Léothias # La Cabane de la forêt !

Non d'une tête de citron mal lavé ! Où suis-je ?
Ah c'est sûre que je n'étais pas dans le pays des merveilles ! Déjà que je n'étais pas petite, blonde aux yeux bleus à la peau blanche...Ah tiens, c'est sûrement le pays de Ruby, vous savez ma sœur qui ressemble à l'affreuse Reine des neiges ? Ouais bah c'est elle ! Purée, je suis où ?
Ça faisait une heure que je cherchai après Chase. Je criai même son nom, mais j'entendais souvent mes échos. Génial ! J'étais bel et bien accompagnée avec moi-même ! Je pistai les traces de pas qui me montrer les pattes de lapins ou de loups ou autres...Loups ? Oh bah merde ! Ça y est ! Je vais me faire bouffer par mon animal totem ! Manquait plus que ça comme vie de merde à mettre dans mon tableau de chasse ! Bon bah, joyeux noël et bonne année tout le monde ! Je ne regarderai plus la boule de New York descendre lors des douze coups de minuits. Putain quel merde !
MERDE ! Voilà, ça me soulage de gueuler dans ma tête !
Je cherchai les traces de ski de Chase, mais c'était introuvable. C'est cool... Je suis perdue et il va commencer à faire noir. Je n'ai pas pris de portable en plus, quelle conne ! Quelle conne d'avoir dit à Chase de ne pas prendre de portables pour profiter de la nature ! J'espère qu'il se fait pas bouffer par les loups...Ou c'est moi qui les bouffes ! Bref je continuais à chercher jusqu'à-ce que je sente le vent frapper mon visage. Je fermai les yeux et sentis de la neige sur mes joues et mes paupières.
Oui, une tempête de neige ! Je n'attendais plus que ça ! Je me revoyais vraiment dans le conte d'Andersen. Je soufflai légèrement et glissai avec l'aide de mes ski et de mes bâtons sur la neige. Au bout d'un petit quart d'heure, je découvris une cabane en face de moi. Je me reprochai un peu plus et vit des ski et des bâtons devant la cabane. Ce n'était pas vraiment pratique de faire ça...Imaginez qu'il y a un serial-killer... Bref, la personne faisait ce qu'elle voulait. En tout cas si cette personne était une tueuse en série, je la tue. Vu l'état où je suis, j'ai vraiment envie de tuer le monde entier. J'arrivai enfin devant la porte et frappai quelques coups. J'espérai que la personne était là et n'était pas au occupée à manger des pattes de lapin ou je ne sais quelle espèce...J'avais faim et j'étais fatiguée, j'avais même besoin d'un talkie-walkie. Vraiment, j'étais dans la merde...

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Je préférais l'été à l'hiver, la mer à la montagne et ça, ce n'était pas nouveau. Lézarder sur le sable chaud, à prendre des bains de minuit, à partager des dégustations entre glaces et cocktails. Comme c'était agréable, les vacances sur une île où les températures ne descendent pas sous la barre des 29°C. Oui, sauf que là, ce n'était rien à voir. Il ne faisait pas plus de 0°C, loin de là. La neige atteignait le dessus de nos chevilles, il nous faut environ trois couches de vêtements pour rester vivant à l'extérieur d'un abri. Bref, rien n'était agréable. Bon, soyons honnêtes, les paysages sont magnifiques. Mais concrètement, que m'a t-il prit de partir en randonnée de ski tout seul ? Je voulais profiter du décor, de la nature, sans devoir me forcer à parler et à faire attention à quelqu'un. Se retrouver avec soi-même, ça fait parfois du bien. Sauf que je me suis enfoncé dans ce décor de rêve et au moment de vouloir retrousser chemin et retourner à l'hôtel, impossible de retrouver mes traces de ski. La neige ne cessait de tomber et rendait tous les chemins identiques. Il faisait de plus en plus froid et la neige empêchait d'avancer correctement.

Et me voilà nez-à-nez avec une cabane. Je m'y approchais sans savoir ce qui pouvait se trouver à l'intérieur et sans savoir si c'était vraiment une bonne idée. Après tout, des cabanes pour s'abriter des tempêtes de neige, ça existait. Il n'y avait rien de suspect. J'ouvrais donc la porte après m'être débarrassé de mes skis et de mes bâtons. C'était vide. Tant mieux. Je refermais la porte derrière moi puis, j'observais ce qui m'entourais. Ce n'était pas très grand. Il y avait une table, trois ou quatre chaises. Une commode dans laquelle se trouvait deux couvertures, des verres, une lampe de poche. C'était un peu le bordel mais on avait l'impression que cette cabane attendait les voyageurs. Il y avait de quoi survivre sans avoir la neige qui nous frappe les yeux. Je posais le petit sac à dos que j'avais. À l'intérieur, seulement les papiers d'identité, une petite bouteille d'eau, un paquet de gâteau pratiquement terminé et une lampe de poche qui ne marche qu'à moitié. Que voulez-vous, je suis prévoyant.

J'ôtais mes gants et mon écharpe ainsi que mon manteau et je posais le tout sur l'une des chaises, pour ensuite m'asseoir sur une autre. Les cloisons de cette cabane étaient assez résistantes au froid et même si on était loin des 20°C, il faisait bien meilleur qu'à l'extérieur. Je ne savais pas vraiment ce que j'allais faire ici lors de ses prochaines heures mais je n'avais pas le choix : je devais attendre que la tempête cesse.

Après quelques minutes d'ennui profond, j'entendais taper à la porte. Tiens, voilà que les règles de politesse existent même dans la plus grande nature. Je me levais puis ouvrais la porte. Me voilà face à un visiteur. Ou plutôt face à une jeune femme complètement ruinée par le froid et la fatigue. Elle était un peu déconfite. « Salut. » Je me poussais pour la laisser entrer. Elle aussi venait chercher un refuge pour se réchauffer un peu. Et vu comme la neige l'avait agressée, je ne savais pas si je connaissais cette personne. Était-ce une étudiante d'Harvard ? Ce serait une sacré coïncidence tout de même.

(Invité)

J'adorai la nature, mais pas au point qu'elle me tue.
Je restais devant la porte d'entrée en attendant que l'on m'ouvre. Je m'apprêtai à frapper de nouveau quand la porte s'ouvrit momentanément. Je fus surprise de trouver un mec de mon âge. Je pensais découvrir un Nain digne des Seigneurs des anneaux. Il faudrait vraiment que j'arrête de regarder la trilogie tous les trois mois. J'étais morte de fatigue et lui, il avait l'air fatigué ? Non je ne pense pas. Il m'a lancé un « salut » avant de se pousser. Tiens, cette réaction était étrange à mon goût. Je fronçai de nouveau les sourcils avant d'entrer. Je regardai partout pour savoir s'il y avait des caméras ou des objets coupants ou une arme à feu. Bah quoi ? Sait-on jamais si c'était un serial-killer ! J'étais vraiment plongée dans mes films. Je me méfiai beaucoup aujourd'hui. Je me tournai vers la personne et lui souriais légèrement. Il fallait bien que je me montre sympathique et non agressive. Ce jeune homme semblait gentil, mais je me méfiai quand même.
- Bonjour... Ça ne vous dérange pas si je reste un peu, le temps que la tempête se calme jusqu'à-ce que je rejoigne l'hôtel ?
Je jetai un coup d'oeil à mes mains et je retirai les gants sans demander l'avis de ce jeune homme. Mes mains étaient rouges sangs. Je soupirai doucement avant de souffler et les frottais l'une contre l'autre pour me réchauffer. Ce n'était pas bon de rester dans le froid et je sentais une douce chaleur sur mes épaules. Je me tournai et aperçus le feu qui crépitait dans la cheminée. Je n'avais pas remarquer la cheminée. C'était débile de ma part, surtout que je n'avais pas fait attention qu'il faisait une bonne température. Je retirai mon bonnet bleu pour montrer mes longs cheveux bruns en batailles, c'était affreux. Enfin, je n'étais pas non plus une top model.

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(Invité)

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