Pleeease, I need help. PV. Readamour

Readwan

Il est neuf heures passé, je me suis réveillée en retard et mon cours d'italien a commencé. Je suis à bout de souffle quand j'arrive dans le grand hall quasiment désert puisque tout le monde est en cours. J'ai une fois de plus rien avalé au petit déjeuner mais cette fois si j'ai une excuse : je n'ai pas eu le temps. Il faut bien se rassurer et éviter de penser qu'on est une pauvre anorexique droguée au bord du gouffre. Mon taux d'énergie à cette heure précise est au plus bas alors que je viens de me faire une nuit de dix heures, alors pour être un peu plus en forme je me suis pris un raille de coc' avant de partir. En temps normal ça passe comme une lettre à la poste, j'sens rien et ça me met d'aplomb mais là c'est tout le contraire. Je me blottis dans ma veste en fourrure comme si elle pouvait me maintenir debout, j'sens un air frais me fouetter le visage alors qu'il n'y pas un brin d'air à l'intérieur du bâtiment. Je marche au ralentit et j'ai juste le temps de me retenir à la rampe immense de l'escalier centrale avant de m'effondrer sur le sol. Je viens de perdre connaissance, c'est tout bizarre, tout noir. J'vois une petite fille face à un grand miroir qui tourne sur elle même absorbé par son regard qui se pose après chaque pirouette sur son reflet. Il y a du monde partout dans cette salle je cris en continuant de tourner mais personne ne m'entend. Et là, je sens une main lointaine se poser sur mes cheveux ou peut être sur mon épaule, je ne sais plus.

Copyright Clochette

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Harvard, cela faisait un baille que Read n'y était pas revenu, si ce n'était pour chercher Snow à la sortie. Cela lui faisait une drôle de sensation d'entrer dans ce hall. Il allait rejoindre des Quincys, bénévoles d'une même association que lui. Tandis qu'il regardait aux alentours, il vit une silhouette, vraiment très fine, d'une demoiselle. Elle avait l'air d'avoir très froid. C'était la seule personne présente dans les lieux, le reste du hall était complètement vide. D'ailleurs, l'on se sentait petit face à un endroit si vaste et vide d'âmes humaines. Read venait tour juste de faire trois pas qu'il entendit un bruit sourd. Il se tourna spontanément dans la direction d'où provenait le son étouffé. La silhouette venait de s'effondrer. Il accourut dans sa direction avec hâte, se penchant ensuite au-dessus d'elle. Il souleva sa tête et vérifia qu'elle respirait convenablement. Vu sa corpulence, elle devait avoir des troubles alimentaires et ce devait être une hypoglycémie. Il lui caressa délicatement les cheveux, pour la calmer, car elle devait sentir ce qui se passait et serra sa main fortement dans la sienne. "Mademoiselle, vous m'entendez?" Au même moment, il sortait son téléphone pour appeler potentiellement les secours.

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Readwan

Je venais de m'effondrer sur le sol, j'savais bien que tôt ou tard mon corps allait déclencher un signal d'alerte. Je ne pouvais pas ne plus manger sans avoir de lourdes conséquences par la suite, j'allais le regretter. Je sentais donc une main sur mes cheveux ainsi qu'une voix d'homme qui tentait de me faire revenir mais je ne saisissais aucun des mots qu'il prononçait. J'ouvrais les yeux tout doucement, éblouis par la lumière qui passait à travers les fenêtres, mais merde qu'est ce que je fais parterre ? Je commence à distinguer de mieux en mieux l'homme qui se trouve près de moi ainsi que son téléphone qu'il a entre les mains pour sûrement appeler les secours, non pas ça. N'appelle rien, j'en ai dans ma poche... Je me cramponnais à lui pour pouvoir me lever mais rien n'y faisait mon corps ne bougeait pas. Ce que je voulais lui dire c'est que j'avais un sachet de cocaïne dans ma poche et que si on me trouvait avec ça je serai envoyée en désintoxe et ça c'était hors de question mais j'avais du mal à m'exprimer.

Copyright Clochette

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Read retenait la tête de la jeune femme et avait vérifié tout ce qu'il fallait. Du moins, il avait fait de son mieux les premiers gestes de secours et il les connaissait très bien vue son ancienne profession. Alors qu'il caressait la chevelure de la demoiselle pour la rassurer et qu'il allait composer le numéro d'urgence, elle se mit à mouvoir. Pas beaucoup, car elle n'avait pas de force. Elle était consciente, il devait avoir des trucs dans son sac, si elle parvenait à se relever, il serait bon qu'elle mange une barre et boive un peu d'eau. Elle ne devait rien avoir avalé depuis des jours et... Il y avait autre chose, notre secouriste savait remarquer ces détails... Read posa son sac à côté et se pencha pour entendre la voix qui lui demander de n'appeler personne. Sa poche? Il osa y mettre la main et en sortit un sachet. Ainsi, ces soupçons étaient fondés. Sans trop savoir pourquoi, il fourra le sachet de poudre blanche dans son sac et souffla simplement "Ca va aller, t'en fais pas..." très délicatement. Il sourit et reprit son téléphone. Une minute suffit pour qu'on lui réponde qu'il indique ce qui se passait là et l'adresse. "Tu en as pris quand la dernière fois?" demanda-t-il pour la drogue. Elle avait beau ne pas vouloir qu'on la prenne avec un sachet dans la poche, c'était une info importante pour les secours qui viendraient.

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Readwan

J'voulais pas qu'on me trouve avec ça surtout pas. La plupart d'Harvard sait que je prends des produits illicites, comme beaucoup de mather mais là c'était différent. J'étais squelettique, limite à pouvoir un être cassée en deux à cause d'un coup, on pourrait m'envoyer directement dans un hôpital pour me désintoxiquer. Tout se mélangeait dans ma tête comme si je sortais d'une grosse gueule de bois de lendemain de soirée. La bouche sèche, les yeux humides, le corps presque paralysé, je ne devais pas être très belle à voir. Visiblement mon sauveur avait compris ce que je venais de dire car il fouilla dans mes poches pour en ressortir le sachet, dieu merci. Puis il reprit son téléphone pour appeler les secours, j'étais clairement dans la merde. Merci... Y à peine une demie heure... Je n'osais même pas le regarder dans les yeux tellement j'étais honteuse de ce qui venait de se passer. Ne leur dis pas que j'en ai prit, s'il te plait... Sinon c'est la désintoxe...J'reprenais mes esprits petit à petit et parvenais à mieux parler mais je me cramponnais toujours au bras du jeune homme.

Copyright Clochette

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Read regardait la demoiselle non pas avec pitié, mais avec compassion. Il ne se permettait pas de la juger car lui aussi savait comment la barrière était fine pour en arriver à cet état. Ce n'était pas la première fois qu'il avait affaire avec des gens perdus dans la vie, du fait de son métier de secouriste, qu'il comptait bien repratiquer aussi vite que possible. Et cette jeune femme était perdue, il le lisait dans son regard, ses yeux respirant la fragilité et l'ardeur. Elle voulait vivre, mais n'en avait plus le courage. Qu'avait-elle vécu pour en arriver là? "Calmez-vous..." souffla-t-il en lui caressant de nouveau les cheveux. Elle ne voulait pas qu'il dise qu'elle s'était droguée. "Ecoutez, ils ne vous trouveront avec rien, car c'est moi qui l'ai dans la poche... Mais je vais devoir leur dire que vous avez pris quelque chose..." déclara-t-il calmement, tentant de la rassurer. "Ils vont arriver bientôt et ce n'est pas pour vous juger, c'est pour vous aider. Si on ne leur dit pas tout, ils risquent de ne pas faire ce qu'il faut... okay?" demanda-t-il doucement. Il la vouvoyait, par respect, tandis qu'elle venait de le tutoyer. C'était bizarre. Alors il se plaça lui-aussi en tutoitement. "Tu verras, tout ira bien... Je te le promets...." continua-t-il. Il lui parlait encore pour la tenir éveillée et la rassurer autant que faire se pouvait. "Depuis combien de temps tu n'as pas mangé?" demanda-t-il ensuite. Déjà, une sirène se faisait entendre. Les secours seraient là d'ici une ou deux minutes. Read était prêt à leur faire un résumé complet, il avait même vérifié si le pouls était là, il était lent, trop lent.

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Readwan

Dans quelle merde je me suis encore fourrée ? Je suis bourrée de drogue et en plus j'ai rien dans le ventre, faut vraiment être conne ! Il me disait de me calmer d'une voix douce et calme et ça me faisait du bien de l'entendre parler, ça m'apaisait. Mais mon sang battait de nouveau fort contre mes veines quand il mentionna le fait qu'il allait devoir lui dire. Il n'avait pas tord et je savais que de toute manière je ne pourrai rien y faire. On ne pourrait pas me forcer à aller dans une clinique spécialisée, mais enfait ce n'était peut être pas le moment de penser à ça... J'savais plus quoi penser de toute manière. Okay.. ai je tout simplement répondu, je n'étais pas vraiment en position de lutter alors autant suivre ce qu'il disait. Et puis il s'est mit à me tutoyer suivant mon chemin, les larmes me sont montées d'un coup, j'avais tellement honte... Promets le moi.. encore une fois... dis je en posant ma tête contre le sol tant le simple fait de la maintenir debout de demandait de l'énergie. La question à un million de dollars était tombé : depuis quand je n'avais pas mangé ? Un vrai repas il voulait dire ? Si tu parles de grignoter quelque chose comme un yaourt nature... hier en fin d'après midi.. S'il savait que je ne me nourrissais uniquement de pommes et de yaourt depuis plusieurs jours il serait sans doute scandalisé...

Copyright Clochette

(Invité)

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