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Être à Paris, c’était comme un rêve qui devenait réalité et franchement, j’étais aux anges. J’adorais cette ville, j’adorais l’ambiance et je crois bien que je me faisais assez rapidement aux traditions françaises, même si certaines personnes me semblaient bien étranges. Mais heureusement, j’étais en compagnie des Dunster et cela rendait l’expérience encore plus appréciable et j’aimais beaucoup les moments qu’on passait tous ensemble, nos activités et nos délires que je ne comptais plus. Aujourd’hui encore, on avait décidé de se rendre dans un musée parce qu’on voulait aussi découvrir les merveilles qu’on ne voyait nulle part ailleurs. Certes, on aimait s’amuser, mais on aimait aussi apprendre et découvrir de nouvelles choses, c’est ce qui faisait notre force, selon moi.
Quoiqu’il en soit, je suivais tranquillement le groupe et en même temps, je regardais bien les endroits où on passait – non pas parce que je pensais avoir besoin de faire du repérage, mais parce que j’aimais bien être attentive à tout -. Heureusement, je parvenais quand même à être toujours assez proche des jaunes pour ne pas être complètement à la ramasse (je n’avais clairement pas envie qu’on m’oublie). J’abandonnais finalement ma découverte visuelle de la ville lorsqu’on descendit tous dans le métro. D’accord, c’était donc le moment que je redoutais le plus. Non pas parce que je craignais les transports en commun, mais parce que le métro parisien avait la réputation d’être compliquée – c’est du moins ce que j’avais entendu -. Il y avait beaucoup de monde, mais cela ne me changeait pas franchement de New York alors je ne disais rien, je ne faisais qu’attendre que les gens du groupe grimpent dans une rame.
Une fois chose faite, je restais dans un coin de la rame et voilà que j’étais de nouveau perdu dans mes pensées. Je regardais les visages des gens et en plus de cela, j’avais mis de la musique dans mes oreilles – chose que je faisais toujours lorsque j’étais dans les transports. J’étais donc dans mon monde et je ne prêtais plus attention à rien. Les arrêts s’enchaînaient, et à un moment, je me tournais vers mes camarades, mais je ne voyais plus personne. Oh non, pas ça… Je sentais déjà que l’angoisse grimpait en flèche et je passais au milieu de toutes ces personnes : je ne pouvais pas avoir perdue mon groupe ! Mais finalement, je repérais Trung qui se trouvait non loin de là. Je courais presque dans sa direction, je bousculais un peu les gens, mais j’étais enfin en face de lui. Je posais une main sur son épaule et retirait mes écouteurs. « Dis, tu sais où sont les autres ? » Demandai-je d’une voix tremblante. J’étais prête à le supplier pour qu’il me dise que oui, qu’ils étaient dans l’autre rame et que tout allait bien.
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