JOHN T. PARKER ► Luke Pasqualino

Dans une autre vie, John Parker était Keiran Rodgers, mais ce dernier n'est plus et rares sont les mortels l'ayant connu. Le jour où Keiran ouvrit à nouveau les yeux, il vit ce nom sur sa chemise d'hôpital, et l'adopta sans broncher. Dire que le changement fut radical serait un euphémisme. Effectivement, passer de Compton à Harvard, ce n'est pas la même crémerie n'est-ce pas ? Autrefois, Keiran ne vivait pas, il survivait, jusqu'au jour où la tromperie eu lieu. L'orphelinat où il a grandit et a été exploité gratuitement fût attaqué et Keiran se retrouva sous une nouvelle identité. Par chance, les personnes qui ont connu le vrai John T. Parker ne sont pas nombreuses aux États-Unis et encore moins à Harvard.

Keiran est en réalité né le 28 décembre 1992, non pas à Southampton mais dans la banlieue de Los Angeles, plus précisément à Compton. Il apprit vit à se débrouiller avec ses propres moyens, car il fait partie de ses enfants nés sous X. Il n'a donc ni mère ni père, et c'est ainsi que le jeune Keiran grandit dans l'orphelinat de Rockhampton, où il travailla jusqu'au 24 décembre 2011, le jour de la fusillade dans ce même orphelinat.

Tous scandèrent un « Amen. » sec. Ce mot est aussi court que les coups de feux qui suivirent, Keiran regarder autour de lui et c'est à ce moment là qu'il croisa le regard de la mort. Depuis ce jour, Keiran est John Parker, un jeune homme ressemblant comme deux gouttes d'eau à l'orphelin, d'où la supercherie.

Il rentra alors dans la peau de John Theodore Parker, un jeune britannique de 21 ans, étudiant en philosophie à l'Université de Harvard. Il apprit rapidement que pour mentir, il faut y croire. La vie est bien trop courte pour être honnête. On peut donc facilement juger John comme un manipulateur sans foi ni loi. S'il faut sortir des sentiers battus pour atteindre un but, alors il le fera parce que dans tous les cas, il n'en paiera jamais le prix, en partie parce que lorsque ce jour arrivera, la fin sera proche. John évite toutefois les ennuis d'ordre juridique et ne s'implique que très peu lors des débats politiques, sous peine d'être démasqué par l'États de la Reine ou de l'oncle Sam. Quelle chance pour un jeune homme né dans le ghetto de prendre la place d'une éminence grise britannique !