#Sans nombre sont les raisons. || PV _ Misha

Je me trouvais dans un bar, à attendre l'un de mes élèves Lenchenski. Je ne devrais pas être ici et encore moins en compagnie d'un homme, mais pourtant, j'y étais. Pourquoi ? Je ne savais pas. Peut-être parce que j'en avais envie tout simplement ? Je n'étais pas une habituer à ce genre d' endroit et je dois dire qu'être entouré de gens qui s'amusaient autant, me mettait limite mal à l'aise. Plus j'attendais Misha, plus je me disais que je n'étais pas à ma place. Je devrais peut-être partir avant qu'il n'intervienne ? Oui, c'était que je devrais faire ... Mon mari n'accepterait jamais que je traine ici et surtout avec un autre homme que lui. Si mon époux le savait, je ne donnerais pas cher de ma peau.

Je me levais de mon tabouret, je déposais un billet sur le comptoir, histoire de payer le verre que j'avais consommé et je me retournais vers la porte de sortie ... Seulement, il était trop tard... Misha s'y trouvait déjà devant la porte. Qu'est-ce qu'il m'avait pris d'accepter d'aller boire un verre avec l'un de mes élèves ? Est-ce autorisé d'aller « fricoter » avec un élève en dehors l'établissement ? Après dix ans, le règlement de l'établissement, je ne prêtais plus vraiment attention à vrai dire. Tant que d'autres élèves ne me voyaient pas en compagnie de Misha, je n'avais rien à craindre.  Et puis, en toute franchise, on ne faisait rien de mal. Je n'étais pas là dans le but de le draguer ou vouloir lui mettre la fessée. Je cherchais juste de la compagnie ou que sais-je...

J'affichais un sourire forcé, ne pouvant plus partir, je m'asseyais de nouveau sur le tabouret.

GEMMA _ « Hey » ajoutais-je timidement. J'étais très mal à l'aise et si je pouvais faire l'autruche, je le ferais sans hésiter. Maintenant que j'étais ici, autant en profiter un peu, non ? Et puis, j'avais accepté ce petit rendez-vous parce que je savais que Maxwell, mon mari, était en mission et qu'il ne rentrera pas ce soir. Sans cela, jamais, j'aurais accepté un tel risque. « Je peux te poser une question sans paraître idiote ? » Je lui jetais un bref regard avant de me retourner vers le bar. Oui, je ne le vouvoyais plus depuis bien longtemps. « Pourquoi tu fais tout ça ? C'est vrai, qu'est-ce que tu gagnes là-dedans ? » Je lâchais un soupire et cette fois-ci je plongeais mon regard en lui « Je suis mariée depuis plus de 22 ans et être ici, c'est comme si ... Je le trompais et ça, tu vois... ça me met mal à l'aise... » En réalité, j'étais effrayée... J'avais une peur bleue que mon mari débarque.

• Mes amis, nous vivons dans un monde où tout le monde se fou de la gueule de tout le monde. Pensant tous à nos gueules avant de penser à celle des autres, on est presque tous devenues des putains d'égoïstes, des enculés de base qui se moque bien qu'une personne peu se torde la cheville devant nos yeux, on ne réagira pas, on continuera de tracer notre chemin. On est tous mauvais au fond, on a tous un côté qui va nous pousser à se foutre de son prochain. Même si Dieu a dit "aide ton prochain", on entend plus les paroles de Satan qui nous dit "encule ton prochain, et bien profond." On est qu'un petit tat de merde, un tat de pourritures qui ne pensons qu'à notre bien être. On vis comme ça, et, malheureusement, qu'on le veuille ou non, le monde est en train de nous claquer entre les doigts, on va rien pouvoir faire pour l'arrêter, rien pouvoir faire pour stopper cette autodestruction que nous avons provoqués, mes amis. Regardez autour de vous, je suis en train de le faire, et j'peux vous racontez plein d'histoires, j'pourrais vous dire que je suis chez moi, mais c'est faux. Je marche tranquille vers l'entrée du bar où j'avais rendez vous avec Gemma, une de mes professeurs. Ouais, j'sais que dit comme ça, c'est assez étrange, j'vais dans les bars avec ma prof, et le pire, c'est qu'elle est loin d'être moche, j'peux vous l'assurez. Sauf que lorsque j'arrive face à la porte, je la vois l'ouvrir pour en sortir. Un léger rire sort de ma bouche. "Non non demi-tour." Avais-je lâché, la suivant à l'intérieur du bar où elle posa ces fesses sur un tabouret, faisant de même façe à elle, je l'écouta me poser ces questions, me parler de ces craintes. J'm'étais donné pour mission de la dévergondé un peu. J'voyais bien qu'elle n'avait pas l'air d'avoir réellement profiter de sa jeunesse, j'voyais bien qu'à part les cours, elle n'avait pas trop d'endroit où aller, et que ça avait l'air de la bouffer de l'intérieur, alors, si j'pouvais l'aider à se faire plaisir, autant le faire. Faisant signe au barman de nous apporter un verre, je répondis à toutes les questions qu'elle venait de me poser. "Bon, déjà, tu vas te calmer... Arrête de stresser, on est là pour s'amuser, et ton mari ne va pas débarquer, okay ? Ce soir, il n'y a que toi et moi, personne d'autre, on va bien rigoler, on va se faire plaisir et voilà... Donc, si j'fais ça, c'est... Cherche pas à comprendre en fait, j sais même pas pourquoi j'le fais, c'est une envie, c'est tout..." Et c'était vraiment le cas, pourquoi j'avais eu cette envie ? Aucune idée, j'voulais juste le faire. Les verres nous furents servir, et, j'pris tout de même le temps de la complimenter sur sa tenue. "T'es plutôt sexy d'ailleurs ce soir... Si j'peux me permettre..." Ouais, on sait jamais, p'tête que ça va pas lui plaire de se faire complimenter, même si j'en doute... •

"Non non demi-tour." Comment dire non face un homme comme lui ? Oui, je ne pouvais pas me mentir à moi-même, mais ce petit était craquant avec son petit regard de vicelard. En le voyant ainsi, il n'avait pas un visage tendre, certes,  d'ailleurs, il avait plutôt un visage qui ne prêtait pas inaperçu, c'était le genre de salaud qu'on devrait éviter et pourtant, il était tout le contraire du connard qu'on disait souvent de lui. Je l'appréciais et je dois dire que cela faisait longtemps que je me suis plus sentie aussi bien en compagnie de quelqu'un.

Okay, j'étais une femme plus ou moins « fidèle » car oui, j'ai eu un seul et unique dérapage en 22 ans de mariage, mais personne n'était parfait dans ce monde de brute et j'étais loin de l'être. J'avais trompé mon mari avec son neveu et je n'en étais pas fière, mais je ne pouvais m'empêcher de penser à ce moment, car oui, j'avais aimé ce moment intime avec son neveu. Bon, maintenant, j'étais dans une situation de plus perplexe, car, l'enfant que j'avais mis au monde il y a de là, un an et demi, n'était pas le fils de mon époux, mais celui de Read. J'étais dans une situation très délicate et j'avais de quoi avoir peur. Depuis, je ne faisais qu'accumuler mes erreurs et être ici n'était pas l'une des meilleures solutions face à ce problème.

J'étais en train de changer et je commençais à revivre, loin de mon époux, loin de cette violence que je subissais depuis tellement longtemps.

GEMMA _ « Tu es en retard, mon petit. » Ajoutais-je en tournant les talons pour me rassoir sur le tabouret face au comptoir. Était-il réellement en retard ou c'était une excuse bidon ? Bref, comment voulait-il que je me calme alors que j'étais ici entourée de jeunots à moitié nus et déjà bourrés alors que nous étions qu'en début de soirée ? « Tu as raison... Je dois me calmer, me relaxer surtout, mais ce n'est pas facile » Je prenais une grande inspiration et dès que le barman nous servi un verre, je buvais coup sec. J'ignorais totalement ce que je buvais, mais, purée, ma gorge était en feu.. « OMG » Oui, la chaleur venait de monter d'un cran là... Je me retournais vers lui quand il me complimentait « décidément à croire que tu aimes ça que je sois ... Embarrassé. Cela dit, merci, c'est rare qu'un homme me complimente... » Disais-je en affichant un sourire « Tu n'es pas mal non plus » Je rougissais, mais c'était compréhensible non ?

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• J'pousse souvent le vice à son maximum, comme si j'aimais me foutre dans la merde. J'ai toujours aimé être détester, aller savoir pourquoi. Comme un chien en cage, je me pensais fou jusqu'attend que je comprenne que je n'étais qu'un simple enculé, un gars qui aimait souvent manipuler pour arriver à ces fins, un chien, un connard et j'en passe. J'parraissais souvent froid, comme si à chaque fois qu'on venait me parler, ça me faisait chier. C'est vrai que de temps en temps, ça m'arrivait de prendre les gens de hauts. J'pouvais pas non plus être parfait, mais tout ça, ce n'était qu'une simple apparence, qu'un simple costume que j’enfilais lorsque je sortais, car, quand on me connaissait vraiment, on voyait rapidement que je n'étais pas ce connard que j'aimais montrer être. Et j'pense que ça, Gemma le savait. Avec elle, je n'enfillais pas ce costume de gros fils de pute prêt à t'éclater la gueule si tu me parles mal, non, avec elle, j'étais simplement moi-même, comme je l'étais avec certaines personnes. J'voulais l'aider à s'épanouir, à apprécier les bonnes choses de la vie. Elle avait peut-être quarante piges, mais c'est pas pour autant qu'elle devait rester enfermé chez elle à ne rien foutre à part regarder de vieilles émissions de télé qui donnent tous envie de chier. Alors, une fois installé au bar, je commanda deux verres puis je lui demanda de se détendre, tout en la complimentant. Ni une ni deux, elle avala d'un trait son verre, et, je ne pu m'empêcher de lâcher un petit rire. "Si tu descends tous tes verres comme ça, j'éspère pour toi que tu tiens bien l'alcool !" Avais-je lâché, buvant doucement le mien. J'voulais qu'elle apprécie sa soirée, qu'elle rentre chez elle et ai envie de recommencer, j'voulais qu'elle rentre avec le sourire, avec la conviction d'avoir accompli quelque chose de bien. "Rare ? Bah putain, ils doivent avoir de la merde dans les yeux, où alors... T'es pas tombé sur les bons !" Je ne mâchais jamais mes mots, et, c'était pas aujourd'hui que ça allait changer. "Bon, mon plan pour ce soir, on bois quelques verres ici, on discute, on rigole, et tout ça, naturellement, d'accord ? J'veux juste que tu penses à rien d'autre, juste à t'amuser et à profiter de cette soirée..." Misha l'âme charitable au pouvoir ! •