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hello old friend
Il m'a serrais contre lui, sans me repoussais. On s'est assis, l'un en face de l'autre. Je voulais recoller les morceaux qu'il y avait en lui, ma mère me disait souvent : Un jour, quelqu'un te serrera tellement fort dans ses bras qu'il recollera tous les morceaux. J'aurais aimé être celle qui recolle les morceaux cassés, de Casey. Pouvoir lui donner autre chose que des doigts glacés et un sourire rongé par les larmes, pour le consoler. Je me suis senti petite et minable. On est si petit sur cette terre, on ne peut rien décider, j'aimerais aller à la banque de la vie et donner tout mon compte à Casey, il le mérite, on le mérite tous, mais il s'est assez battu pour avoir une vie autre qu'enfermer entre quatre murs, emballer dans des draps crades. « J'ai déjà un Cancer, j'ne veux pas en plus d'une MST ! » je ris, tête baisser, je crois que je retiens une larme, mais je me mets à sourire. Elle disparaît dans les plissements de mon visage alors qu'il se déplace pour se mettre près de moi. Je lui tiens toujours la main, comme si ça pouvait changer quelque chose, comme si je pouvais changer quelque chose. Il me regarde un instant et se lance dans un long récit, qui explique sa vision de voir les choses. Je le regarde sans ciller, mes yeux et ma tête son focalisé sur ce qu'il dit, je bois ses mots à grand goulot, essayant de trier ses idées. « Je connais, j'ai vue ça dans le disney Hercule. » dis-je en gloussant, le coupant un peu dans son récit. Il reprit de plus belle, j'essaie d'avoir une vision dans ma tête. Je revois les trois parques dans Hercule, se partageant le même œil afin de se décider si oui ou non, cette être mérite la mort. Avec un tableau géant regroupant chaque âme ayant mal agi dans sa vie. Je vois Casey, à douze ans, la tête dans son lit deux place, sa veilleuse en marche, un livre entre les mains. Il s'évade ailleurs, mieux qu'ici, mieux que n'importe où, dans un entre mondes, ou lui seul est maître de ce qui peut lui arrivais. Ça me fait sourire, je sourire pendant qu'il termine de m'expliquer ce qu'il que, d'après lui, il est entrain de vivre. Et je suis d'accord, non pas parce qu'il a un cancer, mais parce qu'il a raison. Il y a des choses qui nous dépasse dans se monde, des choses inexplicables, les religions n'ont pas pu les expliquer, ni la science alors on décide que ce n'est pas réelle, mais ça l'est. Je reste un moment sans parler, je me rends compte qu'il est vraiment tout près de moi, et mon pacemaker s'emballe. « Je suis d'accord. » dis-je en secouant positivement la tête. « c'est bête que t'es était con dans une autre vie.. je suppose que je les étais aussi, mais j'ai dû me repentir. » dis-je dans un rire nerveux. « Peut être même qu'on était déjà ami en ce temps-là ? On braquais des banques ensemble, et un jour j'tai demander d'arrêter et tu m'as crier dessus ? » dis-je en gloussant, je tenais sa main dans la mienne, puis j'ai regardais en bas. J'ai pris une respiration et j'ai collé mes lèvres aux siennes. Ce n'était pas réfléchi, je le voulais près de moi. Un instant, je voulais qu'on partage le même monde, le temps d'un baiser. Je déposais mes doigts glacés sur sa nuque, penchant ma tête pour donner de l'ampleur à notre échange. Avant de le lâcher doucement, mes yeux dans les siens. « J'aimerais pouvoir débattre avec les Parques pour échanger ta vie avec la mienne. »
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