Noëline ✽ there's always hope

Il commençait à se faire tard et je m'endormais presque sur mes cours. J'avais envoyé un sms plus tôt dans la journée à ma meilleure amie car j'avais envie de la voir. Seulement, elle ne m'avait pas répondue. J'ai donc laissé un message sur son répondeur mais elle ne m'avait toujours pas recontacté. Cela m'inquiétait. D'habitude, elle c'était la première à me répondre à la seconde près. Je décidais donc d'aller voir si elle n'était pas à la Cabot House. Peut être qu'elle n'avait plus de batterie ou qu'elle avait perdu son téléphone, ce qui pourrait très bien arrivé. Une fois dans la maison des roses, je demandais aux filles si elles n'avaient pas vu Noëline et elles m'ont dit qu'elle s ne l'avaient pas vu de la journée. Inquiète, je me permettais de monter jusque dans sa chambre qui était ouverte. Mmh, elle ne laisserait jamais sa chambre ouverte comme ça. Je me mordis les doigts en essayant de comprendre ce qu'elle foutait. Soudain, une idée curieuse d'aller voir le toit me venait. Peut être qu'elle a voulu se faire le remake de very bad trip, mais ça m'étonnerait. Je vérifiais que personne ne me voyait et je prenais l'escalier de secours pour me rendre sur le toit. J'ouvris la porte et je tombais sur une fille qui immobile qui regardait le vide. Elle se penchait trop, beaucoup trop. Oh non, ne me dis pas que... NOOOË! criai-je pour qu'elle s'arrête. Mon coeur battait à cent à l'heure. Je me ruais vers elle pour l'attraper et la faire reculer le plus loin possible de toutes mes forces en l'emmenant dans ma chute avec moi. Aie mes fesses. Mais au moins, j'avais sauvé ma meilleure amie. Mais qu'est-ce qui te prends bordel? T'as fumé ou quoi? Qu'est-ce qui tourne pas rond chez toi? j'étais rouge de colère, puré j'avais eu tellement peur. J'étais à deux doigts de pleurer.

Malgré les nombreuses tentatives de ses amies et son petit-copain pour remonter le moral, Noé avait du mal à passer à autre chose, et à sortir la tête de l'eau. Malgré son dernier voyage avec Roxanna en Amazonie qui lui avait fait du bien, il fallait le reconnaître, la jeune femme était présente sans être présente aux cours ayant la tête ailleurs et surtout pas aux cours. En ce moment la Cabot House n'avait envie de rien et se faisait la plus discrète possible. N'arrivant pas à fermer les yeux, l’autrichienne ne pouvait plus dormir seule. Cynnan n'était pas disponible et sachant que les confréries allaient bientôt fermées les portes, Noé allait sûrement demander une bourse pour pouvoir être hébergée. Prenant les escaliers de secours interdits aux élèves, la femme de vingt-trois ans arrive sur le toit, le seul lieu où elle se sentait bien. La brise de vent lui caresser le visage, faisant vivoter ses cheveux bruns aux reflets dorés. S'asseyant sur le rebord les jambes dans le vide, Mademoiselle Darkhölm se penchait aimant se faire peur. Certes, ce n'était pas une raison valable, mais avait besoin de cette sensation si étrange qui la rassurer. Non la première année n'essayait pas de mettre fin à ses jours. Soudain on crie son prénom qui la fait sursauter ne supportant plus l'effet surprise. Putain Blaise lui avait super peur. L'ancienne Dusnter l'avait carrément amener dans sa chute dont l'unique but était de la faire reculer du bord du toit. L'étudiante en médecine vétérinaire n'avait même pas essayer de lutter contre Tunstall. Se redressant pour s'asseoir sur le sol froid, elle prit sa meilleure amie dans ses bras pour la calmer. « Chutttttt, je suis là. Ce n'est pas ce que tu crois. C'est juste que ... (soupire) laisse tomber, tu ne peux pas comprendre. » Comment faire comprendre que c'est dû à l'agresseur surtout que annonce était passée à la radio Harvard.

Je comprenais ps ce qu'il se passait. Mais j'ai eu peur, oh mon dieu. Voir sa meilleure amie qui se penche dans le vide, c'est pas ce que j'appelle de quelque chose de très rassurant. Je l'ai tiré vers moi de toutes mes forces et elle venait ensuite me faire un câlin pour me rassurer. L'adrénaline était monté super vite que je m'étais imaginé le pire. Je ravalais une larme et je me retournais pour la regarder en fronçant les sourcils. Qu'est-ce qu'elle essayait de m'expliquer au juste? Je connaissais bien Noë pour savoir qu'elle cachait mal les choses. Déjà, elle me fuyait, ce n'était pas normal. J'étais sa meilleure amie et elle devait savoir que j'étais là pour elle, c'était ma fonction parmi tant d'autres. J'étais l'épaule sur laquelle elle pouvait pleurer sans honte. Depuis quand je ne peux pas comprendre tes soucis? J'ai toujours été là Noë, tu caches quelque chose qui te rend mal et j'veux que tu me dises ce que c'est. j'attrapais sa main pour la serrer fort dans la mienne et je plongeai mon regard dans le sien. Explique-moi... C'est Cynnan? Il a fait le con avec toi? je savais qu'elle l'aimait beaucoup, qu'elle tenait fort à lui et on savait toutes les deux que l'amour faisait souvent des dégâts. Je laisserais jamais un mec faire du mal à ma Noë, jamais.

C'est normal que Blaise ne sache pas ce qu'il passe dans la tête de Noëline. Elle avait dit son problème à deux personnes, Cynnan et Roxanna. Et bientôt une troisième personne serait au courant. Blaise sa meilleure amie. C'est dur de poser et dire les mots, les mots ne voulaient pas sortir de sa bouche. Néanmoins, la brunette aux reflets dorés n'en était pas encore aux explications puisque la Cabot était en train de serrer très fort dans ses bras l'ancienne Dunster, histoire de la rassurer qu'elle allait bien physiquement mais pas mentalement.  La femme de vingt-trois ans savait bien que Mademoiselle Tunstall était toujours là pour la rose. Sentant la main de sa précieuse meilleure amie, Noé ne put s'empêcher de serrer encore plus fort la main de la brunette et de lâcher comme une bombe à retardement. « Non ce n'est pas Cynnan, c'est un amour. J'ai été agressée et plus au Canada. J'ai été l'une des victimes. » Dit-elle en espérant qu'elle comprenne par rapport aux annonces passées par la radio d'Harvard. « Je peux dormir avec toi ce soir s'il te plait ?? Je ne supporte plus d'être seule dans le noir. » Pour revenir à Cynnan, c'est vrai qu'elle l'aime beaucoup pour ne pas dire terriblement.

Je ne savais pas quelle mouche l'avait piquée, mais ce qu'elle faisait, c'était juste une mauvaise blague. Déjà, elle m'avait ignorée et maintenant je la trouvais trop proche du bord, curieuse de savoir la sensation qu'était de se faire fracasser la tête sur le sol. Alors non, j'étais pas d'accord. Je la serrais fort fort dans mes bras puis je la relâchais pour qu'elle puisse respirer. Ma main tenait la sienne et je voyais bien que quelque chose n'était pas normal. Noëline était le genre de fille qui ne se plaignait presque jamais, c'était rare et quand elle le faisait, c'était que c'était vraiment important. J'essayais de la mettre en confiance pour qu'elle m'ouvre son coeur, quitte à ce qu'elle fonde en larmes, je pleurerais avec elle. Mon ventre se serra et ma tête devint livide. Non... ce n'était pas possible. Pas Noë! Mes yeux devinrent rouge de colère. J'en tremblais presque. C'est quoi cette histoire? Je... non, c'est pas possible! Pas toi, tu ne mérites pas ça... t'es une fille en or. Je frottais les larmes de mes yeux et je passais ma main dans les cheveux de ma meilleure amie pour la recoiffer par-ci, par-là. Oui, évidemment. Tu peux rester tout le temps que tu voudras. mon coloc ne sera pas contre d'avoir un peu de compagnie en plus. Je serrais un peu plus la main de la cabot puis je me levais pour l'aider à se redresser. Qui d'autre est au courant? Tu as été voir la police? Tu te sens bien? J'veux dire, il ne t'a pas blessé gravement? je lui balançais pleins de questions mais ça me foutait la chaire de poule, ça aurait pu être moi la victime.