(+ nemo) i didn't lie... i just didn't speak my mind

Retour à la réalité. Voilà maintenant deux jours que la rentrée des classes avait sonnée... Et depuis deux jours que la décision était tombé. Les confréries allaient fermé leur porte. Les étudiants avaient manifesté, toi, tu n'y étais même pas allé. Ça ne te concernait pas, de toute façon. Par contre, tu avais appris que Xaver était membre d'un groupe secret, celui qui faisait tout pour que les confréries ferment bien les portes. Tu n'avais pas accepté ça, mais il fallait bien que tu fasses avec. C'est donc en repensant à cette journée que tu rentrais chez toi. Xaver ne te raccompagnait pas cette fois-ci. Charles non plus. De toute façon, tu n'avais pas besoin qu'ils le fassent, même si, maintenant, tu te sentais un peu seule. Mais le chemin du campus jusqu'à ton appartement n'était pas long. Et puis, tu étais aussi en voiture. Enfin, pas cette fois-ci mais... Bref. Tu étais bientôt arrivée à ton immeuble quand une vue te dérangea. Nemo venait tout juste de sortir de son building et il était accompagné... d'un homme. Tu étais au courant pour son penchant depuis maintenant des années et tu ne trouvais pas ça vraiment... sain, on va dire. Tu ne comprenais pas comment un autre homme pouvait aimer un autre homme, ce n'était pas normal. Mais ça, tu t'étais toujours retenue de le lui dire. Après tout, Nemo, c'est comme ton petit frère, et tu ne voulais pas le blesser. Mais il n'empêche que tu n'aimais pas le voir en compagnie de la gent masculine, sans doute parce que tu te faisais toujours des films dans ta tête. Tu pouvais vraiment avoir une imagination débordante par moment. Mais là... Il venait quand même de sortir de son immeuble avec un homme. Tout de suite, tu sautais donc sur une conclusion. Et franchement, tu aurais préféré ne pas voir ça. Tu te dépêchais alors pour vite rentrer chez toi - tu habitais à quelques minutes de chez lui - mais trop tard, il venait de te voir, vu le signe de main qui te faisait. Tu te forçais alors à sourire, lui faisant un signe de retour. Et zut, il se dirigeait vers toi... Tu ne pouvais plus t'y échapper maintenant.

Tu avais rejoint les Eliots lors de la manifestations des confréries, et c'était tout naturel pour toi. Tu trouvais ça juste inadmissible de fermer les maisons qui étaient l'emblème même de cette université, qui la faisait tenir, qui était dans les traditions d'Harvard, surtout si vous deviez subir les erreurs des autres. Après tout, si vous lisiez bien le message du Doyen, il était clairement indiqué qui étaient les fouteurs de merde qui avaient poussés le Doyen dans ses plus profonds retranchements. Et vous saviez qui n'avaient rien fait ? Les Eliots. Certes vous n'aviez pas une magnifique réputation de votre maison, mais c'était le regard des gens qui ne voulait pas changer par rapport à vous. Vous n'étiez pas dangereux comme les Mathers et leurs drogues ou les Quincys et leurs sectes. Tu envoyais quelques messages à Trung, puisque le chanceux était en voyage à Paris avec sa confrérie et n'était donc au courant de rien. En gros, il y avait personne à l'appartement sauf Wendy, puisque Trung et Jason étaient Dunsters. C'est pour ça que t'avais invité pour une petite heure l'un de tes amis, qui avait d'ailleurs un livre à te rendre, et vous avez passé votre temps à parler, avant que tu le raccompagnes jusqu'en bas du bâtiment – bah ouais t'étais comme ça, tu laissais pas juste tes amis à la porte, non. Tu lui faisais la bise en riant, et tes yeux se posait sur silhouette plus lointaine, où tu reconnus de suite l'une de tes amies. « Roseau ! » Oui bon. D'accoooooord. T'étais pas drôle et tu le savais. Mais t'étais obligé d'essayer de trouver un surnom pour tes amis en rapport avec l'eau, et les roseaux ça vivait prêt de l'eau et des étangs, vous voyez ? Puis au pire, c'était juste histoire de dire que ça rimait avec « Nemo » si les gens ne comprenaient pas. C'était toi, il fallait toujours que t'essaie d'être original même quand on ne te le demandait pas. « Attend ! » Tu disais parce que merde quoi, vos regards s'étaient bien croisés, elle t'avait vu mais elle faisait semblant de ne pas t'avoir capté ? Ça ce n'était pas très gentil. Tu l'adorais ta Rosanna, mais il était vrai que des fois, elle se conduisait un peu bizarrement. Tu arrivais à son niveau, tout sourire, et tu lui faisais là bise avant de lui montrer ton ami à côté de toi. « Rosanna, Charlie ; Charlie, Rosanna. » Tu disais pour faire les présentations, avant que ton ami vous fasse un au revoir de la main et aille rejoindre sa petite amie dans son dortoir à Harvard. Tu te retournais vers l'espagnole. « Comment ça va ? Tu voulais pas me voir ? » Tu demandais quand même, penchant ta tête sur le côté.