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Oran♦ Forever and always yours...
La nuit avait été longue. Des étudiants avaient débarqués au club, vêtu de vêtements militaires d’époque. Du coup, j’en avais eu plein les bras avec le service aux tables et mes numéros de chanson. Je commençais à compter les heures puis les minutes avant la fin de mon travail. Quelques minutes encore et je serais dans un lit confortable. Un long soupire s’échappa d’entre mes lèvres. Je repoussais ma longue chevelure bouclée puis essuya mon rouge à lèvre. J’adorais mon emploi, mais je me sentais comme une vraie poupée… Finalement, mon patron me donna la permission de quitter. Je le remerciais et me dirigea vers la salle des employés, retirant ma robe, ainsi que mon corset en enfila une paire de jeans foncé avec mon t-shirt noire de mon groupe favori. Mains dans les poches, je marchais dans les rues, silencieuses. La neige avait commencée à recouvrir le sol, c’était un peu enchanteur. J’avais eu de la chance. Une chambre s’était libérée dans la maison de confrérie que je convoitais, j’avais donc eu la permission d’y coucher quelques temps… Après tout, je travaillais peu et je n’avais aucun endroit où dormir pour l’instant. Je marchais toujours les mains dans les poches, chantonnant une nouvelle chanson que j’avais écris puis arriva devant la fameuse maison. Une douce chaleur m’envahit, comme si c’était enfin chez moi… J’espérais de tout cœur pouvoir être acceptée, mais bon… Main sur la poignée, je pénétrais dans la maison. Il était tard, mais elle semblait grouiller d’activité. Je souris à quelques personnes avant de me diriger vers la chambre qui m’était assignée. Face à la porte, je chantonnais toujours, glissant ma clef dans la serrure et essaya tant bien que mal de l’ouvrir. « Fait pas chier… Ouvre-toi… » J’allais abandonner lorsque j’entendis une voix, me demandant si j’avais besoin d’aide. La voix me fit tilter. Pourquoi cette voix… Pas ça, je vous en prie seigneur… J’ai déjà de la difficulté à m’en sortir… Un long soupire s’échappa d’entre mes lèvres. Regardant toujours la poignée de la porte, je mordillai ma lèvre. « Non… Ça va, elle va ouvrir… » Je n’avais qu’une envie, qu’il disparaisse, comme il avait fait auparavant… Je lui en voulais, encore… Je lui en voudrais à tout jamais d’être partit, m’abandonnant… Je tirais un peu sur la main de ma veste, cachant tant bien que mal mes tatouages. Je ne l’avais pas vu depuis… 6-7 ans, alors j’avais changée et je n’avais pas envie qu’il découvre ce que j’étais devenue. Je pris une bonne respiration, essayant de garder mon calme puis je reculais, m’appuyant contre le mur en face et leva la tête, le regardant. Il était comme dans mes souvenirs… Encore plus beau même… Je lui souris faiblement puis détourna le regard, n’ayant pas envie qu’il me reconnaisse…
©clever love.
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