"I hope you realize how unbearable you are. Lucky you’re hot though." ~ Umberto

"I hope you realize how unbearable you are. Lucky you’re hot though." ~ Umberto 18fa

Sora venait tout juste d'arriver sur le campus de Harvard après avoir quitté la maison qu'elle partageait avec sa cousine et son frère. Manque de pot pour elle, elle s'était plantée dans son emploi du temps et elle n'avait pas cours avant deux bonnes heures. La jeune femme avait donc longuement traîné des pieds avant de se décider sur quoi faire. Par chance, il semblait que les étudiants n'étaient pas d'humeur à sortir du lit ce jour là et le Starbucks n'était pas aussi bondé que ce qu'elle avait craint à la base. Après avoir commandé un café latte et un muffin caramel, Sora s'était installée à une table libre et avait posé dessus son petit-déjeuner de fortune mais aussi son bouquin d'anthropologie. C''était la matière par laquelle elle allait commencer la journée et même si ce n'était pas sa formation principale, elle n'envisageait pas une seule seconde d'échouer. Surtout qu'elle se doutait bien que le niveau devait être différant comparé sa petite université dans le Montana. Pourtant, son frère et sa cousine avait bien tenté de la rassurer mais la demoiselle n'en faisait qu'à sa tête au niveau de ses études. C'était une bosseuse et même si elle était arrivée seulement depuis quelques temps, elle refusait l'idée de se laisser une période d'adaptation. Mais bon, à force, sa famille ne s'en inquiétait plus. Ils savaient tous que Sora était parfaitement capable de gérer. Même si en ce moment, la jeune femme avait plutôt autre chose en tête. Fort heureusement, quand elle ne croisait pas le sujet de sa déconcentration, tout allait bien. Elle espérait donc sincèrement que ça allait continuer ainsi.

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Il ne faisait pas chaud chaud cet hiver, c'est le moins que l'on puisse dire. Et puis, il fait tout de même plus froid à Cambridge qu'à Milan. Mais bon, depuis qu'il était ici, Berto avait eu le temps de s'habituer. Voulant se réchauffer, et commençant à avoir mal à la gorge, le jeune homme se dirigea vers le Starbucks Coffee histoire de s'offrir un bon café chaud. Arrivé là-bas, il commanda avant de tourner la tête autour de lui. C'est alors que son regard se posa sur un visage familier. Sora était en train de travailler apparemment, comme à son habitude. Le brunet sourit avant de reposer son attention sur la serveuse. Prenant son café, il se dirigea finalement vers a belle Dunster. "Je peux ?" demanda t-il en désignant le fauteuil situé en face d'elle. De toute façon ce n'est pas comme s'il lui laissait le choix, vu qu'il y prenait déjà place. "Tu bosses ?" Question complètement con, mais c'était juste histoire d'entamer la conversation avec elle. Il savait très bien qu'elle n'allait pas l'envoyer chier pour travailler de toute façon, elle était bien trop faible face à lui.

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Sora était tellement concentrée dans ses cours qu'elle n'avait absolument pas fait attention aux gens qui entraient et sortaient du Starbucks. De toute façon, elle n'en voyait pas l'intérêt. Elle se doutait bien que les gens n'avaient pas spécialement envie qu'on soit présent entrain de les fixer constamment. Quoique ... Certaines personnes aimaient ça. Mais pas elle, bien au contraire. Si elle était venue à Harvard, en dehors du fait de se rapprocher de la plupart des membres de sa famille, c'était aussi pour goûter au bonheur de l'anonymat. Etre la reine du lycée, puis de l'université tout simplement parce qu'on s'était vengé de deux traîtres, ça allait bien cinq minutes. Et pour elle qui n'aimait que la simplicité, les choses un peu banales, ça avait fait vraiment bizarre d'être soudainement si populaire. Donc Harvard et Cambridge étaient deux endroits parfaits pour la discrétion.
Malheureusement, le bon Dieu ne semblait pas être du côté de la jeune femme ce jour-là. Elle fut bien vite déconcentrée par une voix facilement reconnaissable. Elle releva alors la tête pour tomber nez à nez avec un visage trop connu à son goût. Umberto. Ou le gars qu'elle espérait ne plus croiser depuis qu'elle avait réalisé l'effet qu'il avait sur elle. Pourtant, elle ne l'ignora pas et ne se replongea même pas dans ses cours. Elle le regarda s'installer et elle roula des yeux en entendant sa question débile mais elle ne l'envoya pas balader. Il l'agaçait mais avait une certaine emprise sur elle qu'elle n'arrivait pas à s'expliquer. Elle haussa alors les épaules avant de prendre la parole.

- Comme tu peux le voir.. Qu'est ce que tu fiches ici à part ça ?

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Berto avait toujours aimé être au centre de l'attention. Au lycée déjà, il était perçu comme le mec idéale. Il faut dire que c'était un sportif qui jouait de la guitare et qui chantait, ça avait quand même son petit charme sur les belles italiennes. Le jeune home avait toujours su profiter de ses avantages, qu'ils soient physiques ou financiers. Le brunet avait eu de la chance d'être gâté et n'importe qui à sa place en profiterait autant que lui. Voyant Sora assises dans un coin du Starbucks, il ne pouvait pas passer à côté de l'occasion de l'embêter un peu. Enfin, il ne l'embêtait pas vraiment, puisqu'il savait qu'elle adorait sa compagnie, même si elle tentait de montrer le contraire. Ses yeux se levèrent de son livre pour se poser sur lui, tandis que l'italien prit place en face d'elle. "Comme tu peux le voir.. Qu'est ce que tu fiches ici à part ça ?" Berto arqua un sourcil en levant ce qu'il avait dans sa main. "Tu sais, c'est avant tout un lieu pour prendre un café, avant d'être un lieu de travail".

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Face à la réplique du jeune homme, Sora fit une petite moue enfantine. Il marquait un point et ça l'agaçait. Elle détestait quand on avait une emprise sur elle et il était clair que ce fichu italien en avait une sur elle depuis qu'ils s'étaient rencontrés. Autant elle ne supportait pas son côté arrogant et trop sûr de lui, autant elle se savait bien capable de tomber dans son panneau de séducteur si elle ne faisait pas attention et ne se contrôlait pas. La jeune femme haussa alors les épaules et soupira.

- Certes ...

Comme toujours, elle répondait distraitement et parlait peu, ne souhaitant pas lui laisser la chance de la perturber plus qu'il ne le faisait déjà juste par sa présence. Elle referma son classeur où était rangé ses cours et prit son café entre ses doigts pour boire une gorgée, histoire qu'elle se détende un instant. Ce n'était pas comme si il allait lui sauter de toute façon. Et puis, qu'est ce que ça ferait si elle se laissait aller un instant au pire des cas ? Sur cette pensée, elle reposa son gobelet de café et esquissa un léger sourire. Elle se détendit et se permit même une petite taquinerie, histoire de prouver au jeune homme qu'il n'avait pas tout à fait un total pouvoir sur elle.

- Tu n'es pas entrain de tenter de charmer des demoiselles avec ta guitare aujourd'hui ?

Elle pencha son visage sur le côté, son regard planté dans celui d'Umberto, comme pour le défier de la surprendre et de dire, voire faire, quelque chose auquel elle ne s'attendrait pas. Distraitement, elle tapota le bouchon de son gobelet de café. Cette boisson était sa sauveuse, réellement. Elle ne savait pas comment elle ferait pour tenir sous la pression et sous ses pensées constantes qui avaient parfois tendance à la faire paniquer sans réelles raisons valables.

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"Certes..." Le jeune homme esquissa un sourire. Comme s'il lui avait donné l'habitude de dire des choses fausses. Elle n'était pas très bavarde, mais il l'a sentait un peu gênée. Il savait qu'il avait une certaine emprise sur elle. Enfin, peut-être pas une emprise, mais en tout cas il l'a troublait probablement plus qu'un autre. C'était un charmeur qui aimait jouer de ses charmes après tout, encore plus sur une si jolie fille. Ses yeux, son nez, ses dents blanches mais surtout sa bouche qui devait en faire fantasmer plus d'un et son corps parfait, cette femme était une bombe atomique. Elle avait fermé son classeur et Berto était ravi de voir qu'il avait à présent toute son attention. "Tu n'es pas entrain de tenter de charmer des demoiselles avec ta guitare aujourd'hui ?" Un sourire se dessina sur son visage, suivit d'un haussement d'épaules. "J'ai déjà atteint mon quota pour aujourd'hui.." répondit-il en plaisantant. Son regard se posa sur ses yeux noisettes. "Puis, je suis bien mieux là" dit-il en se mordant doucement la lèvre, posant sa main sur celle de la jeune femme qui tenait son café.

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