bad joke ft. noéllye

Madelina feat. noéllye

bad joke.

Un petit peu de sport s'improvisait pour moi en ce début de soirée. Cela faisait bien trop longtemps que je n'avais plus pris la peine d'en faire, étant pourtant une sportive depuis toujours, mais il faut croire que mes études me prenaient plus de temps que je ne l'aurais cru. Sauf qu'aujourd'hui, j'avais décidé de faire une entrave à mon organisation, en préférant plutôt aller me défouler en salle que de me brûler les neurones avec mes termes habituels. C'est d'ailleurs pendant près de deux heures que je m'étais donnée à fond, me défoulant un maximum, jusqu'à épuiser toutes l'énergie que contenait mon corps. C'était toujours plaisant de se donner à fond, de se vider la tête de cette manière. Ca m'avait presque manqué de faire du sport, d'être à bout de souffle jusqu'à crever de mal par tous les efforts fournis. Une fois fatiguée, je décidais de passer par la case vestiaire, m'armant d'une serviette et de ma trousse de nécessité pour partir en direction des douches. Le corps tout transpirant, pas question de me changer avant de m'être rafraichie correctement. Je me débarrassais de mes vêtements, laissant l'eau chaude de la douche longer tout mon corps, fermant les yeux en appréciant ce petit moment de détente après du sport si intense. Et enfin, je quittais les douches, retournant jusqu'à mon casier, sauf que surprise, la porte été grandement ouverte, sans plus un seul vêtement à l'intérieur mis à  part mes chaussures. "Ou sont mes vêtements!?" criais-je d'énervement. Tout ça sentait la mauvaise blague, et rien de pire pour me mettre de mauvaise humeur. La serviette autour du corps, je m'avançais vers cette femme en espérant qu'elle ait vu mes habits. "C'est toi qui a pris mes habits?" demandais-je d'un ton accusateur sans penser qu'elle se trouvait dans la même situation que moi.

  J'étais mise à nue. Littéralement.
En sortant de la douche, j'ai découvert une unique paire de chaussettes sur le banc où étaient il y a quelques minutes mes sous-vêtement, mon pull et mon jean propres. Même ma veste avait disparue ! La bouche ouverte, j'entendis une voix agressive s'adresser à moi. Enfin, je suppose que c'est à moi qu'elle s'adresse, car j'étais seule dans les vestiaire mise à part elle. Sarcastique, je lui répondit : « J'aimerais bien. Au moins j'aurais pu les mettre pour me sortir de cette m****. » J'avais l'impression de l'avoir déjà vu... Était-elle une Cabot ? C'est fort possible, étant donné sa beauté.

Je serrais un peu plus ma serviette autour de moi, terriblement consciente qu'il faisait plutôt froid dehors. Il était évident qu'elle et moi étions dans la même galère. D'un point de vue extérieur, cette situation serait carrément drôle. Du nôtre... pas vraiment. « Moi c'est Madeline au fait. » me présentai-je avec un petit signe de la main.

Madelina feat. noéllye

bad joke.

J'avais dans l'espoir que tout ça ne soit qu'une mauvaise blague, et que dans minute qui suivrait, mes vêtements réapparaîtront par magie. Je cherchais en vin mes affaire, ouvrant tous les casiers alors que je commençais clairement à perdre patience. Tout sauf ça. Impossible de garder mon sang froid dans une telle situation, alors que seule une serviette recouvrait mon corps dénudé. J'étais au bord de la crise, j'avais juste envie de hurler, jusqu'à ce que je tombe sur quelqu'un, l'accusant à tord d'être la responsable. « J'aimerais bien. Au moins j'aurais pu les mettre pour me sortir de cette m****. » Je plissais les yeux, ravalant pas rage avant de la déballée sur elle alors qu'elle était dans la même situation que moi. "Tu veux dire qu'on t'as pris les tiens aussi?" demandais-je d'un ton plus poser, soupirant. C'était tellement débile de faire ça. Et dans toute cette situation de détresse, la jeune femme se présenta. « Moi c'est Madeline au fait. » M'asseyant sur le banc, je levais le regard vers elle, détendant les traits de mon visage. "Ah hum, moi c'est Noéllye." C'est tout ce qu'on pouvait faire, se présenter puisqu'on ne pouvait sortir d'ici dans cette tenue. "On est sensées faire quoi dans ces cas-là? Sortir comme ça par ce froid interminable?" Pas pour moi. Je ne voulais pas non plus attraper la crève.

  Elle cherchait, hystérique, ses vêtements, un peu partout. Je la regardais, frustrée. Qui aurait pu nous voler nos vêtements ? Et pourquoi ? Si ça se trouve, on était simplement au mauvais endroit, au mauvais moment, parce que je ne vois pas qui pourrait nous en vouloir, à toutes les deux, alors que l'on ne se connaissait même pas... « Oui, je ne les trouve nul part, et ça m'étonnerai qu'ils les aient cachés quelques part... »

Je réfléchis à sa question « Si on pouvait éviter, ce serait cool ! » Je remet ma serviette en place, qui commençait à glisser. « Mais on ne peut pas rester indéfiniment ici ! » Ma phrase finissait en couinement : quelle horreur ! Je ne suis pas particulièrement frileuse mais sortir en serviette ? Ce ne sera pas un rhume que je contracterais mais une grippe-rhinopharyngite-gastro et je ne sais quoi encore... Je pris ma tête entre mes mains mais les replaça de suite sur ma serviette.

Je sortis dans le couloir : personne. J'entrouvre la porte qui donne sur l'extérieur et un vent glacial me gifla. Dehors il y avait pas mal de monde. Franchement ? Pourquoi aujourd'hui, au moment où l'on se trouve dans une mauvaise posture, tous ces gens ont décidé de sortir prendre l'air ? Surtout qu'il fait froid quoi ! Moi je serais à l'intérieur bien au chaud ! En revenant dans les vestiaires, je fis part à Noéllye de mes observations.

Madelina feat. noéllye

bad joke.

J'avais envie de hurler, de crier, de faire une crise de nerfs. Je détestais ces mauvais coups, je trouvais ça tellement enfantin, mais aussi tellement agaçant. Il n'y avait aucun intérêt à faire ça à par mettre en rogne les victimes, c'est-à-dire nous. « Oui, je ne les trouve nul part, et ça m'étonnerai qu'ils les aient cachés quelques part... » Pourtant c'est ce que j'espérais, qu'ils soient cachés quelque part et qu'on le retrouverait dans les minutes qui suivront. Un peu d'espoir ne ferait pas de mal. "Mais ils sont où alors? Ils doivent bien être quelque part. Je trouve ça tellement pathétique de faire ça." Pour une mauvaise blague, s'en était une. J'en venais alors à imaginer une échappatoire, sortir avec pour seul tissu une serviette, mais l'idée ne semblait pas l'emballer. « Si on pouvait éviter, ce serait cool ! » Effectivement, mais je doute qu'on ai d'autres choix si on ne le retrouve pas. La jeune femme fit alors le tour d'un peu partout, sans doute dans l'espoir de trouver une solution, mais en vain. "Peut-être qu'on pourrait appeler quelqu'un pour nous apporter des trucs de rechange ou je ne sais pas moi." Et alors que je trouvais l'idée brillant, je fonçais vers mon casier, remarquant très vite que même mon portable n'était plus là. "Bon ben, on va devoir changer de plan. J'avais laissé mon portable dans la poche de ma veste." Veste qui avait disparue, bien évidemment.