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La journée avait été longue, et particulièrement ennuyante. Il faut dire que le mardi, elle avait les cours qu'elle aimait le moins, le réveil était alors toujours difficile. Mais en plus elle s'était prise une mauvaise réflexion par son professeur dès sa première heure, de quoi la mettre de mauvaise humeur pour toute la journée, car s''il y avait bien une chose qu'elle ne supportait pas, c'était de se faire réprimander. Et comme prévue, les heures qui suivirent n'arrangèrent rien. C'est pourquoi, après les cours, Nora décida d'aller faire un tour en ville, faire un peu les boutiques et voir du monde. Après un petit moment, elle décida finalement de rentrer, ne trouvant décidément pas son bonheur, ici non plus. De toute manière, le soleil commençait déjà à se coucher, et elle avait du travail qui l'attendait. Pour rentrer plus vite à la Dunster House, elle décida de couper à travers la forêt, en longeant la rivière. Le chemin était assez bien tracé, elle avait peu de chance de se perdre, mais ça ne suffisait pas à la rassurer. La jeune femme n'avait pas souvent peur mais seule au milieu d'une forêt alors que la luminosité diminuait, cela suffisait à l'inquiéter assez pour presser le pas. C'est alors qu'elle entendit un bruit, un craquement, qui venait de derrière son dos. Nora se retourna vivement, mais rien. Elle ne vit personne. « Il y a quelqu'un ? » demanda-t-elle un peu trop doucement pour que quelqu'un puisse l'entendre. A vrai dire, elle espérait ne pas entendre de réponse, c'était plus pour se rassurer. Nora avait tendance à vite se faire des films. Lorsqu'elle était seule dans la rue et qu'elle croisait un type un peu louche, il ne lui fallait que quelques secondes pour s'imaginer déjà au fond d'un ravin, violée et étranglée. Alors forcément, dans une forêt, c'était encore pire. Faisant quelques pas de plus, elle entendit de nouveau un bruit et elle se retourna une nouvelle fois, le coeur battant à mille à l'heure, ses yeux trahissant son angoisse. Ok, ça y est, elle était morte de peur. Là, elle s'imaginait carrément enterrée vivante au milieu des arbres. Pétrifiée, elle hésitait entre partir en courant ou s'allonger par terre et faire la morte. Alors elle ne bougeait pas et scrutait les bois.
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