Divine Sorrow (ft LEYNA)

Je venais de passer une bonne journée avec cette classe de neige. L'idée était vraiment pas mal de passer les fêtes entre potes ici et ça m'faisait du bien d'être loin du Brésil pendant cette période, j'avais pas besoin encore de tout ce bordel qu'il y avait avec ma mère. Rien qu'avec ce qu'elle m'avait annoncé il y a quelques semaines m'énervait donc heureusement que je n'étais pas là bas. Bref après une bonne journée sur les pistes où j'avais pu croiser tout le monde et n'importe qui, on était rentré pour se doucher et aller boire une verre histoire de finir l'après midi. J'avais laissé mon téléphone en haut dans ma chambre et en tant que gars qui ne supporte pas de ne pas avoir son portable sur lui j'ai été obligé de remonter le chercher. On sait jamais, un appel, un message important et je le rate, catastrophe. Je prenais donc l'ascenseur à l'étage de ma chambre. Bon l'hôtel était immense donc je traversais quelques couloirs pour y parvenir. J'aperçu au coin du couloir une brune, que je reconnus de suite. Petite, cheveux bruns foncés longs, sa démarche ce n'était personne d'autre que Leyna. Je toussai légèrement pour qu'elle remarque ma présence.

Ouais, c'était pas mal cette classe de neige. Pas que je sois une grande fan du froid, de la neige et du ski mais c'était surtout le fait que tout le monde que j'aimais soit au même endroit en ce temps de fêtes que j'appréciais. Si ça avait pas été de ça j'ignore ce que j'aurais fait de mon Noël. Chez les Carlson ? Bah ah, avec un père qui m'a menti toute ma vie et ma mère décédée, quelle bonne blague. Avec Marshall ? Hum non, on était même pas ensemble ce serait weird. Chez les Ellington alors ? Ça aurait pu le faire mais je ne me sentais pas encore entièrement à ma place bien qu'il s'agisse de ma véritable famille. Bref pour le moment je m'apprêtais simplement à remonter dans ma chambre histoire d'aller me changer pour profiter un peu du jacuzzi quand j'entendis quelqu'un tousser près de moi. Je reconnaissais ce son, c'était celui qu'on faisait quand on voulait que la personne se retourne. C'est alors que j'aperçue Rayane et lâchai un soupir. Génial ma belle journée venait de devenir beaucoup moins belle tout d'un coup. « Tu me suis ? »

Quelle drôle de surprise tiens, de tomber sur Leyna ce soir. Je l'avais même pas juste aperçu depuis qu'on était au Canada et sincèrement, j'avais pas cherché à lui tomber dessus. C'est une nerveuse, elle s'emporte pour rien donc j'tenais encore à me tenir à distance des prises de tête pour les fêtes, mais là c'était fait exprès pour me narguer qu'elle s'trouve sur mon chemin. J'aimais bien la faire enragée, en lui faisant du rentre dedans, j'sais qu'elle peut pas me voir mais au bout du compte elle finit toujours pas craquer, du plus loin que j'me souvienne. « Tu me suis ? » C'est dingue ce qu'elle pouvait être prétentieuse, comme si j'avais que ça à faire, la suivre Non c'est pas mon délire mais faut dire que t'es sur mon chemin, tu m'gênes un peu tu vois dis-je avec ce sourire aussi charmeur qu'énervant, pour elle.

Moins je côtoies de Mather, mieux ma vie se porte vous voyez ? Alors j'avais fait en sorte de me tenir le plus loin possible de cette bande d'idiots pendant le temps des fêtes histoire de pouvoir avoir un peu de plaisir. Mais en ce début 2015, l'univers avait décidé de mettre Rayane sur mon chemin. C'était un signe. Autant qu'il me faisait chier de par ses airs de chieur sexy beaucoup trop sûr de lui, autant que je devais admettre que sa présence était... apaisante. Il était un bon amant. Mais c'est tout ce qu'il possède, pour le reste il est aussi minable que tous les autres membres de sa maison. « Peut-être que tu devrais le considérer. Ça rendrait déjà ta pathétique vie un peu plus intéressante. » Ramenant mes cheveux d'un côté pour libérer le côté de mon cou qui était dans son champ de vision, j'appuyai sur le bouton de l'ascenseur afin de monter à l'étage. Je prends toujours plaisir à faire ressortir mon côté bitch mais avec lui c'est encore mieux. Ça rends la baise encore plus chaude après vous voyez ?

J'sais pas pourquoi cette fille avait le don de me donner envie de l'emmerder. C'était peut être ses airs de garce à deux balles là. Avec ses manières à pas aimer les mathers, moi en l'occurrence. Mais j'aimais bien la voir m'insulter par rapport à ma maison et me juger tout court, parce que c'était tout simplement trop jouissif de lui rappeler que le gars qu'elle critique, il lui fait du bien. Ouais, elle tiens ce discours là mais j'vous assure qu'une fois que j'suis sur le point de me la taper, ma présence est soudainement plus agréable pour elle. Tant mieux pour moi, j'dois avouer que Leyna est un bon coup. Alors autant en profiter. « Peut-être que tu devrais le considérer. Ça rendrait déjà ta pathétique vie un peu plus intéressante. » Je lâchai un rire à sa remarque tandis qu'elle appelait l'ascenseur. Alors que les portes s'ouvraient, je lui bloquais le passage, observant la réaction de la jeune femme. Ma pathétique vie ? Quelque chose me dit que pour toi et tes pulsions de garce en manque, j'te suis plutôt utile non ? J'entendis le bruit des portes de l'ascenseur se refermer et je souris. Merde c'est con ça. Ouais, j'suis un emmerdeur et je l'assume.

Soyons francs entre nous,pour un Mather Rayane n'était pas si mal. Pas de là à dire que je l'appréciais, je ne pouvais même pas imaginer que ce soit un jour le cas. Mais il était cool à faire chier. Puis j'aimais en mettre encore plus juste pour que ce soit encore plus... intense quand on se retrouvait vous voyez. Le angry sexe c'était pour moi un fantasme que j'aimais assouvir autant que possible et grâce à lui je pouvais y arriver. Alors ouais s'il n'avait pas vraiment grande utilité en ce moment je pouvais lui accorder au moins celle là. Il était un amant d'enfer. Mais ça reste secret ok ? « Faut bien que tu es une utilité, ce serait dommage sinon. » Je n'avais même pas fini ma phrase que je vis les portes de l'ascenseur se refermer devant moi. Aussitôt je fis des gros yeux et sans que ce ne soit trop préméditer je lui frappai l'épaule. Merde maintenant j'allais devoir continuer à l'endurer encore. D'un autre côté ça me faisait un peu sourire, j'aimais ce petit côté emmerdeur que moi-même j'avais assez régulièrement.