no need to be so rude with me. ☾ h&h

J'avais vite écourter mon séjour au Lake House. Après ce drame... Il m'était impossible de rester dans les lieux sans rien faire. J'avais alerté la police, mais ils n'ont rien pu faire puisque je n'avais pu identifier mon agresseur. Impuissante, j'avais l'impression de n'être plus la bienvenue au Canada, j'avais donc décidé le lendemain de prendre un billet dans la même journée pour repartir à Cambridge. C'était un soulagement de revenir parmi les miens, malgré que mon mal ne s'était pas effacé. Il était toujours en arrière plan, près à surgir au moment importun. J'essaie le plus possible de me distraire et de faire abstraction à cela, même si ce n'était pas la meilleure solution. Depuis ces derniers jours, mon refuge était le café du coin de l'université, j'y restais presque des heures sans bouger de ma place. Le staff était tellement habitué à moi que dès que j'y posais le pied, une des employée m'avait déjà préparé mon café. Assez gênant en soit, mais bon, je m'y suis fait. Je tapais tranquillement sur mon portable qu'en levant les yeux juste pour une seconde, je croisaia ceux d'un bleu froid. Sur le coup je fus surprise d'un tel regard à mon égard et je compris finalement pourquoi. Je me levais de mon siège et me dirigeait vers le propriétaire de ses yeux. « Comme on se retrouve » dis-je d'un air amical même si le jeune homme en face de moi est loin de l'être. « Toujours de bonne humeur à ce que je vois » ne pus-je m'empêcher de dire.

Hélios n'était pas parti au Canada, il avait préféré resté à Harvard, il n'aimait pas vraiment le dépaysement et il était déjà assez difficile de trouver ses marques, alors quand il les avait, il n'aimait pas les quitter. Pendant cette période là, Harvard s'était retrouvé bien plus vide qu'à l'accoutumé. Le jeune homme avait continué à suivre le quotidien, travail, cours, dodo. Il jonglait entre son emploi à la banque et les études, il essayait d'apprendre les rudiments du métiers et de se hisser dans la société, tout comme l'avait fait ses parents. Du moins, ses parents adoptifs. Sa mère biologique n'était qu'une traînée, et il se souviendrait probablement toujours de la nuit douloureuse où il l'avait trouvé inanimée, gisant sur le sol. A cette période là, il n'avait pourtant que quatre ans, mais ce moment était resté ancré en lui, dans son coeur, dans sa tête, et probablement pour toujours. Il faisait froid aujourd'hui, le vent glacial mordait la peau des passants, et comme Hélios avait une heure de libre avant son prochain cours, il décida d'aller boire un café. Il se hâta, le froid lui glaçant les lèvres, et ouvrit rapidement la porte pour entrer dans le café. Il alla au comptoir afin de commander un café italien, et, attendant qu'on le serve, il détailla la pièce du regard. Son regard s'arrêta net sur une jeune femme qu'il connaissait déjà, précisément parce qu'elle lui avait déjà rentré dedans. Visiblement, elle aussi l'avait reconnu. Il la regarda, se contentant de lui répondre:

-Bonjour.

Il faut dire qu'elle n'avait visiblement pas froid aux yeux, c'est certainement pour celà qu'il ne l'avait pas envoyer sur les roses, il aimait le cran, et elle en avait. De la bonne humeur aussi contrairement à lui. Hélios était d'humeur maussade, mais c'était habituelle chez lui, il n'y pouvait rien. Il esquissa un léger sourire en coin.

-E toujours aussi enjouée à ce que je vois.