nemo + i know i've done bad things in the past but please let me at least apologise

Dans ma vie, j’avais fait beaucoup de mauvaises choses, beaucoup de choses sous le coup de l’immaturité et de l’impulsivité. J’avais quand même été con et ceux encore l’année dernière. Ce n’était vraiment que récemment que j’avais ouvert sur la vie. Ces vacances au Canada m’avaient encore plus permis d’être moi-même et de me laisser convaincre que je devais pas avoir peur. Ce n’était pas parce que j’avais un titre que je devais toujours tout respecter. Je voulais vraiment être une personne meilleure en cette nouvelle année. Je me soignais déjà de mon arrogance depuis que j’avais vu le vrai visage des Eliots au retour de Candice. Je pense que j’avais déjà fait un bon chemin depuis mon divorce et le bal. Il y avait toute fois encore des choses que j’avais a faire, des choses a rectifier de mon passé. Je ne sais pas comment la situation allait être ou si il voudrait me parler mais je devais tenter le coup. Je me rendais donc a son appartement. J’avais réussi a dénicher son adresse. Cela n’avait pas été très difficile je devais l’avouer. Nous étions hier rentré du Canada et j’avais quelque peur de sa réaction quand il me verrait ici devant sa porte. Je sonnais, attendant que quelqu’un ne vienne m’ouvrir.

Le séjour à la classe de neige s'était terminé, et tu avais profité dès le premier janvier afin de prendre place dans ta nouvelle colocation. Après avoir passé quatre ans chez les Eliots avec Charles, ton meilleur ami, ce changement de situation allait être assez difficile et tu avais peur de prendre beaucoup de temps pour t'habituer. T'avais déjà pas fait la meilleure impression quand t'es arrivé, ayant passé une journée pourrie où t'avais eu l'impression que tout t'était tombé dessus, tu essayais de prendre tes marques parmi les autres, même si ça te faisait tellement bizarre de ne plus pouvoir seulement crier le nom de Charles pour qu'il rapplique illico avec ton café préféré. Les petites manies allaient être difficile à perdre. Tu étais tranquillement dans le salon sur ton ordinateur portable, regardant les dernières nouvelles qu'il se passait en France et chez toi, à Monaco, quand tu entendais sonner. Tu levais tes fesses du canapé pour aller ouvrir la porte, et tu te retrouvais un petit peu sans comprendre quand tu voyais juste Xaver, devant toi. Euh... Il s'était trompé d'appart où …? « J'sais pas qui t'es venu voir, mais ni Trung, ni Jason, ni Wendy ne sont là. » Tu disais, tournant ta tête derrière toi pour montrer le salon et ouais, il était complètement vide, tu ne savais où tous étaient partis, ils faisaient un petit peu leur life, comme toi. D'ailleurs, tu n'étais même pas au courant que l'un d'eux soit vraiment intimes ou potes avec Xaver pour l'inviter ici ou au moins lui donner l'adresse.  « Tu veux que je prenne un message pour leur transmettre p'tetre ? » Tu continuais, tournant une nouvelle fois ta tête vers lui. Aller, fallait que tu fasses ton gentil, comme si tu ne l'avais jamais connu. Vous étiez chacun devenu des maîtres en l'art de l'indifférence en même temps.

Je ne sais pas pourquoi mais c’est toujours quand on se donne des bonnes résolutions que ça foire. je crois que ma vie en vérité n’était pas faite pour que je sois heureux. Peut-être qu’en vérité, je ne méritais que ce que j’avais. Je commençais a être attiré par une jeune femme mariée qui plus était la femme d’un mec que je pouvais pas saquer. Je pense que ma vie amoureuse c’était vraiment une catastrophe. J’aurais tellement mieux fait de ne jamais tomber amoureux de qui ce soit. J’aurais surement été heureux avec Rosanna. J’adorais cette fille, elle était comme ma soeur, mais est-ce qu’on pouvait vraiment avoir un mariage heureux sans amour? Je ne sais pas. J’avais été heureux avec Candice avant le drame. Je ne sais même pas pourquoi je pensais a cela. C’était pas du tout le but de l’histoire la. J’allais pas voir Candice. J’avais pas envie de la voir de toute façon. Elle pouvait sa vie comme elle voulait, hypocrite et faux-cul qu’elle était. Elle aurait tellement mieux fait de rester Eliot, ça lui allait comme un gant. Enfin bref, fallait que j’arrête de penser a elle. J’avais vraiment autre chose a faire aujourd’hui, maintenant. Finalement, la porte de l’appartement et je déglutis en le voyant. Certes, je le voyais souvent a Harvard mais je l’ignorais toujours, faisant comme si il n’existait pas. « J'sais pas qui t'es venu voir, mais ni Trung, ni Jason, ni Wendy ne sont là. » De qui il parlait? Je le voyais tourner la tête en direction de l’appartement. Ah, il devait s’agir de ses colocataires. Tant mieux si ils n’étaient pas la. Nous ne serions pas dérangés. « Tu veux que je prenne un message pour leur transmettre p'tetre ? » Je secouais la tête en guise de réponse. “C’est toi, que je suis venu voir.” Que dire de plus? Je n’ai jamais été très doué pour ce genre de choses.

« C'est toi que je suis venu voir. » Euh ouais mais là, ça n'allait pas être possible. Enfin, il se trompait là, ça ne pouvait qu'être que ça. Pourquoi aurait-il envie de te voir ? Il t'avait bien faire comprendre en coupant les ponts qu'il n'avait rien envie d'avoir affaire avec toi. C'était clair, limpide comme de l'eau de roche, et ça avait toujours été comme ça même depuis vos années communes à Harvard. T'avais compris. Le sentiment d'intolérance était tellement fort chez certaines personnes qu'elle brisait des amitiés en quelques secondes, sans aucun retour en arrière. Le pire chez ces personnes, c'est qu'elles ne prenaient même pas le temps de réfléchir à la situation deux secondes, ne prenaient pas le temps de se remémorer les bons moments passés avec l'autre quand on la croyait hétérosexuelle. Et ils la rayaient de sa vie, comme si son orientation sexuelle était la seule chose qui la définissait. Tu ne pouvais rien faire contre ça toi, t'avais jamais pu rien faire. Et c'était tellement facile de couper les ponts, quand l'un habitait à Monaco et l'autre en Allemagne... « Et je suis là. » Tu répondais, un peu septique. « Ça fait deux minutes là, c'est bon, tu m'as assez vu ? » Bah ouais, vu comment c'était entre vous – ou plutôt, comment ce n'était plus – tu prenais ça au pied de la lettre. Ouais, t'aimais rendre les choses plus difficiles il fallait croire. « Non parce que j'ai des trucs à faire et j'ai pas l'temps pour tes jeux. » T'avais pas réellement du boulot, mais t'étais tellement tranquille à lire le journal sur ton ordinateur, tu comprenais même pas ce qu'il faisait devant chez toi lui.

Je me retrouvais vraiment comment un con devant Nemo. Je ne savais pas quoi dire, je savais pas comment commencer la discussion. Normalement, je n’avais jamais de problèmes pour dire ce que je pensais. J’avais été éduqué ainsi, d’outrer ce que je pensais, de le faire comprendre et même si cela ne pouvait pas faire plaisir a tout le monde. La mentalité allemande comme certains professeurs me le faisaient si bien dire. J’étais ainsi, il n’y avait rien a faire. Toute fois, maintenant que je me retrouvais devant Nemo, je n’arrivais pas a ouvrir la bouche. J’étais vraiment stupide. Dire que je lui avais tourné le dos toutes ses années, a cause de quoi? De son orientation? Parce qu’il préférait les hommes et aux filles? Je m’étais toujours dit être un homme a valeurs, a principes. Mais est-ce que je l’étais vraiment? Est-ce qu’un homme avec des principes auraient tourné le dos a un jeune garçon qu’il connaissait depuis des années sous prétexte que nous n’avions pas le même concept de l’amour? Je ne crois pas, et c’était la raison pour laquelle, j’étais ici. Je voulais essayer de réparer les erreurs que j’avais faite dans le passé. Je n’étais pas très sure que cela allait marcher vu la manière dont le Prince de Monaco me parlait, je doutais qu’il allait me laisser m’expliquer. “Non, c’est pas assez. S’il te plait. J’ai besoin de te parler, c’est pas des jeux.”

« Non, c’est pas assez. S’il te plait. J’ai besoin de te parler, c’est pas des jeux. » Il ne manquait plus que les violons, et t'arriverais presque à verser une petite larme. Presque, parce que la seule vu de Xaver ne t'émouvait en rien maintenant. T'avais de l'indifférence pour lui, mélangé à un dégout et d la haine que t'essayais de tasser au fond de toi et qui parfois pourtant voulait ressortir – et la haine pour la personne qu'il était, et pour ses jugements pourris. T'aurais aimé pouvoir dire qu'il avait seulement fait des jugements trop hâtifs, mais il te connaissait : il savait qui tu étais avant ta révélation, et était ami avec toi pour le petit garçon et l'adolescent que tu devenais. Il n'avait pas cette excuse de préjugés à ton égard. Il n'avait rien. « Ça va prendre des plombs ? » Tu demandais en soufflant un petit peu. Histoire que tu saches si t'étais obligé de faire le prince courtois à fond et de le laisser rentrer quoi. Ou s'il pouvait tout simplement te parler de ça sur le palier. Tu finissais par te forcer – oui, te forcer – et tu reculais d'un pas pour le laisser passer, montrant l'intérieur de ton nouvel appartement. « Bon bah... Entre. » Tu disais, sans grand enthousiasme aucun. Pourquoi tu faisais ça déjà ? Pourquoi tu laissais ce mec entrer chez toi ? Parce que t'étais trop bon Nemo, voilà pourquoi. Et t'allais t'en mordre les doigts l'un de ces jours. Putain, tu comprenais pas. Il était en pleins bizutage pour intégrer une maison là ? « Thé ? Café ? Explications ? » Tu demandais négligemment, avec un faux petit sourire de sympathie.

Que Nemo n’avait pas envie de me parler était tout a fait légitime. Pendant des années, nous avions joué et maitrisé le jeu de l’indifférence. Faire comme si nous étions de parfaits inconnu était devenu notre spécialité. C’est pour cela que je pouvais le comprendre. Il pourrait croire que je me foutais de sa gueule, que c’était un jeu pour moi. Mais cela n’en était pas un. Il n’y avait plus de jeu pour moi. Je devais tout de même garder mon calme. Je sentais vraiment qu’il n’avait pas envie de me voir, et que c’était vraiment a moi de faire l’effort. “J’sais pas, ça dépend de ce que tu vas en faire de ce que j’ai dire.” Il allait de toute façon me balancer un tas de truc a la figure. Je le remarquais dans son attitude, qu’il en avait rien a foutre de moi et que cela devait clairement pas l’intéresser ce que j’aurais a lui dire. Finalement il me laissait entrer a mon plus grand soulagement, j’avais pas envie de m’expliquer ni de m’excuser après de mon ami sur le palier. J’entrais donc a l’intérieur de l’appartement derrière Nemo. C’était assez chaleureux, sympa, clairement plus victorien que mon appartement luxueux et moderne. Je secouais la tête quand Nemo me proposait quelque chose a boire. Je n’allais pas le forcer a être plus hospitalier qu’il ne l’était déjà. Je savais très bien qu’il était entrain de se forcer. “Non merci.” Lui répondais-je poliment. Je pris alors une grande inspiration avant de me lancer. “J’suis venu m’excuser pour mon comportement d’il y a 7 ans. Je sais que tu vas pas me croire, et que tu penses que je me fous de ta gueule. Mais je suis sincère quand je te dis que je suis désolé et que je n’aurais du faire ce que j’ai fais juste parce que tu as une autre vision du monde.” J’avais parfois encore du mal a dire les choses, ses choses mais j’arrivais a les tolérer, a accepter le fait que pas tout les hommes aimaient les femmes et pas toutes les femmes aimaient les hommes.

« Non merci. » Bah tant pis pour lui. Et tant mieux pour toi. Tu l'aurais servi, évidement, t'essayais de rester poli comme homme même si parfois ce n'était pas facile. C'était comme quand tu rencontrais des gens auxquels tu te foutais royalement lors des événements importants à Monaco, mais que tu devais tout de même parler et faire ton intéressé. Avoir de bons contacts, c'était important pour l'avenir. Mais ça t'aurait quand même bien fait chier de partager ton thé ou ton café ou ton chocolat chaud ou juste ton eau du robinet à un homophobe tel que lui. Bah ouais, après tout, tes boissons et même tes verres devaient surement être contaminées du virus de la gaytude pat ta simple présence dans l'appartement, et tu ne voudrais pas que Xaver soit touché par cette horrible, que dis-tu cette abominable maladie. Tu te mettais tout de même à te diriger vers la cuisine – d'où tu pouvais voir le salon et donc Xaver - afin de te préparer un thé pour toi, mettant de l'eau dans ton mug Disney et le faisant chauffer au micro-onde – et c'était plus pour occuper tes mains qu'autre chose pendant que Xaver commençait à parler. « J’suis venu m’excuser pour mon comportement d’il y a 7 ans. Je sais que tu vas pas me croire, et que tu penses que je me fous de ta gueule. Mais je suis sincère quand je te dis que je suis désolé et que je n’aurais du faire ce que j’ai fais juste parce que tu as une autre vision du monde. » Naooon. Non il se foutait clairement de toi là, il te prenait un con ouvertement, c'était pas possible. Évidement que c'était la première pensée à traverser ton esprit, évidement. Le mec t'avait tellement déçu de son comportement et vous faisiez tellement semblant de ne même pas reconnaître qui était l'autre dans la vie de tous les jours que de le voir débarquer aujourd'hui pour s'excuser, ça semblait irréaliste. Qu'attendait-il de toi maintenant ? Que tu lui sautes dans les bras et que tu lui dises à quel point ton ami t'avait manqué ? Que tu lui répondes que tu comprenais totalement ses peurs lors de ton annonce et que tu ne lui en voulais pas d'avoir réfléchi pendant sept ans avant qu'il se dise que peut-être – seulement peut-être – votre amitié voulait dire quelque chose pour lui ? Drôle Xaver, drôle. Comme si t'avais envie de te rabaisser pour un mec comme lui. « Et tu ne crois pas que c'est un petit peu tard pour ça ? » Tu demandais de manière nonchalante, alors qu'au fond de toi, ça commençait à bouillir. Tu récupérais ta tasse brulante lorsque le micro-onde bipait la fin du temps, et tu prenais ton temps pour y mettre ton sachet de thé au citron et tes deux sucres, afin d'éviter de le regarder. Ça ne t'empêchait malheureusement pas d'avoir envie de prendre le premier objet lourd dans tes mains et de taper la tête de ton chez ami d'enfance avec. « Ou tu penses peut-être que tu es tellement indispensable dans la vie de quelqu'un qu'il suffit que tu déplaces et que tu sortes les grands mots pour qu'on te pardonne ? » Tu disais en revenant avec ton breuvage dans le salon, haussant un sourcil en le regardant alors que ton ton était devenu un peu plus dur.

Je ne sais vraiment pas pourquoi je faisais tout cela. C’était claire que l’héritier du trône de Monaco ne voulait rien avoir avec moi. Je l’avais rejeté, je l’avais traité de monstre, d’abomination, qu’il n’était pas normal. La liste avait été bien longue et après plus rien, un silence radio pendant quasiment une décennie. Ce n’était que maintenant que je me décidais de lui parler. Pourquoi? Pourquoi est-ce que je faisais cet effort? Je veux dire, je pouvais très bien continuer ma vie comme elle l’était. J’avais appris a vivre sans Nemo. Il était comment dire pas indispensable a ma vie. Non ça il ne l’était clairement pas. J’avais refais ma vie a Harvard. J’étais venu ici pour justement chasser les anciens démons tels que Eugenie et les autres. Alors pourquoi au nom de Dieu étais-je venu ici? Je voyais très bien a sa réaction qu’il ne voulait pas me voir. Il prenait bien tout son temps pour se faire un thé. Je pouvais le voir dans la cuisine du salon. Je restais vraiment debout comme i, en attendant une réponse de sa part. Peut-être que je devrai prendre mes jambes a mon cou et courir? J’sais pas si jamais il décidait de me lancer quelque chose a la figure, c’est pas comme je l’avais pas déjà fait. Oui il m’arrivait d’être violent et impulsif quand j’étais triste ou énervé. Mais bref ce n’était pas la conversation ici. “Peut-être mais mieux vaut tard que jamais.” Ok taggle Xaver, c’était vraiment pas le moment de jouer les cons. Je devais peser mes mots avec grande attention. Un mot de travers et tout pouvait chavirer dans le mauvais sens et tous mes efforts ici partiraient a la poubelle. Nemo revient enfin dans le salon avec son thé. “C’est pas ce que je pense et tu as clairement prouvé que tu pouvais faire ta vie sans moi. Mais, j’essaie d’être une meilleure personne en venant ici, en m’excusant. Ca justifiera pas ce que j’ai fais et je te demande pas a me pardonner la en claquement de doigts. Sauf que contrairement a ce que tu peux penser, j’change, j’essaie d’être plus ouvert et c’était important pour moi de venir ici pour te demander ton pardon, ou du moins de m’excuser.” Je restais calme. Hausser le ton ne servait a rien ici car j’avais été en tord depuis le début, depuis 7 ans j’étais en tord donc a quoi bon.

« Peut-être mais mieux vaut tard que jamais. » Tu lâchais un petit rire ironique, parce que tu n'aimais pas du tout comment elle sonnait cette phrase. Il n'avait pas tord en soit, c'était vrai, des excuses un peu en retard valaient mieux que pas d'excuses du tout. Mais la manière dont il disait cela tu avais l'impression que c'était à toi de le remercier pour t'accorder cette excuse, que tu devais toi lui montrer ta gratitude contre ce geste qu'il osait enfin faire. Que tu devais t'estimer heureux qu'il finisse par changer d'avis car certains ne le faisaient jamais et que tu devais prendre ce qu'on te donnait et te taire. C'est comme ça que tu l'entendais. « Ouais c'est vrai, je devrais d'ailleurs totalement me mettre à genoux devant toi là tout de suite, et peut-être même baiser chacun de tes pas pour te montrer à quel point ça me fait plaisir et chaud au coeur que tu fasses à ça maintenant et non jamais. » Et ouais, tu continuais dans l'ironie là encore, il fallait croire que ça ne te quittait jamais. Il fallait te comprendre en même temps. Tu ne lui rendais pas la tâche facile, mais t'en avais pas envie. Il t'avait fait souffrir, et il pensait que se pointer réglerait tout ? Que vous redeviendriez meilleurs amis pour la vie ? Tu n'y arrivais pas même si tu le voulais, tu n'en trouvais pas la force. T'avais l'impression de renier qui tu étais et ce pourquoi tu te battais en lui pardonnant en trois secondes chrono. « C’est pas ce que je pense et tu as clairement prouvé que tu pouvais faire ta vie sans moi. Mais, j’essaie d’être une meilleure personne en venant ici, en m’excusant. Ca justifiera pas ce que j’ai fais et je te demande pas a me pardonner la en claquement de doigts. Sauf que contrairement a ce que tu peux penser, j’change, j’essaie d’être plus ouvert et c’était important pour moi de venir ici pour te demander ton pardon, ou du moins de m’excuser. » Putaaain, mais plus il parlait, plus il t'énervait. C'était possible ce genre de chose ? C'était juste – quoi qu'il prononce, t'en revenait toujours à ce moment de ta vie où t'avais eu besoin de lui, et où il n'avait pas été là. Pire que ça, il t'avait clairement effacé de sa vie en deux temps trois mouvements, alors que toi tu demandais de l'aide, des conseils, un support. « Donc je suis ton acte de bonne conscience ? » Tu sortais comme incrédule, avant de prendre une bonne gorgée de thé brûlant. Tu prenais tout ce qu'il disait au pied de la lettre, et t'étais comme ça lorsque tu étais énervé. T'étais peut-être de mauvaise foi parfois, mais putain, tu ne voulais juste pas lui dire « woaw xaver, je suis vraiment content de voir que tu changes d'avis, bienvenue chez les tolérants mon pote, aller, on oublie et on redémarre sur de bonnes bases ! » genre non non non quoi, trop facile le Xaver ! « C'est génial, que tu changes, que tu deviennes meilleur ou je sais pas quoi. Mais ça m'sert à quoi moi, de savoir ça maintenant ? J'avais besoin de toi y a 7 ans Xaver ! J'avais besoin de toi quand j'étais un adolescent paumé qui avait peur de ce qu'il ressentait ! J'avais besoin de toi quand je pensais que je pouvais te parler et te faire confiance parce que t'étais l'un de mes amis les plus proches ! Mais visiblement, notre amitié tu t'en foutais complètement, parce que t'as pas hésité à la briser quand j'avais le plus besoin de ton soutient ! » Meeerde ! T'arrivais pas à rester calme quand il était là devant toi, à faire le gentil petit Xaver. T'avais besoin de lui avant, t'avais besoin de sa nature non homophobe il y a des années de ça. Ça te servait à quoi qu'il vienne maintenant qu'il n'y avait pratiquement plus de problèmes, qu'il vienne quand t'avais appris à t'assumer et à assumer tes préférences ? Tu ne voyais pas.