LAUREN J.-DUQUETTE ► italia ricci

Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle Charney - ou Charlie ! - et j'ai 23 ans. Je suis Québécoiiiise et j'ai connu le forum grâce à Bazzart, me semble. .  Le forum est orgasmique alors je suis déjà présent sur le forum sous les traits de S. Charlie Freeman (Dunster). J'utilise Italia Ricci comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par Rivendell.. Je fais environ 300-500 mots par RP et mon personnage est un personnage inventé.

Mot de la fin ? ▲ Je vous aiiiiiiime tous.
Je souhaite ▲
adhérer un flood d'intégration (?)

Dans la vie, il y a plusieurs grandes étapes à traverser. Généralement, cette succession d'étapes finit par nous définir, fait en sorte que nous sommes la personne que nous sommes. Et pourtant, il y a des exceptions. Des gens qui n’ont pas tenu compte de cette succession d’étapes pour devenir qui ils sont aujourd’hui. Des gens qui se sont dit que leur destin était tout autre que celui tracé par leurs familles, leurs proches. Des gens qui, comme moi, sont marginaux et brûlent des étapes...

LA NAISSANCE ›
Je suis née à Vancouver, en Colombie-Brittanique, au Canada. Jusque-là, tout était normal. Mes parents étaient déjà plutôt âgés quand ils m’ont eu. Ce n’est pas parce qu’ils avaient de la difficulté à « concevoir » un bébé, rien de ça. C’est juste qu’ils avaient préféré se concentrer tous les deux sur leur carrière. Ma mère était directrice d’un commerce qui marchait plutôt bien et mon père, je n’ai jamais vraiment su ce qu’il faisait, mais il partait souvent en voyage d’affaires, revenant quelques semaines plus tard avec un porte-feuille rempli à craquer. Bon. Je suis donc née dans un environnement relativement sain et prospère. J’avais une nourrice, évidemment, j’avais aussi mes grands-parents qui m’aimaient presque autant - sinon plus - que mes propres parents... Jusque-là, tout allait parfaitement bien. Peut-être parce que je n’étais tout simplement pas en mesure de m’exprimer ?

L’ENFANCE ›
Mon enfance fut... Comment vous expliquer ? Parfaite ? Bon... parfaite pour eux, mais moi je m’emmerdais royalement à jouer la bonne petite fille. J’ai fait ma scolarité dans une des meilleures écoles de la région - évidemment - et malgré mon désintérêt total pour l’éducation à cette époque, j’avais quand même de très, très bonnes notes. J’avais tout pour rendre ma famille heureuse et pourtant, moi je ne réalisais pas encore tout ce que ça représentait pour eux. Bref, cette période de ma vie fut un peu banale quoique c’est en y repensant que je me rends compte qu’elle a eu une grande importance pour eux, mes parents. C’est peut-être là qu’ils se sont mis à trop vouloir tout contrôler. Voyant que j’étais « un enfant modèle », ils ont sans doute voulu s’en servir un peu à leur avantage... Détrompez-vous, j’ai fini par me révolter, mais bien plus tard...

L’ADOLESCENCE ›
Encore une fois, je suis allée dans un des meilleurs collèges de la ville. J’avais toujours d’aussi bonnes notes - sinon plus - et j’appréciais un peu plus la matière qu’on nous enseignait. C’est peut-être aussi parce qu’au lycée où j’étais, il y avait un programme complet de danse ? Sans doute. C’est à cette époque que j’ai accroché, que j’ai vraiment trouvé ma voie. C’est sans doute grâce à ça que j’ai pu m’accrocher à la vie. Mis à part ça, il y eut les garçons... J’en fréquentais quelques-uns, mais sans réel intérêt. Je suis du genre plutôt très sélectif et exigeant lorsqu’on parle de relation amoureuse. Encore aujourd’hui. Du coup, à chaque fois, ce n’était jamais bien sérieux et je ne m’en sentais pas plus mal. Mes parents étaient toujours aussi heureux pour moi. Ils étaient fiers, me regardaient avec des étoiles dans leurs yeux. Même s’ils ont toujours été très bons avec moi, j’ai toujours été étouffé. N’importe qui aurait pris ça pour de l’amour, du soutien, mais moi ça m’étouffait... J’ai fini par avoir mon diplôme et j’ai fait application à la UBC. Pas nécessairement parce que ça me tentait d’y aller - j’aurais pu aller ailleurs, évidemment - mais parce que c’était plus simple. Je n’étais pas encore prête à être faire le grand pas et tout lâcher...

PASSAGE À LA VIE ADULTE ›
Mes années d’université ont été les plus marquantes et les plus décisives dans ma vie. J’ai rencontré un bon nombre de personnes qui m’ont aidé à affiner mon côté un peu plus marginal. J’ai appris à être un peu plus à mon écouter, me soucier de moi avant les autres. J’ai eu ma première expérience avec du cannabis, avec l’alcool de toute sorte, avec les sorties dans des boîtes pas trop recommandées... N’importe qui aurait fini par voir en ça un espèce de piège. N’importe qui aurait fini par ouvrir les yeux et se dire que non, ce n’est pas une bonne idée d’agir ainsi. Et pourtant, moi ça me plaisait. Ça me faisait vivre, ça me faisait du bien. Le jour, j’étais l’élève modèle, la petite fille parfaite, celle qui a d’excellentes notes, qui ne manque de rien. Et le soir, je devenais la vraie Lauren. Celle qui a monté sur la scène d’une boîte de danseuse pour faire un spectacle incroyable, un soir, et qui n’en est jamais redescendue.

L’ÂGE ADULTE ›
À 23 ans, presque à la fin de mon master, je tombai amoureuse de ce mec. Celui qui était devenu mon agent au fil du temps passé à danser dans des bars, à faire des représentations privées et j’en passe - la liste serait longue. On était en harmonie, tous les deux. En parfait accord. J’y croyais dur comme fer. On a même fini par se marier lorsque j’ai obtenu mon diplôme. Mes parents l’ignoraient. J’avais tout fait ça en cachette. Ils ne savaient plus rien de moi. Ils savaient juste le peu de moi que je leur permettais de voir. Après quoi, j’ai décroché un boulot sérieux dans une école de danse - merci papa - mais... Je ne me sentais pas à ma place. J’avais horreur d’avoir eu cet emploi grâce à mon père et ça m’a vraiment fait mal au coeur de dépendre encore de lui... Pourtant, je n’avais pas encore le courage de tout plaquer pour vivre ma propre vie à cent milles à l’heure. Jusqu’au jour où tout bascula.

DEVENIR ADULTE ›
Il y a une différence entre avoir l’âge d’un adulte et agir comme un adulte. C’est lorsque mon ex-mari a distribué des clichés et des vidéos de moi sur le net que j’ai compris que je n’avais plus rien à faire avec lui. C’est en y repensant que je me rends compte qu’il s’est servi de moi, de mon prestige, de mon argent... Avec un peu de chance, j’ai été capable de stopper cette propagation. Étant nouvellement enseignante, je n’avais pas envie de ruiner ma carrière avant même qu’elle soit commencée. Mes parents ont malheureusement reçu un courriel de la part de mon mari et celui-ci était rempli de ces photos et vidéos. Ils étaient anéantis, mais malgré tout, ils m’ont dit avant que je parte « qu’ils pouvaient m’aider ». Je n’avais pas besoin d’aide. Je n’avais pas besoin qu’on me soigne, qu’on me mette sur le droit chemin. J’avais trouvé mon chemin. Je n’étais juste pas accompagnée de la bonne personne. J’ai donc pris mon baluchon et je suis partie à Boston. Le reste de l’histoire, vous la connaissez déjà.

Oui, je suis professeure dans une des universités les plus réputées des États-Unis. Non, je n’ai pas eu besoin de coucher avec le Doyen pour obtenir le poste. Non, je ne suis jamais bourrée ou droguée sur les heures de boulot. Oui, j’ai une double vie et je danse encore dans des bars. Je suis mon propre agent, maintenant. Non, rien de tout ça ne se sait à l’école, je sais être très vigilante. Oui, je suis toujours marginale, décalée de la société. Et je le vis bien. Cette vie, c’est ma vie. Et malgré toutes les étapes qui se sont successées, je la vis comme je l’entends et elle me plait.