Mickaela&Maureen; You're a cabot, right?

Encore en pyjama. Il était tôt dans la matinée et le déjeuner était déjà servi dans la salle à manger au rez-de-chaussée. Normalement, je prenais le temps de m'habiller avant de descendre pour manger mais aujourd'hui, j'avais envie de rester en pyjama. Et j'avais aussi réellement faim. Je pris donc un petit moment pour me brosser les dents, de m'attacher les cheveux et de mettre mes pantoufles. C'est tout ou rien ici. Je sortis discrètement de la chambre puisque mes colocataires étaient encore en train de dormir. Je referma la porte sans un bruit et me dirigea vers les ascenseurs. J'avais beau ne pas être paresseuse normalement, mais ce matin, je me sentais flemmarde.
Arrivée au rez-de-chaussée, je me dirigea vers la salle à manger où un buffet était installé comme à tous les matins depuis notre arrivée. Il y avait quelques étudiants mais autant que d'habitude. Il faut dire que normalement, je dormais pus tard que cela ou je prenait le temps de me préparer avant de sortir de ma chambre.
Un cabaret à la main, j'alla donc vers le buffet pour commencer à préparer mon assiette. Des crêpes, des oeufs, des céréales, des fruits... Les choix étaient abondants.Une fois mon assiette prête, je regarda où je pouvais bien aller m'asseoir. Il n'y avait personne que je connaissais dans la salle.

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Mickaela&Maureen; You're a cabot, right? E2et

feat Maureen & Mecky ✖ Les journées ici étaient comptés. Je savais mon année déterminante et je savais que je ne pourrais pas profiter des prochaines vacances. Parce que d’une part, les partielles se situeraient sans doute après et d’autres part, ma mère revenait d’ici février alors je passerais tout mon temps libre à New York à profiter d’elle. Dire que je ne l’avais pas vu depuis l’enterrement de mon père en juillet…
Bref ! Je voulais profiter de chaque instant passé au Canada. Ce qui n’expliquait pas vraiment pourquoi j’étais debout de si bonne heure. Certes, j’avais de bonnes raisons d’avoir quitté ma chambre. Une erreur de réservations m’avait placé avec ma meilleure ennemie. La première en possession du titre ; oui car la liste s’étirait au fil des mois. Quoiqu’il en soit, si je m’étais levé tôt c’est parce que j’avais graissé la patte du jeune homme qui était à la réception hier soir afin de connaitre le roulement de service d’un serveur que j’avais repéré en dinant deux nuits plus tôt. Et lorsque j’avais entendu qu’il était du matin, au service du petit déjeuner, mon réveil s’était tout de suite fait plus matinale.
Alors que tout le monde se servait son petit déjeuner et se racontaient leurs soirées de la veille ; moi, je draguais. Une de mes activités favorites. ET ce ne fut qu’une fois son numéro de portable enregistré sur mon iphone que je me décidais à me servir, relevant parfois la tête pour lui sourire. Je m’asseyais à une table, me mettant volontairement face à une jeune femme dont le visage ne m’était pas inconnu. Seul son nom m’échappait. Je lui demandais quand même : Il me regarde encore ?... J’attendais sa réponse et me faisait plus précise. Le mec de l’hôtel. Il regarde par là ou pas ?
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Il y avait quelques conversations à certaines tables mais la plupart des étudiants mangeaient seuls. Comme je m'attendais à ce qu'il y ait peu de gens dans la salle à manger, j'avais glissé mon roman dans mon sac à main. Je venais de m'installer à la table et entreprit de mettre de la confiture de fraises sur mes rôties. Puis, lorsque je commença à manger, je décida de sortir mon roman. Mais il en fut autrement parce qu'une fille vint s'asseoir devant moi. Je savais que je l'avais déjà vu quelque part mais je ne pouvais pas sire où. Sûrement à l'université. Je retira donc ma main de mon sac pour y laisser mon roman puisque cette dernière me demanda s'il la regardait encore. Je me demanda bien de qui elle parlait jusqu'à ce qu'elle précise. Elle parlait du garçon qui travaillait à l'hôtel. Euh... oui, répondis-je après avoir jeté un coup d'oeil discret dans la direction du jeune homme. Il ne la fixait pas mais il jetait des regards de temps en temps en affichant un de ses sourires stupides du genre "une fille s'intéresse à moi". Je venais déjeuner à cette heure-là presque tous les jours. Je l'avais donc déjà vu et il n'affichait pas ce sourire normalement. Il avait plutôt un sourire forcé. Il faut croire qu'il avait eu une bonne nouvelle ce matin et j'osais croire que cette fille y était pour quelque chose.
Je pris une gorgée de mon verre de jus d'orange en essayant de me rappeler où exactement j'avais vu cette fille. Les possibilités étaient multiples. J'habitais en ville alors je voyais les habitants de Cambridge et J'allais à l'université On peut donc dire que je pouvais en voir des gens dans une journée.

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feat Maureen & Mecky ✖ Pendue à ses lèvres dans l’attente d’une réponse, j’espérais secrètement qu’elle me dise non. Hélas, cela était trop beau pour être vrai. Je soupirai en chiffonnant la serviette sur laquelle j’avais écris son numéro. La jolie brune face à moi ne devait plus rien comprendre. Ou alors se fichait-elle totalement de ce qui se passait là autour d’elle. Je soupirais en levant les yeux au ciel : Pfff… Encore un crève la faim. Me plaignais-je à haute voix. Puis je commencer à manger mes céréales à la main un à un. Puis je retrouvais mon sourire me concentrant plutôt sur la jolie brune qui était face à moi. Je préférais passer directement aux présentations. Son nom m’échappait comme celui de trop nombreuses Cabot. Mickaela au fait ! Call me Mecky. Ajoutais-je avec un clin d’œil tandis que je lui expliquais brièvement. On s’est croisé chez les Cabots, mais j’ai une mémoire de poule ! Rappelle-moi ton prénom ?
Je me tapais ensuite doucement la tête de ma main en retrouvant le sourire comme pour me le faire rentrer dans la caboche.

Sur mon plateau se présentait une pomme, un bol de céréale privé de lait et une tasse de thé qua j’attrapais d’ailleurs soufflant modérément dessus avant d’en boire une lampée. Je suis d’humeur joueuse ce matin, tu veux bien décrocher de ton bouquin j’ai un jeu sympa à te proposer… J’espérais d’abord ne pas l’avoir vexé, moi et mes paroles trop cru avaient une fâcheuse tendance à énerver les plus susceptibles. Je semblais pourtant avoir au moins éveillée sa curiosité. Ma tasse posé sur sa soucoupe je me remettais à manger mes céréales comme des chips. Puisque j’avais toute son attention je commençais : J’appelle ça la tournée des grands num’ ! En réalité je venais tout juste de baptiser ce jeu que je venais aussi tout juste d’inventer. Je lui expliquais ensuite que le but du jeu était de fréquenter un maximum de lieu public aujourd’hui jusqu’au lendemain matin même heure et de récolter un maximum de numéro, elle pour moi et moi pour elle. Ca te tente ? Plutôt fière de ma trouvaille, je lui souriais attendant patiemment sa réponse positive.

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Je dois avouer que je n'étais pas trop réveillée encore et que je pensais que je faisais un rêve éveillé. Ça devait paraître que j'étais encore endormie puisque mes réactions étaient un peu lentes. Alors que la fille devant moi enchaînait la conversation en passant d'un sujet à un autre, j'eus de la difficulté à suivre. Elle parlait encore de l'employé puis changea pour se présenter et m'avouer qu'elle m'avait déjà vu. Nous nous étions croisés à la Cabot house. Voilà où je l'avais vu. Maureen, répondis-je doucement lorsqu'elle me demanda mon nom. J'allais quelque fois à la Cabot house mais je n'y passais pas tout mon temps. Après tout, mes études prenaient beaucoup de temps. Je m'étais concentrée sur cela depuis mon arrivée en septembre. J'avais réussi à avoir une vie sociale mais disons que ce n'était pas la meilleure.
Puis Mecky, comme elle le disait, me proposa un jeu qu'elle venait sûrement d'inventer. Elle ne m'expliqua pas de quoi il s'agissait. Elle ne fit que me le nommer et me demander si j'avais envie d'y jouer. La tournée des grands num'. Qu'est-ce que ça pouvait bien être ce jeu? J'en avais aucune idée. Mais étant une fille curieuse, je voulais savoir ce que c'était. Je mangea un peu de mes rôties avant de lui demander: C'est quoi ce jeu exactement? Je ne voulais pas m'embarquer dans quelque chose qui allait me causer des problèmes. J'avais toujours été un peu naïve et je le savais. Je me laissais donc facilement avoir et je me retrouvais ensuite avec des conséquences que j'aurais pu éviter. Une autre gorgée de jus d'orange. Hum... c'était bon. Certains ont besoin de café le matin, moi j'ai besoin de mon jus d'orange.

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feat Maureen & Mecky ✖ Maureen, je le savais ! Je lui souriais et continuais de m’alimenter un peu. Je lui proposais ensuite mon fameux jeu, le regard de la jeune Rose semblait intéressé, voir même curieux. Je me souvenais m’être moi-même laissée entraîner dans ce genre de virée entre filles à Manhattan. Sauf que ce n’était pas des numéros que nous récoltions avec mes camarades du collègue privé, mais des baisers.
Le but du jeu est d’empocher un maximum de numéro pour un rancard.
Si la jeune femme était réticente, j’ignorais encore si j’allais pouvoir la convaincre de se joindre à moi dans cette partie de drague. Il me faudrait au moins minimiser les choses, ou mieux encore trouver une astuce pour qu’elle n’ait d’autre choix que d’accepter.
Tu es encore en période de bizutage pas vrai ? Vois ça comme un défi !
J’étais déterminée et ne me prenais d’ordinaire pas trop mal pour convaincre les autres de se joindre à moi. Même si cela signifiait camoufler certains détails gênant. Le nez dans son jus d'orange j'attendais qu'elle me regarde à nouveau et ajoutais comme pour la rassurer.Tu ne vas pas réellement sortir avec tous ces types. C'est juste pour s'amuser !
J'avais certes, une bien drôle de manière de me distraire. Mais lorsque l'on sait ce que l'on vaut, pourquoi faire preuve de modestie. Je savais ce que je valais, je savais que les homes aimaient ce qu'ils voyaient. Et c'était généralement cela, pour l'ensemble de mes soeurs Cabot. Je n'en jouais pas tout le temps, mais il me tardais de voir si sans l'influence de la phrase : Je suis une Cabot ! Ces messieurs répondraient toujours présents !

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Mickaela m'expliqua en quoi consistait le jeu. Dans le fond, il s'agissait de séduire des mecs afin d'obtenir leur numéro de téléphone. Pour moi, ça semblait un peu jouer les agaces. ON usait de notre charme pour les séduire et leurs donner de faux espoirs. Puisqu'à l'évidence nous n'avions pas l'intention de les rappeler. La jeune fille assis devant moi semblait être séductrice. Juste à sa manière de répondre lorsque je lui avais dit que l'employé la regardait encore, je compris qu'il faisait parti de ses victimes.
D'une part, je n'avais pas envie. J'avais un copain que j'aimais vraiment. Sam et moi étions en couple depuis quelques mois déjà et je n'étais pas du genre à le tromper. Techniquement, ce n'était pas le tromper. Nous ne faisons que nous ''amuser'' avec les gars sans qu'il y ait de suite. Mais quand même. En même temps, j'avais des doutes sur la fidélité de celui-ci. Nous étions ensemble, l'autre jour, et une fille lui avait envoyé un SMS. Il n'a pas voulu me le montrer mais j'ai eu le temps de voir quelques mots. Assez pour penser que la fille s'intéressait à lui et cela n'a pas semblé le laisser indifférent. Il voulait jouer à ça, je pouvais le faire aussi. C'était un jeu qui se jouait à deux.
Oui, ça peut être amusant.
La petite fille innocente s'était terminée pour Sam. Je n"allais pas faire comme si je ne voyais rien. J'allais lui remettre la monnaie de sa pièce. Mais avant tout, je devais finir de manger et aller me changer. J'étais encore en pyjama, une couette aucunement soigée sur la tête et sans maquillage. Ce n'était pas ainsi que j'allais obtenir des numéros. Je continua donc de manger en offrant un sourire à ma nouvelle complice.
Défi acceptée.

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feat Maureen & Mecky ✖ Maureen réfléchissait silencieusement à ma proposition. Je me souvenais avoir encore et encore questionnée Ashley – ma meilleures amie – sur les conséquences de ce jeu. Ce qu’il adviendrait si les garçons en question me recroisait. Ce que j’étais censée leur dire pour les séduire. Ashley… Ce qu’elle pouvait me manquer. Je lui devais sans doute mon caractère aguicheur, mes attitudes provocantes et ma réputation de peste. La vie n’en était que plus belle et plus drôle depuis ! Maureen me ressemblait beaucoup. En arrivant à New York, je sortais tout droit du Japon cette année là. Mon éducation et mon respect des règles était irréprochable. Ashley m’avait immédiatement remarqué et prise sous son aile. Avec le temps j’avais compris qu’elle se voyait ainsi comme une sauveuse venue me délivrer de… De quoi d’ailleurs ? Elle se voyait comme mon mentor, me donnant astuce et conseil pour piéger et taquiner avant que quelqu’un d’autres n’ait le temps de m’avoir.
C’était ce que je voulais faire avec Maureen et l’étape un était réussi avec brio puisqu’elle acceptait mon défi.

Ouiii ! m’écriais-je victorieuse. Tu vas a-do-rer ! Tu verras. Oh ! Et si on commençait maintenant.

Je laissais mes yeux se balader tout autour de la pièce, à la recherche de ma proie. Des groupes d’étudiants, deux ou trois mangeaient en solitaire, mais aucun ne méritait qu’on se lève pour leur demander leurs coordonnées téléphoniques. Hormis peut-être ce mec qui arrivait tout juste et se servait en fruit. Un sourire illuminait mon visage lorsque je vis une fille à côté de lui. A leur accent, je me doutais qu’il s’agissait de vacancier anglais. La copine murmurait à son oreille et filait lentement vers les toilettes.

Essaie avec lui ! Juste un numéro OK ? Je vais aux toilettes, quand je reviens la partie est finie. Je croise les doigts pour toi.

Et je m’éclipsais à mon tour afin de retenir la belle anglaise avec laquelle le Jules était arrivé.

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Elle sembla bien contente que j'accepte son jeu. Je l'étais aussi. Ça allait me changer les idées. J'en avais marre de me demander ce que Sam faisait et avec qui il le faisait. Il voulait avoir son petit jardin secret, j'avais le droit d'avoir le mien également.
Alors que je continua de manger mon petit déjeuner, Mecky était en train d'observer la salle. Que cherchait-elle exactement? Je compris vite quand elle me pointa un garçon, celui qui était en train de se faire une assiette au comptoir. C'est son numéro que je devais aller chercher. "Il a une petite amie." Mais cela ne semblait pas déranger ma nouvelle amie qui s'était déjà levée pour aller à la salle de bain retenir la supposée petite amie. "Et j'ai l'air d'une enfant accoutumée comme ça." murmurai-je. Mais trop tard, le défi était lancé. Je retira donc l'élastique de mes cheveux et les secoua légèrement pour les replacer. Je me leva et prit une grande respiration. Voilà, c'était partie. Je marcha vers le garçon en question très agréable à regarder. Je me pris un plateau et le suivit dans la ligne du buffet. Je commença par lui lancer un simple bonjour avec un magnifique sourire. Par politesse bien sur. Quand il me répondit, j'en profita pour amorcer la conversation. Je lui demanda ce qu'il faisait ici. Il m'expliqua qu'il était en vacances avec sa petite amie pour venir faire du snow. Mais que malheureusement, cette dernière n'avait pas aimé l'expérience et ne voulait plus en refaire. Je lui proposa donc d'aller en faire avec lui en inventant que c'était la même chose pour mon petit copain. Pas difficile à convaincre, il me donna son numéro pour que nous puissions aller en faire cette après-midi, quand sa copine irait dans le spa ou se faire un massage.
Victorieuse, je lui souris et retourna à la table où j'étais quelques temps plus tôt. Mon téléphone bien en vue sur la table avec le numéro de ce charmant inconnu.

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