Qui suis-je vraiment ?.

I'm glad you came
Casey + Manu
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Un fin mélange de neige et de pluie tombe sur la ville. Rien de bien surprenant, en somme. Le ciel est gris et sans soleil. L'air est froid. De la buée se forme sur les vitres. Les gouttes d'eau viennent s'écraser sur les vitres dans un clapotis léger, rappelant la batterie du morceau de vieux rock que j’écoute. Je guette aussi loin que possible, un changement dans la météo pour pouvoir sortir, mais rien n’as changé depuis ce matin. Regardant à nouveau, pour la centième fois peut-étre, j'observe plus bas au-dehors, les filles qui salissent leurs robes en courant dans la boue se mettre à l'abri de l'eau. Je pourrais passer des heures à regarder ce petit monde d'en haut. Attrapant un crayon dans ma trousse, je me replonge sur les papiers que j’ai à remplir pour les frais hospitaliers et mon suivi de santé pour 2015. Je reste quelques secondes la main suspendue au-dessus de la feuille, la pointe à quelques centimètres du papier, ne sachant par où commencer, quand un inconnu entre sans frapper, haletant, le souffle difficile, presque en sueurs. Ses chaussures et  son bas de pantalon sont si crottés qu'il ressemble à un paysan (et je sais de quoi je parle). Ses lunettes sont pleines de buée et ses cheveux lui collent au visage. Il a certainement essayé de se frotter, car la teinture de sa veste se délave fortement sur son jean. Tournant la tête vers lui, je lui lance un regard interrogateur, perplexe de savoir ce qui me vaut ainsi sa visite saugrenue et inattendue. « C’est bien la chambre de Royce ? » Il se penche alors à l'embrasure de la porte et ramasse une grande boite ronde dégoulinante d'eau et de boue, ramollie, peinant à garder forme. Le fauve, mon chat, se précipite alors sous le lit pour se cacher, peureux comme tout .Je me lève donc de ma chaise, et éclate de rire : « Non, Royce c’est à côté mon gars, la prochaine à droite, mais il est au sport je crois là ! Tu veux que j’lui passe le colis quand il rentre ? » Le binoclard me dis alors qu’il est désolé, et que non, il s’en occupera lui-même. Refermant la porte derrière lui, je retourne à mon bureau. J'avale d'un trait le verre d'eau se trouvant là, et me repenche sur ma lettre.

On tambourine à nouveau à la porte. Je regarde ma montre : 15h30. Soit environ 20 minutes depuis que le gars à lunettes soit venu me voir par erreur. Il est surement revenu pour que je garde finalement son colis. Le chat ne bronche pas cette fois, même si les tapes contre la porte redoublent d’intensités. Je décide donc de ranger mes papiers dans une pochette avant d’aller ouvrir, mais j’entends une voix féminine dire : « Royce ouvre-moi vite ! Royce ! Ouvre !. » Ah. Encore une personne qui s’est trompé de chambre. Je finis donc de ranger mes papiers et vais à la porte, me demandant si la personne est toujours là ou si elle a compris qu’elle n’est pas au bon endroit. J’ouvre donc et tombe sur Sharon, assise sur le mur d’en face, visiblement pensive. « Sha ? Tu cherches Royce non ? C’est la chambre de droite, mais il est absent,  tu… » Puis je remarque qu’elle n’est pas juste pensive, elle a l’air perdue. Je vais donc à sa rencontre, fermant la porte pour le chat, et m’accroupis face à elle : « hé, ça va ? ».

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Les cheveux mouillés, des gouttelettes s'écrasaient sur mes cils m'obligeant ainsi à cligner machinalement des yeux. Je n'avais pas prévu de parapluie, ni penser que le temps pouvait changer d'une minute à l'autre. C'est pourquoi, j'étais arrivé toute trempée devant la porte de la chambre de mon meilleur ami. Mais je m'en fichais, parce que tout ce que je voulais, c'était parler avec lui et me confier. Royce savait parfaitement trouver les mots pour me calmer, on se comprenait sans avoir besoin de parler, donc, je savais qu'à la minute où il me verrait, il comprendra mon état. Sauf que conne comme je suis, je m'étais trompé de porte tout simplement parce que j'étais en train de nager dans une géante marrée de pensées, craignant ne jamais trouver réponses à mes questions. C'était ça qui me chagrinait le plus. Installée donc contre le mur, la porte s'ouvrit, mais ce n'était pas la voix de Royce qui en sortait, plutôt celle de Casey. « Sha ? Tu cherches Royce non ? C'est la chambre de droite, mais il est absent, tu... » Merde. Je me suis trompée de porte ?. Gad, j'ai surement dû le déranger. Quelle maladroite !. « hé, ça va ? » Demanda-t-il en me ramenant à la réalité. Mais sans vraiment être maîtresse de mes gestes, je l'enlaçais rapidement en posant mon menton sur son épaule. J'avais eu besoin de cette petite étreinte sur le coup. Fermant très fort les yeux, je restais silencieuse pendant un petit laps de temps. Ce n'est quelques petites minutes plutard que j'ouvre les yeux et recule doucement tout en gardant la tête baissée. « Pardon... » Quelques mèches humides de mes cheveux étaient encore accrochées à la joue du jeune homme, alors lentement, je les retire en regardant ailleurs. « Excuse-moi, je ne voulais pas te déranger, je cherchais mon meilleur ami... » Ouai bon ça, il le savait déjà vu comment j'avais gueulé devant sa porte. « En fait... j'vais pas tellement bien, j'ai appris quelque chose et j'avais besoin de parler à Royce, b'soin qu'il me conseille, b'soin qu'il m'épaule... » Je soupirais en jouant avec mes doigts. « Comment tu vas toi ?. » Est-ce que je parle trop ?. Ouai, chut. N'empêche qu'à chaque fois que je voyais Casey, je ne pouvais pas m'empêcher d'être frustré qu'il puisse m'avoir oublié. Personnellement, je ne pourrais jamais oublier ma première fois. Surtout que je n'ai même pas encore eu l'occasion de lui demander pourquoi il m'avait embrassé juste avant de se retrouver à l'hôpital. C'était vraiment étrange.

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« Excuse-moi, je ne voulais pas te déranger, je cherchais mon meilleur ami... » Je souris et me relève : « Mais non, ne t'excuse pas pour ça ! » « En fait... j'vais pas tellement bien, j'ai appris quelque chose et j'avais besoin de parler à Royce, b'soin qu'il me conseille, b'soin qu'il m'épaule... » Elle me sourit, les larmes pourtant aux bords des yeux et je fais de même, tout en me demandant ce qui peut bien la mettre dans un tel état. « Comment tu vas toi ?. » Lui tendant une main bienveillante pour qu'elle se lève, je lui dis : « Bien, bien. » Une fois debout, je me place face à elle, pose les mains sur ses épaules humides et lui dis en dégagant ses cheveux détrampés de son visage : « Je te propose un truc. Soit tu viens dans ma chambre, je te passe une serviette que tu puisse te sécher et des vétements secs, puis tu me parles de tout ça, si tu en as envie... Le temps que Royce revienne, car tout ça... » Je désigne la tempête qui se prépare d'une main. « ...Risque de devenir de plus en plus fort jusque-là. Soit, même plan pour le début, mais au lieu de me parler, je comprendrais si tu n'en as pas envie, on se mate un bon film pour te changer les idées ! » Prenant sa main, j'ajoute : « Dans tous les cas, je ne peux pas te laisser toute mouillée dans le couloir. » Et avec un clin d'œil, je conclus d'une touche d'humour : « Tu vas faire des tâches sur la moquette avec toute cette eau ! » J'essaye de la faire rire, et cela marche au moins un peu. Je la pousse alors dans la chambre, la laissant retirer son manteau et ses chaussures. En la voyant entrer, le fauve, étrangement, ne part pas en courant se cacher, mais au contraire s'approche d'elle et vient renifler ses chaussettes. Je lui indique d'une main la salle de bains où les serviettes propres sont rangés en évidence sur un portant et lui dis qu'en cherchant bien, elle peut tomber sur la trousse à maquillage de secours de mon ex (Lavender) comportant : du démaillant, des cotons et des élasqiques à cheveux. Je précise que je l'ai encore, car ma meilleure amie s'en sert parfois lors de nos marathons cinémas, et qu'elle a la flemme d'apporter toutes ses affaires. Pendant ce temps, je cherche dans mon placard une tenue correcte : je finis par lui sortir mon maillot de l'équipe de l'université portant mon nom et mon numéro : 53, avec un legging propre que Lyson à oublié dans ma salle de bains la dernière fois, lorsqu'elle est venue prendre une douche rapide en revenant de notre séance de sport. Je pense que ça lui ira.

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Me trouvant bien ridicule de m'être trompé de chambre et d'avoir peut-être réveillé le winthrop, je ne pus m'empêcher de vouloir prendre mes jambes à mon cou. Mais, je ne sais pas, une part de moi avait envie de s'enfuir et l'autre part voulait rester. Du coup, je suivais du regard les courbes de chacun de ses gestes réconfortants. Il me tendit une main généreuse dans le seul but de vouloir m'aider. J'hésitais, j'hésitais vraiment et pas parce que je ne voulais pas, mais simplement parce que je ne voulais m'imposer à une heure aussi tardive. Casey semblait aller mieux, du moins, c'est peut-être un petit voile de mensonge, mais en tout cas, il me répondit qu'il allait bien. Même si je savais dans quoi il passait, je ne pouvais tout simplement pas prétendre connaître sa douleur, car personne ne pouvait le connaître sans y être passé. Alors, je n'osais pas trop en parler et de plus, il n'avait pas besoin qu'on lui rappelle tout le temps qu'il avait cette foutue maladie. Le mieux pour lui serait d'oublier, d'oublier qu'il est malade et de vivre, de vivre l'instant présent parce que c'est tout ce qui comptait. Mon grand-père est mort d'un cancer et vous savez à quel âge ? 75 ans et de plus, il a refusé de faire la chimio, car sa volonté à combattre cette maladie a bien été plus forte que tout et ça lui avait permis de vivre de belles longues années. Certes avec des médocs, mais moi je savais que c'était sa volonté qui lui avait permis de tenir jusque là. « Je te propose un truc. Soit tu viens dans ma chambre, je te passe une serviette que tu puisse te sécher et des vêtements secs, puis tu me parles de tout ça, si tu en as envie... Le temps que Royce revienne, car tout ça... » L'écoutant, je lui attrape finalement la main et me relève. « ...Risque de devenir de plus en plus fort jusque-là. Soit, même plan pour le début, mais au lieu de me parler, je comprendrais si tu n'en as pas envie, on se mate un bon film pour te changer les idées ! Dans tous les cas, je ne peux pas te laisser toute mouillée dans le couloir. » Regardant nos mains enlacés, un frisson me parcourra l'échine. Sa main était chaude, alors que la mienne était froide et ça me réchauffait le cœur. « J'veux pas m'imposer t'sais... » Murmurais-je tandis que je le suivais comme un pantin. « Tu vas faire des tâches sur la moquette avec toute cette eau ! » A son humour exprès, un petit rire s'échappa naturellement. « Votre moquette sera plus jolie et plus propre ainsi, tu diras aux rouges que la fée du logement est passé d'accord ?. » N'importe quoi. D'ailleurs, ma main libre s'écrasa sur ma bouche afin de pouvoir étouffer un nouveau rire. Et puis d'un coup, il me poussa dans sa chambre. Okey, okey, je suis bien dans la chambre de Casey là ? Oui, je suis bien dans sa chambre et j'ai le cœur qui bat soudainement à cause des souvenirs qui remontaient. Retirant mon manteau ainsi que mes chaussures par la même occasion, un chat vint se loger à mes pieds reniflant mes chaussettes tandis qu'un doux sourire naissait au coin de mes lèvres en m'accroupissant dans le but de le caresser. Le winthrop m'indiqua d'une main sa salle de bain et me tendit des vêtements pour que je puisse les revêtir. C'est ce que je me suis dépêché de faire en entrant dans cette salle. J'enfilais le fameux maillot et le legging qui devait surement appartenir à l'une de ses proches. Anyway, me démaquillant et me séchant les cheveux, je finis par sortir. Toutefois, je restais debout devant la porte en jouant nerveusement avec les bouts de tissu de son maillot à l'aide de mes doigts. Non seulement je portais son maillot, mais en plus de ça, j'avais de gros boobs donc les bretelles étaient un peu comment dire...plongeant ! Et c'est pour ça que j'avais les joues absolument rouges à cet instant. La honte. Je me mordillais les lèvres parce qu'en fait, il n'y avait plus de mots dans la pièce et n'osant pas le regarder toute suite, je me demandais comment il trouvait sa tenue sur moi. God. Pourquoi je pensais ça d'ailleurs ?. Fais pas ta timide Manu, je te signale qu'il a déjà exploré ton corps. Ouai, mais c'était il y a très longtemps. « Je... » Puis zut. Je me dirigeais rapidement vers le lit où j'attrapais un coussin afin de lui donner un petit coup au visage pour ensuite le plaquer contre ma poitrine tout en lui tirant la langue. « Oupss ! J'ai pas fait exprès. » Oh la petite menteuse. Néanmoins, j'éclate de rire avant de m'asseoir au bord du lit. « T'sais quoi ? J'ai plus du tout envie de parler de mon problème, parce que ça viendrait à dire que j'ai découvert que je ne suis pas une vraie Francescov, que j'ai été abandonné devant leur porte, que je m'appelle Manu... et je n'ai pas envie de me faire du mal encore à penser à tout ça... » Je stop rapidement en me rendant compte de l'idiote que je suis, parce que justement, je venais d'en parler. « Et là, je viens de tout balancer c'est ça ?. Gad, j'suis vraiment irrécupérable. » Idiote. Cachant la moité de mon visage derrière le coussin, je ne laisse que mes yeux bleus plonger dans les siens. « Pardon... j'parle trop j'crois. » Maggle. « Quel film t'as à me proposer en fait ?. » Ou alors s'il avait une console de jeu, on pourrait jouer. Ouai, je ne voulais pas qu'on parle de nos problèmes ce soir, je voulais qu'on oublie et qu'on s'amuse tous les deux.

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Elle sort de la salle de bain en portant les vêtements que je lui ai passé, jouant nerveusement du bout des doigts avec un des pans de mon maillot. Le haut, bien que presque à la bonne taille, laisse deviner les contours de sa poitrine volumineuse et j’en suis presque gêner pour elle. Je remarque alors le rouge qui monte à ses joues. Je suis prêt à lui demander si elle veut un sweat en plus de ça, lorsqu’elle se précipite sur le lit, attrapant un oreiller et voulant me donner un petit coup avec, mais elle échoue et me tombe dessus. Je me retrouve nez à nez avec sa poitrine. J’en suis alors d’autant plus dérouté, ne sachant plus où me mettre. Quant à elle, la situation n’as pas l’air de plus la mettre mal à l’aise que ça. « Oupss ! J'ai pas fait exprès. » Au contraire même. Eclatant de rire, elle se pose au bord du lit tandis que je me rassois sans rien dire. Elle enchaine : « T'sais quoi ? J'ai plus du tout envie de parler de mon problème, parce que ça viendrait à dire que j'ai découvert que je ne suis pas une vraie Francescov, que j'ai été abandonné devant leur porte, que je m'appelle Manu... et je n'ai pas envie de me faire du mal encore à penser à tout ça... » Je me retiens de rire. Elle fait ce qu’elle ne veut pas faire, et je ne sais même pas si elle s’en rend vraiment compte. Mais au-delà de ses paroles prononcées de la façon la plus naturelle du monde, le sens de ses mots n’est pas des plus banals. Manu, abandon, Francescov ? Tout ça va trop vite pour moi, je n’y comprends pas grand-chose. « Et là, je viens de tout balancer c'est ça ?. Gad, j'suis vraiment irrécupérable. » Je hoche la tête pour confirmer ses dires avant d’exploser de rire à mon tour, ne pouvant définitivement plus me retenir face au comique de la situation. « Pardon... j'parle trop j'crois. » Je ne dis toujours rien, me contentant de lui sourire. Après tout, que puis-je faire et que puis-je dire face à ça ? Elle change de sujet, me parle alors du film. Je descends alors de mon lit rapidement, jusqu’à la meuble télé où, parmi mes dvds, je cherche de quoi nous faire passer une bonne soirée. « Alors Sharon, je peux te proposer… » Posant mes doigts sur Percy Jackson, puis sur Forest Gump, je tourne les boites l’une après l’autres cherchant parmi ma petite collection de quoi lui plaire. « Tu veux que je t’appel Sharon ou Manu d’ailleurs ? » Ne me retournant pas pour voir son expression, je sort trois boîtes et lui les proposes : « Les seuls que je n’ai pas vu trente fois sont : 300, Easy A et Love Actually… à toi de choisir ! »

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Vous voyez, je voulais lui donner un coup de coussin, mais BAM ! J'ai raté mon coup comme toujours. La maladresse me suivra jusque dans ma tombe, à croire. Quoi qu'il en soit, ouvrant les yeux je cherchais Casey du regard. Et Casey bah il était où ? Soudainement, je baisse le regard pour voir sa tête presque enfoui contre ma poitrine. MAMAMIA ! Le mec avait le nez là où il ne faut pas. Okey, okey ON SE CALME MANU. Je me relève rapidement en vitesse lumière essayant de ne pas paraître plus gêné que ça, mais malheureusement, mon visage s'était transformé en tomate géante. Double honte. Anyway, la suite fut encore plus catastrophique. Faut que je parte d'ici sinon j'allais finir par avoir le titre de la plus ridicule sur terre et le winthrop en témoignera de lui-même. Comme si la poisse ne me suivait pas déjà, je venais de tout balancer sans vraiment m'en rendre compte. Bah quoi ? Je suis ce que je suis malheureusement, ça plaît ou ça plaît pas tant pis. Je n'y pouvais rien, je ne pouvais pas changer ce que je suis et à vrai dire, je ne voulais pas le faire. Par contre, monsieur Clotworthy n'arrêtait pas de rire lui. D'accord, c'était bon de le voir rire autant, mais, mais, moi ça me déstabilisait et même que ça risquerait d'encore plus me noyer dans le sens où ça m'enfoncera encore plus et bonjour la médaille du ridicule. « Hey ! T'arrêtes de t'moquer d'moi où je te pince les tétons !. » Dis-je en faisant un semblant de menace, même si je n'étais pas très convaincante pour le coup. Attendez ! Je n'ai pas rêvé là ? Je lui ai bien dit que j'allais lui pincer les tétons ein ein ein ?. J'ouvre grands les yeux en me rendant compte de ma bêtise. Du coup, je toussotais exprès dans l'espoir de le faire oublier ce que je venais de dire espérant qu'il n'avait pas fait gaffe. « Alors Sharon, je peux te proposer... » Fort heureusement il changea vite de situation en allant chercher enfin les fameux films. « Tu veux que je t'appel Sharon ou Manu d'ailleurs ? » Bonne question. Je fis mine de réfléchir avant de répondre. « Appelle-moi comme tu le souhaites toi, Sharon ou Manu c'est pareil. » S'il aimait bien m'appeler Sharon, alors il pouvait continuer à le faire. « Les seuls que je n'ai pas vu trente fois sont : 300, Easy A et Love Actually... à toi de choisir ! » Je m'approche de lui en regardant les trois films. J'avais déjà vu 300, mais pas le reste. « En fait, j'ai déjà regardé 300, quant aux deux autres, j'connais pas du tout, sooo comme t'as déjà regardé je vais me fier à ton choix !. » Parce que là, je suis certaine qu'il y a parmi ces deux films, un qu'il a aimé plus que l'autre. Finalement, je prends place au pied du lit face à la télé, je serais mieux ici parce que j'ose pas m'imaginer à ses côtés là haut, donc voilà pourquoi j'ai pris place à l'avant lit et à terre. Et puis...ça me dérange pas d'être là aussi.